1933, Allemagne.
Anna et son frère Max coulent des jours paisibles, entourés de leurs parents et de leur oncle Julius, qui les emmène toutes les semaines au zoo.
Mais voilà, le père d'Anna, non content d'être Juif, est aussi un journaliste célèbre, et un opposant virulent au nouveau parti politique dirigé par un certain
Adolf Hitler...
Alors, à la veille des élections, bien que beaucoup se moquent de lui, il décide d'emmener sa famille en Suisse, au cas où Hitler gagnerait les élections, histoire de voir ce qui se passe...
Et ce qui se passe, on le sait, et dans ce roman, on suit donc la vie quotidienne de cette famille, qui a eu la bonne idée, contrairement à tant d'autres, de s'exiler à temps : la Suisse, puis la France, devoir s'adapter et faire avec les difficultés financières...
Le roman s'arrête quand, après quelques années à tirer le diable par la queue à Paris, le père trouve une situation à Londres, et que le train arrive en gare de Londres.
Là encore, on se dit, ouf, il aura quand même été bien inspiré ce père de famille !
Ce n'est pas pour autant que c'est facile comme situation, et j'ai adoré suivre Anna dans sa vie, ses amitiés, ses victoires et ses peines.
Et le titre du livre alors !
En fait, à leur départ d'Allemagne, ils ne pensaient partir que quelques jours, que Hitler perdrait les élections. Et Anna a du choisir entre son nouveau doudou, un Chien qu'elle venait de recevoir, ou son bon vieux lapin rose. Les enfants ont aussi laissé derrière eux leur mallette de jeux, et quand ils apprennent que les Nazis ont confisqué tous leurs biens, Max dit à sa soeur, en gros, qu'il imagine Hitler en train de jouer avec leur mallette, et elle lui répond, avec tout autant d'humour : "ou de câliner mon lapin rose !"
Bref, un roman sur le nazisme d'un point de vue qu'on croise rarement, et qui est très intéressant !