Le parfum de l'exil

Dévastée par le décès de sa grand-mère, Taline se lance dans le travail pour la retrouver à travers cette passion commune: le parfum qui les a réunies depuis toujours, d'abord à travers le jeu, ensuite sur le plan professionnel. Mais depuis la disparition de Nona, c'est une maigre consolation...
Héritant de la maison de Bandol, Taline s'y réfugie dès que possible, revivant les jours heureux. C'est que là Nona lui réserve une dernière surprise, lui remettant à l'aide d'énigmes un mystérieux journal. Elle offre ainsi à sa petite fille la chance de découvrir véritablement ses racines à travers le récit de Louise qui relate l'histoire de sa famille au coeur du génocide arménien.

Profondément marqué par les secrets de famille, ce récit dense et émouvant donne la parole à trois femmes hors du commun et dévoile un pan de l'Histoire qui m'était inconnu. J'ai beaucoup aimé découvrir l'histoire de la petite Louise, depuis les jours heureux en famille, jusqu'au drame qui plombera sa vie à jamais. Les événements contemporains subis par Taline m'ont beaucoup moins parlé mais ils ont l'avantage de jouer les faire valoir et de donner encore plus de poids à ce roman hommage aux victimes du génocide arménien. Un texte sensible, mettant en avant la famille et l'importance du souvenir.
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Préparez vous pour un voyage olfactif puissant, terrifiant et captivant !

Je rencontre Louise, une petite fille qui me marquera pour longtemps. Une petite poétesse qui me charme dès les premières lignes par sa candeur et son irrémédiable envie de Vivre avec un grand V. Mais une petite fille que la vie va écorcher vive, va dévaster. Louise va vivre l'horreur, l'impensable. Elle ne se remettra jamais de tout ce qu'elle va vivre, parce qu'aucune petite fille ne peut se remettre d'un tel chaos !
Ondine Khayat nous livre un hommage saisissant sur le génocide arménien, écrit avec une plume poétique et délicate. Et c'est fou parce que c'est beau et terrifiant, c'est puissant ! Un hommage vibrant à l'héritage, génétique ou culturelle.
Heureusement que c'est un livre à double temporalité, car les retours dans le présent vont vous permettre de souffler un peu, et de tomber aussi sous le charme de Taline, jeune femme qui va devoir affronter les démons du passé…

Il y a de nombreuses odeurs qui vont venir vous chatouiller le nez, un peu de safran, beaucoup de lavande, un peu de poèmes et beaucoup de résilience et des relations mères-filles qui ne sont pas toujours des évidences.

Vous ne pourrez pas sortir indemne d'une telle lecture, MAIS vous devez le lire, parce qu'il ne faut jamais oublier...

Roman qui se déroule sur deux époques et qui évoque des sujets puissants (secrets de famille, transmission des traumatismes, génocide). J'ai vraiment adoré la plume de l'auteur qui était magnifique, très poétique.
J'ai découvert une partie historique qui m'était inconnue, le génocide arménien. On remarque que l'auteur a fait énormément de recherches, que ça soit sur le thème des parfums ou de l'histoire. Moi qui suis fan des odeurs, j'ai été gâtée :)
C'était vraiment un beau livre.

📕Nona, la grand mère de Taline, vient de mourir, elle a rejoint les nuages. Léguant à sa petite fille son entreprise de parfum, elles sont Nez toutes les deux. Elle lui a aussi laissé un message lui permettant d'aller à la recherche de 3 carnets. Ces 3 carnets abritent l'histoire de leur famille, rédigés par Louise son arrière grand mère.

📕Louise nous raconte comment elle a traversé avec sa famille le génocide arménien, comment elle a subit son exil, comment la réalité a fait éclater toute sa naïveté d'enfant. Louise était une poétesse hors pair, sous sa plume les mots se transforment et deviennent des petits oiseaux légers et virevoltants. Ses mots permettent à Taline de comprendre qui est elle est, l'aidant dans sa quête d'alignement avec soi même.

📕Ce livre est un bijou oscillant entre le présent, la vie de Taline et son métier de Nez, et le passé. le pan d'histoire arménien m'a particulièrement plu, il est traité avec une telle justesse reflétant aussi la cruauté de l'homme.

📕Le parfum de l'exil c'est aussi des odeurs, de l'ambre, du safran, du citron, des cèdres, de la lavande. Mais avant toute chose, Ondine Khayat nous offre un roman puissant sur la transmission familiale que ce soit dans les gènes ou dans la conservation de l'histoire. Les racines sont les fondements de chaque être humain et si on se sent parfois incomplet c'est peut-être parce que nous ne connaissons pas la nature de ces racines.

