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J'ai mis un peu plus d'un mois à lire cette pavasse. On est dans l'équivalent de l'Espagne. Elle est scindée en plusieurs parties. Seulement, les anciens monarques veulent reconquérir le pays. Ce roman est très complexe avec plusieurs intrigues. Je vais donc vous écrire une chronique en parlant de ce que j'en ai retenu. C'est la première fois que j'ai réagi régulièrement en lisant un livre. J'étais étonné par l'écriture de l'auteur et la construction de son livre. À certains passages, on doit attendre plusieurs pages avant de savoir quoi exactement. C'est très frustrant. On passe son temps à se dire "non, pas ça". Finalement, on passe par toutes les émotions pour finir par réagir comme au début.


Les personnages ont tellement de charisme qu'on ne peut pas parler de ce livre sans parler des personnages. À eux seuls ils tiennent tout ce roman. Jehane, une femme médecin, a beaucoup de caractère. En plus d'être Kindhat, elle est médecin. On comprend qu'elle n'est pas censée l'être. Néanmoins, son père l'était donc elle est plus qu'accepté. On rencontre ensuite Khairan. Il a tué le dernier khalife. Il a donc une réputation particulière. Il faudra attendre pas mal de temps pour comprendre la complexe de ce personnage très mystérieux. On rencontre également Alvar et Rodrigo. Rodrigo est impressionnant et très humain. J'adore sa femme. Je crois qu'elle m'a marqué. Alvar est un jeune soldat qui va découvrir la réalité du terrain.


Concernant l'intrigue, j'aurai du mal à en parler. Je pense que le mieux est de le lire afin de comprendre toutes les histoires sous-jacente. Chaque personnages a son histoire, son intrigue. On parle de politique mais également de l'humain et l'impact des guerres sur les populations. La religion y a sa place : asharite, jaddite et Kindath. Les derniers sont mal vu mais ont leur quartier. Au moment de la guerre, ils sont les premiers à être victime. C'est tellement plus complexe que ça. J'ai l'impression de n'avoir rien dit de ce livre.


En bref, j'ai découvert un auteur que j'aime beaucoup très original. J'en ai d'autres à lire et je les lirai avec plaisir en sachant parfaitement que je mettrai des plombes à les lire mais ce n'est pas grave. Vous l'aurez compris, les personnages sont le gros point fort de ce roman.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Voici un roman à mettre sur votre liste d'idées ou de livres à vous faire offrir de toute urgence!! de quoi ça parle... Officiellement, c'est de la fantasy. le pays: l'Espéragne où se côtoient trois religions imaginaires et où s'achève une ère. Seulement derrière les lignes, on devine la Reconquista, derrière la religion de Jad et ses cavaliers, les chevaliers catholiques, derrière les califes d'Al-Rassan, la fin des royaumes musulmans espagnols, derrière la religion Kindath, le peuple juif déraciné...Les trois personnages principaux, chacun issu d'une religion différente, se croiseront, se reconnaîtront et tâcheront désespérément d'agir en gens de bien dans un monde qui meurt dans le sang, alors que les prêtres de Jad venus de Ferrière forcent la main des fils du roi Sancho et déclarent la guerre sainte.... C'est un roman exceptionnel, des personnages attachants, tous très humains et dont l'histoire m'a vraiment happée avec bonheur!!
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J'ai du mal à classer ce roman en fantasy - certes, il y a deux lunes, un personnage qui a un don de voyance... Mais à part ça, le cadre spatio-temporel est tellement calqué sur la réalité historique que je ne me sens pas assez dépaysée une fois les différents peuples identifiés. Quelques très bonnes idées, certains personnages passionnants (Ammar ibn Kairan est un assassin poète, ou plutôt un poète assassin, au potentiel immense mais qui n'apparaît pas assez) mais sous-exploités. Mais comme l'impression que l'auteur a été débordé par son sujet, qu'il s'est obligé à traiter tous les aspects, ce qui donne une impression de survol. Dommage, car la fin est trop rapide.
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G. G. Kay propose ici une nouvelle uchronie, non plus à Byzance / Sarance, mais en Espagne médiévale divisée entre trois communautés, qu'il fait dériver des chrétiens, des juifs et des musulmans. La lecture est aisée et agréable, on s'attache aux personnages positifs (victimes ou bourreaux repentis) et l'on n'aime pas les personnages négatifs. le bien ne triomphe pas totalement à la fin, puisque cette Espagne tri-confessionnnelle est unifiée sous le sceptre chrétien, comme ce fut le cas en 1492. Comme on l'a déjà vu dans le cycle de Sarance, Kay contracte l'histoire et fait tenir en une vie ce qui prend plusieurs siècles dans la réalité.

