On a tous dû entendre/parler de cette histoire a un moment donné de notre vie. Vivre cet enlèvement et cette captivité au travers des mots de
Natascha Kampusch ne peut que mettre en lumière l'atrocité de ce qu'elle a vécu mais aussi lui permettre, après se retour à la véritable liberté, de se libérer et d'avancer vers la vie en inscrivant sur le papier ses maux.
Le livre débute par une contextualisation de la petite fille de ses 2/3 ans au jour de son enlèvement. Des les premières pages, je m'interroge sur la précision des détails, du ressenti de la jeune fille alors qu'elle n'est âgée que de 3 ou 4 ans. Je me demande même si je ne me trompe pas et si au moment où je lis, elle n'aurait pas 10 ans. Après coup, je me dis que faire cette cette introspection sur sa vie et ses sentiments était nécessaire pendant sa captivité pour survivre à son ravisseur.
Par la suite, son récit relate chaque année de sa captivité avec des retours en arrière et dans l'avenir. On lit sa captivité d'année en année. Les 12 premieres années de sa vie prendront une grande partie du livre. Lorsqu'on arrive vers ses 12-14 ans, nous avons déjà dépassé la moitié du livre. Et l'atrocité de sa captivité va s'intensifier en restant psychologique mais devenant physique également.
Sa manière d'écrire et s'insérer des éléments provenant de recherches après sa période de captivité rend la lecture plus fluide et permet de ne pas tomber dans la lourdeur des mots.
Sur le contenu de son livre, je pense que nous ne pouvons pas nous permettre d'émettre une critique car il s'agit là de son histoire et de son moyen de guérir.
Grâce à ce livre, on comprend comment la petite fille a réussi à subir, accepter, la souffrance psychologique et physique que lui a infligée son agresseur.
Je trouve que cette jeune femme a su montrer au lecteur sa force mentale, son courage et son espoir de s'en sortir. C'est cela qui a mon avis ressort le plus de cette lecture. Elle était d'une telle maturité à son âge et a su être adulte à seulement 10 ans.
On penserait peut-être que dans ce livre, l'auteure se plaint de sa vie et de sa captivité mais je n'ai pas retrouvé une seule trace de cela dans cette lecture.
Je ressors de cette lecture "impressionnée" de cette force de vivre, de combat que l'auteure a mené.