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3,88

sur 1057 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Livre vraiment saisissant surtout lors que l'on sait que c'est une histoire vraie ! je n'ai pu qu'admirer sa ténacité, sa force de caractère et son incroyable instinct de survie. Par contre je ne comprends pas les attaques dont elle a fait l'objet, je ne comprends pas non plus la réaction des gens lors de sa fuite, leur indifférence est odieuse.
A lire si l'on veut comprendre son histoire et sa détention entre les mains de ce prédateur au allure presque normal.
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La bonne note que j'ai attribué à ce livre ne veut pas dire que j'ai aimé l'histoire racontée (bien au contraire, j'ai détesté et même haït les événements qui se sont produits dans ce livre), j'ai juste admiré et respecté la maturité et la sincérité avec lesquels s'exprime Natascha Kampusch.

Ce livre n'est autre qu'un témoignage d'une histoire d'enlèvement survenue en Autriche. Très célèbre pour sa longue durée, et sans doute très médiatisée à l'époque, ce témoignage est un condensé des dures années qu'a vécue Natascha Kampusch aux mains de son ravisseur. Avec beaucoup d'émotions, elle nous entraîne dans son affreuse captivité, qui aurait duré plus de huit années, d'ou le titre du livre, 3096 jours.

Si un lecteur non averti aurait lu ce livre, il aurait très bien pu penser que cette histoire était sortie tout droit de l'imagination d'un écrivain farfelu. Mais en sachant que les faits décrits sont réels, qu'ils se sont déroulés parfaitement de la manière décrite, les frissons m'en viennent. de surcroît, c'est la victime elle-même qui raconte son histoire, elle se livre une bonne fois pour toute, pour se libérer enfin de ces années de cauchemars, et tirer un trait sur ce terrible passé.

Rester enfermé pendant des années dans un cachot de cinq mètre carré, sans lumière, coupé du monde... de quoi vite devenir fou ! Mais notre narratrice et victime ne s'est pas laissé dépérir. Malgré son jeune âge lors de l'enlèvement, ses pensées sont demeurées très lucides, et n'ont fait qu'accroître suivant les années. Durant ce laps de temps où elle était prisonnière, livrée à elle-même, torturée, et abaissée au rang de moins que rien, elle a du prendre une bonne dizaine (voire, une bonne vingtaine) d'années de maturité en plus. Vaillante, courageuse, mature, lucide... elle était une jeune femme très avancée pour son âge, mais séquestrée psychologiquement par son gourou.

Le lecteur peut sans doute comprendre tous les faits et gestes que Natascha Kampusch a été obligée de faire (soit par obligation directe énoncée par son ravisseur, soit psychologiquement, par habitude), mais le degré de soumission et de peur que ressentait la jeune femme... personne ne peut se l'imaginer. Même si quelqu'un arrive à ressentir cette peur, ce que notre héroïne (il faut dire ce qui est) ressentait alors était sans doute bien pire.

Se faire voler son enfance, quoi de plus outrageant, de plus cauchemardesque, de plus monstrueux ? Nous sommes révoltés et dégoûtés par cet homme sans scrupule... mais comme nous l'écrit Natascha, ce Wolfgang a été le seul homme de sa vie durant de nombreuses années, son seul repère, la seule personne a l'avoir vu grandir et "s'épanouir". Ce criminel souffrait sans doute d'une maladie concernant le comportement et la personnalité, qui faisait de lui un homme méchant et brutal, et dans la minute suivante, le plus doux des hommes. Natascha lui en veut, certes, mais elle n'arrive pas à le détester. Les gens ne comprennent pas sa réaction, et c'est bien naturel. Mais comment juger, alors que nous n'avons pas vécu un millième des durs moments qu'elle a passé ?

Beaucoup d'émotions et de sensibilités se glissent à travers les pages. Les émotions de Natascha sont retransmises, mais on sent quand même une légère pudeur, comme si elle se retenait et n'osait pas en dire trop.

Même si 3096 jours est principalement basé sur les horribles années de captivité de notre narratrice, j'aurais grandement apprécié savoir ce qu'on fait et/ou pensé ses parents dans les premiers jours de sa disparition, les semaines suivantes, puis les années d'après. Se sont-ils vidés d'espoir ? l'avaient-ils oubliés ? Il manquait un sentiment extérieur, qui aurait encore plus étoffé l'histoire.

