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4,36

sur 670 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre restera, pour moi, gravé pour toujours dans ma mémoire.

En effet, j'ai lu cet ouvrage lorsque je voyageais avec mes parents en Pologne à la recherche du château où mon grand-père a travaillé pendant quatre ans comme prisonnier durant la seconde guerre mondiale, autrefois en Allemagne et aujourd'hui en Pologne (pour l'anecdote, nous avions réussi à localiser ce château grâce des cartes allemandes trouvées dans un musée polonais).

Mon grand-père a ensuite été déporté dans le camp de Sagan, toujours en Pologne; il m'a raconté deux ans après sur place qu'il a vécu l'histoire de la grande évasion (avec Steve Mc Queen) en chair et en os et les exécutions de prisonniers au hasard le lendemain de la sortie par le tunnel pour dissuader d'éventuelles nouvelles tentatives de fuite.

Durant mes voyages, je n'ai visité que le camp de Mauthausen en Autriche car mes parents ne voulaient pas nous traumatiser non plus. Je n'ai donc pas visité l'intérieur d'Auschwitz (Oswiciem en Polonais) ou Birkenau situé à quelques kilomètres seulement mais juste aperçu ces sites de l'extérieur.

Il est évident que lorsque vous vous déplacez sur les lieux décrits dans le livre, comme le camp de Birkenau, les récits concernant ce lieu vous touchent en plein coeur ; je garderai en mémoire toute ma vie cette ligne de chemin de fer, en ligne droite, qui longe la route actuelle vers Birkenau II et qui traverse les portes d'entrée du camp ; c'est comme une photo qui s'imprime avec de l'encre indélébile. On s'imagine le pire...

En conclusion, le personnage ambivalent d'Oskar Schindler et son histoire reste évidemment l'attraction principale de ce livre. Mais, j'ai trouvé la liste de Schindler de Thomas Keneally encore plus fort que le film car la magie des livres permet d'extrapoler et d'imaginer le caractère ou le comportement des victimes et des bourreaux, notamment cet ignoble officier, Amon Goeth.

Je recommande toujours de lire ce livre, même de nombreuses années plus tard, pour se rendre compte des atrocités commises mais aussi de la complexité des relations entre nazis, hommes d'affaires et hommes de pouvoir durant cette deuxième guerre mondiale.

Texte ajouté en complément:

Suite à plusieurs messages amicaux reçus à la suite de ma critique du livre « La liste de schindler », je voulais apporter des précisions sur le contexte qui m'a donné envie de lire ce livre.

Mon grand-père, prisonnier de guerre pendant 5 ans durant la 2ième guerre mondiale, a rédigé un journal pendant sa captivité et ma cousine l'a transcrit sur ordinateur des dizaines d'années plus tard.
A la lecture de ce manuscrit, mon père a décidé de retrouver l'endroit où mon grand-père a été prisonnier durant 4 ans durant un premier voyage en Pologne.
Croyant avoir trouvé le bon château avec sa ferme attenante, pour son anniversaire, nous avons invité notre grand père à retourner en Pologne l'année suivante pour visiter les lieux où il a « séjourné » à 20 ans.

Le château, s'avérant n'être pas le bon, nous sommes repartis à la recherche du fameux « zamek » (en polonais), en compagnie de mon grand-père, en connaissant uniquement les noms de village en allemand. Finalement, après des recherches vaines et en passe d'abandonner, nous avons pu consulter d'anciennes cartes allemandes dans le musée de Głogów et retrouver ce fameux château et sa ferme toujours intactes.

Sur place, seules les rues pavées de l'époque avaient été recouvertes de goudron (les pavés étaient encore apparents sur le coté) et la maison, où il avait logé plus de 50 ans plus tôt, possédait encore les mêmes barreaux aux fenêtres, vestige de cette captivité ! Moment incroyable vous l'imaginez...

Ensuite, nous sommes allés au camp de Sagan (seul un petit musée subsiste encore) où il a été déporté suite à un accident au bras survenu pendant les travaux à la ferme. C'est à Sagan que se trouvaient le Stalag Luft III et le Stalag VIII C et où 10 000 prisonniers de guerre en transit étaient détenus. le 24 mars 1944, 76 prisonniers tentèrent de s'échapper par un tunnel de 110 m de long et de 9 m de profondeur, mais ils furent rattrapés presque tous à la sortie de tunnel (seuls trois hommes parvinrent à s'enfuir). Ce fait réel fut immortalisé par le film de "La grande évasion". Mon grand-père m'a donc raconté le lendemain de l'évasion que tous étaient en rang d'oignon sur le grand stade. Vint cette peur de mourir, d'être exécuté pour l'exemple. Mais, ce n'est pas tombé sur lui ce matin-là.

