Je m'étais couché garçon docile et affable et je m'étais réveillé dans la chair d'une colère inextinguible. Je portais ma haine comme une seconde nature.
— Tu vois ? Déjà tu fais fausse route. Le monde n'est pas notre ennemi. Rappelle-toi les peuples qui ont protesté contre la guerre préventive, ces millions de gens qui ont marché à Madrid, Rome, Paris, Tokyo, en Amérique du Sud, en Asie. Tous étaient et sont encore de notre côté. Ils ont été plus nombreux à nous soutenir que dans les pays arabes. Ne l'oublie pas. Toutes les nations sont victimes de la boulimie d'une poignée de multinationales. Ce serait atroce de les mettre dans le même sac. Enlever des journalistes, exécuter des membres d'ONG qui ne sont parmi nous que pour nous aider, ce n'est pas dans nos coutumes. Tu veux venger une offense, n'offense personne. Si tu penses que ton honneur doit être sauf, ne déshonore pas ton peuple. Ne cède pas à la folie. Je me pendrais haut et court si je te reconnaissais sur un enregistrement filmé confondant exécution arbitraire et fait d'armes...
Ce n’est pas le monde qui est tombé bien bas ; ce sont les hommes qui se complaisent dans la bassesse.
Une brute reste une brute, même avec le sourire; c’est dans le regard que l’âme décline sa vraie nature.
Qui a foi en soi n’attend pas celle des autres
p57. Si tu fermes ta porte aux cris de ton voisin, ils te parviendront par la fenêtre.
Qui se nourrit de la lâcheté des autres, engrosse la sienne; tôt ou tard, elle finira par lui bouffer les tripes, puis l'âme.
Nous n'avons rien à attendre de l'Occident. Nos intellectuels finiront bien par se rendre à l'évidence. L'Occident n'aime que lui. Ne pense qu'à lui. Lorsqu'il nous tend la perche, c'est juste pour qu'on lui serve d'hameçon. Il nous manipule, nous dresse contre les nôtres et, quand il a fini de se payer nos têtes, il nous range dans ses tiroirs secrets et nous oublie.
A soixante-treize ans , notre voisin était devenu papa pour la dix-septième fois, et mon grand-oncle s'était éteint sur son lit de vieillesse, entouré des siens.
Telle est la sunna de l'existence. Ce que le vent du désert emporte, la mémoire le restitue ; ce que les tempêtes de sables effacent, nous le retraçons de nos mains.
je n'ai pas besoin de regarder derrière moi pour avancer. ce sont les horreurs d'hier qui me poussent de l'avant