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Mireille Vignol (Traducteur)
EAN : 9782367344348
221 pages
Au Vent des Iles (07/04/2022)
4.04/5   28 notes
Résumé :
Immersion en terres hawaiiennes dans un décor idyllique pimenté d'un savoureux pidgin local ... et l'envers de la carte postale. A travers six nouvelles éblouissantes, la jeune auteure Kristiana Kahakauwila parvient à saisir avec élégance, brutalité, humour et profondeur, les tensions qui secouent l'archipel. De la jeune femme impatiente de venger son père coqueleur à la jeune touriste américaine dont le séjour tourne au cauchemar, les non-dits et les tabous tomben... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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L'auteure, Kristiana Kahakauwila a grandi en Californie mais elle est hawaienne par son père. Elle connaît donc bien la situation des personnages à qui elle donne vie dans les 6 nouvelles de ce recueil, écartelés entre leur identité hawaienne et américaine. Un statut particulier dû à l'appropriation de ce territoire par les Etats-Unis, qui a forcé les liens entre deux peuples et territoires. Si ces îles sont perçues comme paradisiaques par les haoles que nous nous sommes, l'auteure aborde l'archipel avec différents thèmes et points de vue montrant aussi l'envers du décor.


Dans chaque nouvelle est abordée la place de la famille mais surtout la question du déracinement créé par le statut particulier de l'archipel américain, les interactions culturelles entre population locale et étasunienne, la place des traditions comme les combats de coqs, la musique (le ukulélé en tête), la question du métissage, de l'appartenance à une communauté. du langage aussi, partie de notre identité : pour les populations locales, mettre un point d'honneur à parler l'américain sans faute est une fierté et un moyen de s'intégrer, autant qu'un déracinement et une perte d'une partie de son identité familiale. Les récits sont donc tout en réflexions nuancées, mêlés de pidgin, vocables ou tournures exotiques qui nous font voyager en lisant - pas autant toutefois que dans les Chroniques de Tahiti (L'Arbre à pain) de Celestine Hitiura Vaite, avec sa langue délicieusement nonchalante et expressive.


On retrouve pourtant ici radio-cocotier, avec le commérage et les qu'en dira-t-on. Est donc aussi abordée la question de l'image : celle qu'on a d'un peuple avec une forte identité lorsque l'on a, comme l'auteure, vécu ailleurs et que l'on revient ; l'image que l'on donne de soi en retour. Et puis l'image que l'on a de soi-même, identité floue d'un peuple entre deux civilisations : polynésienne et étasunienne. Entre tradition et modernité, les tensions familiales reflètent aussi un peuple qui questionne son évolution : A travers les deuils, les mariages, les amants, les divorces, l'évolution des moeurs envers l'homosexualité, le rapport à l'autre et aux animaux, l'auteure aborde un panel de thème universels qu'elle revisite aux couleurs hawaïennes, loin des clichés touristiques.


La première nouvelle nous montre le rêve manqué d'une touriste américaine vu par des locaux. Dans la deuxième une jeune femme élève des coqs au détriment de son couple pour venger son père. La troisième tourne autour des dissensions d'un couple révélées par un chien errant. Dans la quatrième, éponyme, nous buvons beaucoup devant l'absurdité de la mort. La cinquième nous fait assister à la déliquescence d'une famille malgré tous les efforts de le mère et épouse légitime. Avec une infinie douceur, la sixième met l'homosexualité masculine, ainsi que la place de la femme, face à la mort, montrant qu'elles ne vont pas encore de soi. Au total, moi qui n'aime pas les nouvelles d'habitude, j'ai passé un agréable moment grâce aux masses critiques et à ce cadeau des éditions Au vent des îles. Un grand merci !
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Littérature rare et précieuse, la littérature hawaiienne se trouve aujourd'hui une nouvelle représentante en la personne de Kristiana Kahakauwila.
Avec son premier recueil de nouvelles particulièrement remarqué Outre-Atlantique, l'autrice nous arrive aujourd'hui en langue française grâce à l'éditeur tahitien Au Vent des Îles spécialisé dans les littératures venues de l'Océanie, et à la traductrice Mireille Vignol.
39 bonnes raisons de transformer des obsèques hawaiiennes en beuverie, au-delà de son titre intriguant et prometteur, vous invite à parcourir la culture hawaiienne et le déchirement de ses natifs tiraillés entre leurs origines et les multiples influences étrangères qui rendent Hawaii unique au monde.

