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Citations sur A la grâce des hommes (109)

Je m'abandonne au rythme de mon corps. La faux m'entraîne vers le bas, Elle plie et coupe, plie et coupe, mue par son propre poids. D'avant en arrière, d'arrière en avant, je ne suis plus que balancement. Offerte au soleil, emportée par le vent, tirée par la faux, entièrement livrée aux longs mouvements qui me poussent toujours plus loin. Même si je le voulais, je ne pourrais plus m'arrêter.
J'aime cette sensation, cette perte de contrôle. Osciller doucement d'avant en arrière. Oublier peu à peu ce qu'est l'immobilité. Comme au début avec Natan, quand mon coeur cognait à mes oreilles. Quand j'aurais pu mourir du bonheur d'être désirée. Quand l'odeur de son corps, mêlée à celle du soufre et des herbes pilées, à la sueur de son cheval et à la fumée de sa forge, me faisait trembler de plaisir. Frissonner d'anticipation.
Je m'enivre d'été et de lumière. J'aimerais manger le ciel par poignées entières. Plier, couper. Plier, couper. L'herbe gémit sous les faux qui glissent leurs doigts d'argent dans les épis.
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_C'est injuste. Les gens prétendent vous connaître sous prétexte qu'ils savent ce que vous avez fait, mais ont-ils pris la peine d'écouter ce que vous avez à dire?
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Partout, le même dénuement, les mêmes manques. J'ai parfois l'impression d'avoir passé toute ma vie au même endroit.
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- Êtes-vous un homme de traditions, révérend Tóti ?
Il réfléchit un instant.
- Oui, dit-il enfin. Tant qu'elles sont nobles et chrétiennes.
- Savez-vous comment les anciens appellent un vol de corbeaux ?
Il secoua la tête.
- Une conspiration, mon révérend. Une conspiration.
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Hier, quand je croupissais dans la remise de Stóra-Borg, la perspective de retourner à Kornsá m'aurait emplie de joie. Souvenirs d'enfance, ruisseaux, herbe verte, mottes de tourbe couvertes de rosée au printemps... Aujourd'hui, je sais que ce retour sera une humiliation. Les habitants de la vallée me connaissent bien. Ils se souviennent de celle que j'étais : le bébé, l'enfant, la jeune femme allant de ferme en ferme. En me voyant reparaître, ils penseront d'abord aux meutres - et l'enfant, la jeune femme s'effaceront de leur mémoire.
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Aujourd'hui même, assis sur le long banc de bois, les yeux baissés sur ses mains, il s'était surpris à rêver qu'une maladie, une grave maladie, l'empêcherait d'aller à Kornsá. Ces élucubrations l'horrifiaient. Craignait-il cette mission au point de sacrifier sa santé pour y échapper ?
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Mamma était propre, mais terriblement immobile. J'avais l'impression, à la regarder allongée sur cette table, d'avoir été distancée par une force plus grande que moi. Comme lorsque le vent s’arrête d'un seul coup, que les herbes cessent de bouger et que le monde semble vous abandonner.

p.207
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They said I must die. They said I stole the breath from men, and now they must steal mine. I imagine, then, that we are all candle flames, greasy-bright, fluttering in the darkness and the howl of the wind, and in the stillness of the room I hear footsteps, awful coming footsteps, coming to blow me out and send my life up away from me in a grey wreath of smoke. I will vanish into the air and the night. They will blow us all out, one by one, until it is only their own light by which they see themselves. Where will I be then ?
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C’est injuste. Les gens prétendent vous connaître sous prétexte qu’ils savent ce que vous avez fait, mais ont-ils pris la peine d’écouter ce que vous avez à dire ? Bien sûr que non ! Dans cette vallée, vous aurez beau vous démener pour vivre en bon chrétien, si vous commettez une erreur, elle ne vous sera jamais pardonnée. Même si vous avez opté pour ce qui semblait être la meilleure solution. (…) Seule compte l’opinion que les gens ont de vous. Elle définit qui vous êtes.
(p. 151, Chapitre 4).
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Il n'y a rien d'autres à ajouter, chers Babéliotes, vous avez déjà tout dit....
Grand COUP DE CŒUR.
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