Un témoignage tragique, d'une histoire sans nom, que personne n'aimerait, même en rêve, vivre. Un calvaire terrible d'une jeune fille, qui a réussit à échapper à son ravisseur, et à reprendre un semblant de vie normale.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Ma note n'est pas attribuée en fonction de l'histoire, mais bien à cette capacité qu'à Kampusch à nous raconter l'horreur qu'elle a vécu... Une histoire triste, empreinte de violence, d'injustice, de colère, d'incompréhension... Pourquoi elle ? Pourquoi toutes ses années d'enfermement, alors qu'elle n'est qu'une enfant qui devrait être dehors, sous le soleil, à jouer, à rire, à grandir dans l'innocence et l'insouciance ? Au lieu de ça, c'est dans une pièce, au fond d'une cave, qu'elle grandira, loin de ses proches, gardée captive par un homme qui se plait à la faire souffrir... Une lecture ébranlante, étouffante, émotive... Mais une belle histoire de résilience, de vie qui prends le dessus sur la haine...
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Pas facile de noter un tel livre. Mais finalement il vaut 5 étoiles au bas mot et ce pour plusieurs raisons. J'avoue que sans comprendre vraiment pourquoi, j'ai été dans un premier temps un peu gêné de lire ce livre; tout d'abord parce que j'avais l'impression d'assouvir une certaine curiosité morbide mais finalement, je ne regrette absolument pas cette lecture. Bon, c'est vrai, on lit d'un oeil un peu fébrile car on sait qu'il ne va pas se passer de belles choses; ce qui permet de soulager un peu le poids du témoignage c'est de savoir qu'elle s'échappe à la fin et qu'elle s'en sort relativement bien (assez bien en tout cas que pour publier son histoire). Ce qui frappe le plus (à part l'autre trou du cul qui l'a kidnappée) c'est le recul que Natasha Kampusch a réussi à avoir par rapport à son histoire; c'est aussi le pardon accordé à son ravisseur, unique moyen selon d'être assez forte pour résister (et bizarrement une des raisons pour lesquelles l'opinion publique s'est montré dubitative et un peu agressive à son égard). Ce récit est dur, ce récit est fort et on ne peut qu'être admiratif devant le courage et la détermination de la jeune autrichienne et pas seulement par rapport à son ravisseur mais, et c'est plus malheureux, par rapport à la police, à l'opinion public, bref, par rapport au monde extérieur qu'elle voulait à tout prix rejoindre. La manière dont elle a été mise en doute concernant la présence d'un réseau pédophile ou même les raisons de son évasion 'tardive' alors qu'elle avait déjà accompagné son ravisseur à l'extérieur montre à quel point on vit dans un monde de merde (désolé c'est le matin et ça m'a mis de mauvaise humeur).
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C' est difficile de lire un livre pareil sans tomber dans un sentiment de compassion. Ce que Natascha Kampusch a vécu durant ces années de captivité ne peut se résumer à ces 316 pages. Néanmoins elle nous donne les éléments essentiels pour comprendre cette histoire, et surtout nous donne sa propre vision de son enlèvement.



Elle me déconcerte par sa force de caractère et son courage. Elle n' en sort pas brisée comme je le pensais, elle a su se reconstruire petit à petit, même si cet évènement la marquera à jamais, je pense -et je l' espère- qu' elle trouvera son bonheur par sa rage de vaincre.



A la lecture de son histoire on se rend compte de l' emprise morale et physique de ravisseur sur elle ainsi que la grande manipulation dont elle a fait l' objet durant toutes ces années. On retrouve ainsi les divers processus de manipulation : tout d' abord il a cherché à "séduire" sa victime, en l' amadouant, lui faisant croire qu' il ne voulait que son bien et qu' il était quelqu' un de bon, qu' il n' avait fait celà que pour son propre bonheur. Puis il la fait ensuite douter d' elle- même, cherche à la destabiliser par tous les moyens. Il n' hésite pas ensuite à lui inculquer un sentiment de culpabilité, lui laissant croire qu' elle ne se retrouve dans cette situation que par sa propre faute. Vient ensuite une période où le ravisseur "s' approprie" totalement le psychisme de sa victime, en envahissant son "territoire psychique". Il cherchera par la suite à inverser les rôles, lui faisant croire une fois de plus qu' elle est la coupable. Enfin on retrouve une phase d' acharnement intense, pour réduire à néant le peu de résistances qui pourraient subsister.



