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EAN : 9782377331321
87 pages
Numeriklivres (23/12/2017)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Un artiste de la faim fait partie des derniers écrits de Kafka. Composé au printemps 1922 pendant une période où il travaille à son grand roman Le Château, ce texte écrit en l'espace de quelques jours reprend plusieurs figures et thèmes présents dans les cahiers de l'écrivain. La figure de l'artiste de la faim n'est pas une invention de Kafka, qui devait connaître l'existence de l'un des plus fameux d'entre eux, Giovanni Succi. On sait par ailleurs qu'il s'est toujo... >Voir plus
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Que lire après Un artiste de la faim - À la colonie pénitentiaire - Le Terrier ou la constructionVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce volume publié par les éditions Numeriklivres réunit trois récits parmi les plus radicaux qu'ait écrits Franz Kafka. Deux d'entre eux, Un artiste de la faim et le Terrier, ont été rédigés dans la dernière phase de son existence, en 1922 et 1923. À la Colonie pénitentiaire est plus ancien : il date de 1914. Au mois d'octobre de cette année, Kafka a pris un congé d'une semaine pour avancer dans l'écriture du Procès commencé en août. Il prolonge ce congé d'une semaine supplémentaire et écrit À la Colonie pénitentiaire ainsi que le dernier chapitre d'Amérique, "Le grand théâtre d'Oklahoma". Il souhaite d'abord publier ce récit dans un volume réunissant le Verdict et La Métamorphose, mais l'éditeur Kurt Wolff auquel il soumet le projet lui répond qu'un tel livre ne se vendrait pas (déjà l'argument commercial !). Tout en reconnaissant la valeur du récit, il émet quelques réserves concernant son caractère "embarrassant". Difficile de traduire l'adjectif employé par Wolff : peinlich, qui signifie tout à la fois gênant (pour une situation par exemple), dérangeant, mais aussi honteux. Dans sa réponse, Kafka reprend cet adjectif peinlich à propos de son récit en l'employant dans ce dernier sens et il ajoute aussitôt qu'il éprouve ce sentiment de honte à l'égard de "presque tout ce qu'il a écrit". Puis il va encore un peu plus loin en étendant l'usage du mot d'une façon pour le coup véritablement dérangeante : ce n'est pas seulement son récit qui est "honteux", mais "notre époque particulière et générale", signifiant ainsi à son correspondant que si ce qu'il écrit peut déranger, c'est bien parce son écriture est traversée par la cruauté de l'époque. Quelques années plus tard, Kurt Wolff reviendra vers Kafka pour lui proposer de publier le seul récit À la Colonie pénitentiaire, ce qui sera fait en 1919. Kafka a donné une lecture de ce récit à Munich le 10 novembre 1916, lecture à laquelle a assisté Rainer Maria Rilke. Dans plusieurs journaux, les réactions furent négatives. "L'appareil particulier" au coeur du récit, gravant la Loi sur la peau du condamné et provoquant d'atroces souffrances, avait bien évidemment "dérangé" le public bourgeois venu l'écouter. Or on sait que Kafka connaissait la réalité du bagne de Cayenne mise en lumière par la presse lors de l'affaire Dreyfus. Il avait aussi accès à d'autres sources concernant les colonies pénitentiaires fondées par les puissances occidentales à travers le monde, notamment en Nouvelle-Calédonie.
Le Verdict, récit d'une trentaine de pages écrit en une nuit deux années plus tôt, avait fait passer Kafka à une nouvelle dimension, et il en était parfaitement conscient. Cette histoire d'un père qui condamne son propre fils au suicide était d'une telle radicalité pour l'époque que son ami Max Brod percevra également — non sans un peu de gêne — la percée réalisée par Kafka. Si l'on peut dire que les récits de Kafka participent du genre fantastique, alors seulement dans la mesure où ils sont une vision du réel dans sa vérité la plus cruelle.