Parmi les six nouvelles qui composent ce recueil, Kristiana Kahakauwila tente sans relâche de dessiner les contours de son île d'origine mais aussi de comprendre l'âme hawaiienne et sa culture, la vraie, celle que l'on trouve loin des masses touristiques et des hôtels de luxe. Celle des aloha chaleureux et spontanés.
Dans C'est le paradis, l'autrice découpe son récit en plusieurs choeurs narratifs. Au lieu de donner la parole à des personnages précis, elle préfère utiliser le « on » et le « nous », pour marquer un certain esprit de solidarité ou, plutôt de sororité. Car chaque choeur se compose de femmes hawaiiennes. Qu'elles soient jeunes et surfeuses, de retour du continent Américain devenues modèles de réussite malgré elles ou simples femmes de ménage dans un des multiples hôtels de l'Archipel. Ce qui les rassemble : une certaine idée de la culture hawaiiennes et de ses traditions.
Dès le premier texte, Kristiana Kawhakauwila expose le visage double d'Hawaii : d'un côté une Hawaii touristique bouffée par le capitalisme et déformé par le merchandising à outrance, de l'autre une Hawaii plus douce et apaisée, plus meurtrie aussi lorsqu'elle contemple sa soeur artificielle.
On comprend tout sous la plume précise de l'autrice. le ressentiment et l'apaisement, l'amertume et la joie, l'enfer et le paradis. Car ce ne sont finalement pas ces choeurs de femmes hawaiiennes qui vont devenir le point de mire du récit mais bien une simple touriste longtemps anonyme.
Pour cette touriste au bikini blanc à pois rouges, la paradis cache un enfer dont elle n'a même pas conscience.
Un enfer façonné par les hommes, comme importé, forcé. On retrouve ici un écho entre la vision tronquée d'Hawaii perçue par les touristes et l'erreur de jugement d'une gamine qui ne pardonne pas.
En un seul texte, Kristina Kahakauwila parvient à montrer la beauté de son île et de ses habitants pourtant malmenés, et la violence de l'étranger, du tourisme de masse qui défigure le visage d'Hawaii.
Par-delà les jugements et les différences pourtant, le drame rassemble, les choeurs s'unissent et tous font corps, retrouvant la chaleur et l'humanité du peuple Hawaiien. C'est le paradis est un grand texte sur l'identité et la féminité, sur la violence et le paraître.