C' est impressionant de comprendre toutes les barrières qu' elle s' est elle-même construites vis-à-vis de l' extérieur, le normbre d' opportunités qu' elle n' a pas saisi pour s' évader! Elle reprend d' ailleurs une citation intéressante de Charles Dickens à propos de la détention à l' isolement : " Je crois que seules de rares personnes sont en mesure d' évaluer l' incroyable horreur de la torture et de l' agonie que ce type de traitement cruel inflige à ceux qui le subissent pendant des années. Même si je ne peux pour ma part que le soupçonner, même si je réfléchis à ce que j' ai vu sur leur visage et à ce qu' ils ressentent, je suis d' autant plus convaincu qu' il s' agit d' une effroyable souffrance que nul ne peut mesurer, hormis les personnes concernées, et qu' aucun être humain n' a le droit d' infliger à son prochain. Je considère cette influence sur le cerveau, acquise de manière lente et quotidienne, comme immensément plus grave que toute torture physique; et parce que ses conséquences affreuses ne sont pas aussi visibles à l' oeil ni sensibles au toucher que les traces laissées par la torture dans la chair, je les plains d' autant plus que les blessures ne se voient pas extérieurement et qu' elles ne suscitent que peu de cris audibles pour l' oreille humaine".





Dotée à l' époque d' une intelligence au-dessus de la moyenne, à un âge si tendre, où l' esprit est encore très malléable, elle nous explique que si elle a survécut toutes ces années et n' a pas sombré dans la folie c' est avant tout parce que son jeune âge lui a permis de s' adapter plus facilement qu' un adulte à ces conditions de vie tant sur le plan physique que psychique. Au milieu de ses lectures, de la télévision, de différentes activités manuelles, elle a ainsi pu se créer un monde parallèle à celui qui existait au-delà de son cachot, un monde qui permettait la liaison entre son passé, ses souvenirs, sa famille qui lui manquait tant, et sa relation avec le seul être humain qu' elle a côtoyé durant huit ans.



Ce livre fut certainement la dernière étape dans sa libération émotionnelle. Coucher par écrit les horreurs qu' elle a subi lui auront permis de faire la paix avec elle-même, ainsi qu' avec cette société qui, replète de compassion, n' a jamais véritablement cherché à comprendre pourquoi une victime d' un bourreau peut lui accorder un semblant d' humanité et éprouver une sorte de compréhension à son égard... On préfère évoquer un hypothétique syndrôme de Stockholm plutôt de gratter plus en profondeur pour comprendre comme elle le dit à maintes reprises que rien n' est ni tout blanc ni tout noir...


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Allez, en introduction et comme presque tout le monde, je vais tenter de me disculper et de reconnaître une attitude un peu voyeuriste à la base à avoir voulu lire ce témoignage de Natacha Kampusch.
Cette confession faite (pardonnez moi mon Père, je n'oublierai pas de faire mes prières ce soir et de vouloir croire que le monde est beau et pavé de bonnes intentions), je reconnais que la lecture de ce témoignage m'a fait progresser sur le chemin de la compréhension du mal justement.
Pour quelles raisons certains individus se comportent ils comme s'est comporté l'agresseur et le séquestreur de Natacha ?
N'avait-il pas lui-même le besoin de pallier un manque affectif de son enfance, sans doute allié à une débilité certes.
Comment Natascha a t elle pu trouver en elle cette force et cette intelligence pour sauver son âme face à ce comportement destructeur et incompréhensible ?


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J'ai vu dans quelques critiques la crainte initiale de lire le livre par voyeurisme. Or les auteurs racontent leur souffrance, ils se sont donné de la peine pour rédiger leur livre. La plus grande récompense qu'ils puissent recevoir, c'est que leur livre soit lu et commenté car c'est une marque d'intérêt et de considération.

Le livre de Natasha Kampush est particulièrement intéressant parce qu'elle ne se contente pas de citer les faits : elle les analyse. Elle peut se le permettre, car elle s'est trouvée dans une situation assez particulière, où elle était seule avec son unique bourreau. de plus, ses analyses sont justes : c'est une fille très intelligente.

Deux choses me sont restées en mémoire depuis que j'ai lu ce livre.

La première, c'est que Natasha a su trouver les solutions pour limiter au maximum les dégâts dans son psychisme. Par exemple, elle a compris que c'est en éprouvant de la compassion pour son ravisseur, qu'elle considérait comme un pauvre type moins chanceux qu'elle, qu'elle souffrirait moins. Il est bien là question de pardon, mais il s'agit aussi de force intérieure : "je suis plus grande et plus forte que toi donc tu ne pourras pas me détruire". C'est un raisonnement qu'elle s'est fait pour se protéger, et c'est très intéressant parce que ça montre le pouvoir que peut avoir la volonté.