📕L'amour encore et toujours est présent, il se mue en une force dans le combat du quotidien. le pardon a sa place dans cette histoire comme dans toute histoire familiale, je crois. La plume de l'auteure est d'une finesse absolue et d'une énergie éblouissante!

J'ai terminé la lecture de « le parfum de l'exil » il y a deux jours, et je n'arrive pas à établir un commentaire qui se tienne. L'écriture d'Ondine Khayat est forte et dense, très poétique aussi. Plus de 500 pages sans un temps mort. Cet ouvrage interpelle tellement, et fourmille de tant d'évènements qui concernent à la fois l'histoire des arméniens et la complexité des liens familiaux. Il y a aussi des pages fabuleuses sur les parfums et leur fabrication. le récit alterne entre deux époques : celle de l'arrière-grand-mère (Louise) qui a vécu le génocide et où certains passages sont presque insoutenables (mais il faut que les choses soient dites), et celle de son arrière-petite-fille (Taline) qui se déroule aujourd'hui, en passant par Nona, la grand-mère et Estrella, la mère. L'alternance entre les deux époques permet de reprendre souffle. Un récit-roman que je ne suis pas prêtre d'oublier. Très difficile de passer à autre chose tant je reste habitée par la magie d'écriture d'Ondine Khayat qui a su si bien rendre présente l'histoire de son peuple et de sa famille.

Agréable découverte de l'auteur avec ce roman qui parle notamment du génocide arménien, sujet que je découvrais alors.

La délicatesse de la plume de l'autrice trace un récit à double temporalité avec grande élégance et poésie.

J'ai adoré le rapport aux parfum avec l'histoire de Taline.
Un incroyable travail de création de senteurs à travers les mots, les associations et l'imagination à été fait par Ondine Khayat.

Ce roman est une ode à l'exotisme et au voyage.

Je tiens à préciser cependant que le rythme du roman ne plaira pas à tout le monde.

Moi la première j'ai parfois eu beaucoup de mal, surtout vers le dernier quart du roman.
Si bien que j'ai même sauté certains passages.

Malgré ces quelques gènes d'ordre personnel, c'est une très belle lecture.

Ondine Kayat commence son roman par un jeu de pistes sur les racines du passé. La grand-mère de Taline lui a laissé des indices sous forme d'énigmes pour permettre à sa petite fille de trouver 3 carnets. Tous les 3 écrits par Louise.
Qui est-elle par rapport à Taline ?
Qu'est-ce que l'héroïne va découvrir sur la femme qu'elle aime plus que tout au monde, qu'elle idolâtre ?
Est-elle prête à découvrir ses failles ?
Pourquoi sa grand-mère lui a-t-elle laissé ce témoignage bouleversant
Quels secrets va-t-elle découvrir ?

Arrivera-t-elle grâce à eux à faire son deuil ?
À continuer sa vie, à reprendre l'entreprise créée par son aïeule
Elle est à la fois effrayée et impatiente de les lire.

Un parcours olfactif de 3 odeurs différentes.
Taline et Nona, sa grand-mère, jouaient à ce jeu depuis sa plus tendre enfance.
Se plonger dans une odeur est un réconfort pour la femme de 37 ans qu'elle est.
Ce parcours lui offrira des réponses, mais lui rapportera aussi des parfums associés à son enfance, à la vie passée à côté de sa grand-mère, qu'elle a tant aimée.

J'ai préféré retourner sur les traces du passé même si le présent est très intéressant.
On y apprend la fabrication d'un parfum.
Du début jusqu'à sa commercialisation.
Les différentes traditions, comment développer son odorat.
Les 7 familles olfactives, les grands noms de la parfumerie, les pionniers de cette industrie.
Je me suis surprise plus d'une fois à être enveloppée d'une fragrance que Taline évoque, qu'un souvenir lui provoque et qu'elle te transmet.

Taline c'est une femme qui a le sentiment d'être dans une vie qui n'est pas la sienne.
Elle sent qu'il lui manque une pièce du puzzle de sa vie.
Elle perd parfois pied débordée par ses perceptions.
Elle ressent tout intensément.
Une femme qui n'arrive pas à démêler l'écheveau de ses émotions.
Pourtant, elle en a besoin pour créer ses parfums.
Les carnets lui donneront peut-être réponse à ses cauchemars récurrents.