Par la suite, Kristina Kahakauwila adopte une approche encore plus intimiste. Au-delà même de l'identité tiraillée de ses personnages, c'est une certaine image de la famille, une certaine idée que l'on se fait de nos proches, parent ou frère/soeur, qui va occuper une place prépondérante dans les récits de l'autrice. Dans Wanle, on suit l'histoire de Wanle, une jeune femme en quête de vengeance après la mort de son père, célèbre coqueleur hawaiien.
À travers son histoire d'amour avec l' « Indien » et suivant ses efforts pour élever des coqs de combats, le lecteur comprend que l'image du père idéal, champion invincible et figure presque divine, n'est que celle d'une petite fille qui n'a pas vu ou voulu voir la réalité. Cette double-réalité est aussi celle d'Hawaii, entre paraître et être. En passant, Kristiana Kahakauwila expose un peu davantage l'âme de son île avec ces combats de coqs où brutalité et douceur se mêlent pour devenir indiscernable. On comprend que le deuil, chez l'Hawaiienne, se fait par l'acception de la réalité de l'autre, avec ses défauts et ses qualités. Que la vengeance ne mène à rien d'autre qu'à de nouveaux chagrins.
Il en sera de même dans Portrait d'un bon père dans lequel un drame familial cache le ressentiment d'une gamine envers un père qui mène une double-vie. Mais au lieu de condamner, Kristiana Kahakauwila cherche à comprendre, à montrer que les frontières de l'amour sont mouvants, que la perfection est un idéal chimérique impossible à atteindre. Keaka, le père de la Sarah, tombe amoureux d'une autre femme et finit par fonder une autre famille. C'est encore un sentiment de déchirement, certainement plus intime celui-là, entre l'amour d'un père qu'on voudrait unique et impossible à fêler et son absence et ses insuffisances qu'on ne peut ignorer. Mais la réalité est plus cruelle et, surtout plus complexe, la vie toujours moins droite. Reste alors les sentiments inaltérables d'un père pour ses enfants, morts ou vivants, un amour qui se définit pas et, surtout, ne se grade pas.

Ce qui est important dans 39 bonnes raisons de transformer des obsèques hawaiiennes en beuverie, c'est aussi d'accepter qui l'on est et ceux que l'on perd. Dans la nouvelle qui donne son titre au recueil, Kristiana Kahakauwila déploie tout son génie narratif et liste le nombre de coups à boire alors qu'une jeune femme enterre sa grand-mère, revenue du continent pour l'occasion, de la lointaine Californie, à moitié haole (étranger) et à moitié locale. On sent ici une proximité avec l'histoire personnelle de l'autrice, beaucoup d'elle se retrouve dans cet éloge pas comme les autres où se mêle joie et tristesse, perte et harmonie. En dressant le portrait d'une famille par son recueillement, en gardant les moments de complicité malgré la peine, le texte est un brillant condensé de sincérité et d'émotions ambiguës. Comment être hawaiiens quand on est hapa ? Comment trouver sa place et être entier plutôt que moitié ? Et toujours, explorer sa propre histoire familiale, retrouver ses parents autrement, plus vrais et certainement moins parfaits qu'on ne l'imaginait.
Dans La route de Hāna, c'est presque du fantastique qui s'immisce dans le récit avec l'apparition brutale et impromptue d'un poi dog (chien bâtard/polynésien) infesté de puces sur la route des vacances qui finit par mettre en relief les différences qui séparent le couple formé par Becky et Cameron, c'est le paraître des deux qui volent en éclat et leur volonté qui s'affronte autant que leurs origines et leur façon de les vivre. La figure du chien, du poi dog, reviendra souvent dans l'esprit de Kristiana Kahakauwila, comme le symbole d'une origine mixte et errante, à la fois compliment et insulte. On la retrouve par exemple dans Wanle où l'héroïne elle-même a pour surnom poi dog par son amant.
Car les héros de Kristiana doivent concilier modernité et tradition, vie américaine et racines hawaiiennes. Et que rien n'est simple pour eux.
La nouvelle qui clôture le recueil, À la bonne vieille manière des paniolos, revient une dernière fois de façon magistrale sur ce sentiment presque schizophrénique en racontant l'histoire poignante de Pilipo, un jeune homme revenu de Californie pour assister aux derniers instants de son père hawaiien condamné par un cancer incurable. À la question de l'identité ethnique s'ajoute ici une problématique encore plus délicate, celle du coming-out, celle du Māhū. Comment avouer à son père traditionnaliste et qui rêve de voir son fils avec femme et enfants, que l'on n'a jamais aimé les femmes ? Doit-on même lui avouer ? Ou doit-on mentir pour lui ? Est-ce se mentir à soi ou faire du mal à tous que de le garder pour soi ? À la fois typiquement Hawaiien et fondamentalement universel, le texte et le dilemme de Pilipo prennent une autre dimension quand l'autrice met l'accent sur le vécu inattendue de sa soeur, dépositaire de ce secret depuis longtemps et qui essaye tant bien que mal de préserver père et fils. C'est un récit de sacrifice et de vérité qui clôt ce recueil, c'est aussi un récit sur la mort et la fin de vie, avec toute la difficulté pour le proche-soignant qui doit endurer sans rien dire le déchirement inconciliable entre son identité de parent et celle d'ultime soignant. Comme toujours chez Kristiana Kahakauwila, c'est en affrontant une réalité complexe et protéiforme qu'on a une chance un jour d'être entier devant soi-même et devant ses proches.

