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Croyez-moi...évitez de lire ce livre si...

- vous n'aimez pas les forêts sombres du Maine...
- vous vous méfiez des endroits isolés, situés en pleine nature...si calmes...si reposants... (Ha !)
- vous êtes un(e) auteur(e) qui croit à sa bonne étoile et qui pense passer quelques agréables journées en présence d'amis : une petite soeur (et son copain), un ex-amant (et sa lolita) et l'amant hyper-sexy (un peu con) actuel...tous des citadins civilisés, cultivés, sophistiqués...et sûrs d'eux.
- les flics stéréotypés (mais sympas) et leur lassitude vous épuisent.
- vous n'aimez pas les enfants (et adultes) sans la moindre éducation "civilisatrice", personnifiant une sauvagerie que vous peinez à imaginer...de surplus, dotés d'une dentition quasi préhistorique.
- le débordement excessif d'hémoglobine, résultant d'un "tripotage" du corps humain, indécent, très douloureux et forcément mortel, vous dégoûte (surtout si vous êtes végétarien !).
- les mots "abjection, horreur, gore, violence..." vous hérissent les poils ou vous causent des nausées vomitives.
- vous cherchez un style littéraire riche et expressif, se cachant derrière le suspense...indéniablement présent !

Si...au contraire, vous êtes un adepte du voyeurisme et de l'abomination à l'état pur...je vous conseille ce livre dans cette édition non-expurgée (Bragelonne, 2008), sans (!) passer par la préface qui dévoile (presque) toute l'intrigue ainsi que la fin de l'histoire.

Un extrait pour vous donner la mesure des monstruosités empreignants ce livre, sera peut-être le bienvenu mais comme celui-ci risque de heurter la sensibilité de ceux et celles que l'animalité (pourtant bien présente en chacun d'entre nous) n'a pas encore gagné...je le cite en commentaire ci-dessous...à vous de voir...êtes-vous atteint de "voyeurisme", de curiosité malsaine...ou non ?
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Ce qui est marquant ici (bon sang, TOUT est marquant ici), c'est de voir un peu ce roman comme la somme de tout ce qui fait les meilleurs romans d'horreur, tout en gardant à l'esprit au moins deux choses ; la première étant qu'il est, plutôt, un genre de précurseur dans le genre, puisque sa version présentée ici est celle dite non-censurée (si,si) mais dont l'écriture remonte au tout début des années 80.
Et c'est tout-à-fait admirable compte-tenu de la puissance évocatrice qui se dégage à chaque moment, la violence totale, profonde, définitive, insensée qui baigne chacune des lignes de l'ouvrage, un peu comme si tout avait été dit et que toutes les autres histoires ne peuvent être qu'un pâle ressucé de ce qui est proposé ici. La deuxième chose, dirais-je, est que ce récit a été conçu à un moment où le cinéma, par exemple, pour ne citer que lui, était en train depuis quelques années - et pour encore un moment - de mettre en scène des tueurs aussi froid qu'une machine armés d'un couteau, ou d'une hache, ou tout autre objet contondant, à la poursuite durant 1H30 d'une jeune fille qui ne faisait que crier et courir.
En cela, la préface à cette édition dit le nécessaire : comment imaginer, ne serait-ce qu'un instant, dans une période où l'horreur était de décimer un à un une bande d'adolescent par un homme armé et infaillible, comment imaginer donc qu'un auteur puisse nous offrir Morte Saison ?
Ici l'horreur atteint un comble, une imagination et une sauvagerie qui dit tout. Et plus encore.
À lire absolument.
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Quelle violence! Un roman qui dérange, très visuel, horrifique, cauchemardesque, gore et brutal, avec une précision inouïe à l'heure d'utiliser les mots pour décrire des abominations sans précédents. Probablement LE roman d'horreur par excellence et par référence. Réservé aux lecteurs avertis.
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Ce roman fut d'abord publié dans la collection « Gore » dans une version largement raccourcie, passant de 280 pages aux 150 permettant de tenir dans le format de la collection. Alors titré SAISON DE MORT, le bouquin est ensuite réédité dans sa version intégrale, celle qui lui avait valu de sévères critiques au début des années '80. Jack Ketchum, fer de lance du mouvement splatterpunk, y allait trop loin selon l'opinion des gens de bon goût. Son crime ? Avoir transposé un fait divers du XVIème siècle pour aboutir à une sorte de décalque rentre-dedans de « La colline a des yeux » mâtiné de « Massacre à la tronçonneuse ». Soit la déclinaison littéraire des « survivals » si populaires dans les années '70 (« Survivance », « The Final Terror », « Rituals » et, bien sûr, le plus réputé et respectable « Délivrance »). Ketchum présente donc six copains s'en allant passer un week-end tranquille dans le Maine. Une fois sur place, ils tombent aux mains d'un clan de dégénérés cannibales qui entend bien les utiliser à bon escient : les femmes à la reproduction et les hommes au barbecue.
Avec MORTE SAISON, Ketchum offre un récit très classique, très gore et très cul, cependant moins malsain que son UNE FILLE COMME LES AUTRES. A l'horreur psychologique de ce-dernier, il substitue de nombreuses descriptions vomitives et une réelle sauvagerie. « le cauchemar ne s'arrête jamais » pourrait constituer le sous-titre d'un roman qui, après une entrée en matière un brin longuette, opte dans sa seconde partie pour une accumulation de passages gore qui laisse peu de répit au lecteur. Assez linéaire, l'intrigue voit les assiégés d'abord attaqués de toutes part finirent par réagir et contre-attaquer de manière également primitive : huile bouillante, couteaux et autres armes improvisés jusqu'au final plutôt déprimant.
Bouquin d'horreur archétypal, MORTE SAISON peut quelque peu décevoir par rapport à sa réputation (surtout que ce genre de survival a été exploité jusqu'à la corde tant au cinéma qu'en littérature) mais reste un jalon important du gore et sa lecture demeure vivement conseillée pour parfaire sa culture.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Après Une Fille Comme Les Autres et Fils Unique, et à quelques semaines de la sortie de son dernier roman, je renoue avec l'univers tourmenté de Jack Ketchum. Comme pour les deux titres précédemment cités l'auteur s'inspire d'un fait divers sordide et non avéré, puisque connu sous le nom de légende de Sawney Bean, légende qui inspira aussi Wes Craven pour la réalisation de son film La Colline A Des Yeux.

