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Citations sur Liv Maria (293)

… les bougies parfumées, les verres de cristal les tournevis, les marteaux, les clous, toute la grande quincaillerie de l’adulterie. Les choses qu’elle possédait lui semblaient pourtant des choses utiles, alors comment expliquer qu’elle n’en ait eu aucune utilité auparavant.

(Annika Parance, p.167
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«  Jour après jour, aveuglée par l’étymologie, elle s’était approchée de lui, rapprochée de la source de ses mots, jusqu’à désirer poser ses lèvres sur les siennes d’où tout semblait jaillir .
Un jour , elle l’avait regardé, soudain, et elle n’avait plus vu du tout l’homme âgé qu’il lui avait paru être le premier jour , Ce personnage - là ,———le professeur, l’autorité , le quadragénaire ——-semblait avoir fondu comme un cube de sucre dans l’eau brûlante » ...
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Que saisissons-nous des gens, la premières fois que nous posons les yeux sur eux ? Leur vérité, ou plutôt leur couverture ? Leur vernis, ou leur écorce ? Avons-nous à ce moment-là une chance unique de les percer à jour, ou est-ce que cet espoir est absolument vain, parce que le premier regard passe toujours à côté de ce qui est important ? Elle avait beau chercher, seul subsistait dans sa mémoire le visage d'un homme adulte, à la quarantaine vigoureuse, un professeur qui ne lui était rien.
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- Mais le contraire d'oublier, Liv Maria, ce n'est pas se souvenir - c'est apprendre.
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Parmi toutes les choses dans sa vie qui lui posaient question, l’amour de Flynn pour elle, comme son amour pour lui, était la grande chose solide.
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Je suis la fille unique du lecteur et de l’insulaire, je suis le bébé Tonnerre, l’orpheline, l’héritière, je suis la jeune maîtresse du professeur, la femme-enfant, la fille-fleur, la chica, la huasa, la patiente de Van Buren, la petite amie, la pièce rapportée, la traîtresse, l’épouse et la madone, la Norvégienne et la Bretonne. Je suis une mère, je suis une menteuse, je suis une fugitive, et je suis libre.
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Que saisissons-nous des gens, la première fois que nous posons les yeux sur eux ? Leur vérité, ou plutôt leur couverture ?
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Les gens demandaient souvent à Flynn d'où lui venait sa passion pour le bois.Parfois il répondait : " Le bois a commencé à m'intéresser quand j'ai vu le cercueil de mon père. D'autres fois, il associait plutôt l'eveil de son intérêt à la grande tempête d'octobre 1987 (...)
C'était la pire tempête à frapper l'Angleterre depuis presque trois cents ans.Flynn se souvenait d'être resté devant le poste, immobile en pyjama, captivé, tandis que les images à la télévision, des souches centenaires brisées pointant comme des os, se mêlaient inextricablement au visage bleui de son père mort dans son cercueil.La dévastation du paysage, la disparition d'arbres- trésors, un monde entier écroulé, et son monde à lui, détruit aussi.Son père. Les forêts. Tout se mêlait dans la sensation d'absolue vulnérabilité qui l'avait étreint cet automne-là.Il ne savait plus ce qui avait prédominé, ce qui avait été déterminant. Il savait simplement que quelque part au cours de ces jours- là, l'année désespérée de ses treize ans, il s'était pris d'une passion profonde pour les arbres, le bois, et leurs destins respectifs.

( Folio, 2022, p.117)
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Non, il avait aimé la demi-Norvégienne souriante,
mystérieuse, désœuvrée, qu’il avait découverte debout sur un escabeau dans
la Librería Ivens, penchant délicatement sa tête vers lui, comme une fleur.
Pour lui, elle était cette fille-là – et, pensait Liv Maria, elle l’était, en effet.
Mais que faire de toutes les autres ? Comment se tenir là, dans cette vie,
avec le souvenir de toutes ses autres vies contradictoires ? Que disait son
père, déjà, au sujet de sa mère ? Les chemins difficiles qui semblent être les
seuls qu’elle connaisse. C’est tout. Il y avait des choses qu’elle avait la
sensation de comprendre avec le temps, et d’autres qu’elle comprenait
différemment. Tout se brouillait dans sa tête.
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... quand on commence à lire un roman de Faulkner, on ne comprend rien. Les phrases se déroulent autour de nous, comme des lianes, on regarde pousser une végétation dense, exotique, sombre, dans laquelle on avance à tout petits pas, sur nos gardes, on est capable de voir la beauté des phrases, on devine qu'il y a quelque part derrière une chose immense qui se prépare, mais pendant au-moins une centaine de pages, on est juste là, dans cette jungle, dans ce silence. Et puis d'un coup la scène s'illumine. D'une page à l'autre, on saisit ce qu'on est en train de lire, et qui nous avait échappé jusque-là. On s'aperçoit que depuis le début on a enregistré à notre insu des informations capitales, et que ce sont elles qui nous permettent de comprendre à présent.
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