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Critique de EmilieAFDL


On m'avait dit que Carnets noirs, comparé à Mr Mercedes, « mouais, bof ». On m'avait dit que ce livre n'apportait rien à la série Bill Hodges, et en effet, il n'apporte rien à ce personnage, et rien de plus à l'intrigue précédente. En d'autres termes, ne vous attendez pas à trouver une suite directe, ni à retrouver Hodges tel un personnage phare d'une série : il ne l'est pas. D'ailleurs, dans Carnets noirs, il pointe le bout de son nez très tardivement, quasiment au milieu de l'histoire, son rôle n'étant totalement utilisé qu'à la fin. Et franchement, il ne sert pas à grand-chose tout du long, si ce n'est nous rappeler le tueur à la Mercedes du premier livre, élément sûrement important dans le troisième bouquin, Fin de ronde, tant on appuie dessus. Nous n'apprendrons rien de bien excitant à son sujet, ni au sujet de son équipe ; son personnage a probablement déjà été assez gratté pour le moment, et de toute façon, cela n'aurait rien apporté à l'intrigue.
Alors effectivement, Carnets noirs n'apporte rien de plus à l'intrigue précédente. Mais qu'est-ce qu'il apporte au lecteur je trouve ! Au-delà de l'intrigue, du style (même s'il y a des longueurs), des personnages et de la critique que l'on peut interpréter sur les lecteurs fanatiques d'un auteur ou d'une oeuvre, ou des lecteurs qui considèrent leur façon d'apprécier la littérature et les livres comme une vérité absolue, il y a dans ce roman des petits messages à garder, des éléments dans lesquels se retrouver en tant que lecteur, de nombreuses références (et sûrement beaucoup que j'ai ratées), et surtout, une ambiance très littéraire que j'ai grandement appréciée. Parce que c'est pas le tout de fourrer un écrivain dans un roman, encore faut-il (savoir) s'en servir, et pas simplement pour gonfler un peu son ego en sacralisant ce métier (et la lecture) – ce qui est le cas dans la plupart des romans modernes. Stephen King a su faire l'exact opposé de ce que je déteste lorsqu'un écrivain écrit sur la littérature et la lecture. Il n'a rien sacralisé, ou contraire. Il a su les retranscrire, à mon avis, à leur juste valeur, à ce qu'elles sont réellement, tout en montrant ce que la panoplie de lecteurs qui existent, peuvent en faire, ce qu'ils peuvent ressentir, comment on peut tant se projeter dans un bouquin au point d'être déçu parfois, bref, du pire au meilleur. Il y avait quelque chose à faire avec ce sujet, et King l'a fait, en brodant autour une histoire qui m'a conquise de sa première à sa dernière ligne. Probablement mon livre préféré de King pour le moment et comme pour la dernière fois, je me mets en quête de trouver Fin de ronde en grand format et d'occasion.
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