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Ce livre est une sacrée claque! L'histoire: Iben et Malene, deux jeunes femmes qui travaillent au Centre danois d'information sur les génocides, reçoivent des menaces de mort. Est-ce lié à leur travail particulier? le roman relate leurs points de vue mais également celui d'autres personnages, comme leur collègue de bureau, victime de harcèlement moral par ces dernières... Un livre très intéressant, sur la violence, l'origine du mal, etc...
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Danemark,
Copenhague,
Le centre danois d'information sur les génocides pour planter le décor.
Iben ex otage,
Malene malade de polyarthrite rhumatoïde pour nommer les personnages principaux.
Des sujets multiples se révèlent au cours de ces 800 pages :
Les génocides, personne n'aura le coeur d'établir une échelle de valeur entre les pires,
Les victimes, comment vivre après ? les tueurs, sont ils à plaindre ?
La vie en société, la vie au bureau, ressentir l'isolement vis à vis de ses collègues, la mise à l'écart, volontaire ou pas d'un individu,
La maladie, comment vivre avec une maladie qui frappe sans prévenir, qui prend au dépourvu ?
Des faits énoncés qui nous glacent :
L'épluchage des rapports sur la responsabilité individuelle dans des actions collectives nous rappelle ce que l'on cherche à oublier :
10 à 20 % essayent d'être transférés vers d'autres tâches.
50 à 80 % exécutent les ordres qu'on leur donne.
10 à 30 % se transforment en criminels excessifs, ivres de maltraitances, de meurtres et de viols.
Prendre conscience que pendant un quart d'heure tous les mois et demi.... on profite de la vie alors qu'à côté la misère, la faim, le pouvoir et la connerie font des millions de morts !
Décrypter les règles des génocides,
Comment déresponsabiliser les exécutants,
Comment vaincre les peurs des victimes en leur laissant un minimum d'espoir pour qu'ils ne se rebellent pas !
L'interprétation des faits est troublante.
La narration s'articule toujours avec au centre l'un des personnages, présentant sa vision des faits et gestes de chacun.
Juste pour le final nous aurons une vue d'ensemble et peut être la vérité, enfin plutôt une vérité car ces presque 800 pages auront réussi à nous démontrer qu'il n'y a pas qu'une seule vérité,
Jusqu'à la fin on est mené par le bout du nez, on croit à toutes les versions possibles car toutes s'expliquent et se justifient alors !
Lecture vertigineuse, une vraie descente aux enfers !
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Un superbe polar danois, passé presque inaperçu et que je conseille à tous ! Iben et Malene sont amies et collègues de travail au Centre Danois d'Information sur les Génocides. Un soir, toutes deux reçoivent un mél de menace de mort. Leur soupçon vont rapidement en direction de Mirko Zigic, un criminel de guerre serbe en fuite. A moins qu'il ne faille chercher le ou la coupable dans le proche entourage et parmi les collègues de travail... L'auteur sait parfaitement induire le lecteur vers de fausses pistes jusqu'à un dénouement inattendu. Mais ce polar est aussi un magnifique roman qui, loin des polars convenus américains (flics blasés et névrosés, médecins légistes, intrigues improbables...), interroge des thèmes rarement traités dans de pareils livres : les génocides et les grands massacres du XXème siècle, les bourreaux et les victimes mais aussi le harcèlement au travail. On peut dire que ce polar de très haute volée est d'abord un livre sur le thème du Mal. Ses cinq étoiles le méritent très largement !
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Ce roman met en parallèle la violence de masse (génocide) et la violence quotidienne (harcèlement), et propose une réflexion sur l'origine du mal (naturelle, sociale ?) en chacun de nous. En toile de fond, des jeux de pouvoir. Enfin, l'inévitable question du libre arbitre - est-ce un leurre ? L'exception, c'est de sacrifier sa vie pour sauver celle d'autrui, c'est de transgresser l'instinct de survie.
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Le roman de Christian Jungersen, "L'exception", est construit comme se forme un ouragan. A sa façon, il grandit très lentement, mais plus il enfle, plus il dévaste tout sur son passage. Tout le nourrit et un rien l'alimente.
Ainsi, pareillement, le roman commence agréablement dans un bureau à Copenhague où quatre collègues semblent entretenir un modus vivendi des plus cordiaux. Mais tout n'est qu'apparence au bout du compte. Il suffit de quelques grains de sable pour enrayer le système. le mal être d'une bibliothécaire ne parvenant pas à trouver sa place au sein d'un trio déjà en fonction, une secrétaire complexée par ses kilos superflus et deux amies, Iben et Malene, pas aussi amies que cela, déstabilisent l'ensemble !
Vous l'aurez compris la dimension psychologique est très présente au sein de ces pages. Pour complexifier l'intrigue, le bureau se trouve être le centre d'information sur les génocides du Danemark. Rapidement un criminel de guerre serbe est soupçonné d'être l'auteur d'e-mail introspectifs et menaçants envers des membres de cette équipe déjà quelque peu ébranlée.
Les métaphores pour évoquer ce roman qui tient plus du pavé - il compte plus de sept cents pages - que d'un léger format de poche, foisonnent.
Il pourrait aussi, aisément, être comparé à une série de matriochkas. Vous connaissez, sans doute, ces fameuses poupées russes qui, quand on les dévisse, en cachent inéluctablement des autres plus petites mais néanmoins réelles ! La première matriochka serait, dans cet esprit, la mort accidentelle, ou non, de Rasmus, le fraîchement ex-petit ami de Malene. Cette mort recelant un mystère qui en dissimule d'autres qui s'emboîtent pourtant implacablement. le tout, de sorte à ce que le lecteur y perde ses repères et s'aperçoive que ses intuitions sont très éloignées des voies empruntées par l'auteur.
C'est surprenant, déstabilisant et tellement novateur que nous sommes ferrés, et par là même, conquis. La littérature policière scandinave à de beaux jours devant elle !
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Un livre assez bizarre, un pavé de 800 pages présenté comme un thriller psychologique mais que j'ai un peu de mal à ranger dans cette catégorie. Deux filles, amies de longue date et travaillant dans une organisation humanitaire à Copenhague, reçoivent des mails de menace laissant à penser que c'est l'oeuvre d'un ancien criminel de guerre serbe devenu mafieux. Cependant, elles en viennent bientôt à se demander si le ou la coupable n'est pas à chercher plutôt dans leur proche entourage et parmi leurs collègues de travail... le livre est basé sur les sentiments et les angoisses de ces deux filles, mais également de leurs deux collègues de bureau. Sont évoqués tour à tour la psychologie sociale, les génocides et les grands massacres du XXème siècle, les bourreaux et les victimes mais aussi le harcèlement au travail, dans une atmosphère de parano et de doute permanent. le dénouement est en plus inattendu.

