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Roman sans péripétie ou histoire. L'histoire décrit plutôt une semaine dans la vie d'une famille en décrivant bien leur relation entre eux. Les personnages ne sont jamais nommé par leur prénom, mais plutôt par les relations qu'ils ont entre eux (le fils qui est aussi un père). C'est déstabilisant au début, mais on s'habitue. Comme il manque de péripétie et que les personnages ne sont pas tellement attachant j'ai trouvé la lecture un peu longue, mais les dynamiques familiales sont très bien décrite
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La lectrice qui est une fille et qui se réjouissait de la lecture de ce roman suédois (prix Médicis Etranger, excusez du peu), dont le bandeau annonçait qu'il était inventif et drôle, n'a pas pu aller au-delà de la centaine de pages.
La faute au père qui est un grand-père, à la soeur qui est une fille et une mère, à la mère qui est la petite amie, et à la grande banalité de ce qui est décrit. le caca du petit de 1 an et encore le caca du petit de 1 an et on recommence avec le caca du même petit. Avec les caprices de la grande de 4 ans.
Ce n'est pas tant qu'il ne se passe rien. Des auteurs magnifiques peuvent faire du grand avec du presque rien. Ici, il ne se passe rien et du rien ne sort... rien.
Le style : ça passe ou ça casse. Ici, ça casse.
Pas de plaisir de lecture. Pas d'envie. Dommage, sans doute. Mais la vie est trop courte pour s'embarrasser avec des bouquins pénibles.
Il y avait ce même effet repoussant dans "Milkman" de A Burns avec l'histoire de la soeur du milieu et du "peut-être petit ami". Là aussi, je n'ai pas pu aller au bout.
A trop vouloir jouer avec le style (prononcez à l'anglaise en accentuant bien sur le "Y" : staïlleeee"), à vouloir primer cette prétendue inventivité on oublie qu'il y a aussi des lecteurs qui cherchent juste à prendre du plaisir.



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J'ai trouvé ce livre énigmatique... l'écriture est au départ assez impersonnelle (on ne nomme jamais les personnages mais le narrateur les évoque toujours par rapport à leurs liens familiaux) mais s'attache aussi à donner le point de vue de tous un par un, en passant même par le bébé de quelques mois... ce qui m'a assez déroutée... j'ai eu du mal à accrocher mais j'ai fini par m'attacher peu à peu aux personnages.
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Jonas Hassen Khemiri découvert avec «  Montecore, un tigre unique », un livre qui m'avait séduite, à la fois,
De par sa forme originale, où nous suivons l'évolution de ce qui va devenir un livre, comment à partir d'une succession d'échanges de courriers, va se construire le récit d'une vie ou plutôt de celle d'une famille avec les papas, les mamans, les petits frères et lui,
De par son contenu, il nous parle de la différence, de l'intégration ou de tentative d'intégration, de ce qu'est devenue la Suède au fil du temps, avec l'immigration qui petit à petit ronge les valeurs de la sociale démocratie, de l'importance de l'art dans la réalisation de sa vie, de ce qu'est la filiation.
Nous voici donc devant l'ovni littéraire suivant « la clause paternelle » … prix Médicis étranger 2021.

Ovni de par la formulation du nom des protagonistes … une fille qui est une soeur qui est une mère … le père qui est un grand père … un fils qui est un père … une formulation lourde qui nous oblige à freiner la vitesse de la lecture, (de qui parle-t-on là ?), à resituer chacun dans son rôle passé, présent et même avenir, à nous projeter dans les vies de cette famille explosée et les accompagner dans leur quotidien.
De par certains passages, l'écriture me rappelle celle d'un auteur norvégien Karl Ove Knausgård, celui qui a écrit sa propre autobiographie pour présenter ses quarante première année de vie et qui est très doué pour raconter l'ordinaire de son existence et nous la faire partager.
Jonas est aussi très doué pour nous plonger dans son quotidien de père au foyer débordé par sa progéniture, dépassé par l'ampleur de la tâche à accomplir le long d'une simple journée pour maintenir un semblant d'ordre au désordre ambiant.
On sourit, on se rappelle les nuits sans sommeil, les mêmes histoires lues et relues, les mêmes menaces jamais mises à exécution devant des bambins un peu esclavagistes.
On sourit, on se rappelle les relations parfois conflictuelles entretenues avec des parents qui ne partagent pas la même vision des relations à avoir avec ses enfants, pas les mêmes interdits, pas les mêmes langages.
L'histoire de cette famille rend songeuse et pointe la justesse du vocabulaire utilisé … un jour on est un enfant … puis on devient une père ou une mère qui a été un enfant … et on devient un grand-père ou une grand-mère qui a été un père ou une mère qui a été un enfant … et on parle toujours de la même personne !
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«  Il est fier de ne pas avoir besoin des autres . Les êtres humains sont tous des idiots ».
«  Dans le cerveau de mon fils il n'y a de place que pour une pensée à la fois, songe le père qui est maintenant grand - Père . »
«  Une fille qui est une petite fille qui est une pro du foot , une dompteuse de dragon, une ninja aux pouvoirs de feu, a quatre ans mais elle est plus forte que tout le monde » ..
Quelques citations de ce roman original qui ne laisse pas indifférent ….

