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Critique de Melcleon


Eylau est le nom d'une de ces batailles livrées par Napoléon contre ses adversaires européens, en l'occurrence l'alliance russo-prussienne en février 1807. Bataille considérée comme victorieuse par les deux camps malgré des milliers de morts de part et d'autre, en tout cas une victoire à la Pyrrhus pour Napoléon, une "boucherie" selon certains généraux. Eylau, maintenant, se nomme Bagrationovsk ; c'est une petite ville située dans l'enclave russe de Kaliningrad, coincée entre la Pologne et la Lituanie. Preuve que les Russes estiment que la bataille d'Eylau se termina à leur avantage, ils organisèrent en février 2007 une reconstitution commémorative sur les lieux mêmes de l'affrontement. Kauffmann, fervent admirateur de Napoléon et qui avait déjà publié un récit de voyage dans une région proche ("Courlande"), ne pouvait pas manquer ce petit événement. Ce livre est la narration des quelques jours passés avec femme, (grands) enfants et interprète – Julia, qui se parfume avec Mitsouko de Guerlain et qui sait marcher sur le sol enneigé avec des talons aiguilles – dans ce pays où "hiver" et "neige", précisément, ne sont pas des mots vides de sens ; c'est aussi le journal de la bataille, minute par minute pourrait-on dire, autant que le permettent les archives. Au total, c'est une longue et passionnante dissertation à partir de sources historiques, pas toutes concordantes, iconographiques, littéraires, où reviennent comme des leitmotive le tableau du baron Gros (singulièrement l'église et le cimetière en arrière-plan, objets d'une quête obsessionnelle de l'auteur) et le roman De Balzac "Le Colonel Chabert", soldat revenu d'entre les morts comme lui, Jean-Paul Kauffmann, a réintégré la société des hommes après trois années de captivité au Liban.
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