Si j'ai choisi de traduire ces trois récits, c'est sans nul doute parce qu'ils étaient les meilleurs exemples de cette écriture radicale que cherchait Kafka. Écrits souvent dans la même période que les "grands romans" (À la Colonie pénitentiaire/Le Procès, Un artiste de la faim/Le Château), ils visent à produire un trouble profond et violent chez le lecteur que le roman, plus long, ne peut produire de la même manière. Là, plus de personnage au sens classique du terme (même si avec le personnage de K. on en est déjà bien éloigné), mais des espèces de figures expérimentales : un artiste qui "s'affame" dans la cage d'un cirque, un animal souterrain construisant un terrier labyrinthique et explorant surtout sa propre angoisse sécuritaire, dans la crainte d'un ennemi dont il perçoit le creusement de plus en plus proche de son domaine. À chaque fois, j'ai tâché de rendre le récit dans toute sa radicalité : pour cela, nul besoin de forcer le trait, juste rester au plus près de la langue de Kafka, froide, objective, sans fioritures. Quand il utilise le verbe hungern, le verbe jeûner paraît bien faible en français. Hungern, c'est avoir faim, s'affamer. Pour le Terrier, le caractère labyrinthique de l'écriture est totalement respecté : quand d'autres traducteurs ont choisi de découper certaines longues phrases complexes, je les ai rendues dans leur mouvement et leur longueur, sans quoi c'est toute l'architecture du terrier qu'on perd.
Rassemblés en un seul volume, ces trois récits sont l'illustration parfaite de ce célèbre passage d'une lettre de Kafka à Oskar Pollak : "Nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu'un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous. Voilà ce que je crois."

(Présentation du traducteur)
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J’ai organisé le terrier et il semble que ce soit une réussite. De l’extérieur on ne voit à vrai dire qu’un grand trou, mais en réalité celui-ci ne conduit nulle part, après seulement quelques pas on se cogne contre une paroi de roche naturelle, je ne veux pas me vanter d’avoir conçu intentionnellement cette ruse, c’était plutôt le vestige d’une de ces nombreuses et vaines tentatives de construction, mais finalement il me parut avantageux de ne pas boucher ce trou. C’est vrai qu’il y a des ruses qui sont si subtiles qu’elles se tuent elles-mêmes, je le sais mieux que personne et il est certainement bien téméraire d’attirer l’attention sur ce trou et ainsi de signaler la possibilité qu’il y ait ici quelque chose qui vaille la peine qu’on fasse des recherches. Mais il me connaît mal, celui qui croit que je suis lâche et que je ne creuse mon terrier que par lâcheté. C’est à quelque mille pas de ce trou que se trouve la véritable entrée du terrier, cachée sous une couche de mousse que l’on peut soulever, elle est aussi sécurisée que peut l’être quelque chose en ce monde, certes, quelqu’un peut marcher sur la mousse ou bien la percer, alors mon terrier est ouvert et qui a envie – à condition, bien entendu, de posséder certaines facultés qui ne sont guère répandues – peut y pénétrer et tout détruire à jamais. Je le sais bien et même aujourd’hui à son point culminant c’est à peine si ma vie connaît une heure de calme total, là-bas à cet endroit dans la mousse sombre je suis mortel et dans mes rêves il y a souvent un museau avide qui flaire continuellement tout autour. J’aurais pu, pensera-t-on, boucher aussi cette véritable entrée, une mince couche de terre bien tassée en haut, une couche plus légère en bas, de telle sorte que je n’aurais jamais eu beaucoup de peine à m’assurer une nouvelle sortie. Mais ce n’est pas possible, c’est la prudence même qui exige que j’aie un accès immédiat à une sortie de secours, c’est la prudence même qui exige, comme c’est hélas souvent le cas, qu’on risque sa vie ; ce sont là des calculs bien pénibles et la joie qu’éprouve un esprit aiguisé à sa propre activité est parfois la seule raison pour laquelle on continue à calculer. Il faut que j’aie un accès immédiat à une sortie de secours, ne puis-je donc pas être attaqué, malgré toute ma vigilance, d’un côté tout à fait inattendu ? Je vis en paix au plus profond de mon terrier et pendant ce temps l’adversaire, venant de n’importe où, creuse lentement et silencieusement une galerie qui le mène jusqu’à moi, je ne veux pas dire qu’il a un meilleur flair que moi, peut-être en sait-il aussi peu de mon existence que moi de la sienne, mais il existe des bandits passionnés qui fouillent la terre aveuglément, et vu l’immense étendue de mon terrier ils peuvent même espérer tomber à un endroit sur l’une de mes galeries, bien sûr j’ai l’avantage d’être chez moi, de connaître exactement toutes les galeries et toutes les directions, le bandit peut devenir très facilement ma victime et une victime à la douce saveur, mais je me fais vieux, il y en a beaucoup qui sont plus forts que moi et j’ai d’innombrables adversaires, il pourrait arriver que je fuie un ennemi et tombe dans les griffes d’un autre, ah que de choses pourraient se produire, mais de toute façon je dois être sûr