La deuxième, c'est que, comme je le disais, elle s'est protégée, en réfléchissant en permanence pour trouver les meilleurs choix de pensée et de comportement à adopter. Vouloir contrôler la situation le plus possible l'a fait grandir. Mais elle a souffert cependant de ne servir que d'esclave. Par conséquent, à sa sortie, elle aspirait à l'indépendance, l'autonomie, la tranquillité, l'épanouissement intellectuel et social, la poursuite des études. Or, beaucoup de gens lui ont écrit pour lui proposer leur toit et du réconfort parental, en échange de menus travaux dans la maison. Ils lui proposaient certes un bien meilleur traitement, et sans doute de l'amour ; mais en même temps, ils lui proposaient le même enfermement dans la même vie, en supposant qu'elle devait être brisée et immature !
Quand, à sa sortie, elle s'est montrée grandie, droite, digne, pleine de volonté de vivre seule et librement, ces gens l'ont trouvée ingrate. Et les journaslites l'ont trouvée snobe et l'ont critiquée, parce qu'elle n'était pas assez brisée pour apporter du sensationnel à leur articles !

Ce qui aurait du être une renaissance à sa sortie et qui a été à la place une nouvelle série d'épreuves est une grande injustice. Tandis que d'autres ont été sauvés, s'en sont sortis, ont connu la résilience puis l'admiration des autres, Natasha, elle a été méprisée parce que quand elle a été trouvée, elle n'avait déjà plus besoin des autres, "sauf de la télévision pour se faire du fric". C'est incroyable comme les beaufs acceptent d'être conditionnés et formatés par la télévision, et de devenir des consommateurs qui rapporteront de l'argent, et qu'en même temps ils soient choqué quand quelqu'un prend de l'argent à la télévision. Jalousie, quand tu nous tiens !

Elle voulait juste qu'on la laisse en paix, et les gens s'en sont plaint. Elle a répondu à des interviews pour financer ses études et suivre celles-ci à temps plein (normal, vu tout le retard qu'elle a du rattrapper), et les gens lui en ont voulu. Elle a été privée d'éducation, et ensuite on a voulu la priver encore ! C'est très dur et très injuste. C'est pour ça qu'elle a écrit ce livre et a bien pris soin d'expliquer tout ce qu'elle a ressenti. Pour qu'on comprenne. Et elle a eu raison.

Autre phénomène extrêmement bien expliqué dans ce livre : l'incapacité totale de s'évader alors même qu'une occasion de présente.

Livre selon moi TRES instructif.
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Pauvre gosse... Ce témoignage est rempli de bon sens et de sentiments positifs. Je me rappelle du jour où elle a été retrouvée. Je ne comprenais pas trop pourquoi les journalistes écrivaient des choses aussi atroces. Après la lecture de l'histoire bouleversante de sa captivité, je ne comprends toujours pas. J'espère que cette femme réussira à se reconstruire.
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J'ai vraiment été là avec elle, tout au long du bouquin, sans pouvoir rien faire pour pouvoir l'aider, j'en ai eut les larmes aux yeux, ce récit nous montre à quel point l'être humain peut être fou, il y a de plus en plus de loups qui rodent dans nos vies.
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Etant une adepte des témoignages, 3096 jours est sans doute un des récits qui m'a le plus touchée. Une histoire très médiatisée a l'époque. L'histoire de Natascha Kampusch, enlevée et séquestrée pendant plusieurs années. Natascha raconte sans retenue le calvaire qu'elle a vécu, la relation qu'elle entretient avec son ravisseur. La petite fille décrit parfaitement le lieux dans lequel elle a du vivre, un petit 5 mètres carrés à peine, humide, obscur qui laisse le lecteur sans voix. Une vidéo est d'ailleurs disponible pour découvrir cet endroit. Elle nous raconte pourquoi il lui aura fallu 3096 jours pour s'échapper.

Natasha le dit, Prikopil a fait partie de sa vie, qu'on l'accepte ou non, ces huit longues années n'ont pas été que souffrance pour elle, et ne veut pas être jugé pour ça, ce qui lui a valut de nombreuses critiques pour avoir éprouvé de l'empathie pour son ravisseur. Mais qui peut comprendre ce qu'elle a vécu pendant ces 3096 jours ? C'est une femme touchante, courageuse, avec une force de caractère incroyable.

Un livre touchant, bouleversant, un livre qui ne laisse pas indifférent et tout mon respect a cette jeune femme.
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