nous sommes un peuple
aux colonnes de vent
aux portes estuaires
aux rires de pluie
aux chants d’outre-terre
aux vertèbres de plomb
au masque mortuaire
aux lampes d’argile
aux barrières de feu
aux cris crépusculaires
aux ongles noueux
[Paol KEINEG : "Le poème du pays qui a faim", éditions Traces (Le Pallet), 31 pages, 1967]
je ne sais
j’ai cent ans
je suis maigre
mes habits sont noirs
et je tiens mes champs en cage
de peur que vos regards ne les brisent
[Paol KEINEG : "Le poème du pays qui a faim", éditions Traces (Le Pallet), 31 pages, 1967]