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Critique de ASAI


Rédiger la chronique pour ce livre est le truc le plus difficile depuis que je suis inscrite sur Babelio ! Je commencerai par son auteur. Imre Kertesz. Quelle langue et quelle écriture ! et quelles constructions que sont ses ouvrages !
Par chance j'ai commencé par lire Etre sans destin, puis sur les conseils très avisés d'un babéliaute, j'ai lu Dossier K.
Enthousiaste, j'ai donc pris tous les romans de Imre et les ai classés par ordre d'écriture qui sera donc mon ordre de lecture. J'en suis, je n'en suis qu'... à Liquidation.
L'entrée en lecture de ce relatif petit livre m'a été difficile, j'ai dû m'y reprendre en 3 ou 4 fois... Puis, j'ai tenu bon (pourquoi, aucune raison apparente, juste le besoin d'aller vers une lecture que je savais difficile).
Je n'en suis pas ressortie, ce qui veut dire que j'ai lu cet ouvrage sans discontinuer donc en une journée (une demi puis le lendemain une demi). Je pense que c'est cette concentration qui rend la lecture compréhensible et donc possible.
Imre est loin du roman, encore plus loin du récit, il déconstruit (on a du roman, du théâtre etc...), on est plus proche d'une réflexion philosophique, sur la relation à l'autre, sur la mémoire, sur la transmission, et sur la survie (ou pas) après Auschwitz. La survie après la non-vie, après la négation de la vie et de l'humain est présente à chaque page, mais Imre y ajoute le sens de l'écriture, le sens d'écrire tout simplement.
Le livre est admirablement construit, l'écriture et la langue sont d'une qualité remarquables, le lecteur n'est pas pris pour un passant d'une galerie commerciale. Imre fait des références littéraires qui personnellement m'ont émue : Thomas Bernhard; Je n'ai pas fini de lire son oeuvre, 5 titres m'attendent encore sur ma grande table, et j'ai hâte.
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