Pour la première fois de sa vie, elle sentait qu'elle pouvait s'appuyer sur ses propres ressources. Son hypersensibilité, qu'elle avait toujours vécue comme un calvaire, lui apparaissait dorénavant comme une inestimable richesse, qu'il ne fallait plus ni mépriser ni dilapider. Elle devait veiller sur sa vie intérieure comme sur un site protégé. Il n'était plus question de l'ouvrir aux quatre vents.
Est-ce que le bonheur est une décision qu'on prend, quelque-chose qu'on décréte une fois pour toutes et qui se produit dans la foulée ? Est-ce que c'est comme faire ses cartons et déménager du malheur pour s'installer dans un endroit lumineux et douillet ?
Sois heureuse... Est-ce que le bonheur est une décision qu on prend, quelque chose qu on décrète une fois pour toutes et qui se produit dans la foulée ? Est-ce que c'est comme faire ses cartons et déménager du malheur pour s'installer dans un
endroit lumineux et douillet ?
Elle comprit soudain que les crises d'angoisse qu'elle faisait depuis le décès de Joseph prenaient leur source dans la mort de sa mère.
-Pour guérir de son enfance,il faut à la fois penser et panser ses plaies.Pour y parvenir,il faut les identifier,les reconnaître,leur donner une place.
Ecoute la petite musique du Clos des Anges et sois heureuse, Raphaëlle...
J'élèverai toute ma vie des papillons dans mon cœur.
(page 228 ligne 5)
C'est difficile pour les gens sensibles, aujourd'hui. Ils finissent même par croire que leur sensibilité est une maladie. Mais la maladie, c'est bien autre chose, croyez-moi... (page 212 ligne 10)
Pour Claire, il n'y avait pas de vision plus réjouissante qu'une bibliothèque garnie de livres. Lire venait à bout de n'importe quel dimanche pluvieux, du plus douloureux des chagrins d'amour, de toutes les trahisons.
(page 128 ligne 15)
Son hypersensibilité l'empêchait de vivre pleinement, de rire, de parler de tout et de rien, d'être "comme les autres". Elle se sentait toujours en décalage, comme si elle vivait derrière une vitre et qu'elle voyait le monde défiler devant elle sans pouvoir le rejoindre. Quelque chose, enfoui au plus profond de son être, la retenait prisonnière et la faisait souffrir. Comment combler ce vide ? Elle replongea son pinceau dans ses couleurs et essaya de ne plus penser à rien. (page 12 ligne 9)