Au cours de ces six nouvelles, sensibles et nuancées, Kristiana Kahakauwila rend honneur à la tradition hawaiienne et en jette l'âme sur le papier de la façon la plus intimiste et la plus humaine possible tout en offrant aux figures féminines la place qui leur revient. Dépaysant, juste et émouvant.
Lien : https://justaword.fr/39-bonn..
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La nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage est la plus savoureuse. Elle n'a d'ailleurs rien de spécifiquement hawaïen. On imagine fort bien d'autres peuples, du nord au sud de la planète, s'enivrer pour les mêmes raisons (boire pour oublier, se consoler, fraterniser ou… Boire pour boire).
En six histoires, Kristiana Kahakauwila donne un aperçu panoramique de la vie insulaire, tout en s'appliquant à dévoiler l'envers de la carte postale (« Non seulement le paradis ne nous appartient plus, mais nous devons endurer le spectacle de sa destruction par des étrangers »).
Malheurs aux jeunes qui reviennent après avoir fait leurs études sur le continent américain. On les considère, au mieux comme des enfants prodigues, au pire comme des traitres. Tiraillés entre leurs racines et le désir d'échapper à une existence paisible mais prévisible, ils se cherchent une identité.
Qui sont-ils, au juste ? Ceux qui détiennent la vérité ou les derniers animaux résilients d'un zoo abandonné ? Les touristes sont le miroir de cette interrogation. Par lassitude, il faut leur donner leur dose d'exotisme, leur concentré d'illusions. Et pourtant : « Nous aimerions leur dire que le Hawaï authentique se cache ailleurs, dans les bars karaoké de King Street ou les ranchs de Waimānalo, dans la vue des îles Mokes après avoir escaladé les Pillboxes, sur la plage près de l'aérodrome Dillingham ».
Avec ce recueil, l'auteure propose un voyage contemporain dans l'une des îles les plus populaires du pacifique, une immersion dans une culture méconnue, prisonnière de son vernis hollywoodien. À noter l'intéressant glossaire dans lequel j'ai trouvé quelques perles telles que le vog (smog dû au volcan) ou l'okolé (le derrière).
Bilan : 🌹
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Un recueil de nouvelles qui pourrait bien annoncer l'arrivée d'une grande autrice, Kristiana Kahakauwila.
Elle nous amène à Hawaï, donc aux USA mais pas tout à fait. Elle soulève avec finesse toute l'ambivalence et la complexité de cet archipel à la fois état américain et terre polynésienne.
C'est un portrait de la vie telle qu'elle est réellement vécue à Maui, Oahu, Kaua'i et la Grande Île.

Les 6 textes explorent les tensions entre locaux et touristes, entre tradition et modernité, entre apparence et authenticité. Kristiana Kahakauwila démontre sa capacité à décrire avec empathie la complexité des relations sociales et familiales. Les dialogues en anglais pidgin capturent l'univers des habitants, le vernis clinquant des hôtels et des plages, le choc des cultures et le mélange des classes sociales.
Ses histoires ont une véritable énergie narrative. Ce sont les chocs mineurs du quotidien, les télescopages, les secrets - petits et grands - qui émergent comme ils le font souvent dans la vie, avec désinvolture mais pas sans conséquence. Et puis elle sait comment être drôle et quand ne pas l'être.

