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sur 463 notes
Un roman biopic qui ne vous laissera pas indifférent.

Mary Beth Keane nous propose dans ce roman de revenir sur l'histoire de Mary Mallon, jeune migrante irlandaise arrivé aux États-Unis suite à la famine dans son pays, et qui, à force de courage de ténacité est devenue cuisinière dans les grandes familles de New-York… puis accusée d'être porteuse de la typhoïde.

Élément important de ce livre : son impartialité. L'auteur ne juge à aucuns moments les faits et les actions de Mary Mallon dans le récit … nous avons juste un récit neutre qui nous permet de nous faire une opinion. Nous comprenons rapidement qu'en raison des connaissances médicales de l'époque, se voir accuser de tuer par simple contact des aliments à de quoi douter. Au fil du roman, Mary prend peu à peu conscience de cette possibilité jusqu'à terminer sa vie de nouveau à North Brother où elle s'éteindra.
Ce roman est également passionnant avec le personnage d'Alfred (le compagnon de Mary) et ses différents addictions : l'alcool puis la drogue. La manière dont les médecins prescrivaient tout et n'importe quoi sans se préoccuper des dosages et des accoutumances à court terme est hallucinant.

La réalité est certes romancée mais on peut voir en arrière-plan le contexte historique de l'époque avec une Amérique en plein développement, l'émergence de la conception de « salubrité publique », les conditions de vie de ses migrants… le texte est émaillé d'événements historiques comme l'incendie de l'usine Triangle Shirtwaist qui entraîna la mort de plusieurs ouvrières, le naufrage du Titanic et l'apparition des syndicats, la première guerre mondiale (même si elle n'est que nommée rapidement à la fin).
Un biopic puissant en émotion et d'une incroyable objectivité. J'avais peur que le côté romancé gâchent un peu le récit, mais au contraire, cela apporte le côté « humain » qui manquait aux journaux de l'époque qui qualifiait Mary Mallon de la « Porteuse de germes » ou « Mary Tiphoïde ».
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Je ne connaissais pas l'histoire de Mary Mallon, une jeune Irlandaise venue travailler aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. Employée d'abord comme lingère dans une famille aisée, elle devint rapidement cuisinière, ce qu'elle aimait vraiment. Elle fut engagée dans plusieurs foyers qui avaient tous un point commun : les membres décédaient.

À ce stade là, on pense à une autre « tueuse en série », Hélène Jégado, dont l'histoire a été relatée, à sa façon, par Jean Teulé dans Fleur de Tonnerre. Mais il y a une réelle différence entre les deux. Si d'un côté, la bretonne, avait décidé d'elle-même de se substituer à la grande faucheuse, de l'autre, ce n'était pas le cas puisqu'elle ne savait pas qu'elle semait la mort autour d'elle. Celle qui fut surnommée « Mary Typhoïde » nia toujours son rôle dans ces morts prématurées.

Mary Beth Keane a choisi de nous faire revivre cette histoire à travers le point de vue de Mary Mallon. de ce fait, on se met à la place de cette cuisinière que l'on vient accuser un beau matin et qui ne comprend pas ce qu'on lui reproche. L'incompréhension, l'injustice sont les piliers de ce récit et l'on a bien envie d'hurler : « mais libérez-la, elle n'a rien fait ! » Comment en aurait-il pu en être autrement, par ailleurs, puisque la maladie ne se voit pas.