Le premier carnet te raconte les événements à travers les souvenirs d'une dame âgée alors qu'elle n'avait que 8 ans.
C'est Louise qui écrit.
Un carnet des jours heureux.
Celui de l'innocence de l'enfance qui met un terme définitif à la tristesse et empoigne la vie en la rendant belle.
L'insouciance dénuée d'écorchures.

Le premier carnet est le printemps et l'été. Joyeux, heureux.
Ce premier carnet c'est la rosée du matin dans le jardin de son grand-père, le second est de la boue surgie du désert qui anéantit son enfance.
Le second bascule dans l'hiver.
Le sombre.
Il débute lorsque Louise est âgée de 14 ans
Une enfance qui s'achève brutalement dans le sang et les larmes.
Plus aucune fleur ne pousse dans le jardin des émotions de Louise.

Le 3e est différent des deux premiers. Il aborde encore une autre souffrance, je ne te dévoile rien de ce dernier ni des 2 autres ? Tous ont leur nécessité dans la vie de l'héroïne, Taline, et une place dans le récit, dans la chronologie des faits présents et passés.

Ondine Kayat te donne les dates clés qui ont mené à cet épisode terrible de l'histoire.
Les rafles, les arrestations d'environ 600 intellectuels arméniens, une marche de l'anéantissement, des scènes de désolations, d'horreur.

Malgré toutes les horreurs que j'ai lues, ce roman est poétique grâce à la passion de Louise pour les mots et philosophique par les questions qu'elle pose à son grand-père avec les réponses qu'il lui donne.
La vie, la mort, l'apparence, le souvenir sont quelques-unes des pistes de réflexion.
J'ai accueilli et aimé chacune des facettes de la plume de Ondine Kayat.

Je me suis laissé bercer par les souvenirs retournant à Marache à partir de 1909.
J'ai adoré qu'elle te fasse ces rappels :

– Célébrer la vie et ne pas laisser gagner les bourreaux
— Créer la lumière pour lutter contre l'obscurantisme

– Briser la chaîne génétique du malheur, de tant de souffrances accumulées au fil du temps.
Les nommées et celles qui détruisent beaucoup plus : celles qui sont tues.
Jamais prononcées, mais dévastatrices.

Ondine Kayat te rappelle aussi de protéger ton jardin intérieur et de ne jamais oublier tes racines.
Si l'on ne veille pas sur son innocence, la réalité l'anéantit.
Il faut donc toujours conserver les yeux de la jeunesse, car on ne devient un être complet que lorsqu'on est capable de ressentir comme un enfant tout en prenant son envol et en s'ancrant dans la réalité.

Tu vas visiter La Syrie et le Liban, Alep et Beyrouth, le mont Taurus, Damas, Paris, Londres, Bandol, Athènes.
Tu assimileras quantité d'informations sur certaines de ces villes.
Tu liras les dégâts des hommes au nom de différentes croyances.

Lavande, citron, pin d'Alep, embruns de la mer, cuir, fraise, jasmin, curry, cannelle, sésame, rose, tu sentiras chacune des notes que l'auteure fait susciter dans ta mémoire olfactive. Certain que je ne connaissais pas, je me suis étonnée à les imaginer.



Ce roman parle d'un génocide qui a fait plus d'un million de morts et de ses conséquences sur des générations entières.
Ce roman parle de mères incapables d'aimer, de leurs raisons.
D'une mère qui a failli et qui répare.
Elle recoud leur vie au fil du pardon.

4 générations se tiennent debout face à l'histoire et face à l'histoire de leur famille.

Des mots emprunt de douleur et d'espoir.
Des mots à opposer à la laideur du monde.
Pour que l'émotion renaisse dans les décombres et que les fleurs de la vie ne soient pas totalement ensevelies
C'est un long voyage dans les grottes de la mémoire. Long, car Louise peine à revenir au présent et je me doute que l'auteure a ressenti ça elle aussi.
On sent qu'elle a laissé des morceaux de son coeur sur les mots posés sur ces maux.

Ce n'est pas un coup de coeur, car je n'ai pas réussi à m'attacher réellement à Taline ni à sa vie personnelle, mais c'est un très beau, et dur, roman sur l'Arménie.

Ce n'est pas le premier roman que je lis sur ce génocide, mais Ondine Kayat l'aborde avec beaucoup de poésie, c'est très lyrique et doux comme c'est très violent quand cela doit l'être. Elle n'édulcore pas les faits, mais leur donne une puissance, une résonnance particulière grâce à sa plume que l'on doit certainement entendre en écho sur le mont Taurus.
Louise est une héroïne incroyable, son histoire est une leçon de force et de résilience, d'espoir et d'amour, de dévouement.

