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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'origine coréenne, Claire Kim a tout pour être heureuse. Une famille unie, un petit copain qu'elle adore, un petit frère attachant, un boulot dans le restaurant de son père. Et, comble du bonheur, après sa visite chez son médecin, elle apprend qu'elle n'est pas stérile et peut donc fonder sa propre famille. Pourtant, une certaine tristesse, incompréhensible et insidieuse, l'empêche de profiter pleinement de la vie. Un terrible accident de voiture coûte la vie de sa maman et son papa se retrouve dans le coma. La jeune femme ouvre alors toutes les boîtes à souvenirs de cette dernière, une façon pour elle de rester auprès d'elle. L'une d'elle, différente des autres, contient quelques vieilles photos ainsi qu'un acte de naissance. Claire apprend brutalement qu'elle a été adoptée à l'âge de 11 mois... Une terrible nouvelle qui lui fait soudainement perdre tous ses repères...

Jung revient avec un nouvel album de fiction au thème si cher à son coeur, l'adoption. Claire, suite au décès, apprend qu'elle n'est pas la fille légitime de ses parents mais qu'elle a été adoptée. Aussitôt, elle décide de partir à la recherche des siens, surtout de sa mère, dans son pays natal. Et c'est tout un monde jusque-là inconnu et pourtant si ancré qui s'ouvre à elle. Dans cet album, l'auteur dépeint, tout en justesse et sensibilité, le destin des enfants adoptés, notamment ceux des babybox, une petite boîte dans laquelle les mamans pouvaient déposer anonymement leur nouveau-né. L'on retrouve dans cet album quelques éléments également présents dans la quadrilogie, "Couleur de peau : miel", tels que l'esprit de la maman qui habite le personnage principal, ou encore le fait que Julien, le petit frère De Claire, s'identifie à un personnage de fiction. Graphiquement, le trait délicat et le noir et blanc élégant, tout juste rehaussé ici et là d'une touche de rouge, magnifient cette ambiance poétique. Un album profond et sensible.
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Claire Kim pensait avoir une vie somme toute normale mais ça, c'était avant le drame.
Un terrible accident familial et c'est tout un pan de sa vie à jeter aux oubliettes.
Puis vient le temps délicat de la comprenette puis celui, peut-être encore plus complexe, de la reconstruction.

Jung écrit sur ce qu'il connaît, l'adoption.
Traitant ici d'un récit fictif, il n'en reste pas moins touchant de pudeur, de poésie et de délicatesse fort justement retranscrite.

De splendides aplats en noir et blancs parsemés d'une foultitude de détails rougeoyants, véritables hommages d'une gamine pour sa mère en souvenir d'un moment d'enfance partagé tendrement, le récit touche au coeur tout en éduquant sur certaines pratiques coréennes bien étranges mais éperdument vitales.

Superbe parenthèse affective...
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Que d'émotions dans cette bd ! À fleur de peau comme le coquelicot et sa couleur rouge que l'on retrouve dans les dessins en noir et blanc. L'adoption d'une coréenne, sujet propre à l'auteur qui m'avait déjà bien emballée dans 'Couleur de peau : miel'. La description de la Babybox à la page 87 fait monter les larmes aux yeux. Une belle réussite tout en sensibilité.
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J'avais beaucoup aimé "Couleur de peau: miel" et on retrouve dans cette BD le sujet de prédilection de l'auteur. C'est une belle histoire, toute en nuances de noirs/ gris/ blanc, avec juste le rouge de certains scènes, et surtout des cheveux de Claire, l'héroïne. Ces couleurs rendent l'atmosphère très chargée.