La distraction que ce roman procure n'est cependant pas innocente, car le romancier semble avoir eu à coeur de mener à bien un cahier des charges idéologique : les religions sont des sources de fanatisme et de guerre ; les minorités ont toujours raison à condition de rester minoritaires ; mieux vaut un pays morcelé en communautés rivales qu'une nation unifiée.

Le roman fonctionne donc comme une fable qui fait passer un message, ce qui n'a rien de répréhensible quand l'auteur a du talent. Kay en a, mais pas assez pour éviter à son roman des leçons de morale trop explicites, un peu trop évidentes pour le lecteur qu'il sermonne.
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On est bien loin des Tapisseries de Fionavar du même auteur, que j'avais bien aimé d'ailleurs même si cette trilogie n'est pas au sommet de ma liste.
D'abord, peu de fantasy dans ce roman si ce n'est la peinture d'un univers inconnu . A aborder plutôt comme un roman historique, une Histoire imaginaire certes mais prenant racine dans une lointaine Espagne, où Orient et Occident s'affrontent dans des guerres saintes proches de celles de notre Histoire....
Ici point de Chrétiens, de Musulmans ou de Juifs mais des Jaddites combattant des Asharites pendant que le Peuple Errant des Kindaths tente de survivre..... Les jeux de pouvoir et les aspirations de conquête des rois bouleversent la vie des peuples avec l'appui des prêtres ... Tout le talent de Guy Gavriel Kay consiste en son habileté à faire naître et à nourrir en nous des émotions puissantes portées par des personnages attachants et complexes.... Chacun se trouvant confronté à un moment donné à un choix déchirant, qui, quel qu'il soit l'obligera à sacrifier une part de lui même, sa foi, ses amitiés, son pays.... (très beaux passages que ceux d'Ammar ibn Khairan parlant de son attachement viscéral à un Al-Rassan agonisant....)
On assiste avec eux au déclin d'un royaume, impuissant et oppressé parfois. J'ai lu les 150 dernières pages la gorge serrée par un dénouement absolument pas joué d'avance. C'est d'ailleurs un des points forts du roman, le suspens et les retournements de situation..... En plus de l'adresse de l'auteur à conter l'histoire et ses guerres , essayant de démêler pour nous les multiples enjeux et subtilités du pouvoir....
Les héros eux nous ramènent inlassablement à l'évidence de l'absurdité de la guerre, à l'illégitimité des religions lorsqu'elles ne sont porteuses que d'intolérance et de massacres. Nouant des amitiés profondes entre eux, quel que soit la divinité qu'ils vénèrent, ils demeurent profondément attachés les uns aux autres... même opposés dans une même bataille, choisissant de se battre non contre une religion mais pour un pays...

Un très bon moment de lecture pour moi....
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Incroyable!
Ce livre est Kaypoustouflant.
Des personnages forts, charismatiques, mention particulière aux deux "champions", super-héros sans pouvoir des temps anciens. Des sujets poignants, la reconquête espa... ah non, la reconquête de l'Esperagne, avec évidemment la question de la foi, des différences entre croyants, mais aussi celle du devoir.
Intrigues, batailles, massacres, amour, poésie, action, débat philosophiques. Tout y est. C'est beau, c'est fort, c'est émouvant. C'est ExKayptionnel.
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Sous couvert du label Fantasy, Guy Gavriel Kay nous conte le fabuleux destin de trois personnages amenés à se rencontrer, s'apprécier, s'aimer, se déchirer, se tuer. Sous couvert du label Fantasy, il nous relate toute une tranche de l'histoire médiévale de la péninsule ibérique aux hommes si fiers, constamment convoitée, tantôt par les peuples du nord, tantôt par ceux du sud. Et toujours sous couvert du label Fantasy, l'auteur nous parle avec justesse des guerres de religion qui ont secoué cette terre, du gouffre qui peut exister parfois dû à l'incompréhension, la méconnaissance, l'intolérance.


