[Louis XI mort] l’heure de la vengeance avait enfin sonnée. Olivier Le Daim, l’ambitieux barbier de Louis, fut bientôt arrêté, condamné à mort et pendu par le Parlement de Paris. […] Jean Doyat, l’ancien favori du roi, se vit percer la langue au fer rouge, couper une oreille et flageller au point qu’il faillit en perdre la vie.
Il eut l’audace de préférer la ruse à la force et il eût la grâce de mettre en pratique un sens de l’humour qui fit de lui un étranger dans son époque.
« J’ai espérance que Dieu m’aidera, car par aventure [peut-être] je ne suis pas si malade que vous pensez. »
Louus XI, mourant, après sa troisième hémorragie cérébrale, à ses théologiens.
« Sire, n’ayez plus d’espérance en saint homme et en autres choses, car sûrement il en est fait de vous ; et, pour ce, pensez en votre conscience, car il n’y a nul remède. »
Théologiens de Louis XI, mourant.
« Madame de la Bourgogne, vous soyez la très bien venue. »
Louis XI à la Duchesse de Savoie qu’il vient par la force de faire libérer.
Il ne pouvait savoir que la victoire qu’il avait remportée sur le plan politique, domaine où les conséquences d’un succès sont difficilement évaluables et souvent trop confuse pour qu’on puisse en avoir une vision bien nette, constituerait un triomphe tel que jamais peut-être le monde occidental n’en connaîtrait le plus grand.
« Le bruit commun est que oncques on ne vit homme en français mieux ni plus honnêtement parler […] le roi dit tant de belles et honnêtes paroles, qu’il n’y en avait pas de dix l’un qui ne pleurât »
À propos de Louis XI contre le Duc de Bretagne, François II.
« Je vous prie, cher oncle, que vous ne souffriez point à beau-frère de Charolais ni à autres frères autre chose contre moi, et me être tel comme avez toujours été… et que j’ai en vous ma fiance. »
Louis XI au Duc de Bourgogne.
« au grand galop et tous en une masse s’avançaient vers les Français de si grandiose façon qu’il semblait que personne ne pût leur résister. »
Seigneur de Haynin à propos de la bataille de Montlhéry.
« Monseigneur, tout se fera bien, n’en soyez en quelque doute. Vous ne pouvez revenir car l’avant-garde du roi est en votre chemin. »
Duc de Bourbon.