AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Anna (Judith Kerr) tome 1 sur 2
EAN : 9782211031264
233 pages
L'Ecole des loisirs (01/01/1987)
3.84/5   119 notes
Résumé :
Ouvrage traduit sous le titre "Trois pays pour la petite Anna" puis sous le titre "Quand Hitler s'empara du lapin rose".

Imaginez que le climat se détériore dans votre pays, au point que certains citoyens soient menacés dans leur existence. Imaginez surtout que votre père se trouve être l'un de ces citoyens et qu'il soit obligé d'abandonner tout et de partir sur-le-champ, pour éviter la prison et même la mort. C'est l'histoire d'Anna dans l'Allemagne... >Voir plus
Que lire après Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Trois pays pour la petite AnnaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 119 notes
5
5 avis
4
9 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
0 avis
Poussée par ma petite-fille de 12 ans qui venait de lire ce roman jeunesse, je me suis lancée dans sa lecture et ne l'ai pas regretté un seul instant. Ce roman lui ayant bien plu, elle voulait connaître mon avis.
Quand Hitler s'empara du lapin rose est, en fait, le récit d'une enfance en exil, d'une famille juive non pratiquante avec deux enfants Anna et Max. Nous sommes en 1933. le père, écrivain, ne voulant pas renoncer à ses convictions et voulant continuer à produire ses écrits, devant la montée du nazisme et pressentant l'arrivée d'Hitler au pouvoir, part pour Prague. Il part seul dans un premier temps, ceci dix jours avant les élections. le jour même de ces élections, sa femme et leurs deux enfants vont prendre le train pour la Suisse où il les attend. Débute alors pour eux tous une vie de réfugiés. De Zurich, ils vont ensuite devoir partir pour Paris et enfin Londres où s'achève le roman.
C'est au travers des yeux d'Anna que nous suivons leur périple et l'angoisse que vont générer tous les imprévus qui vont jalonner leur vie. Mais la cohésion et l'amour vont leur permettre d'affronter la perte de leurs amis et connaissances, la perte d'une partie de leurs objets personnels et jouets dont le fameux lapin rose, laissés à Berlin, lors du départ, le dépaysement, les contraintes matérielles et les langues étrangères !
Ce n'est qu'à la fin de ma lecture que j'ai appris par la quatrième de couverture, que Judith Kerr avait écrit ce roman autobiographique en 1971, traduit en français en 2018, pour raconter à ses propres enfants ce que fut son enfance d'exil pour fuir le nazisme.
Judith Kerr était née en 1923, à Berlin et est décédée à Barnes (Londres) le 14 juin 2019.
Cette histoire est donc son histoire et ça en est donc d'autant plus émouvant.
Derrière ce témoignage sur ce qu'ont pu vivre ces familles contraintes de s'exiler et derrière le ressenti d'Anna, se profile l'ombre de cette terrible et atroce période de la deuxième guerre mondiale et du nazisme.
Judith Kerr, dans ce roman tendre et poignant, réaliste, jamais larmoyant, parfois teinté d'humour, insiste souvent sur le plaisir d'être libre et n'est-ce pas l'un des biens les plus précieux ?
Un roman jeunesse mais pas que...
Commenter  J’apprécie          1055
Etonnamment je vous dirai que cette lecture est rafraîchissante.... Et pourtant, vue la thématique....
.
L'auteure raconte sa vie, sa famille et surtout son exil à partir de 1933 : ses parents sont Allemands, Juifs, plutôt fortunés, son père est un journaliste aux articles cinglant le parti qui va bientôt être au pouvoir. C'est donc la fuite. D'abord à Zurich puis à Paris (puis à Londres mais là c'est dans le tome suivant).
L'auteure raconte ses souvenirs. Toute l'histoire se fait à hauteur d'enfant. Pour elle cette fuite, cet exil, elle en garde un souvenir d'aventures. Et pourtant par petites touches, on découvre les difficultés financières auxquelles ont dû faire face les parents, l'oncle resté en Allemagne qui a disparu.... C'est touchant. Je ne connaissais pas ce livre qui est, a priori, un standard au Royaume-Uni pour aux enfants raconter la guerre.
.
L'auteure ne se voile pas la face, ne nous cache pas l'antisémitisme découvert puis subi par son frère et elle, mais arrive à garder ce sujet léger. Sans doute du fait qu'on est à hauteur d'enfant où les préoccupations ne sont pas les mêmes et se heurtent parfois à la réalité (exemple des gamins qui se voient interdits de jouer avec l'auteure et son frère parce que ceux-ci sont Juifs).
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, très touchant.... A noter qu'on est dans la littérature jeunesse : l'auteure l'ayant écrit initialement pour ses propres enfants, pour leur faire appréhender ce qu'elle avait vécu.
Une mention particulière pour le titre que j'ai trouvé si original....

