Les oubliés de la lande

Dans les landes bretonnes, ils sont une petite trentaine à vivre dans un village qui ne figure sur aucune carte. Un lieu où l'on ne meurt pas et où l'on ne vieillit pas. Mais quand un homme est retrouvé mort aux abords du No Death's Land, les habitants voient rejaillir leurs craintes les plus profondes.

Tous les habitants du village y sont arrivés pour abolir le temps ou pour des raisons moins avouables. Un village coupé du temps vivant en autarcie totale soumis à des règles très strictes établies par Jason le maire. L'immortalité requiert des sacrifices et certains des habitants au bout de quelques années décident d'affronter à nouveau le monde et donc de revenir mortel. Tom est le seul enfant du village, il vit avec Basile et Emma ses parents adoptifs. Agé de huit ans pour le restant de ses jours, c'est lui qui a découvert le cadavre. Une question se pose : comment cet homme est-il arrivé aux frontières du village ? Ce cadavre ressuscite la peur de la mort, fait renaître chez certains des habitants le souvenir des rites funéraires.

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Les oubliés de la lande habite un petit village isolé, inconnu, inaccessible, une bulle à l'abri de la mort un nodeath's land. Je ne vais pas vous résumer l'histoire car la quatrième de couverture est très bien faite.

J'ai aimé ce dépaysement total dans ce petit village qui vit hors du temps. L'auteur nous peint une belle galerie de personnages dont certains sont très attachants. J'ai beaucoup aimé ce petit Tom, il est très attendrissant et j'ai bien aimé les liens tissés avec ses parents.
C'est aussi une histoire un peu noire puisque la mort va s'inviter dans le village et c'est alors que le lecteur découvre la face cachée de certains des protagonistes.

Un bon moment de lecture, j'avais déjà découvert cet auteur avec A l'angle du renard et Les hommes sirènes.
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Un village perdu au milieu d'une lande, « un endroit si isolé qu'aucun chemin n'y menait ». Sa particularité : ses habitants ne vieillissent pas et échappent ainsi à la mort.
Plusieurs personnes se sont installées ici quelques années auparavant : Basile et Emma le couple ainsi que leur fils adoptif Tom, qui a fui une famille violente et s'est retrouvé le seul enfant du village. Régis et Yvon le couple d'homosexuels, Jason le maire du village dont les aïeuls ont été les premiers à s'installer, Jos et son fils Edern, l'idiot du village…
Mais quand un homme est retrouvé mort aux abords du No Death's Land, les habitants voient rejaillir leurs craintes les plus profondes. Comment a-t-il réussi à venir jusqu'ici ? La mort frappera t'elle à nouveau le village ? Un tirage au sort est effectué pour savoir qui enterrera le défunt hors du village. La main de Tom tire le papier où est inscrit le nom de son père. Mais franchir les limites du village c'est permettre à l'Ankou (la Grande Faucheuse) d'effectuer sa besogne.
Tom lui enquête sur des faits étranges dont il n'a dit mot à personne. Il a trouvé dans le périmètre du village des petits animaux crucifiés. Ce qui veut dire que quelqu'un des leurs est un meurtrier.

Lu au début de l'hiver, j'ai découvert ce livre dans le cadre d'un jury de lecture. c'est l'histoire d'un univers parallèle, dans lequel on ne vieillit pas, dans lequel la mort n'a pas sa place.
Au milieu de nulle part, en pleine forêt, une poignée de personnes vit en suivant des règles précises, pour ne pas rompre cette immunité. le quotidien est bousculé quand un homme meurt aux portes de ce monde. Que faire du corps ? Qui osera sortir pour le cacher, et éviter ainsi que le monde entier connaisse ce milieu. Car n'y entre pas qui veut, et une fois que l'on y met un pied, il est difficile d'en ressortir.
Cette lecture pose la question de notre position face à l'âge, au vieillissement. Moi-même je me suis posée la question : si l'on m'offrait la possibilité de vivre éternellement ma jeunesse,est-ce que j'accepterai ? Peut-on être prêt à vivre ce même âge, éternellement ? Savoir que ce avec qui nous vivions avant vieillissent, disparaissent, alors que nous vivons cette jeunesse éternelle...
A la fin de ma lecture, je me suis finalement dit que je préfère vivre ce que je vis. Si ce livre n'est pas un immense chef d'oeuvre, il a au moins le mérite de faire réfléchir ensuite, et ça, c'est un bon point !
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