Durant ce voyage à Żagań, il nous a aussi raconté les suicides des gens qui se jetaient volontairement vers les barbelés, la façon, dont étaient traités les russes, comme des animaux ou encore ce voyage retour, horrible et épuisant, à pied, vers la France suite à l'avancée des troupes russes venant de l'Est (nombre de survivants dans le camp sont morts durant le trajet).

Durant ce voyage, mon grand-père a pu libérer sa parole, jusque-là impossible à exprimer de tels actes et s'est complètement transformé par la suite, en un autre homme, plaisant et apaisé, pendant les dernières années de sa vie. Il a pu, d'une certaine façon, plaquer une vision actuelle des lieux et effacer ainsi des images insoutenables de ce traumatisme qu'il a vécu dans les années 40.

Voilà pourquoi je me souviendrai à jamais de ce livre et de ce voyage unique avec un rescapé de l'enfer.

A mon grand-père...
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Oskar Schindler est une légende pour tous les hommes, femmes et enfants qui ont croisé son chemin dans le ghetto de Cracovie, ou plus tard dans les camps de travail et d’extermination.

« Oskar avait pris l’aspect du dieu de la délivrance, un dieu à double face selon la mythologie grecque, un dieu perclus de vices, débrouillard, subtilement puissant, et capable de vous sauver la vie d’une façon aussi gratuite qu’efficace. »

Oskar le flambeur, le playboy, le jovial, verra sa vision du monde bouleversée quand il sera témoin de la bestialité de ses concitoyens. Il mettra tout en œuvre pour saper cette machine diabolique. Il trinque avec le diable pour modifier ses desseins, il joue à un jeu dangereux, « une vaste calembredaine toujours recommencée »

Il intervient comme les Justes de la légende talmudique, véritable rempart contre la sauvagerie qui s’est déchaînée chez les nazis.

Témoignage émouvant de cette période sinistre de l’histoire. Ils étaient peu comme Oskar Schindler à lutter contre la barbarie, à opposer leur humanité face à la bestialité, dans l’ombre, au sein même du système, en prenant la bête au piège de ses propres vices.
La liste de Schindler est peut être une goutte d’eau. Mais : « Celui qui sauve une vie sauve le monde entier. »
Ce livre est dur car il nous montre une face cachée de l’homme qu’on ne peut pas accepter. Il nous montre les souffrances que l’homme, devenu bête, peut infliger à ses semblables. Il nous dévoile les dessous de cette machine tueuse d’hommes, implacable et insensée. Certains hommes enrôlés de force et se sentant autant prisonniers que les prisonniers eux-mêmes, d’autres ravis de régner en surhommes sur leurs esclaves, de faire fortune, d’être les élus, et beaucoup qui ne voudront pas entendre ou voir… Et heureusement , parmi eux, des hommes, comme Oskar, profondément humains.
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J'ai beaucoup étudié la seconde guerre mondiale au lycée, la Shoah, la résistance, le général De Gaulle. En cours d'histoire, en cours d'allemand, en cours d'anglais. Plus que d'autres, je pense, parce qu'on était à Strasbourg, c'est-à-dire au coeur de l'Alsace que le Reich avait annexée et pas loin du camp du Struthof, le seul camp de concentration sur le sol français. Egalement parce que Strasbourg a une communauté juive importante et influente qui favorisait ce devoir de mémoire. Enfin parce que nous avions des enseignants brillants que cela inspirait...

Malgré ça, malgré aussi le film que j'ai vu et apprécié, ce livre a été pour moi une claque monumentale, me rappelant la barbarie et l'horreur absolues dont l'homme peut être capable, mais aussi les trésors d'héroïsme, d'amour et de bonté qu'il peut déployer. Avec/malgré ses excès (d'alcool, de femmes, de bougeotte), Oskar Schindler est un Juste, un homme qui donne envie de croire en l'homme, une lueur d'espoir dans ce monde de ténèbres du nazisme. C'est ça la grande force de ce livre : nous montrer son action quotidienne et opiniâtre pour sauver 'ses' Schindlerjuden. C'est d'ailleurs intéressant de voir qu'il l'a fait au sein même de la société nazie, en la manipulant et en la soudoyant, sans jamais se mettre en marge. C'est seulement après la guerre et la libération, après des déboires entrepreneuriaux et conjugaux, qu'il sera en marge, seul et laissé pour compte. J'ai trouvé cet épilogue tragique assez poignant, même si ceux qu'il a aidés l'ont toujours soutenu et accompagné.