Le tome suivant débute en Angleterre et je pense nous racontera davantage la guerre.....
Commenter  J’apprécie          392
Je suis un peu perplexe après avoir tourné la dernière page de ce roman. Après avoir lu la quatrième de couverture,je m'attendais à vivre des moments intenses,dangereux,effrayants,à trembler pour nos héros. En fait,la famille dont il est question fuit l'Allemagne au moment même de l'arrivée d'Hitler au pouvoir et ne semble pas vraiment en danger au cours de son périple en Suisse puis en France où l'on se penche plus sur l'adaptation aux moeurs et coutumes du pays d'accueil que sur la fuite .Du reste,que ce soit dans l'un ou l'autre pays,on montrera plus les aides que les détracteurs de ces "voyageurs",les résultats d'une bonne intégration pour les enfants à travers leur réussite scolaire et les adultes à travers leur réussite sociale.
Si la famille connait des difficultés financières, on mange cependant des gateaux au salon de thé !!!!et on a longtemps pu bénéficier de l'assistance d'une employée de maison.
Je pense que l'auteur a consigné dans ce récit une foule d'anecdotes intéressantes, certes,mais pas vraiment en rapport avec les atrocités du nazisme,sauf ,bien sûr , à considérer l'obligation de fuir comme une atrocité que je n'ai pas la moindre envie de contester.
C'est cependant une belle épopée familiale,inachevée du reste,puisqu'on devrait retrouver Anna et les siens en Angleterre dès janvier 2019.
Une épopée qui se poursuivra sans moi,je n'ai pas été conquis par ce roman manquant de profondeur à mon humble avis,bien sûr .
Commenter  J’apprécie          371
Ce récit jeunesse nous fait suivre Anna, neuf ans, vivant en Allemagne avec ses parents et son frère Max. En 1933, avec la montée du nazisme en Allemagne, cette famille juive décide de partir de leur pays ; à travers le point de vue d'Anna, nous suivons alors leur périple en tant que réfugiés...

Aimant beaucoup les romans se passant à cette époque, j'ai emprunté ce livre un peu sans réfléchir, me fiant seulement à la quatrième de couverture.
Le fait que ce roman soit autobiographique m'a plu (l'autrice, Judith Kerr, étant née en 1923 à Berlin et décédée à Londres en 2019). Après, de manière plus générale, j'ai bien aimé ce livre mais sans plus. J'ai passé un agréable moment sans adorer le récit plus que cela. La suite a l'air davantage intéressante : je la lirais peut-être si je tombe dessus à la bibliothèque !

C'était donc une lecture sympa et très abordable, mais malheureusement pas marquante pour moi...
Commenter  J’apprécie          220
Anna, 9 ans, son frère Max et leurs deux parents d'origine juive vivent tranquillement à Berlin quand leur père doit partir précipitamment pour Prague. Il est journaliste et a entendu dire qu'il allait être arrêté à cause de ses articles politiques. Peu après, la famille le suit et se réfugie à Zurich, en Suisse, d'autant plus que Hitler vient de remporter les élections et qu'il est anti Juifs. Ils vivent dans une auberge tenue par les Zwirn avant de fuir cette fois pour Paris car son père est toujours recherché. Anna et Max vont devoir apprendre le français et aller à l'école. Malgré leur précarité et les ressources financières de la famille en baisse, Anna et Max sont heureux de cette nouvelle vie mais une nouvelle fois, la famille doit déménager pour l'Angleterre à cause de la guerre qui se rapproche.