qu’il y a quelque part une sortie facile d’accès et grande ouverte par où je puisse m’échapper sans n’avoir plus à creuser, car je ne veux surtout pas qu’occupé à creuser désespérément, ne serait-ce que dans un léger remblai, je sente tout à coup – le Ciel m’en préserve – les dents de celui qui me poursuit dans mes cuisses. Et ce ne sont pas seulement les ennemis extérieurs qui me menacent, il y en a aussi à l’intérieur de la terre, je ne les ai encore jamais vus, mais les légendes parlent d’eux et j’y crois ferme. Ce sont des créatures de l’intérieur de la terre, même la légende ne sait pas les décrire, même ceux qui ont été leurs victimes les ont à peine vues, elles viennent, on entend leurs griffes gratter juste au-dessous de soi dans la terre, qui est leur élément, et déjà on est perdu. À ce moment-là, peu importe qu’on soit chez soi, car c’est en vérité chez eux qu’on se trouve. Cette sortie ne me sauvera pas des créatures, comme elle ne me sauvera sans doute en aucune situation, elle me conduit plutôt à ma perte, mais elle représente un espoir et je ne peux pas vivre sans elle.
En dehors de cette grande galerie, il y a encore des boyaux très étroits et assez sûrs qui me relient au monde extérieur et me procurent un air me convenant à moi pour respirer, ils sont percés par les mulots, j’ai su les impliquer totalement dans mon chantier de construction, ils m’assurent une large aération et me protègent, ces boyaux amènent également jusqu’à moi toute une population de petites bêtes que je dévore, si bien que je puis disposer d’un stock suffisant de gibier dans le cadre d’un régime alimentaire modeste sans même avoir à quitter mon terrier, c’est naturellement très précieux.
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« C'est un appareil particulier » dit l'officier à l'explorateur, et tout en parlant il regardait avec une certaine admiration l'appareil qu'il connaissait pourtant bien. Invité par le commandant à assister à l'exécution d'un soldat condamné pour désobéissance et outrages à un supérieur, le voyageur semblait n’être venu que par politesse. À la colonie pénitentiaire, on ne s’intéressait vraisemblablement pas beaucoup à cette exécution. Il n’y avait là, dans cette petite vallée profonde et sablonneuse fermée tout autour par des pentes nues, il n’y avait là, en plus de l’officier et du voyageur, qu’un homme abruti à la large gueule, aux cheveux et au visage laissés sans soins, et puis un soldat qui portait la lourde chaîne d’où partaient de petites chaînes avec lesquelles le condamné était attaché aux pieds et aux poignets ainsi qu’au cou, petites chaînes qui étaient reliées entre elles par des chaînes de raccordement. Mais avec son air de chien obéissant, on aurait très bien pu laisser le condamné courir comme il voulait sur les pentes : il aurait suffi de le siffler pour qu'il revienne au début de l’exécution.
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« Oui, la herse, dit l’officier, le nom convient bien. Les aiguilles sont disposées comme sur une herse, et l’ensemble aussi est manipulé comme une herse, même si ce n’est qu’à une seule même place, et de manière plus sophistiquée. Vous allez d’ailleurs tout de suite comprendre. Le condamné est allongé ici, sur le lit. – Je vais d’abord vous décrire l’appareil, je vous montrerai son fonctionnement seulement ensuite, pour qu’il vous apparaisse plus clairement. Une roue dentée du traceur est trop usée : elle grince pendant que l’appareil fonctionne, et on peut à peine s’entendre ; il est hélas difficile de se procurer des pièces de rechange ici. – Donc ici c’est le lit, comme je vous le disais. Il est entièrement recouvert d’une couche de coton ; vous saurez pourquoi par la suite. Le condamné est couché à plat ventre sur ce coton, nu évidemment ; ici ce sont des sangles pour lui attacher les mains, là les pieds, et là le cou. Ici, à la tête du lit, à l’endroit où l’homme, comme je vous l’ai dit, pose d’abord le visage, il y a cette petite rondelle de feutre qu’on peut réguler facilement de façon à ce qu’elle pénètre exactement dans la bouche de l’homme. Elle sert à empêcher le condamné de crier et de se mordre la langue. Bien sûr, l’homme doit saisir le feutre, sinon la sangle fixée au cou peut lui briser la nuque. » « C’est du coton ? » demanda le voyageur en se penchant. « Oui, exactement, dit l’officier dans un sourire, touchez-le vous-même. » Il saisit la main du voyageur et la fit passer sur le lit. « C’est une préparation spéciale, ce qui explique qu’on ne voie pas que c’est du coton ; je reviendrai sur sa fonction exacte ». L’appareil avait gagné en partie le voyageur à sa cause ; la main au-dessus des yeux pour se protéger du soleil, il regardait vers le haut de l’appareil. C’était une grande construction. Le lit et le traceur avaient la même dimension et ressemblaient à deux coffres sombres. Le traceur était installé à environ deux mètres au-dessus du lit ; tous les deux étaient reliés dans les coins par quatre barres de cuivre qui, au soleil, étincelaient presque. Entre les coffres, la herse était suspendue à un ruban d’acier.