Comme l'auteur nous l'explique dans sa postface, l'accouchement fut long et douloureux. Morte Saison est le premier roman de Jack Ketchum ; afin de répondre aux exigences de son éditeur (et accessoirement ménager les futurs lecteurs), l'auteur a dû procéder à de multiples coupes franches et à la réécriture de nombreux passages, pour aboutir à une version édulcorée (pour ne pas dire dénaturée) de son roman. Ce qui n'empêchera pas son éditeur, Ballantine Books, de le présenter comme « l'ultime roman d'horreur » lors de sa publication en 1981.

Déçu par le résultat, Jack Ketchum se lance dans une nouvelle réécriture de son roman afin de lui rendre son âme originelle, les lecteurs devront attendre 1999 pour enfin pouvoir lire Morte Saison dans sa « version non expurgée ».

En France, le roman (version expurgée) a initialement été publié par Fleuve Noir dans sa collection Gore en 1986, sous le titre Saison de Mort. La présente édition (Bragelonne, 2008) permet aux lecteurs français de découvrir cette fameuse « version non expurgée ». Et autant prévenir d'emblée : âmes sensibles s'abstenir ! Une lecture à réserver à un public averti.

Après cette longue introduction, il est temps d'entrer dans le vif du sujet. Attachez vos ceintures, embarquement immédiat pour Dead River…

Après une intro qui nous plonge au coeur de la folie qui hante la forêt de Dead River, Jack Ketchum prend le temps de poser les bases de son intrigue et ses personnages. Les choses sérieuses commencent réellement dans la troisième et dernière partie du bouquin (le troisième jour, à 0h02) ; il en reste alors un peu plus de la moitié à lire.