Que dire d'autre ? le livre ne m'a pas semblé particulièrement bien écrit, et parfois le récit est difficile à suivre du fait des histoires entremêlées des 1200 Schindlerjuden. Mais il est fort, nous obligeant à nous souvenir et à garder espoir simultanément. Bref, un livre indispensable à mes yeux.
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La liste de Schindler est un livre dur à lire sachant que je n'arrivais pas à me détacher du fait que le récit retrace le plus atroce des événements du XXème siècle.

Le livre nous montre l'horreur et le sadisme des officiers SS tels que Amon Goeth mais également d'autres personnes qui ont été répugnés par leur régime et qui ont essayé de faire le bien autant que possible.

Oskar Schindler était un juste qui s'est dévoué pour oeuvrer contre l'horreur du nazisme pendant l'holocauste. Il méprisait les membres de son propre parti et par ses nombreux pot-de-vin défendit et sauva des vies.

Le verset du Talmud " Celui qui sauve une seule vie sauve le monde entier" inscrit sur la bague offerte à Schindler par les survivants de "la liste" représente bien l'homme qu'il a été.

Je recommande cette lecture comme un devoir de ne pas oublier l'atrocité que l'humanité à connue mais dont certains héros ont su faire preuve de courage pour sauver des vies.
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Une fois de plus, c'est le cinéma qui m'a amenée à cette lecture...
Et une fois de plus, le voyage a été édifiant...
L'auteur a fait un véritable travail de recherche et a accumulé nombre de témoignages de ces "Schindlerjuden" afin de reconstituer l'ensemble de l'histoire, comme un formidable puzzle, où toute anecdote est vérifiée et sinon signalée comme non avérée, par soucis d'honnêteté ....
Car le personnage, dans le souvenir des rescapés navigue entre réalité et légende, et l'auteur, conscient de l'idéalisation du héros par certains, n'oublie pas d'émettre certaines réserves quand à la véracité de quelques informations....
Il n'en reste pas moins que les faits reconnus comme authentiques parlent d'eux-mêmes, et font d'Oskar Schindler un héros à part, un être torturé par le spectacle sordide auquel il assiste, tout en le plaçant, de part sa position privilégiée auprès des nazis, comme un résistant diablement efficient.
Et ces nazis justement, ici, on les touche du doigt, jamais du coeur, et l'on apprend, effaré comment tout a été possible... La logistique mise en oeuvre par exemple pour brûler les corps des victimes, ou encore la façon dont ils ont organisé les innommables tortures.
On pénètre dans leur intimité comme le faisait Oskar Schindler et on prend
toute la mesure de leur folie. Et bien que l'on sache tout cela depuis longtemps, sans cesse on se demande : "mais comment ont-ils pu faire ça ?" Et Thomas Keneally nous l'explique, analyse et partage avec nous les fruits de son enquête.
Et dans ce tableau plus sombre et tourmenté que l'enfer lui-même, il nous montre un Schindler jamais partagé, contrairement à ce que l'on pourrait croire... Mais sans cesse obligé de naviguer entre 2 eaux. Ménager la chèvre et le chou pour sauver un maximum de Juifs et se sauver lui-même...
L'histoire est là, à chaque page, dans le moindre détail on assiste à l'extermination programmée d'un peuple. Mais surtout, on est témoin à la fois du pire et du meilleur dont l'homme est capable.
Oskar Schindler a pris des risques insensés pour sauver un maximum de Juifs, et entre danger et rédemption, il n'a pas hésité un instant.
Alors bien sûr, de nombreux ouvrages ont été écrits sur le sujet, mais souvent on s'arrête à l'horreur, aux exactions, aux bourreaux, et l'on prend le chemin inexorable de la désespérance de l'homme.
Mais là, par ces témoignages, grâce à ces "Schindlerjuden", on entrevoit une lueur dans l'immonde magma des souvenirs laissés par les rescapés. le génocide Juif, oui, c'est le mal absolu, mais aussi comme le diront au lendemain de la guerre les Juifs de Schindler, sa liste,c'était le bien absolu... Et au delà des horreurs relatées, le livre nous montre une autre facette
de l'homme, généreuse, enfouie peut-être en chacun de nous, mais bien là.

Un mot encore, pour Spielberg et la façon dont il a mis en scène cette histoire exemplaire. Malgré quelques libertés prises, en particulier le rôle de Itzhak Stern, on doit bien lui reconnaitre cette capacité à nous emmener dans l'histoire et à nous y laisser, sans espoir de retour... Tout, jusqu'à cette petite fille habillée de rouge vient des souvenirs d'Oskar Schindler....

