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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Londres 2013 , non , il ne s'agit pas d'une erreur , ce livre a été écrit en 1992 et est un peu un roman d'anticipation , je dis un peu car ce n'est pas un livre qui se range facilement dans une catégorie , il s'agit d'un polar assez pointu . Donc Londres 2013 , pour enrayer la criminalité , la ville a crée un programme , nommé Lombroso , tous les criminels potentiels , c'est -à -dire toutes les personnes qui ont un taux élevé d'agressivité ont été découvertes , elles sont appelées à se soumettre à un programme spécial qui a pour but de réduire leurs pulsions meurtrières , notamment par une psychothérapie , en contre partie , on leur promet le secret absolu sur le fait qu'ils ont été déclarés déviants en puissance .
Chaque personne a un nom , un nom assez original car ce sont des noms de personnes célèbres , des écrivains ou des philosophes , tous font partie de la mythique collection la Pléaïde .
Un de ces membres , Wittgenstein , est un génie de l'informatique , il réussi à entrer dans le système , il va commencer à assassiner toutes les personnes qui sont sur la liste , pour éviter que des crimes soient commis par ces mêmes personnes , mais peut-on se prendre pour Dieu et rendre soi-même la justice ?
C'est alors que l'inspecteur Jake entre en scène , entre elle et le tueur commence une course contre la montre , chacun doit jouer son rôle , elle celui d'empêcher les crimes que rien ne peut justifier et Wittgenstein , lui doit essayer de continuer sa ' mission ' , mettre un terme à la vie de personnes potentiellement néfastes pour la société .
L'auteur nous convie à un débat philosophique , d'où le nom de son roman , dans un monde futuriste où les peines de prison sont remplacées par une peine encore plus cruelle , le coma punitif , un état entre la vie et la mort .
C'est une lecture intéressante mais il manque le côté émotion .
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Un polar qui mêle philosophie et science-fiction, de quoi créer la confusion, non?

C'est du moins mon impression de lectrice, un polar qui manque d'émotions, une réflexion philosophique sans grande profondeur et une science-fiction qui se passe en 2013, pas très poussée même pour un roman écrit en 1992!

Mais où est donc passé l'humour que l'on trouve dans les oeuvres plus récentes de Philip Kerr? Et si l'humour était ici dans la grosseur des ficelles?

Est-ce que l'exposé philosophique ne ressemble pas un peu à du « name dropping »? Presque un règlement de compte avec les amphis de philo et ses professeurs caricaturaux? À moins que l'auteur ne veuille tester subtilement l'érudition des amateurs de polar?

Et que dire de ses personnages féminins qui ressemblent aux héroïnes de science-fiction des années 50, toujours au corps parfait? Et si d'aventure elles ont un rôle de pouvoir, c'est seulement grâce à leur potentiel de séduction et au détriment de toute vie personnelle. On dit de l'inspecteur Jake qu'elle déteste les hommes, mais en fait, elle n'aime absolument personne! Outre sa misanthropie générale, on lui reconnait un attribut « féminin » : l'intuition et la sensibilité à des détails qui peuvent être utiles et complémentaires dans une enquête.
Je n'irai pas plus loin pour ne pas dévoiler l'intrigue.

Alors, mesclun de genres ou satire philosophique, il vous faudra le lire pour en décider…
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Ne vous méprenez pas, ce roman n'est pas la dernière création du célèbre auteur de « la trilogie berlinoise » qui a eu le succès retentissant et planétaire qu'on lui connait. Écrite et publiée dans les années 90, cette oeuvre de Philip KERR est en fait une réédition. Il est bon de le préciser, car ce roman n'a vraiment rien à voir avec ce que l'on connait de cet écrivain aujourd'hui.

« Une enquête philosophique » risque fort d'ailleurs de surprendre ceux qui ont dévoré la trilogie. Ils vont y découvrir un univers totalement différent et un scénario original qui déjà faisait poindre tout le talent de cet auteur encore inconnu à l'époque.

Ici, point de trame historique, et l'intrigue ne se déroule pas dans un passé révolu mais dans un avenir encore lointain (du moins au regard la date initiale de la publication de ce roman), encore hypothétique, mais qui par bien des aspects pourrait un jour, dans quelques décennies, ressembler au nôtre. Oubliez donc tout ce que vous croyez savoir de Philip Kerr et plongez dans l'une de ses premières oeuvres, le dépaysement total y est assuré !

Nous sommes donc en 2013, à Londres, dans une Europe devenue Fédérale et policée. le crime est toujours présent, mais la société ne veut plus dépenser pour enfermer ses criminels, ou pour les mettre à mort. Une solution beaucoup plus économique à été mise en oeuvre : le coma punitif. Selon la gravité de votre crime, vous êtes plongé dans un sommeil profond, à mi chemin entre la vie et la mort, pour une durée allant de quelques mois, au coma perpétuel.

Dans cette société où tout le monde est fiché, où le citoyen ne s'évade de son quotidien qu'à travers sa combinaison de Réalité Virtuelle, le gouvernement britannique a mis parallèlement en place un programme révolutionnaire capable de repérer dans la population les individus potentiellement dangereux, criminels et tueurs en puissance, susceptibles un jour de basculer dans la violence et de nuire à la société. Ce programme qui a été élaboré par l'Institut du cerveau a permis de repérer les hommes qui n'étaient pas dotés d'un Noyau Ventriculo Médian. Cette anomalie du cerveau prédispose en effet le sujet à l'agressivité. 0.003% de la population mâle du pays serait concerné. On les appelle des NVM.

Le programme LOMBROSO, c'est son nom, prévoit que ces individus, peu nombreux, soient pris en charge par l'institut pour recevoir une thérapie qui leur éviterait de commettre un jour l'irréparable. Pour protéger leur anonymat, leur nom est remplacé dans les bases de données de l'Institut par celui d'un philosophe.