J'imagine que certains amateurs de littérature horrifique se disent que à peine plus de la moitié du bouquin consacré au genre qu'ils affectionnent ça fait un peu léger, je tiens à vous rassurer : c'est plus que suffisant pour faire vivre aux personnages le pire des cauchemars. le genre de nuit que tu ne souhaiterais même pas à ton pire ennemi !

En effet Jack Ketchum ne lésine ni sur les moyens ni sur les détails les plus sordides pour régaler les amateurs de sensations fortes. Mais il ne commet pas non plus l'erreur de la surenchère gratuite, où trop de gore tue le gore et où l'effet obtenu est à l'opposé de celui recherché.

L'auteur ne se contente pas de faire couler l'hémoglobine à flots, il pousse le vice en annihilant toute forme d'espoir chez ses « victimes » ; de fait ce bouquin est aussi d'une noirceur absolue.

Paradoxalement, bien que nettement plus trash que Fils Unique ou encore Une Fille Comme Les Autres, j'ai trouvé Morte Saison moins dérangeant. Sans doute parce que, pris dans son ensemble, le roman parait nettement moins réel que les deux autres, mais aussi parce que la violence extrême qu'il déploie est moins « ordinaire » que celle décrite dans ces autres bouquins
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Un roman que je voulais lire depuis tellement longtemps, une histoire comme ça écrite "d'après un fait divers" est forcément pour moi .

L'atmosphère du récit se pose peu à peu et les pages se tournent à une vitesse folle. Un roman très addictif. On devra quand même attendre plus d'une centaine de pages pour que les choses évoluent vraiment dans le "gore" mais ça ne m'a pas dérangé outre mesure car je m'y attendais.

Je ne me suis pas spécialement attaché aux personnages à part peut-être aux policiers.

Les descriptions des scènes de tortures et de cannibalisme m'ont beaucoup plu. L'hémoglobine coule à flot dans la seconde partie du roman: tortures, cannibalisme, meurtre, viol... pas le temps de reprendre mon souffle. Une histoire violente et terriblement choquante qui m'a énormément fait penser aux films "la colline à des yeux" pour mon plus grand plaisir !

J'ai aimé cette fin, qui laisse toutes tentatives d'espoir illusoire.

Si vous avez l'occasion de découvrir ce roman incontournable, foncez. J'ai hâte de lire ses autres écrits.

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Une petite bourgade tranquille, qui offre de belles balades sur les falaises qui longent la mer, à moins que vous ne préfériez vous perdre en forêt ? Voilà ce qui attire les touristes pendant la belle saison, mais une fois finie, il ne reste que les autochtones et quelques rares vacanciers qui veulent une certaine tranquillité.
Comme Clara, cette jeune et dynamique new-yorkaise, qui a loué une maison isolée pour quelques semaines afin de finir le livre sur lequel elle travaille, mais avant d'attaquer ses vacances studieuses, sa soeur et des amis vont venir passer quelques jours dans cette maison loin de la folie de la ville.
Mais dans les bois, quelque chose rode et observe ....

