Les années 50, merveilleuse époque où les agents secrets se multipliaient presque aussi rapidement que des amibes. A la volée on peut citer James Bond, OSS 117 et puis il y a Coplan. Athlétique, maitre de lui, précis en tir et en bagarre, juste ce qu'il faut d'humour, Coplan est le représentant de l'Occident face aux périls qui peuvent le menacer. Parce que Coplan va remonter jusqu'à un réseau de trafiquants d'armes internationaux d'obédience communiste qui fournit les partisans de l'indépendance dans les colonies. Coplan se retrouve à défendre l'impérialisme face aux velléités indépendantistes des colonies et à défendre la démocratie face à l'ennemi communiste. Sa défense se fait sur fond de filatures dans les rues sombres de Bruxelles, de manipulations, de trahisons, de séductions. Car oui la femme fatale est bien présente. Je trouvais que Coplan était déjà une caricature de l'agent secret tant il était le meilleur représentant d'un certain ordre idéologique. Mais avec l'apparition de l'agent ennemie dont l'unique rôle est la séduction et la coucherie, j'ai trouvé qu'on avait touché le fond. Voyez plutôt : "Yvonne, la bouche entrouverte, les seins gonflés de paresseux bien-être et de langueur sensuelle, mendia silencieusement un baiser". Et ce n'est qu'une petite partie d'un érotisme qui va flatter le mâle lecteur. D'un côté il y a la vamp irrésistible mais d'un autre il y a une méchante qui se fait passer pour folle mais qui est tellement sans grâce que Coplan se demande si ce n'est pas un homme. Voilà une belle image de la femme
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Je vais pouvoir dire que j'ai lu un roman de Coplan mais quelle expérience de se retrouver face à quelque chose d'aussi daté.
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