Un père qui est un grand - Père.
Une soeur qui est une fille mais qui n'est plus une mère .
Une mère qui est une petite amie.
Un fils qui est un père .
Une fille qui est une soeur qui est une mère …..

Voilà : les différents personnages ne sont jamais nommés , ce qui, au début de la lecture déstabilise le lecteur …
Petit à petit , peu à peu il découvre le quotidien d'une famille «  normale » , ordinaire et pourtant ——— sur une période d'une dizaine de jours——-
Une famille plutôt chaotique , blessée , déstructurée, fracturée.

Deux fois par an, le fils, en congé parental avec deux petits enfants—— un an et quatre ans —- est un raté névrotique , il loge dans un petit appartement nommé «  Bureau », il accueille son père qui est un grand - Père .
Celui- ci réside à l'étranger ,une visite non motivée par l'affection ,mais plutôt par la nécessité et l'opportunisme.

Une visite blessante , complexe, frustrante , odieuse, traumatisante pour le fils : ce père joue son rôle avec cynisme et perversité , ces visites lui permettent juste de remettre de l'ordre dans ses démarches fiscales et administratives.

Le fils , pris en tenaille entre sa culpabilité de père au foyer et ses rapports délétères , conflictuels , douloureux avec le père qui ne se rend pas compte de la situation .
Elle se renforce avec le quotidien du fils, difficile , heurté, il est obligé d'assumer ces charges , avec les deux enfants , un et quatre ans , le ton est drôle , limite , parfois comique.

L'auteur, dépeint , sonde avec intelligence et acuité l'inexorabilité des liens familiaux , les difficultés pour trouver sa place au sein d'une famille très contemporaine .

Un roman apparemment froid et détaché qui parvient à terme, à pénétrer blessures , douleurs ,incompréhensions, malentendus , non - dits , au sein d'une famille fracassée , chaotique , par la mort d'une enfant , où chacun se débat comme il le peut , du bébé d'un an jusqu'au grand- Père , confiné dans un égoïsme monstrueux et des idées reçues .

On se demande si l'auteur ne dépendrait pas sa propre famille de l'intérieur ?
C'est drôle ,poétique , parfois irritant , crispant mais pétri d'étrangeté, d'émotions diverses, d'originalité, d'un humour narratif féroce …

La fin démontre qu'enfin s'expriment : amour , affection , tendresse tardive ….sourires …..
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10 jours dans la vie d'une famille : les 10 jours bisannuels que le grand-père vient passer à Stockholm : dans le but avouable de voir ses petits-enfants chéris ? Dans le but moins avouable de régulariser sa situation administrative, d'exercer son autorité de père ? Nul ne sait, pas même lui, sans doute.

Son fils et sa fille voient avec angoisse revenir cet homme qui les a toujours abandonnés, et qui a ainsi marqué les adultes qu'ils sont devenus, leur fragilité confrontée à des situations familiales ou sentimentales compliquées. Qu'ils aiment cependant aussi, sans doute.

Les protagonistes ne vivent qu'en tant que membres de la famille, sans prénom, « père devenu grand-père », « fils devenu père », « fille de 4 ans »… car il s'agit bien de démêler la complexité de ces liens, et dénoncer, derrière cette « objectivité », la profonde ambiguïté affective : amour-détestation, rancoeur-indulgence, et l'ambivalence des personnages : bon-mauvais, rejetant-accueillant, soumis-révolté.

Un texte tout en subtilité, soucieux du détail dans une précision millimétrique qui jette un regard aussi attentif que décalé sur la vie des humains ordinaires, adultes cachant chacun·e à sa façon l'enfant démuni·e qui reste en eux et sur la famille, cette chose i,invivable dont peu pourraient se passer.
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En résumé : un roman contemporain suédois qui interroge les liens familiaux et la construction individuelle au sein d'une famille parfois dysfonctionnelle.