Je vous conseille vraiment ce roman, d'une très grande richesse, dont l'écriture ne pourra que vous émouvoir.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Début 20ème siècle à New-York, Mary Mallon arrive d'Irlande chez sa tante et désire devenir cuisinière.
Elle se fait engager dans différentes familles mais chaque fois plusieurs personnes sont atteintes de la fièvre typhoïde. Mary est en parfaite santé, croit-elle... elle soigne même avec beaucoup de dévouement les enfants et les personnes atteintes de la maladie.
C'est un patron de Mary qui fait appel aux autorités sanitaires. Elle est suspectée d'être un porteur sain de la maladie. Les médecins veulent lui enlever la vésicule biliaire, siège des bactéries mais elle refuse.
Elle est envoyée en quarantaine sur une île au large de Manhattan où on lui construit un pavillon en attendant son procès.
Le roman biographique ne tombe pas dans la morosité, l'auteure repart dans le passé proche de Mary où on constate qu'elle est une personne tournée vers la vie, l'amitié, l'amour avec un compagnon un peu lourd.
Je ne vais pas tout révéler sur la suite du procès, le sort réservé à Mary mais quelle lecture agréable avec des détails intéressants sur la vie pratique et quotidienne à cette époque.
Je me suis renseignée sur Mary Mallon appelée Mary Typhoïde au début du 20ème aux USA. Mary Beth Keane a retracé très fidèlement les évènements d'une écriture très agréable traduite de l'anglais par Françoise Pertat.
Le roman a été écrit en 2013 aux USA, paru sous le titre de "Fever" bien différent du titre français sans que cela soit un défaut pour moi, plutôt un étonnement. Le titre français est bien choisi si l'on fait référence à la volonté de Mary d'exercer sa profession à tout prix.