"Morte saison" est le premier roman de Jack Ketchum, quand il a été publié en 1980, il a été remanié, pour le rendre plus " acceptable" malgré tout il fut descendu par les critiques littéraires, son éditeur fut même condamné pour "violence pornographique"....
La version que je viens de lire est celle que Ketchum avait proposé à l'époque, celle qu'il a pu enfin faire publier telle que, après une longue et fructueuse carrière.
J'avoue que ce n'est que mon deuxième Ketchum, mon précédent fut le terrible "Une fille comme les autres" qui, quatre ans après sa lecture me hante encore.
"Morte saison" ne me hantera pas autant, même si j'ai beaucoup aimé cette lecture, ce roman est gore, très gore, cru, violent, très axé cul, un roman qui trouve totalement sa place dans la litté horrifique des années 80, quand j'étais ado, j'ai lu pas mal de bouquins de la collection Gore de chez Fleuve noire, c'était hyper sympa comme collection d'ailleurs, mais j'étais passée à côté de "Saison de morts" titre de l'époque, enfin bref, pendant que je lisais, j'ai vraiment eu le sentiment d'avoir retrouver mes quinze ans 😉
Il faut avoir le coeur, et l'estomac bien accrochés, c'est franchement dégueu, je ne dévoilerai rien, mais ouais, à lire l'estomac vide.... Quoique, j'ai moins eu la gerbe que lors de ma lecture de l'excellent "Troupe 52" de Nick Cutter.
Un roman qui m'a rappelé, par certains côtés, le film glauquissime "La colline a des yeux", pour ceux qui connaissent, si ça peut vous titiller et vous donner envie 😉
Quand je dis qu'il ne me hantera pas autant que "Une fille comme les autres", c'est qu'il joue plus sur l'aspect visuel, rien n'est sous-entendu, c'est du brut de décoffrage, qui appuie fortement sur notre répugnance, "Une fille comme les autres" est plus psychologique, plus poignant, si vous l'avez lu, vous savez de quoi je parle, si ce n'est pas le cas, je ne peux que trop vous conseiller de vous ruer chez votre libraire, ce livre est une pépite, une pépite extrêmement dure, au sens propre comme au figuré.
Pour en revenir à "Morte saison", je vous le conseille, surtout si vous aimer frissonner.... de dégoût 🤢
Un bon bouquin gore à souhait qui répond aux codes de la litté et ciné d'horreur des années 80, donc, aficionados, vous savez ce qu'il reste à faire !
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Autant j'ai pris une grosse claque avec Une fille comme les autres, autant je me pose beaucoup de question qu'en a l'intérêt de ce livre.

Ce qui est clair c'est que Ketchum est l'un des auteurs américains les plus doués. La qualité de l'écriture et le sens du suspens de ce roman (parmi ses premiers) sont de haut niveau. Mais je me pose beaucoup de questions qu'en à l'intérêt de l'histoire et son fond. Ketchum va très loin dans l'horreur sans que l'on comprenne où il souhaite en venir et on en sort complétement choqué !

Si on veut sa dose d'horreur, on est servis mais, vraiment, pourquoi Jack ???
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Attention : livre à ne pas mettre entre toutes les mains ! Contenu à l'extrême violence !

Paru pour la première fois en France dans les années '80 aux éditions Fleuve noir et dans la collection "Gore" (la typo du mot "Gore", en gros et rouge dégoulinant sur la couverture était le summum du bon goût...) sous le titre "Saison de mort" et disparu de la circulation jusqu'à ce que Bragelonne le réédite en édition intégrale (avec une couv. autrement plus sobre et moins criarde).

C'est vraiment un roman choc, définitif et rentre-dans-le-lard qui m'a laissé abasourdi à plusieurs reprises (et dieu sait que j'ai lu de ces choses peu recommandables !).

Le pitch est simplissime et l'histoire ne lambine pas : les malfaisants de l'histoire ne se font pas attendre avant de commettre leurs méfaits et l'auteur n'épargne rien au lecteur.
Ici pas de place à la suggestion ou à une quelconque forme de poésie du fantastique : le style est direct, quasi clinique (on aime ou on est rebutés, pas de demi-mesure).
Le récit commence crescendo jusqu'à l'apocalyptique final, et l'on reste suspendu aux pages jusqu'à en avoir fini avec ces horreurs couchées sur papier, le souffle court !

On est en plein genre "survival", ce genre très codifié - surtout connu au cinéma, qui mélange "aventure rurale" et "horreur choc" dirons-nous.
Un peu comme si "Delivrance" de John Boorman rencontrait le pire des films de cannibales réalisés à la chaîne par les italiens dans les années '80.

Après avoir terminé cette lecture, je me suis rendu compte combien la plupart des films de genre "survival" - genre qui a connu son apogée à la fin des années '70-début '80 et qui fait une réapparition molassone sur nos écrans depuis 7-8 ans - sont innofensifs et propres sur eux, comparés à ce roman !

Bref, un grand plaisir... coupable !
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