Claire veut faire un enfant avec l'homme qu'elle aime, tout en travaillant dans le restaurant coréen de son père. C'est pour elle une acceptation de ses origines. de la Corée, elle ne se souvient pas de grand chose: elle était encore petite quand elle l'a quittée avec ses parents. Depuis, elle a un petit frère dont elle aime s'occuper. Sa vie est douce et calme, jusqu'au terrible jour de l'accident qui coûte la vie à sa mère chérie, et qui plonge son père dans le coma. Désormais seule avec son frère, elle doit prendre en charge la suite de leurs existences et elle se souvient d'une scène où, petite, sa mère lui avait dit qu'elle lui révélerait un grand secret, un jour. Claire se plonge donc, plus ou moins malgré elle, dans ce secret qui va changer sa vie.

Les dessins sont fins et vifs, et j'ai beaucoup aimé cette histoire. On apprend aussi des choses sur la Corée, sans que cela soit le but de la BD.
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Belle histoire ou l'héroine en perdant sa mère découvre qu'elle a été adoptée. Son père étant dans le coma, elle part avec son petit frère de 10 ans en Corée pour découvrir si son dossier d'adoption recéle plus d'infos.
Elle découvre que dans ce pays le principe de la babybox (un peu comme dans nos tours d'il y a longtemps) perdure encore et qu'elle même y a été déposée.
Dessin épuré avec juste une touche de couleur rouge, pas anodine car elle renvoit aux cheveux De Claire ainsi qu'à un souvenir de coquelicot partagé avec sa mère adoptive.
C'est poignant, réaliste (Jung le scénariste a raconté son propre parcours d'enfant adopté) et semble t'il assez juste.
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Babybox est le nouveau roman graphique de Jung, auteur et dessinateur – d'origine coréenne et adopté par une famille Belge – depuis le début des années 90. En 1992, il reçoit le Prix regards chrétiens pour sa bande dessinée Yasuda chez Héloyde-Lefranc. Cinq ans plus tard il signe La Jeune fille et le Vent en collaboration avec Martin Ryelandt aux éditions Delcourt. En 2007, il se lance dans l'écriture de Couleur de peau: miel, une bande dessinée autobiographique dont il coréalisa le film avec Laurent Boileau deux ans plus tard. On lui doit aussi la trilogie Kwaïden. Babybox raconte l'histoire De Claire, qui a l'âge de 4 ans quitta la Corée du Sud pour vivre en France avec sa famille d'adoption. Mais quand un tragique accident frappe ses derniers, Claire va devoir apprendre à s'occuper de son petit frère de 10 ans. En rangeant ses affaires, elle découvre une boîte contenant des photos de sa mère, jeune, un petit bracelet de naissance ainsi qu'un dossier médical. Elle apprend alors qu'elle a été adoptée. Déboussolée, elle part à recherche de ses origines à Séoul. Là-bas elle apprend que les nouveau-nés peuvent être déposés, anonymement, dans une boîte appelée babybox. Ce one-shot de Jung m'a permis de découvrir un auteur et dessinateur très sensible dans son approche des thèmes de l'abandon et de l'adoption, autour de personnages très vivants malgré le fait qu'ils ne soient faits que de traits sur du papier. Les premières pages nous montrent comment Claire s'est retrouvée dans cette babybox, avec une Claire adulte apprenant que rien ne cloche chez elle et qu'elle peut avoir des enfants avec con petit ami. Néanmoins, une profonde tristesse se dégage de cette jeune femme, et très vite l'auteur arrive à lui donner une dimension très intime sans pour autant que le lecteur ne se sente de trop. Au contraire, à la lecture on ne peut que s'investir dans l'histoire De Claire, comme si nous étions son seul confident. Il n'y a pas besoin d'avoir fait des grandes études pour comprendre que le thème de l'adoption et de la famille sont des sujets qui touchent Jung. On peut y deviner certaines paroles, sentiments et moments vécus pour lui dans ce qui arrive à Claire. En partant découvrir son histoire, Claire s'embarque dans un monde complètement inconnu mais qu'elle doit connaître pour savoir qui elle est et ce qu'elle veut de sa vie. Elle y rencontrera le créateur de la babybox, et son passé définira son futur. Pour le meilleur ? Il va falloir lire ce one-shot pour le découvrir. La partie graphique est à la hauteur du scénario. La tendresse, la solitude et la chaleur sont des piliers du trait de Jung. Élégant du début à la fin, les personnages sont créés avec force et poésie. La couleur rouge apporte un grain particulier aux planches en noires et blancs. La qualité du travail des équipes des éditions Soleil est aussi à souligner. En conclusion, Babybox est un album narrant la quête identitaire d'une jeune femme qui cherche des réponses. Jung délivre une histoire sublime et bouleversante, portée par son dessin épurée et nostalgique.
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Un thème rarement traité : celui de l'adoption et par conséquent de l'abandon qui a précédé. Cela débouche logiquement sur le besoin de connaître ses origines, de savoir d'où l'on vient et pourquoi cet abandon s'est produit.
Cet album combine même deux problèmes : celui de l'adoption et celui de l'émigration.
Les parents de Claire sont des Coréens qui l'on adoptée en Corée mais ont ensuite immigré en France.
Comme souvent dans ces situations les origines n'ont pas été révélées à l'enfant adopté et arrive un hasard de la vie où des incohérences, des documents surgissent pour poser le problème.

