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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage est la plus savoureuse. Elle n'a d'ailleurs rien de spécifiquement hawaïen. On imagine fort bien d'autres peuples, du nord au sud de la planète, s'enivrer pour les mêmes raisons (boire pour oublier, se consoler, fraterniser ou… Boire pour boire).
En six histoires, Kristiana Kahakauwila donne un aperçu panoramique de la vie insulaire, tout en s'appliquant à dévoiler l'envers de la carte postale (« Non seulement le paradis ne nous appartient plus, mais nous devons endurer le spectacle de sa destruction par des étrangers »).
Malheurs aux jeunes qui reviennent après avoir fait leurs études sur le continent américain. On les considère, au mieux comme des enfants prodigues, au pire comme des traitres. Tiraillés entre leurs racines et le désir d'échapper à une existence paisible mais prévisible, ils se cherchent une identité.
Qui sont-ils, au juste ? Ceux qui détiennent la vérité ou les derniers animaux résilients d'un zoo abandonné ? Les touristes sont le miroir de cette interrogation. Par lassitude, il faut leur donner leur dose d'exotisme, leur concentré d'illusions. Et pourtant : « Nous aimerions leur dire que le Hawaï authentique se cache ailleurs, dans les bars karaoké de King Street ou les ranchs de Waimānalo, dans la vue des îles Mokes après avoir escaladé les Pillboxes, sur la plage près de l'aérodrome Dillingham ».
Avec ce recueil, l'auteure propose un voyage contemporain dans l'une des îles les plus populaires du pacifique, une immersion dans une culture méconnue, prisonnière de son vernis hollywoodien. À noter l'intéressant glossaire dans lequel j'ai trouvé quelques perles telles que le vog (smog dû au volcan) ou l'okolé (le derrière).
Bilan : 🌹
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Le livre que je viens de finir, j'avais entendu l'autrice à la radio qui parlait de sa découverte de Rimbaud, elle m'avait intriguée. Je ne crois pas à une quelconque supériorité de la littérature anglophone sur la nôtre, comme je l'ai parfois entendu, mais dans le domaine de la nouvelle ils/elles maîtrisent mieux. Peut-être pour des raison éditoriales. Là en tout cas les nouvelles sont merveilleusement architecturées, très sensibles, et celle qui parle de combats de coqs est probablement un des plus fins récits sur le thème de l'émancipation féminine - "empowerment" comme on dit - qu'il m'ait été donné de lire.
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