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Les dernières décennies ont vu l’intérêt du public pour les artistes de la faim baisser considérablement. Alors qu’autrefois cela valait la peine d’organiser de grandes représentations dans une mise en scène personnelle, c’est devenu aujourd’hui tout à fait impossible. C’étaient d’autres temps. Jadis, toute la ville était occupée par l’artiste de la faim ; l’intérêt allait croissant de jour de faim en jour de faim ; chacun voulait voir l’artiste de la faim au moins une fois par jour ; les derniers jours, il y avait des abonnés qui restaient assis toute la journée devant la petite cage grillagée ; la nuit aussi il y avait des visites, aux flambeaux pour augmenter l’effet ; les beaux jours, on sortait la cage à l’air libre, et c’était spécialement aux enfants qu’on montrait l’artiste de la faim ; alors que pour les adultes ce n’était souvent qu’un amusement auquel ils participaient parce que c’était à la mode, les enfants, étonnés, bouche bée, se tenant par la main pour se sentir en sécurité, regardaient l’artiste de la faim: il était pâle, portait un tricot noir d’où ses côtes ressortaient très nettement, ne voulait même pas du fauteuil qu’on lui avait mis, préférant rester assis sur de la paille dispersée par terre, faisait un signe poli de la tête, répondait aux questions avec un sourire forcé, tendait aussi le bras à travers la grille pour qu’on puisse toucher sa maigreur, puis il replongeait complètement en lui-même, ne s’occupait plus de personne, même pas de l’heure qui sonnait, si importante pour lui, à la pendule qui était le seul meuble de la cage, regardait devant lui les yeux presque fermés en trempant les lèvres de temps en temps dans un minuscule verre d’eau pour se les humecter. À part les spectateurs qui changeaient sans cesse, il y avait en permanence des gardiens choisis par le public, bizarrement des bouchers en général qui, toujours par groupe de trois, avaient pour tâche de surveiller jour et nuit l’artiste de la faim afin qu’il n’aille pas manger en cachette. Mais c’était une simple formalité qu’on avait introduite pour rassurer la foule, car les initiés savaient bien que, pendant la période de la faim, l’artiste de la faim n’aurait jamais rien mangé, quoi qu’il arrive, même pas sous la contrainte, même la plus petite chose; l’honneur de son art le lui interdisait. Évidemment, ce n’étaient pas tous les gardiens qui pouvaient comprendre cela, il y avait parfois des équipes de nuit qui surveillaient de manière très souple, elles se mettaient exprès dans un coin retiré et se plongeaient dans une partie de cartes afin visiblement de lui accorder un petit réconfort qu’il serait, d’après eux, aller puiser dans quelque réserve secrète. Rien ne le tourmentait plus que ces gardiens, ils lui troublaient l’âme, ils lui rendaient la faim terriblement difficile, parfois il surmontait sa faiblesse et chantait pendant qu’on le surveillait, il chantait aussi longtemps qu’il le pouvait pour montrer aux gens qu’ils le soupçonnaient de manière injuste.
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" Je veux écrire avec un tremblement continuel sur le front. "

Franz Kafka, le 5 novembre 1911
Citation du Journal de l'auteur, traduite par Laurent Margantin.
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