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Citations sur A la grâce des hommes (109)

Nous ne faisons plus qu'un. Je perçois chacun de ses mouvements. Son cri se grave dans ma mémoire.
Il flotte longuement dans l'air comme un nuage de cendres au dessus d'un volcan.
J'étais au bord des larmes. C'était trop vif, trop réel.
J'avais trop éprouvé, trop ressenti. Mes émotions m'empêchaient de voir cet instant pour ce qu'il était.
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[...] - Jón Thórdason a proposé de les tuer.
- Pardon ?
- Jón Thórdason. Il s'est présenté à Hvammur il y a quelques semaines pour leur annoncer qu'il était prêt à exécuter Fridrik, Sigga et Agnès. Trois coups de hache contre une livre de tabac, voilà ce qu'il voulait.
Il secoua la tête.
- Une livre de tabac, répéta-t-il.
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[...] La poussière la mettait au désespoir. Il y en avait partout ! [...] Sèche en été, la tourbe répandait constamment de la poussière et de l'herbe sur les lits ; froide et humide en hiver, elle produisait des moisissures qui tombaient sur les couvertures de laine et infestait les poumons de toute la famille. La ferme avait commencé à se désintégrer. Elle se transformait en taudis, et son état de délabrement gagnait ses habitants : l'an passé, deux domestiques étaient morts des suites de maladies causées par l'humidité.
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Toute créature devrait être aimé pour sa sagesse si la bonté lui fait défaut.
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Après l'avoir dévêtue, elle s'était attaquée à la crasse qui noircissait son corps. Agnes avait tenté de se laver seule, passant faiblement le linge mouillé sur ses membres émaciés, mais la crasse était si profondément incrustée dans sa peau qu'elle semblait avoir pénétré ses pores. Au bout d'un moment, Margrét avait retroussé ses manches, serré les dents et arraché le linge des mains d'Agnes. En la frottant, elle avait, malgré elle, cherché sur son corps les difformités dont Lauga la pensait affublée. Celles qui la désigneraient comme une meurtrière. Elle n'avait rien trouvé.
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Un homme s'est penché et m'a arrachée du sol comme il l'aurait fait d'une mauvaise herbe. C'est alors que je les ai vus : une petite assemblée d'hommes et de femmes se tenait là, immobile, les yeux rivés sur moi. J'ai mis un moment à comprendre ce qu'ils faisaient. Car ce n'était pas moi qu'ils regardaient. Pas moi qu'ils voyaient. J'étais deux hommes morts. J'étais une ferme en feu. J'étais le couteau. J'étais le sang.
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Si j'étais jeune et simplette, croyez-vous que la police et les juges auraient pointé le doigt vers moi ? Non. Ils auraient accusé Fridrik. Ils auraient dit qu'il nous dominait, qu'il nous a forcé à tuer Natan pour mettre la main sur sa fortune. Toute la vallée savait que Fridrik rêvait de délester Natan d'une partie de ses biens. Mais quand la police m'a interrogée, quand ils ont compris que j'avais la tête sur les épaules, ça ne leur a pas plu. Femme qui pense n'est jamais tout à fait innocente, vous comprenez ? On ne peut pas lui faire confiance. Voilà la vérité, que ça vous plaise ou non, mon Révérend !
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Il n’aimait pas me voir lire ou écrire. Et ne répugnait pas à me fouetter pour me faire passer l’envie de continuer s’il me surprenait un crayon à la main. « Une fille bien élevée ne lit pas : c’est vulgaire », disait-il.

(Presses de la Cité, p.174)
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Nous raidissons les épaules face au vent matinal, qui cingle nos jupes contre nos jambes. Quand j'étais petite, Inga, ma seconde maman, m'a montré comment tirer sur mes vêtements face au vent pour qu'il en fasse des ailes. Parfois, j'avais presque l'impression de m'envoler. « Un jour, disait-elle, le vent t'emportera, et tout le monde dans la vallée verra sous tes jupes. » Ça me faisait beaucoup rire.
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Ils sont cruels, les corbeaux - mais sages. Toute créature devrait être aimée pour sa sagesse si la bonté lui fait défaut.
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