Un livre qui est donc surprenant et inclassable, et de grande qualité
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J'ai adoré. Mieux, j'ai dévoré les 700 pages de ce livre. L'action baigne dans une « atmosphère Ikéa », douillette, confortable et rassurante. L'intrigue est palpitante et oppressante. le huis clos, qui a principalement lieu dans les bureaux du Centre Danois d'information sur les génocides, est parfaitement réussi. Les deux héroïnes du roman, Iben et Malene sont très réussies : au début du livre on leur donnerait le bon Dieu sans confessions, puis, très rapidement on s'aperçoit que ce sont deux petites pestes, à la limite de la pétasse : imbues d'elles-mêmes, égoïstes, prêtes à tout pour conserver leur place au sein du Centre qui est menacé. L'une des deux est même à l'origine d'une opération de harcèlement moral envers la documentaliste du centre, qui est un des personnages les plus attachants du livre.
Ce livre se base sur une solide documentation sur les divers génocides qui ont « Sali » le XXe siècle, ainsi que sur « l'origine du mal ». Comment des êtres humains ont-ils pu en arriver à commettre de telles atrocités.
Au final, un excellent thriller, un huis clos réussi, une réflexion sur la noirceur de l'âme humaine très bien menée. Bref un livre à lire.
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Lecture prenante. JE RECOMMANDE
Quatre femmes travaillent ensemble dans un Centre de Documentation sur les génocides en Europe.
Il y a plusieurs parties avec le nom du personnage : Iben, Malène, Anne-Lise, Camille. Parfois, il y a les quatre noms : Iben Malène Anne-Lise Camille.
Chaque fait, évènement est ainsi décrit selon le personnage qui le vit ou le voit. le lecteur découvre également le passé et la vie personnelle des personnages référent à la partie.

Le suspense est à son comble. le lecteur ne sait pas qui croire. La vérité n'existe pas, le vécu et le ressenti sont propres à chaque personnage.

On lit l'arrivée d'une nouvelle documentaliste, la raison de ses actions et choix : Anne-Lise.
On vit à travers la maladie de Malène.
On découvre l'amitié entre deux femmes et les sacrifices qui en découlent.
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très singulier
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j 'ai lâché après 150 pages .
en fait , je me suis fourvoyé pensant me trouvé face à une grande enquête et je me retrouves avec un huis clos .
j 'ai attendu le déclic , et rien , d ' où mon abandon .

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