C'est bref, concis et poignant. C'est aussi très bien écrit ; les descriptions sont si fines que je me suis "transporté" sur place en lisant ce petit récit.
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Vous m'avez écrit qu'il n'y avait pas de moustiques à Dièn Biên Phu. Il n'y en a pas, mais chez les Viêts, ce doit être comme comme dans toutes les armées du monde. Si des moustiquaires sont prévues, on ne discute pas, on les met ! Ma moustiquaire me fera un très beau linceul. (p. 54)
La lumière grise du petit matin filtre par l'ouverture de l'abri. Le mobilier renversé s'entasse sur des corps hébétés par la mort. Le pétrole des lampes renversées, la poudre, le sang, les uniformes et les godillots humides concentrent en cet espace confiné toute l'odeur du combat. (p. 29)