Cette bande dessinée évoque bien les différentes étapes, quasi incontournables, par lesquelles passent les enfants adoptés dont cette recherche des origines est une composante.
Les questions éthiques sont également bien évoquées : droit de l'enfant à connaître ses origines, droit des parents biologiques à ne pas être retrouvés, mécanismes d'abandon.
La partie adoption internationale est un peu biaisée car les parents adoptifs sont issus de ce pays? L'adoption a été réalisée avant la migration et ne sont donc pas liés. L'origine étrangère est toutefois une composante complémentaire ajoutant une difficulté dans cette recherche mais n'entraînant pas de conflit par rapport à son origine.

ces sujets sont traités sans fausse pudeur, sans exagération, sans larmoiement. L'ensemble évoque bien le questionnement de celui qui est concerné, ses craintes, ses peurs, ses colères, ses interrogations.

Pour le graphisme, le dessinateur a opté pour un graphisme minimaliste pour les personnages, tout en gardant l'esprit de la ligne claire pour les contours. Seuls les décors sont la plupart du temps plus fouillé.
L'ensemble semble traité au fusain sauf pour la couleur rouge orangée que l'on trouve régulièrement et dont la raison se comprend au fil de la lecture.

Connaissant très bien ce sujet, mon appréciation est totalement objective, sans réaction émotionnelle.
Je trouve donc que le sujet est bien traité. L'ensemble des questionnements et comportements est cohérent, reflète les phases par lesquelles passent la plupart des enfants adoptés, tout au moins ceux d'un certain âge où la norme était de cacher les origines. Pour la partie concernant ses parents adoptifs c'est à nuancer car étant certainement celui qui varie le plus selon les personnes.

Mon appréciation relativement modeste ne l'est pas par la façon de traiter le sujet mais vient du graphisme auquel je n'ai pas vraiment adhéré car, pour ma part, il ne m'a pas rien apporté.
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L'histoire émouvante de Claire qui suite a l'accident de voiture de ses parents fait une découverte sur elle même et décide de creuser jusqu'à avoir les réponses à toutes ses questions.

J'ai bien aimé les illustrations, un style qui donne un peu l'impression de croquis fait au stylo sur un coin de page alors qu'on devrait noté quelque chose d'important. L'histoire est simple mais les personnages sont drôle et l'écriture reste émouvante sans tomber dans le mélodrame.
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Encore un livre sur le malaise de l'adoption, ici, le dessin est épuré, l'histoire plutôt triste et le concept de la bande dessinée très féminin. Si on est pas concerné par ce thème, il est difficile de l'intégrer émotionnellement.
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J'ai dévoré les trois tomes de Couleur de peau : miel et je voulais lire d'autres choses de son auteur. Je ne sais pas si c'était une bonne idée.J'ai beaucoup aimé ce récit initiatique, le voyage en Corée, mais la fin retombe comme un soufflé et m'a beaucoup déçue.
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