Délicieusement écrites et regorgeant de détails parfaitement observés, les histoires de Kahakauwila nous rappellent le puissant désir d'appartenir, de s'enraciner et d'avoir un chez-soi tout en faisant exploser bon nombre d'idées erronées sur ces iles lointaines.

Je conseille vivement aux amateurs de nouvelles.

Traduit par Mireille Vignol
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Tout d'aborde je remercie Babelio et les éditions Au vent des îles pour l'envoi de ce recueil dans le cadre de la Masse critique.

Une belle découverte, un recueil de nouvelles qui se lit rapidement. le travail de traduction pour retranscrire le "parlé" hawaïen est très bien réussi.

Hawaï cet état si particulier, cet archipel qui fait rêver, qui accueille de nombreux touristes mais qui subit aussi un revers de médaille, les prix trop chers pour les iliens, les terres rachetées pour étendre les complexes hôteliers...
Au travers de 6 nouvelles, l'auteure nous fait ressentir l'ile et ses habitants, leurs coutumes bien ancrées qui se confrontent à la modernité, son rythme, sa vie, ses joies, ses peines. Encore pleine de tradition, elle subit l'exil de la jeune génération qui part étudier ou vivre sur le continent qui revient épisodiquement, qui creuse un gouffre entre ceux qui restent et ceux qui partent.

Je recommande pour le dépaysement et les sujets abordés.
Certaines nouvelles m'ont moins plu, j'ai moins accroché aux personnages.
Enfin j'aurais aimé une traduction plus proche du titre original "This is paradise" plutôt qu'un titre très long (titre d'une des nouvelles)
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
il avait envie de toucher un homme comme ses amis parlaient de toucher une femme. Il voulait sentir le duvet sur le bras d'un autre homme, parcourir de la main le lisse paysage de la poitrine d'un autre homme. Il voulait se tenir si proche d'un homme qu'il pourrait le respirer et que, au lieu d'un baume à lèvres au fruit de la passion ou d'une lotion à la noix de coco, au lieu de ces parfums de fille, il sentirait le musc, le chaud et l'aigreur particulière de la sueur séchée.
Je suis pas mahu, se répétait Pili. Pourtant, quand il avait dit à son père que rien n'était aussi beau que les vrais, ce n'était pas de femmes dont il voulait parler, mais d'hommes.
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Toute sa vie, Grace a eu le sentiment que les hommes savent des choses parce qu'ils les pensent, et les femmes parce qu'elles les éprouvent. Elle ne peut pas décrire sa philosophie autrement. Elle sait juste que les hommes et les femmes ont une manière différente d'appréhender les connaissances et que les femmes n'ont pas besoin d'assister à un évènement pour savoir qu'il a eu lieu.
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Il y a des années que nous n'avons pas écouté nos rêves, depuis que nous étions assez jeunes pour nous fier à eux.
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Pour la première fois depuis nos années de fac, nous rêvons de l'océan houleux. Nous ne rêvons pas de salles de conférence, d'audience, de classe, de réunion, mais de vagues, d'un espace à la limite du supportable, de la vaste étendue de mer. Nous rêvons que nous sombrons dans les profondeurs océanes.
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On a envie de lui conseiller d'être patiente, d'attendre son heure. Laisse les hommes boire, laisse-les profiter du match, et quand ils seront prêts, ils te remarqueront. Mais on sait qu'elle ne nous écouterait pas. Elle est avide de former un binôme, de marquer son territoire, de tomber avec enthousiasme dans une paire de bras ou sur un lit.
( C'est le paradis)
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Videos de Kristiana Kahakauwila (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kristiana Kahakauwila
VLEEL 197 Festival America, L'art de la nouvelle, Kristiana Kahakauwila et Nana Kwame Adjei Brenyah
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