En détail :

La vie de famille peut parfois être chaotique et ce ne sont pas les protagonistes de ce livre qui pourraient dire le contraire. Les relations familiales sont au coeur du récit, avec une prédominance de la question de la paternité et de la relation avec le père. Mais aussi la question du couple et de sa survie au fil des grossesses et de l'évolution personnelle de chaque membre du foyer. le récit est très accès sur le quotidien, avec parfois des enchainements de tâches et actions, presque comme des listes, qui accentuent la sensation de charge mentale des protagonistes.

Le lecteur suit tour à tour les membres d'une famille, parfois unie, parfois en conflit. Car rien n'est figé dans ce roman, les gens changent, évoluent, grandissent, vieillissent et aucun personnage n'est figé dans un rôle préétabli. Si chacun des personnages a son avis sur sa propre personne, sur sa personnalité et l'image qu'il renvoie aux autres, cet avis est contrebalancé par celui des autres protagonistes, qui prennent le relais dans le récit. D'ailleurs quand l'auteur passe d'un personnage à l'autre, il reprend souvent la dernière action pour la développer du point de vue du nouveau protagoniste.

La particularité du récit est qu'aucun des personnages n'est nommé. L'auteur les appels par leurs liens familiaux, comme si c'était la seule chose qui les définissait : un fils qui est un père, la grande de quatre ans, une soeur qui n'est pas une mère... Comme si cette histoire allait au-delà des personnages et était transposable à de nombreuses autres familles.

Le plus : en Suède, le congé suite à la naissance d'un enfant peut être pris par la mère ou le père. Un des personnages est justement en plein congé paternité pour permettre à sa compagne de ne pas interrompre sa carrière. Cette perspective du récit est intéressante et alimente la réflexion.

Du même auteur : J'appelle mes frères.
Dans le même genre : Un jour de plus de ton absence, de Mélusine Huguet.
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Ce roman suédois a reçu le prix médicis étranger en 2021. Il raconte des relations familiales très tendues entre le père qui est un grand-père et le fils qui est un père qui prête à contre coeur son studio à son père lorsqu'il revient au pays alors qu'il vit ailleurs la plupart du temps. Cette façon de nommer les personnages est pour le moins désagréable, car on pourrait penser qu'on s'y habitue au fil des pages, ce qui est à peu près vrai, mais cela reste quand même pesant ! de plus, la vie des personnages est assez banale malgré quelques passages amusants qui font sourire. J'en ai quand même terminé la lecture dont la substance aura tôt fait d'échapper à mes souvenirs !
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un grand-père qui est un grand-père
Un fils qui est un père
Un père qui est un grand-père
Une soeur qui est une fille
Celui qui n'est pas son petit ami
Un grand-père qui est un père oublié
Un fils qui est en congé de paternité
Etc.

Il fait un caca du matin dans da couche déjà pleine qui risque à tout moment de déborder. p35
La grande de quatre ans veut que le père l'accompagne aux toilettes pour faire caca parce qu'elle a peur d'y aller seule, mais il n'a pas le droit de la regarder quand elle pousse. p36
la grande de quatre ans veut regarder le caca. p37
[...] le père essuie avec des lingettes le caca jaune-vert de ses mains, du matelas en plastique blanc des fesses de l'enfant d'un an. p37

Et moi, je me demande un peu ce qui m'a pris de vouloir lire ce livre de cet auteur suédois que l'on présente comme l'un des plus importants de sa génération.
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J'ai apprécié la plume de Jonas Jassen Khemiri.
Il a un style bien particulier. A la fois simple et original. Il parle des gens sans les nommer mais en les qualifiant. Il décrit ce qu'ils font de façon très détaillée. Presque comme s'il s'agissait d'une liste ou d'une énumération.
Cela peut plaire...ou pas.
Personnellement j'ai beaucoup aimé. Je pense que cela vient beaucoup du fait que j'ai vécu en Suède et que j'ai retrouvé l'identité suédoise sous un regard étranger.
Les personnages sont agaçants, mais aussi attachants.
Il étudie la complexité des liens familiaux et sentimentaux,en donnant des pistes de réflexion mais sans proposer un jugement manichéen.
Cette lecture m'a donné envie de découvrir les pièces de théâtre de Jonas Hassen Khemiri.
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