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Avec une écriture poétique, Ondine Khayat raconte une partie de l'histoire de sa famille des années 1900 à nos jours. Une femme d'aujourd'hui, parfumeuse, découvre l'histoire de ses ancêtres à travers 3 carnets.
On découvre ainsi la vie d'avant et d'après le génocide armenien.
Pour moi, qui connais bien l'Arménie et qui ai lu plusieurs livres traitant du génocide, le passage le relatant était un peu une redite dont je me serais passé mais le reste du livre est poignant et va bien au-delà.
Quelles traces laissent les traumatismes en nous et comment atteindre la résilience ?
Si en plus, l'univers de la parfumerie vous intéresse, c'est un roman à découvrir...

Le commentaire de Lynda :

Un roman avec un contenue incroyable qui ne vous laissera pas indifférent. Chaque mot est choisit avec délicatesse pour se rapprocher le mieux possible de la vérité et nous faire ressentir l'émotion au premier degré. Nona, 102 ans vient de quitter cette terre pour un monde meilleur, sa petite fille Taline est détruite par le chagrin. Celle-ci hérite de l'entreprise de Nona qui se spécialise dans le parfum, elle a le nez tout comme sa grand-mère, il ne reste que sa confiance à travailler pour réussir. Par contre l'histoire nous dirige plutôt sur la vie de son arrière-grand-mère Louise que Taline va découvrir sous forme de trois carnets. Louise est née et a habité longtemps Marache en Turquie, elle avait une vie aisée avec ses parents et grands-parents dont le grand-père était député du gouvernement turc et s'était porté acquéreur d'un orphelinat ou Gil habitait, celui-ci aura une grande place dans la vie de Louise. le malheur fait son apparition quand le gouvernement turc décide de détruire tous les Arméniens peu importe leur âge et sexe, ils veulent mettre fin à leur existence. le génocide des Arméniens fera plus d'un million de morts. Louise se retrouve seule avec sa petite soeur Marie. Pour survivre Louise va écrire des poèmes et des lettres et elle sera reconnue comme la petite poétesse de Marache. Sa vie sera un long chemin pénible où le soleil semble toujours caché derrière les nuages. L'histoire est belle, et même très touchante, j'ai traversé les pages une à une avec lenteur, car la tristesse et la violence qui en émanent me dérangeait. Heureusement, l'auteur a une plume extraordinaire, le côté poétique adoucit le côté sombre de l'histoire. Que ce soit Louise, Luna aussi appelée Nona ou Hélène, ce sont toutes des femmes marqués par l'horreur perpétué contre les leurs. le côté maternel quasi-inexistant fait mal, pourtant, ce sont des femmes qui dégagent beaucoup d'émotions. Un témoignage puissant sur des familles démolies par la guerre entre Arméniens et Turcs. J'aurais aimé en connaître un peu plus sur Taline et son conjoint Mathias, qui semble tremper dans des affaires plus ou moins claires. Mis à part ce petit bémol l'auteur a su démontrer la douleur des personnages et l'atrocité de tout ce qu'ils ont vécus.
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J'ai adoré me plonger dans le monde rempli d'odeurs de Taline, sentir le parfum des personnes qu'elle rencontre, sentir le jardin de Nona, sentir les parfums qu'elles créent, sentir les émotions et les sentiments. L'auteure nous propose ici un véritable voyage olfactif, qui nous embarque dans toutes les émotions de Taline et nous les fait sentir, ressentir, au plus profond de nous.

J'ai trouvé ce roman rempli de poésie, de belles métaphores et autres figures de style qui rend la lecture délicate, pleine d'imagination.

Ce roman puissant met en avant les liens mères/filles, mais aussi la transmissions des traumatismes au fil des générations. J'ai énormément appris sur le génocide arménien, que je connaissais si peu. L'auteure rend hommage à ces femmes et ces hommes, capables de la plus grande des résiliences.

Je dois quand même avertir les lecteurs que certains passages concernant le génocide arménien et l'exode de ce peuple, sont très difficiles à lire, soulèvent le coeur, donnent presque envie de vomir, marquent l'âme et tordent le ventre !

Le parallèle entre les carnets historiques et la vie amoureuse chaotique de Taline, a apporté beaucoup de légèreté au récit, un autre souffle, une autre histoire, moins dure, à laquelle se raccrocher dans le présent. Même si j'ai trouvé le personnage de Taline assez niaise par moment, les chapitres au présent m'ont fait beaucoup de bien pour digérer l'horreur du passé.

Ce roman fort et puissant, un grand roman !