J'ai entendu parler de cette autobiographie relatant la vie d'une famille juive allemande à l'arrivée de Hitler au pouvoir et de sa fuite à travers l'Europe et j'ai eu envie de la découvrir, d'autant plus qu'elle a été écrite du point de vue d'une petite fille.
Ce livre se lit rapidement, il est classé en littérature jeunesse et peut être abordé par des collégiens assez facilement je pense, en classe de français ou d'histoire.
Les jeunes personnages sont attachants et que l'histoire soit racontée par une petite fille apporte une certaine innocence et fraîcheur.
Le titre mystérieux s'explique par une scène du roman où Anna doit choisir entre deux jouets au moment de quitter la maison familiale, c'est une scène qui m'a marquée.
Malgré la tension qu'on sent monter au fil du roman et ce qu'on sait de cette période bien sombre de l'Histoire, Anna conserve une joie de vivre qui fait plaisir à voir, elle garde l'innocence de l'enfance malgré tout. Ce roman n'est donc pas si noir que ça, c'est pour ça qu'il peut être lu par de jeunes lecteurs à mon avis.
Il existe apparemment une suite à ce livre car nous quittons la famille à son arrivée en Angleterre, je pense qu'il serait intéressant de la lire.
Commenter  J’apprécie          160


critiques presse (3)
Actualitte
04 juillet 2018
Une enfance en exil, la fuite loin de la fureur hitlérienne, de pays en pays, mais fidèlement racontée à travers des yeux d’enfant. Par la voix d'Anna, quand Hitler s'empara du lapin rose, Judith Kerr nous raconte cette période noire de l’Histoire sous un nouveau jour.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lexpress
15 mai 2018
Judith Kerr a le mérite de tenir le contexte historique à distance, qu'il s'agisse de Hitler, de l'antisémitisme, des camps de concentration. Elle n'en est que plus éloquente. A lui seul, son Lapin rose en dit long sur les prémices de la barbarie nazie...
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
04 mai 2018
Grand classique, « Quand Hitler s’empara du lapin rose », où l’écrivaine et illustratrice pour la jeunesse raconte l’exil familial de Berlin à Londres en 1933-1935, reparaît.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Quand le train sortit de la gare Saint-Lazare, Anna se pencha par la fenêtre et regarda Paris qui glissait lentement derrière eux.
- Nous reviendrons, dit Vati.
- je sais, dit Anna.
Elle se souvint de ce qu'elle avait ressenti lors du retour à l'auberge Zwirn et ajouta :
- Mais ce ne sera plus la même chose. Nous n'en ferons plus partie... Est-ce que tu crois qu'un jour nous ferons enfin partie d'un endroit ?
- je ne pense pas, dit Vati. pas de la façon dont les gens appartiennent aux lieux où ils ont toujours vécu. Mais nous appartiendrons à notre manière à pas mal d'endroits, et après tout c'est aussi bien...
Commenter  J’apprécie          240
- Voilà, dit sa mère. C'est très simple. Papa estime que Hitler et les nazis ont toutes les chances de gagner les élections. Si c'était le cas, il pense qu'il ne serait souhaitable ni pour lui ni pour aucun de nous de rester à vivre ici, en Allemagne, sous leur botte...
- Parce que nous sommes juifs ? la questionna Anna.
- pas seulement pour ça. Papa pense que personne ne pourra plus s'exprimer librement, Juif ou non-Juif, et qu'en ce qui le concerne particulièrement il ne pourra plus écrire ce qu'il veut. Les nazis n'aiment pas beaucoup la contradiction.
Commenter  J’apprécie          170
Le lendemain matin, il n'était question que de l'incendie qui avait détruit le Reichstag, édifice où se rassemblaient les parlementaires allemands. D'après les nazis, c'était un coup des "révolutionnaires" ; et eux, les nazis, pouvaient seuls mettre un terme à ce genre d'attentats ! Conclusion : il fallait voter pour eux. Mutti avait entendu dire, au contraire, que les nazis avaient eux-mêmes allumé l'incendie.
Commenter  J’apprécie          190
Elle raffolait de l'école depuis qu'elle parlait français. le travail lui paraissait de plus en plus facile et même plaisant, sa préférence allant aux exercices de rédaction. Écrire en français n'était pas du tout comme écrire en allemand : on pouvait donner aux mots différentes nuances de sens, c'était palpitant.
Commenter  J’apprécie          230
- Si... si... fit Heimpi. Avec des "si", ma grand-mère aurait eu des roues, et on se serait servi d'elle pour se promener en carriole ! C'est ce qu'elle disait toujours.
Commenter  J’apprécie          260

Videos de Judith Kerr (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Judith Kerr
Ce délicieux livre vintage est lu par une charmante petite fille anglaise avec son délicieux accent et de superbes intonations. Un régal pour les oreilles et l'occasion de rafraîchir son anglais ou de susciter l'envie de l'apprendre chez un enfant.
Dans la catégorie : Femmes célèbresVoir plus
>Biographie générale et généalogie>Biographie générale et généalogique>Femmes célèbres (71)
autres livres classés : seconde guerre mondialeVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (326) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1713 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..