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Critique de SMadJ


LA NUIT ÉTERNELLE
C'est avec puissance et grandiloquence que David Khara enchaine le second volet de sa saga vampirique débutée avec "Les Vestiges de l'Aube".
L'écriture tonne comme l'orage naissant et entraîne le lecteur au paroxysme du thriller fantastique.

David Khara nous propose un nouveau regard sur la condition vampirique, une approche plutôt originale, certes moins romantique que chez Anne Rice, mais avec un point de vue. Il contribue à la construction de cette mythologie en y ajoutant des pincées de Fantasy et de sorcellerie ŕenvoyant d'ailleurs à certaines des plus grandes sagas du genre ; j'ai celles des "Ravens" de James Barclay en tête mais les initiés en auront d'autres.

Évidemment, le surnaturel et le thriller ne sont pas le plus important dans cette suite des "Vestiges de l'Aube"
L'intérêt du bouquin réside surtout dans la magnifique histoire d'amitié entre Werner et Barry, deux âmes perdues en pleine reconstruction dans cet opus. Cette amitié, touchante, est le point d'orgue du livre. Ces deux personnages que tout devrait opposer mais dont les blessures de l'âme et les difficiles aléas de la vie leur créent un fil commun, une ligne délicate mais solide comme le roc.

Comme à son habitude David Khara nous entraîne dans d'haletantes aventures et nous fait voyager à travers les époques. Passionnant.

Tout comme dans le premier opus, l'écriture est riche, à deux voix, alternant le style selon les chapitres. À la première personne quand Werner le vampire s'exprime et décrit l'action, à la troisième personne quand c'est de Barry qu'il s'agit. Même s'il n'est ni le premier ni le seul à utiliser ce procédé, on sent tout le travail, tout l'effort de recherche et toute la sueur pour travailler cette dichotomie. Car le langage "Werner" n'est pas commun, un peu passé, peu usité mais un régal pour les yeux et les oreilles quand on se lit ses tirades à haute voix pour en sentir la sonorité. Oui je sais, j'ai des occupations étranges... ;-)

Dans un cadre austère et rigide (la police, les vampires, les vilains qui se prennent très au sérieux), l'auteur saupoudre ses scènes d'humour, de tendresse, d'humanité.

Pour les geeks, Khara glisse des Easter Eggs dans son bouquin notamment sur le nom des personnages secondaires : Jim Steranko par exemple est l'un des plus grands dessinateurs de Comics US, très connu pour avoir dessiné Nick Fury à la fin des années 60 ; et évidemment des clins d'oeil à ses compères de la Ligue de l'Imaginaire qui prennent cher pour certains : Wietzel et surtout ce pauvre Bauwen, et la célèbre Bijouterie Loevenbruck's.

Comme dans le précédent volet, l'histoire aurait bien mérité 100 à 200 pages de plus, ne serait-ce que pour prendre de l'ampleur et s'étoffer. Ben oui je me répète mais ils sont trop courts tes romans David.
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