Et ce sont ces Schindlerjuden qui, après la guerre l'ont sauvé de la misère et de l'oubli.... En étant là tout simplement, sa famille comme ils le disaient et comme il les voyait. Et sûrement l'un des passages les plus émouvants du livre.
Comment ils l'ont accompagné et soutenu durant l'après guerre, comment ils ont fait de lui un des leurs et tout ce qu'ils lui ont donné de courage et de force pour continuer à vivre.
Il est là, encore vivant dans la mémoire et dans le coeur de tous les descendants de ceux qu'il a sauvés.

Le Bien absolu.
Oskar Schindler, l'étincelle brillant en chacun de nous...
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Comme ce livre était depuis longtemps sagement rangé sur une étagère à la maison, et que j'avais surtout entendu parler du film qui en a été tiré, je m'étais décidée à le lire avant de regarder le film.

J'avais déjà lu quelques années auparavant un autre ouvrage ( Au nom de tous les miens, de Martin Gray), qui parlait dentre autres du ghetto de Varsovie. Cette fois-ci, dans la Liste de Schindler, il s'agit du ghetto de Cracovie ( tout aussi horrible que celui de la capitale polonaise).

Je me demandais comment un industriel allemand pouvait décider de sauver des Juifs en leur faisant éviter les camps de la mort. Je m'étais imaginée un homme raisonnable sous tous les bords et n'ayant aucun lien avec les nazis, comme j'avais l'habitude d'en voir dans des films ou dans des récits de résistants. Or, Oscar Schindler est un homme bon et courageux, certes, mais quand l'auteur nous le décrit au début de son livre, on a aussi l'impression que cet homme est un peu loin de l'archétype du " Héros".

Oskar Schindler boit, trompe sa femme, fréquente quelques officiers nazis, et porte l'insigne du parti sur son habit ( sans toutefois y adhérer complètement). C'est un riche industriel allemand, qui travaille en Pologne. Il emploie donc des Polonais, puis des Juifs quand ceux-ci commencent à être rassemblés dans un ghetto. C'est en étant témoin d'une grande rafle qu'il prend conscience de la nécessité d'aider ces Juifs.
Mais au lieu de les cacher, comme feront d'autres Justes, il va les faire travailler dans son usine, au vu et au su d'officiers nazis qui s'accordent pour exploiter cette main-d'oeuvre dans les usines d'armements. Cependant Oskar va plus loin: il se bat pour embaucher le plus possible de Juifs, qu'ils soient qualifiés ou non, ce qui le fait se confronter avec l'officier dirigeant cruellement le camp, Amon Goeth. Il le fait à l'aide de pots-de-vins, de cadeaux, de dîners onéreux, qui ruineront petit à petit son entreprise. Des méthodes plutôt malhonnêtes, mais qui permettront à des centaines de Juifs de s'en sortir.

Ce récit m'a fait donc comprendre que, parfois, on ne peut pas faire autrement, qu'on est obligé de transgresser des règles, la morale, de se forcer à approcher l'ennemi pour " l'amadouer", si on veut faire le bien. C'est en cela qu' Oskar Schindler est, à mon sens, un héros.

L'auteur, Thomas Kenelly, raconte, avec beaucoup de détails, aussi bien la vie privée d' Oskar que ses difficultés à obtenir des garanties de survie pour ses Juifs, et aussi quelques anecdotes rapportées par ceux qui l'ont connu, qui décrivent la bonté d' Oskar et la cruauté sadique d' Amon Goeth.
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Un livre difficile à lire dans le sens où l'horreur de la seconde Guerre Mondiale est guère imaginable.
J'ai pourtant eu une multitude de cours sur le sujet à l'école, à l'université et lors de mes différents voyages.
J'ai eu la chance d'aborder le sujet à travers différents points de vue. Quand j'étais plus jeune, il était cantonné à celui des Alliés, puis mes études m'ont poussée à découvrir l'histoire du Japon. Ils étaient dans l'autre camp, ont perpétré des horreurs en Corée et en Chine, mais ils ont aussi vécu les deux bombes, Hiroshima et Nagasaki. Visiter le musée de la paix dans la première ville fut un moment chargé en émotions.
C'est ce qui s'est également passé à travers ce livre.
On rencontre des personnages, on se lie rapidement avec ces derniers et on tremble à l'idée de tourner la page : Seront-ils encore là ? Disparaîtront-ils en l'espace d'une phrase ? Car tel officier l'a décidé sur un coup de tête ? Car ils se trouvaient dans le mauvais groupe ?