Tout irait donc pour le mieux si un des NVM du nom du philosophe autrichien Wittgenstein n'avait décidé d'effacer des ordinateurs de l'Institut toute trace de son existence et de s'en prendre à ses « frères » en les éliminant un par un de six balles tirées dans la nuque.

Jack Jakowitcz est une femme flic qui voue aux hommes une aversion totale. Elle connait bien les tueurs en série. C'est même une spécialiste en la matière. C'est ainsi qu'elle se lance aux trousses de ce tueur philosophe qui lui, ne s'en prend qu'aux hommes.

Car c'est bien sur le terrain de la philosophie que va se livrer pour partie le combat, face à un tueur qui exprime à travers ses actes l‘affirmation même de son existence « Pensez au principe même de l'assassinat : l'affirmation de soi, de sa propre existence, par la négation de celle de l'autre. La création de soi par l'annihilation, oeuvre d'autant plus créatrice lorsque ceux qui doivent être détruits représentent eux-mêmes un danger pour la société en général, et lorsque le meurtre est accompli dans un but bien précis. Plus question de parler dans ce cas de nihilisme. L'acte de décision pure n'est plus commis au hasard, sans égard pour le sens qu'il peut avoir. » .

Un tueur qui revendique ses crimes comme l'expression d'un art créateur. « Nous voyons donc à quel point le crime est fondamental dans nos sociétés. Qu'il puisse ne pas exister est tout aussi impensable que pour le mensonge de ne pas exister. Et c'est en cela que réside son importance artistique.(…/…) Que le meurtre puisse s'inscrire dans le cadre d'un idéal artistique répond à une idée plus répandue qu'on ne pourrait le croire. Les gens débattent de la notion de crime parfait beaucoup plus fréquemment qu'ils ne le font du tableau, de la symphonie, du poème parfait. »

Quant à l'immoralité de son art, le tueur se retranche derrière l'écrivain Thomas de Quincy qui « selon lui tant qu'un meurtre n'a pas été commis, tant que seule l'intention de tuer est en cause, il nous incombe de l'appréhender sous l'angle de la morale. Mais une fois le meurtre commis, ajoute-til, à quoi bon s'encombrer de vertu ? A quoi bon en effet ? Suffit pour la morale. Passons au goût et aux beaux-arts.

C'est donc à une enquête hors norme que se livre Jack Jakowitcz. Un combat ou l'issue n'est pas aussi manichéenne que l'on pourrait croire.

Disons-le tout de suite, « Une enquête philosophique » n'a rien d'un roman de plage. Il exige du lecteur une certaine concentration pour en appréhender toute la finesse, et pour en suivre le raisonnement. Mais il serait dommage de passer à côté de ce roman original qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Sans être un roman d'anticipation, celui ci aborde le crime sous un angle original, où la logique prévaut sur la psychologie.

Et si la logique n'était que pure folie ?


Lien : http://passion-polar.over-bl..
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Hallucinant ! C'est le premier terme qui me vient à l'esprit en refermant la dernière page de ce roman. Car, bien qu'il ait été écrit il y a vingt ans, le sujet est d'une actualité confondante. Pas de véhicules volants ici, Philip Kerr nous décrit un monde qui est finalement le nôtre aujourd'hui, et on ne peut que penser qu'il est doué d'une qualité de visionnaire, tant on a l'impression que ce roman pourrait être écrit aujourd'hui.

Et que dire du personnage de Jake, cette femme désagréable mais douée, qui déteste les hommes parce que … (je ne peux pas vous le dire, désolé !), mais qui pour autant est parfaitement consciente de ses faiblesses. Philip Kerr sait éviter les poncifs qui auraient fait de ce portrait une démonstration balourde. Tout se justifie par ses pensées mais aussi par son dialogue avec le meurtrier, par chapitres interposés.

Car la construction est alternée entre Jake et le meurtrier, ce qui donne des allers retours entre l'enquête et les pensées les plus intimes du tueur. Cela permet d'aborder de nombreuses pensées philosophiques (d'où le titre) qui vont de la vie à la mort, de la culpabilité à Dieu, mais surtout la faculté d'une société à fabriquer ses propres monstres au travers de ce dispositif permettant de prédéterminer les individus potentiellement dangereux.

Ne venez pas y chercher un roman d'action, mais un roman qui va vous faire réfléchir, au travers de sujets contemporains. Même si certains passages sont un peu longs, ils sont toujours justifiés, l'ensemble est tout bonnement hallucinant, car je n'ai jamais rien lu qui s'en rapproche. Et cela m'a démontré que la philosophie est un domaine passionnant. Peut-être faut-il faire lire ce roman à tous les étudiants qui préparent le BAC ?
Lien : http://black-novel.over-blog..
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oilà un livre qui n'est pas d'un abord facile. Il se laisse difficilement apprivoiser par son langage soutenu et ses termes scientifiques et philosophiques assez hermétiques ! La présence d'un dictionnaire ou de l'ami google à mes côtés a été nécessaire. Inutile de vous dire qu'au début, cette lecture m'était plutôt réfractaire. Mais très vite j'ai apprécié l'humour grinçant qui se glisse de ci de là. Alors que je râlais après ce livre (demandez à Phooka, elle en a essuyé les plâtres ... :)) ), je me suis surprise à sourire de plus en plus souvent.
L'auteur nous installe dans un futur (proche puisque 2013, mais il faut savoir que ce livre a été écrit en 1990) où la technologie au sens large est omniprésente et bien plus poussée qu'aujourd'hui. Partout l'informatique et les ordinateurs règnent en maître et régissent beaucoup de choses.

La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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