Oh, elle est bien là la Fantasy. On ne parle pas d'Espagne mais d'Espéragne, le désert du Magreb devient celui de Majriti, etc. Et puis dans le ciel, à la nuit tombée, circulent deux lunes, l'une bleue, l'autre blanche. Mais c'est tout. Enfin, si peut-être peut-on taxer d'imaginaire le don de clairvoyance du petit Diego, et encore. Moi qui habituellement n'apprécie guère les livres historiques, je vous avoue que jamais, au cours de ces trois jours intenses que je viens de passer en compagnie de Monsieur Kay, je n'ai éprouvé la moindre lassitude.

Même si l'auteur donne des noms différents aux trois grandes religions que nous croisons ici, chacun y retrouvera bien la sienne. Par la façon de penser, par ses aspects positifs mais aussi et surtout par ses travers : les deux principales factions qui s'affrontent ayant chacune leurs extrémistes hélas... Mais ce que j'ai trouvé de magnifique dans ce roman à ce sujet, c'est l'image, le symbole même des croyances que leur prête l'auteur. Les peuples du nord, les Véllédènes et les autres, sont Jaddistes, ils vénèrent Jad, l'astre solaire ( et pour cause, c'est au nord qu'on en a le plus besoin). Les peuples du sud, d'Al-Rassan et des déserts de l'autre côté de la mer sont Asharites. Ce sont les fils des étoiles. Et de ci, de là, un peu partout, là où ils sont tolérés plutôt qu'acceptés, il y a les Kindaths. le peuple des Errants, qui eux vénèrent les deux lunes qui courent dans le ciel. Ces images sont très poétiques et terriblement bien adaptées. J'ai adoré cette vision.

La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Avant toute chose, ce livre n'est pas une Reconquista fantasmée mais un prélude fantasmé de la Reconquista. C'est important à dire car j'ai eu l'impression d'avoir fait erreur sur la marchandise. Ce livre n'est pas mauvais, c'est juste que je suis passé à côté... L'intrigue est bonne, les personnages sont bons ou en tout cas représentés à grands traits. le problème, c'est que je m'attendais à un niveau comme Erikson ou Scott Bakker. J'ai été très déçu sur le coté historique tant vanté qui a été mis comme étiquette à ce livre. Je n'ai pas retrouvé un contexte arabisant comme j'ai pu le trouver avec Sharakai. Je n'ai trouvé qu'un contexte historique approximatif, ca c'est du contexte sur la Reconquista https://www.youtube.com/watch?v=o9UnQa0m8pQ mais pas ce livre...

Mes attentes ont été grandes et vite refroidies, on suit le capitaine d'une bande de mercenaires nommé Rodrigo qui a été exilé pendant 2 ans à cause d'une vengeance familiale qui a mal tourné. Il va s'exiler dans une grande cité de l'al Rassen et prêter ces services à cette cité. En parallèle, on retrouve le vizir Ammar qui lui aussi a été exilé dans la même ville que Rodrigo. Je pense que c'était censé être une amitié ou une fraternité tragique mais désolé, les capitaines de mercenaire comme Rodrigo. A force, c'est le genre de personnage qu'on retrouve dans toutes les oeuvres (Blacwing, la compagnie noire...). Ammar est un personnage politique lui inspiré des personnage de GRR Martin, je l'ai trouvé plus intéressant, certainement car je n'ai pas lu assez de livre inspiré de Got (oui je sais c'est ASAIF, Got c'est la série).

Censé représenter leur culture respective, l'un les musulmans, l'autre les chrétiens. La plupart de leurs cultures respectives sont des caricatures d'intolérance et de haine pieuses, tandis qu'Ammar et Rodrigo sont des hommes bons, honorables et ouverts d'esprit. Ainsi, alors qu'Ammar est Asharite et Rodrigo est Jaddite, ils trouvent toujours un moyen de travailler ensemble. Type de relation vu et revu... Les cultures respectives se limitent juste au nom du dieu et s'ils auront ou non du vin avec le dîner. Les Kindath (juifs) ont eux la particularité de se faire persécuté et... rien d'autre. Non je suis désolée mais je ne vois pas ou il y a un quelconque travail historique ici.