Challenge plumes féminines
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Cela fait très longtemps que "la cuisinière" est dans mon pense-bête puis il y a quelques temps ma libraire préférée me l'a donné et j'ai enfin découvert la vie de Mary Mallon. Quelle vie !!
Si ce livre est en partie romancé, il relate tout de même la vie de cette femme accusée de transmettre la typhoïde en cuisinant. Porteur sain, diront les médecins, Mary Mallon n'y croit pas un instant, elle va pourtant devoir vivre avec ce fardeau.
Son histoire m'a inévitablement fait penser à ce que nous vivons aujourd'hui avec ce covid-19, sa contagiosité, les porteurs sains, le confinement, la quarantaine.
Cette histoire s'est pourtant déroulée à la fin du 19e.
Poignant ce roman m'a captivée. Son histoire avec Alfred son amant, a eu tendance, en revanche, a m'irriter et je n'ai à aucun moment réussi à éprouver une once de sympathie pour cet homme égoïste, egocentré, goujat.
Pour conclure, je dirais que j'ai passé un moment tout à fait passionnant avec Mary.
Injustice ? incompétence médicale ? incohérence ? voilà des thèmes qui restent bien d'actualité.
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Lorsque l'adhérente de la bibliothèque m'a tendu ce livre pour le rendre, après lecture, en m'en parlant avec enthousiasme je me suis dit qu'il ne fallait pas passer à côté. Il s'agit d'une biographie de Mary Mallon surnommée « la Porteuse de Germes » ou encore « Mary Typhoïde »
Nous sommes à la toute fin du XIXème siècle
Mary Mallon est une jeune irlandaise de 17 ans au caractère bien tempé quand elle arrive chez sa tante Kate à New York. Elle n'a qu'une idée en tête : devenir cuisinière. Malheureusement, elle sera placée dans une famille bourgeoise, par une agence, au poste de blanchisseuse.
Elle gagne ses galons de cuisinière en remplaçant au pied levé la cuisinière titulaire tombée malade. Lors d'un autre contrat, elle entre au service de la famille Kirkenbauer. Durant cette période, le bébé et la Maman décèdent de la typhoïde.
Elle entre ensuite au service de la famille Bowen, là encore des cas de typhoïde se déclarent. le Dr Soper, ingénieur sanitaire, est chargé de l'enquête et finit par suspecter Mary d'être à l'origine de la maladie.
Elle est gardée en quarantaine sur l'île de North Brother où elle subit des examens contre sa volonté.
Déclarée « Porteur sain », elle est libérée après plus de deux ans de mis à l'écart à la condition de ne plus prendre d'emploi de cuisinière.
Elle est placée dans une blanchisserie avec obligation de contrôle sanitaire trimestriel. Elle quitte ce travail suite à l'incendie de l'immeuble et devient boulangère. Etant retrouvée par le Dr Soper, elle se sauve et sous un nom d'emprunt, est embauchée, comme cuisinière, à la maternité du quartier où elle habite.
Alors que plusieurs cas de la maladie se déclarent à la maternité, elle est retrouvée par le Dr Soper. Elle est, à nouveau, transférée sur l'île North Brother où elle finira sa vie.
Dans cette biographie, Mary Beth Keane nous relate une découverte essentielle dans le phénomène de l'épidémiologie : le principe du porteur sain. Une situation bien difficile à comprendre pour la personne concernée jusqu'au moment où l'évidence (les nouveaux cas de la maternité) apparait et il faut reconnaitre que les méthodes employées par les instances sanitaires, à l'époque, n'étaient pas très pédagogiques.
Une histoire édifiante sur les conditions de vie aux Etats Unis où, dans les quartiers pauvres, l'hygiène laissent à désirer, l'alcool est omniprésent, le travail précaire.
Quant au récit, le style est simple et la lecture est aisée. Les deux personnages principaux sont bien campés. le caractère, très fort, de Mary est bien présent et Alfred, instable, souvent agaçant devient attachant au fil du récit.
Le roman est intéressant mais, l'histoire entre Mary et Alfred prend trop de place et a été génératrice de longueurs qui faisaient perdre un peu l'intérêt du livre.
Combien y a-t-il eu de Mary Mallon durant la période de la COVID19 ?...
Je ne recommanderai ce livre que pour connaitre le cas de Mary Mallon.
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Bonne pioche pour moi que ce roman, qui m'a fait découvrir à la fois toute une époque, les Etats-Unis des années vingt, et plus particulièrement la "Grosse Pomme" new-yorkaise et son quotidien, ses coutumes, son économie, sa population, et m'a fait faire connaissance avec la fameuse Mary Typhoïde, malheureuse héroïne de faits divers. le rythme est soutenu, la personnalité de Mary fort bien construite, crédible. Une excellente lecture de vacances, instructive et passionnante. L'écriture n'est pas transcendante, on sent que c'est le contenu qui prime avant tout, mais les mots coulent de soi, fluides, efficaces.
Un bon moment de culture générale.
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Aussi haletant qu'un thriller, cet ouvrage retrace le bouleversant destin de Mary Mallon, surnommée en son temps" la femme la plus dangereuse d'Amérique", " la porteuse de germes".....
Passionnant....Un véritable cas pour la science.....
L'auteur réalise cette biographie romancée avec un talent indéniable....un regard incisif, piquant, une plume alerte et incisive, convaincante,vivante,même si ce n'est que son deuxième roman....
Comme tant d'autres immigrés Irlandais,Mary arrive très jeune à New- York, à la fin du XIX° siècle.
Cette ville connaît alors de gros problèmes de propreté et d'insalubrité .....
Mary commence à travailler comme blanchisseuse, puis se découvre une véritable passion pour la cuisine.
Malheureusement, dans toutes les maisons bourgeoises où elle est employée, les gens contractent la Typhoïde, Mary, quant à elle, ne présente aucun symptôme de la maladie -au contraire sa robustesse est presque indécente-...
La médecine commence à faire des progrés, un médecin, le docteur Soper émet l'hypothèse du "porteur sain", en particulier pour la typhoïde.
Il mène son enquête et suit Mary à la trace, un jour, il l'aborde, lui explique qu'elle transmet la maladie en faisant la cuisine....
Mais Mary n'est pas un personnage ordinaire, dotée d'une forte personnalité, d'un caractère bien trempé, elle ne se laisse pas faire, elle vit avec Alfred qu'elle aime et soutient malgré son alcoolisme récurrent....
Elle va être arrêtée et exilée à North Brother, une île , au nord de Manhattan,commence alors un ardent combat pour la liberté pour cette femme indépendante et insoumise....nommée "Mary Typhoïde".....
Elle est mise à l'isolement, en quarantaine, soumise à une série de tests chaque semaine...par les autorités sanitaires...
Soutenue par son avocat, maître O Neill,elle obtiendra sa libération,au bout de trois ans,sous
Condition :en aucun cas ne plus cuisiner pour autrui...
Mais pourra t- elle respecter cette injonction et s'empêcher d'exercer ses talents?
Mary courageuse et obstinée, travailleuse, pragmatique, dotée d'une vraie conscience professionnelle, dévouée à son compagnon,à ses patrons,"celle par qui le scandale arrive", ne peut croire qu'elle donne la mort ,sa volonté est de survivre, sa fierté de gagner honnêtement sa vie, à la sueur de son front, son besoin d'amour se transforme en dévouement...
Elle va se heurter violemment au milieu scientifique Américain dans une montée d'incompréhension mutuelle et de mépris,dans un milieu où les inégalités sociales étaient grandes....
Le porteur sain qui transmet la maladie est une idée novatrice que le citoyen normal comprend mal...la mesquinerie, le manque de dialogue,l'indifférence encouragent Mary qui se braque avec fureur....
L'auteur, talentueuse,avec intelligence parvient à encourager l'empathie du lecteur à l'égard de Mary qui se bat seule contre la société "qui l'isole et l'emprisonne injustement"mais nous comprenons également la position scientifique et judiciaire vu le danger qu'elle représente.....
Le rythme de ce récit ne ralentit jamais, il fixe le destin de Mary l'impertinente,l'indomptable....dans notre mémoire, ce combat d'une autre époque -encore que.-....nous fait penser à d'autres combats scientifiques, actuels ceux - là....
Un ouvrage passionnant de bout en bout ,riche d'enseignements qui nous aide à croire au pouvoir de la littérature....

