AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,23

sur 117 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
5 avis
2
4 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il arrive parfois que l'on ouvre un livre plein d'espoirs ... et que quelques centaines de pages plus loin, l'on soit déçu ... et tel est mon ressenti !
Philip Kerr nous embarque dans une aventure quelque peu futuriste où une analyse génétique permet de repérer dans la population les individus prédisposés à commettre des assassinats multiples, et ceux-ci sont alors pris en charge psychologiquement afin de leur éviter toute tentation ou opportunité de passer à l'acte.
Un de ces suspects veut s'effacer de cette liste, et ce faisant, il décide d'éliminer ses semblables, tous criminels potentiels.

Le sujet est à priori intéressant, mais l'histoire se perd dans des trémolos philosophiques entre Wittgenstein, notre serial killer, et Jake Jacowicz, l'inspectrice en charge de l'enquête.
Heureusement, certains développements présentent un intérêt certain, mais ce mélange de genres n'est pas passionnant.
Commenter  J’apprécie          40
Voilà un roman d'anticipation, écrit en 1993 et dont l'intrigue se déroule à Londres en 2013. L'auteur y décrit les dérives sécuritaires d'un pays membre de l'Europe fédérale qui a pour monnaie le dollar européen et où le crime – une tradition britannique – constitue une préoccupation publique très importante. Au point qu'un programme de prévention génétique des pulsions criminelles a été conçu afin de proposer des soins aux individus dépistés comme criminels sexuels potentiels. Ces hommes sont affublés d'un nom de code tiré de la littérature ou de la pensée philosophique. Une occasion de découvrir qui furent Lumbroso, Bertrand Russel ou, justement, Ludwig Wittgenstein.
Un de ces individus, plus ingénieux et pervers que les autres, est parvenu à s'infiltrer dans le système informatique et a décidé de supprimer tous les autres hommes classés par ce programme et dont pourtant l'identité est préservée. Ainsi, très logiquement, il « purge » la société de ces criminels qui, obligatoirement, coûteront cher à la société. Il les tue par six balles dans la tête, en plein jour, à l'aide d'un pistolet à gaz – une idée reprise par l'auteur de « No country for Old Men », Cormac McCarty, publié en 2007 …
On a cependant du mal à se replacer en 1993, lors de la parution de ce livre très influencé par George Orwell, car les idées anticipatrices de l'auteur ne sont pas très originales considérées du point de vue d'aujourd'hui. A part, sans doute, le fait que le quartier de Canary Warf n'est pas encore devenu un camp retranché bardé de fils de fer barbelés et sillonné de policiers aux aguets et que la peine suprême en cas de meurtre est une plongée dans un coma punitif – à temps et réversible ou définitif - une sanction dont le coût pour les finances publiques est estimé à dix fois moins que l'emprisonnement à vie.
L'inspecteur principal « Jake » Isadora Jacowicz mène l'enquête. C'est une belle femme de 37 ans, qui a une dent – c'est peu dire – contre les hommes. le meurtrier, qui a rapidement douze victimes à son actif, s'est coulé dans la personnalité du pseudonyme qui lui a été attribué : Ludwig Wittgestein, philosophe d'origine autrichienne qui fut l'un des fleurons de l'université de Cambridge. Mais après tout, n'est-ce pas sa réincarnation ?
Un polar savant, qui vous oblige à replonger régulièrement dans l'encyclopédie pour apprendre quelles thèses les différents penseurs ont défendues. Bon pour la culture générale, mais beaucoup moins spirituel que les aventures de Bernie Günther.
Ce qui est drôle, c'est de lire ce livre justement alors que la police traque un tueur fou dans les rues de la capitale …

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          40
Je n'ai pas été plus que cela séduit et convaincu par ce roman. Un roman d'anticipation mais pas si futuriste que ça. Nous ne retrouvons pas le souffle prophétique et politique d'un "Fahrenheit 451" par exemple.

La seule vraie "trouvaille" serait de parler du châtiment réservé aux criminels : la mise hors-circuit de la société par un coma artificiel réversible ou non en cas de peine maximale. Il est soit-disant la solution que nous prendrions à l'avenir car moins coûteux que la prison, réglant par la même certains problèmes inhérents à l'incarcération voire le problème éthique de la peine capitale. La question de l'économie me semble totalement farfelue et très probablement fausse. Quant au problème éthique, la question est à peine survolée dans le roman.

Pour le reste, le déterminisme criminogène déterminé "scientifiquement" me pose problème. Ici, aucune objection à ce système. Toute la société semble l'avoir accepté avec inéluctabilité, comme une évidence. Là encore, point d'éthique, de question morale, de réflexion justement philosophique sur le bien fondé d'un tel procédé. Qu'en est-il de la position de l'auteur sur ce sujet ? Y croit-il vraiment ? La question est vraiment dérangeante pour moi et même peut être perçue comme nauséabonde. On parle tout de même de déterminisme physiologique donc génétique, qui expliquerait pourquoi telle personne (exclusivement des hommes d'ailleurs) serait un criminel potentiel. le sujet aurait pu être abordé d'un point de vue critique, présentant une société ultra sécuritaire avec toutes les dérives que cela peut présenter (tel un Minority Report par exemple). Pas ici. Cela sert simplement de point de départ à une course poursuite et la recherche d'un criminel qui aurait pu pénétrer frauduleusement le système. Point de critique de celui-ci. Au contraire, le problème se situe selon l'auteur dans la fiabilité du logiciel, pas dans sa légitimité.

Par ailleurs, quelques passages sont réservés au débat philosophique certes mais cela aura plutôt tendance à perdre le lecteur peu habitué à cette prose. Personnellement, j'ai trouvé ça plutôt pompeux et pas en cohérence de style avec le reste du récit.

Sans en dévoiler le détail, la fin est rapide, sans surprise réelle. On reste sur sa faim.

En conclusion, un policier comme tant d'autres, ni très haletant, ni très surprenant, tout au plus récréatif.







Commenter  J’apprécie          00
Une enquête policière menée par Jake Jacowicz face à un serial killer bien particulier. Un criminel sexuel mis sur une liste où tous les membres porte un nombre de philosophe et qui entreprend de tue ses compères de liste. A lire meme si le sujet est un peu intense et demande un minimum de connaissances philosophiques (ouf, c'était mon cas!).
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (336) Voir plus



Quiz Voir plus

Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

10 questions
123 lecteurs ont répondu
Thème : Philip KerrCréer un quiz sur ce livre

{* *}