Il y a aussi un autre énorme problème, à aucun moment je ne me suis imaginé un monde médiéval, tout les personnages agissent et réfléchissent comme des personnages du 20/21 siècles. Ah et puis la médecine de l'époque, le père de Jehane, Ishak, un célèbre médecin Kindath effectue une césarienne et une chirurgie du cerveau réussie, bien que les connaissances médicales musulmanes et juives aient été relativement élevée, des années-lumière au-delà de toute tradition chrétienne. Je ne peux tout simplement pas y croire. Et puis il y a aussi le gros point fort, des personnages féminins forts et intéressants, mais à aucun moment on ne ressent de misogynie. J'ajoute que la description des femmes de pouvoir est très mauvaise.

Parce que oui, au Moyen Age, l'égalité homme femme, pas trop ça... J'ai l'impression que le livre est mal rythmé, quand nos deux guguss débarquent dans la cité. L'enjeu c'est l'attente de fin d'exil, ils sont réputés pour être deux monstres d'une rare valeur sur la péninsule. Et ce roi musulman, il ne s'en sert pratiquement pas. A part quelques échauffourées (des assassinats et quelques escarmouches) et une romance pas trop casse-pieds. J'ai l'impression que je me suis fait arnaquer la, j'attendais une bonne grosse Reconquista avec des bon gros croisés qui déboite tout. A la place, j'ai ceci. le roman aurait dû se faire sur l'épilogue et ce truc aurait dû être un contexte de 200 pages en fait.

J'ai encore la pilule dans la gorge, m'enfin il faut rendre à César ce qui lui appartient. Il n'y a pas de manichéisme, alors certes on nous manipule. Rodrigo et Ammar ne font rien de mauvais tout le long du livre, et certaines révélations vont même retirer des actions méchantes à certains personnages. Alors du coup, on va quand même se retrouver avec des "gentils" et des "méchants", la nuance ne se fait que par résumer de chose passé ou dans l'épilogue (pour Rodrigo). On nous tue quelque personnages secondaires qui ne m'ont pas touchés et il y a final que j'ai vu venir à trente kilomètres avec une fin tout aussi prévisible (et encore heureux c'est celle ci) mais qui ne m'a pas du tout touché non plus. On me l'a aussi vendu comme un roman bourré d'epic, je ne l'ai pas trouvé.

Concrètement, j'ai l'impression que j'ai lu un mauvais livre, que je me suis trompé dans l'achat. Ce fut ma première expérience avec GG Kay et on va dire que la surprise fut de taille. Franchement déçu par ce livre, mes attentes ont été peut être trop grandes... Et ma dernière lecture trop imposante, et oui même un mauvais Erikson vaut bien plus que ce livre. Je lirais Tigane un jour mais GG Kay n'est désormais plus une priorité pour moi.
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Les lions d'Al-Rassan est un excellent roman, d'une très grande qualité. Je pensais découvrir cet auteur par "les chevaux célestes " mais l'on m'a conseillé récemment cette oeuvre. Encore un conseil éclairé je dois dire.
L'auteur s'inspire de l'histoire et de la géographie européenne pour élaboré un récit où gravitent guerres de religion, intrigues politiques et mélange des cultures. Une histoire tantôt brutale tantôt poétique, parfois tragique ; aux personnages illustres et profonds. le récit tout comme ses personnages est travaillé avec justesse et finesse. Une belle decouverte qui encourage vivement à découvrir d'autres oeuvres de Guy Gavriel Kay.

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Inspiré de la légende du Cid dans la reconquista de l'Espagne, ce roman picaresque est une vraie réussite, montrant la complexité de la destinée humaine au milieu des affrontements des peuples dont l'ambition se cache derrière des alibis religieux. Pas de bons et de méchants, l'auteur montre bien les conséquences tragiques inévitables des affrontements où les individus sont obligés de participer. Cela donne des personnages forts et attachants, mention spéciale pour la jeune médecin qui symbolise la destinée du peuple juif au milieu de la tourmente.
Un récit passionnant que l'on quitte à regret.
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