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Voilà un roman qui s'appuie sur la vie d'une femme hors du commun. " La porteuse de germes" ou " Mary la typhoïde ", comme on l'a surnommée...

Mais revenons en arrière, en 1899, au moment où tout a commencé : Mary, irlandaise immigrée à New-York, a d'abord dû travailler comme blanchisseuse.Puis l'occasion lui est donnée d'exercer ses talents de cuisinière. Cependant, les gens de son entourage, domestiques et maîtres, décèdent nombreux, de la typhoïde, alors qu'elle n'est jamais atteinte de ce mal.

Intervient alors un contrôleur sanitaire, le docteur Soper, qui établit une relation de cause à effet entre ce que cuisine Mary et les décès qui se succèdent et il la déclare " porteur sain".

Elle est alors emmenée de façon injuste et arbitraire sur une île, en quarantaine. Mais Mary a un caractère fort et ne se laissera pas faire... Et surtout, cuisiner est sa passion...ce sera son drame.

Le livre adopte le principe des retours en arrière, ce qui est parfois un peu confus, et nous livre le point de vue de Mary, qui se sent victime et veut réagir. A ses problèmes avec la justice et la santé s'ajoutent ses soucis personnels, notamment avec son compagnon, Alfred.

Un tableau très juste nous est donné du New-York du début du 20ème siècle, surtout en ce qui concerne le quotidien des domestiques et ouvriers. Et Mary est une femme particulière, intéressante, qui revendique sa liberté et son indépendance.

Néanmoins, il m'a manqué de l'émotion, durant cette lecture, et un style plus personnel. C'est en tout cas une minutieuse reconstitution romancée du destin de la vraie Mary Mallon.

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J'ai trouvé passionnante cette lecture... Lire sur ce destin de femme surnommée la femme la plus dangereuse de l'Amérique... Une cuisinière porteuse de germes, complétement immunisée, mais qui tue, sans le vouloir (?) les familles pour qui elle travaille. Bien que nous sommes dans un fait réel, la lecture se fait comme dans un bon thriller. Une écriture efficace, qui trace, qui retrace et qui captive ! Une belle découverte, qui a dormi bien trop longtemps dans ma PAL. Un très bon moment de lecture.
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Et encore un coup de coeur et pourtant l'histoire est plutôt triste comme c'est malheureusement souvent le cas des histoires vraies.

