17 ans est une série dont il m'a fallu longtemps avant de l'aborder. Pour la dureté du sujet (on parle ici de violence physique, psychologique et du viol) et surtout parce que le titre est inspiré d'un fait réel.
Et je dois le dire, cette lecture a été une grosse claque finalement car je trouve le titre très bien mené. On nous montre rarement la violence de face, elle est souvent suggérée afin de comprendre ce qui se passe. Les auteurs ne cherchent pas à choquer le lecteur mais plutôt à nous faire prendre conscience de l'ampleur des évènements.
L'oeuvre est dure, intense, mais nous laisse respirer, ce qui est loin d'être évident avec un sujet comme celui-ci.
Pour terminer, j'ai vu quelques critiques sur l'oeuvre pour dire que l'histoire ne se tient pas (je comprends pourquoi on peut ressentir cela).
Mais pour comprendre les actions prises par les personnages dans l'oeuvre, j'invite les plus curieux à lire la page wikipédia consacrée à l'affaire (meurtre de Junko Furuta). On réalise très vite que le manga ne minimise pas du tout les faits ni l'absurdité de certains personnages, cela en donne des frissons.
Commenter  J’apprécie         10
Pour commencer, il faut noter que, bien que romancé, ce manga est inspiré de faits réels.
En France, nous avons tous entendu parler de l'affaire du "gang des barbares", où un jeune juif, Ilan Halimi, avait été enlevé, séquestré puis assassiné.
Cette affaire japonaise, bien que n'ayant aucune connotation avec une appartenance avec telle ou telle religion, m'a beaucoup fait penser à cela.
Pour en revenir au manga, quatre jeunes, tous mineurs (moins de 20 ans au Japon) au moment des faits, étant tous plus ou moins impliqué dans des affaires de gang, vont enlever une jeune fille, la séquestrer, la violer et lui faire subir des sévices corporels et psychologiques.
Si tout en étant assez "pudique" dans les scènes violentes, l'auteur arrive à retranscrire avec efficacité l'ambiance pesante et malaisante.
Et pourtant, il faut savoir que pour cette adaptation en manga, les faits ont été bien amoindris, la réalité des faits étant tout simplement immonde.
Commenter  J’apprécie         00