Schindler était allemand et avait tout pour faire fortune pendant cette terrible guerre. Il en a décidé autrement, il a voulu agir pour les aider.
On le voit se dépêtrer avec ses contacts nazis, de l'armement et ses multiples pots de vins.
Un homme parmi tant d'autres, car ce fut une époque épouvantable mais ce fut aussi le temps des Héros… Schindler était un héros atypique, qui n'en avait pas l'air. Il appréciait les femmes, l'alcool, mais il n'aimait pas ce qui se déroulait sous ses yeux et ne comptait pas les fermer et ne rien faire.

Les chapitres sont courts et s'axent sur un personnage ou sur un moment précis.
J'aime bien les livres écrits ainsi, cela me pousse à lire le chapitre suivant et avancer rapidement dans l'histoire.

La liste de Schindler est un livre à lire pour tout amoureux d'Histoire, notamment de cette époque bien sombre.
A lire aussi pour ne pas oublier et rester vigilant, car ça peut arriver à nouveau. Nous ne sommes pas à l'abri, même au 21ème siècle.
Je ne peux malheureusement le comparer au film dont on me parle en bien, car je ne l'ai pas vu. Un film dur, mais à voir m'a t-on dit.

📚📕📗📘📙 Un livre, un mot nouveau
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Seconde guerre mondiale, Oskar Schindler jeune industriel allemand permet à des juifs de vivre de façon un peu plus décente dans son usine de casseroles à Cracovie puis à Brinnlitz. Thomas Keneally retrace la vie d'un juste.

Une histoire qui marque car, ici, il ne s'agit pas d'une fiction. Je ne pouvais pas me dire : « ça sort de l'imagination de l'auteur ». Non, il s'agit de la réalité, une réalité extrême de ce que l'homme est capable de faire au nom de la race ; mais aussi un roman d'espoir, de ces hommes et femmes qui ont tendu la main en fonction de leur moyen auprès d'une population opprimée.

« Celui qui sauve une seule vie sauve le monde entier »

Il s'agit d'un homme bon vivant, aimant la bonne chair, l'alcool et les femmes et qui va, en fonction de ses moyens, rendre un peu d'humanité à ce peuple juif en cours d'extermination tout en passant à travers les mailles du filet des nazis les plus forcenés.
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Ce livre reste mon préféré sur la Deuxième Guerre mondiale. L'histoire racontée est à la fois terrible et empreinte d'un certain espoir en ce qui a trait au genre humain. C'est très triste et très poignant, surtout que c'est l'histoire vraie et bouleversante d'Oskar Schindler. C'est un roman qui nous rappelle que même dans les pires moments, on peut toujours trouver l'espoir et la bonté.
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Ce roman relate la vraie vie d'Oskar Schindler, un industriel allemand catholique qui, au péril de sa vie, consacra son intelligence, son argent et ses relations, à arracher des centaines de juifs à ses compatriotes nazis.

C'est un livre exigent et extrêmement bien documenté qui a accumulé témoignages et documents d'archives pour reconstituer son histoire. Les passages où persiste un doute quant à la véracité des faits sont systématiquement signalés par l'auteur. Mais c'est aussi parce que c'est un des livres les plus difficiles que j'ai jamais lu, que j'ai dû en échelonner sa lecture sur plusieurs jours.

Oscar Schindler était avant tout un homme d'affaires. Mais s'il n'avait pas assisté à des scènes d'horreur, montrant la façon dont les nazis procédaient pour tuer la « vermine juive », il le dit lui même, il n'aurait pas pu y croire. C'était aussi un homme insouciant qui aimait l'argent et les femmes. Pourtant, il n'a pas hésité et pris d'énormes risques pour sauver d'une mort atroce un maximum de juifs. Fin stratège, son opposition au régime nazi s'est faite sous forme d'un trafic d'influences intelligemment construit, jouant à la fois sur l'effort de guerre et sur une apparente amitié avec ses compatriotes nazis. Mais ce qu'il a fait va bien au delà. En accordant une nourriture suffisante, des soins, et le respect à ses ouvriers, il leur a permis de garder l'espoir.

Au lendemain de la guerre, de nombreux rescapés de la fameuse liste de Schindler viendront témoigner de son action, et jusqu'à la fin de sa vie Oskar Schindler bénéficiera du soutien de la communauté juive qui veille encore aujourd'hui à entretenir la mémoire de son héros.

On ne sort pas indemne d'une telle lecture. Assurément c'est une de celles que je n'oublierai jamais.
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