Oui, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, et c'est d'autant plus vrai quand on découvre d'une façon pour le moins expéditive qu'on est porteur sain de la typhoïde sans jamais avoir été malade. Et là, la vie est totalement bouleversée, cuisinière elle était pour son plaisir et celui des autres chez qui elle travaillait, blanchisseuse elle sera pour un temps sans la joie des sensations éprouvées lors de la préparation de mets délicieux, juste les mains en sang de les avoir trop longtemps laisser tremper. Ce n'est qu'un entracte dans la vie de Mary, Mary Mallon de son vrai nom qui passera 27 ans de sa vie en quarantaine sur l'île de North Brother Island, département du Bronx, où elle décédera le 11 novembre 1938.

« Le travail était aussi ennuyeux que le souvenir qu'elle en avait gardé, dépouillé de la magie qui auréolait la cuisine. Alors qu'un couteau et un peu de beurre dans une poêle lui suffisaient pour métamorphoser quelques vilaines petites patates ordinaires en un plat merveilleux, la blanchisserie n'offrait aucune possibilité de transformation. »

De ce qu'elle sait, elle a toujours connu la typhoïde, de sa plus tendre enfance en Irlande à sa première arrestation par Georges Soper, spécialiste des épidémies qui la pistera comme un chien traque un gibier en suivant le chemin des épidémies de typhoïde dans la région de New York. Un sacré enquêteur mais un piètre être humain qui ne peut imaginer que Mary ne réalise pas qu'elle est l'origine des différentes épidémies et du coup, la traite d'une manière assez ignoble en l'arrêtant manu militari. Après avoir fait quelques tests sur elle à l'hôpital, il la transfère sur North Brother Island pour être définitivement mise à l'écart et continue sa traque sanitaire sans imaginer que Mary va essayer de se défendre pour sortir de son isolement infâme.

Un procès il y aura, qu'elle gagnera en même temps qu'une certaine célébrité. Enfin, la liberté retrouvée mais à quel prix, le prix de sa joie, le prix de son métier, trop à risque pour la typhoïde même si beaucoup de précautions sont prises. Elle tiendra le coup un temps et retournera aux fourneaux et à la quarantaine, à vie cette fois. Une histoire qui m'a troublée, je savais que les lépreux étaient parqués, que les gens atteints de la variole étaient mis en quarantaine, que les tuberculeux se retrouvaient dans des sanatoriums, mais ici, la 'fautive' n'est pas malade et pourtant, elle porte la mort en elle sans le savoir, sans jamais comprendre exactement le geste de la faucille car si elle est responsable de la mort de trois personnes, tellement d'autres sont restées vivantes.

« Avec son petit bout de terrain, North Brother était un gigantesque radeau pétri de boue et d'herbe, où les mourants venaient attendre leur tour. »

L'auteure ne se contente pas de retracer la vie surprenante et douloureuse de Mary Typhoïde, elle intègre aussi les faits divers de l'époque. Ainsi, l'échouage du General Slocum sur l'île de North Brother Island le 15 juin 1904 causant la mort de plus de 1000 personnes ; l'incendie de l'usine Triangle Shirtwaist à New York, l'un des plus meurtriers avant l'attentat du 11 septembre, 146 morts principalement des femmes jeunes ; la cure d'Oppenheimer, 1905, qui combat l'alcoolisme avec de la quinine et enfin, la façon de traiter les grands brûlés avec de la morphine bien sûr mais aussi de l'héroïne qui fait des brûlés des camés.

Très bien écrit, super bien documenté, ce roman m'a chamboulé. Déjà, je ne savais pas du tout qu'on pouvait être porteur sain de la typhoïde et Mary Mallon a été la première identifiée dans le monde. Une pestiférée à qui on n'a pas tout expliqué et qu'on a juste condamné à vie.
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