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Citations sur Louis XI : L'universelle araigne (45)

« Louis, les portes sont ouvertes, et si elles ne sont pas assez grandes, je vous en ferai abattre seize ou vingt toises de mur pour passer où mieux vous semblera. S’il vous plaît en aller, si vous en allez ; car au plaisir de Dieu nous trouverons aucun de notre sang qui nous aidera mieux à maintenir notre honneur et seigneurie que encore n’avez fait jusques à ci. »

Charles VII à Louis, le dauphin.
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« La chose a duré trop longtemps et en veut le toi voir la fin. Messire Guillaume, prenez congé du roi, vous êtes expédié. »

Chancelier de Charles VII à l’envoyé de Louis, futur roi.
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« Beaux oncles, il convient vous aller désouser [ôter vos bottes] et vous retraire en votre chambre, allons-en là-haut. »

Louis XI.
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« Prospero, puisque vous êtes chargé de n’offrir que douze mille florins, l’affaire semble si loin d’être conclue que la solution la meilleure et la plus rapide est, je crois, d’abandonner notre traité. »

Louis XI
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« Le prince doit songer à la condition de son peuple et se mêler à lui souvent, comme un bon jardinier cultive son jardin. »

Louis XI
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« Dites à votre maître que, s’il fait quoi que ce soit pour me déplaire, je ne lui en saurai aucun gré, et dites-lui que ce qu’il croit être à son profit pourrait fort bien lui nuire. »

Charles VII
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A l'époque de Louis XI, le comportement humain venait s'inscrire entre les extrêmes du plaisir et de la souffrance, de la jouissance et de la misère, de la colère et de la repentance, de la violence et de l'inertie. Les hommes du XVème siècle goûtaient la piquante saveur d'une vie aux contrastes violents. La richesse et le rang exhibaient leurs splendeurs ; la pauvreté étalait ses plaies sur la place du marché ; l’échafaud offrait à chacun l'édifiant et horrible spectacle du châtiment que réservait au crime la justice de l'homme ; les catins portaient à l'épaule le signe de leur infamie ; les seigneurs vivaient leur grandeur jusqu'à l'extravagance. La lumière du temps conférait à toute chose un aspect éclatant.
Des crimes atroces, que venaient sanctionner les châtiments les plus terribles, étaient commis pour une injure, pour un morceau de pain. Accablé sous le poids du péché originel, récalcitrant et brutal, l'homme ne pouvait être dompté que par la violence, et les cruels traitements que lui valaient ses fautes devaient servir d'exemple à ses semblables. Pour avoir porté atteinte aux intérêts de la couronne, les grands seigneurs jugés et condamnés pour crime de lèse-majesté étaient exécutés le jour-même où la sentence avait été rendue ; à cette occasion, l’échafaud, dressé sur l'une ou l'autre place de la ville, était orné de tentures noires ; après avoir échangé quelques paroles avec un prêtre, fait une ultime déclaration à la foule, accordé son pardon au bourreau et lancé vers le ciel une dernière prière, le condamné s'agenouillait et appuyait son cou sur le billot. Lorsque la hache était tombée, l'exécuteur des hautes œuvres saisissait par les cheveux la tête ensanglantée et la plongeait dans un seau d'eau avant de la présenter à la foule. Si le traître était de condition inférieure, un supplice plus complet venait punir son crime : pendu, il était écorché vif, éventré, châtré, puis découpé en quatre morceaux que l'on exposait ensuite tout sanglants sur les places publiques. Comme les faux-monnayeurs, ceux qui étaient convaincus de déviation sexuelle, péché abominable entre tous, étaient condamnés à périr dans l'huile bouillante. Les bûchers étaient réservés aux sorciers et aux hérétiques ; quant à la noyade et à la pendaison, elles venaient punir les crimes les plus courants. Pour les malfaiteurs à qui la peine de mort était épargnée, on leur crevait les yeux, on leur coupait une oreille ou le nez, on leur tranchait une main, ou encore, on les fouettait à travers les rues de la ville de sorte qu'il leur fût ensuite impossible de marcher.
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Cette expansion des services gouvernementaux ne pouvait qu'entraîner un accroissement des impôts. Louis XI introduisit donc des réformes fiscales et autorisa notamment certaines localités à collecter elles-mêmes les aides, tandis qu'il allégeait les charges des grandes villes en échange de diverses contributions, financières ou autres. Toutefois, le roi ne s'intéressait guère à l'administration des finances ; aussi laissait-il à ses officiers le soin de trouver l'argent nécessaire, au besoin même dans "la boite à l'enchanteur".
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Louis XI était beaucoup plus accessible qu'un président actuel. Alors qu'aujourd'hui il nous est difficile de voir un chef d'Etat, une proportion appréciable de la population avait l'occasion de l'approcher. Par souci de punir ou de récompenser, il s'intéressait davantage à ses sujets en tant qu'individus et connaissait nominalement un pourcentage plus élevé d'entre eux (bourgeois ou gentilshommes) que de nos jours le Premier Ministre, le président ou le secrétaire d'un parti n'en ont le goût ou le loisir.
Si la vie était alors plus difficile, elle était aussi moins exigeante, et l'homme était d'autant plus reconnaissant de ce qu'elle lui offrait qu'il en attendait peu. Contrairement à nos gouvernants actuels, Louis XI, comme Charlemagne, pardonnait la trahison et la perfidie avec une miséricorde qu'ignore notre justice impersonnelle. En tant qu'homme, lui aussi aurait un jour besoin d’être absous, et il espérait tirer avantage de la gratitude que pourrait lui valoir sa générosité. Cette dernière dépendait, il est vrai, de son état d'esprit : aujourd'hui, le traître sait qu'aucun mouvement d'humeur ne viendra modifier la sentence que les tribunaux aveugles prononceront contre lui.
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Saturé de richesses, le duc de Bourgogne tentait d'exprimer sa grandeur au travers d'un ensemble d'attitudes et d'images où les splendeurs traditionnelles du Moyen Âge se mêlaient curieusement aux manières raffinées d'une vie de cour qui annonçait la Renaissance. Au sein du brillant édifice que sa richesse et son imagination avaient érigé à la gloire de la chevalerie, Philippe s'adonnait à toute une gamme de plaisirs raffinés. Il entretenait une troupe d'excellents musiciens ; sa bibliothèque contenait nombre de précieux manuscrits richement enluminés, aux reliures incrustées de pierreries. A proximité de Calais, son château de Hesdin lui offrait la possibilité de satisfaire les caprices que lui inspirait son humeur : dans les jardins, de petits ponts s'effondraient, précipitant dans l'eau le visiteur imprudent; des souffles d'air inattendus soulevaient soudain les jupes des dames… En dépit de son âge, le duc continuait à chasser et à jouer au tennis. Toutefois l'amour restait son divertissement favori. Lorsqu'un troisième mariage l'unit à Isabelle du Portugal, il prit pour devise "Autre n'aurai", mais chacun comprît aussitôt qu'il entendait par là renoncer aux épouses et non aux femmes en général. Ses quelques trente maîtresses avouées lui avaient valu une jolie moisson de bâtards qui s'épanouissaient à la cour ou dans le sein généreux de l'Eglise.
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