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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai aimé la couverture du livre : le doigt d'honneur du squelette d'une main sur fond du drapeau britannique : l'Union Jack. Un signe de l'auteur ?
Parce que « White Trash » de John King n'est absolument pas ce que vous avez choisi en lisant le résumé ou la quatrième de couverture. Il ne met pas en scène l'affrontement d'une infirmière et de son supérieur. Non, absolument pas! Leur seul point commun, c'est de travailler dans le même hôpital.
Il y a bien l'opposition de deux regards : Ruby, infirmière et Mr Jeffreys, médecin.
L'une, dévouée, positive, altruiste, issue d'un milieu social défavorisé et l'autre, chargé de l'audit de l'hôpital, conscient de sa supériorité et doté d'un sens moral particulier.
Il y a le choix narratif : pour Ruby, le langage est simple, coloré, sans ponctuation, moderne et dans l'action. Pour Mr Jeffreys, il est recherché, épuré, classique, sophistiqué et dans la réflexion. Entre ces deux points de vue, il y a un texte en italique, parsemé de points de suspension. Qui est cette troisième personne ? Il faut être au bout du roman pour le comprendre.
Parce que ce roman mérite la persévérance qu'il demande, parce que certains chapitres sont longuets, parce que ces trois voix sèment la confusion, savourez-le avant d'être bousculé.
Parce que cette fresque sociale où la psychologie des protagonistes est fort travaillée bascule de façon cinglante dans le roman noir et dans l'horreur...
Je remercie Masse Critique et à la maison d'édition « Au Diable Vauvert » de m'avoir permis de découvrir cet auteur britannique. C'est une véritable découverte : aussi étonnant qu'éprouvant !
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British hospital.
Auteur anglais que j'apprécie particulièrement, un des rares à vrai dire ! Écrivain de football et de ses problèmes, il change ici de registre. On retrouve certaines de ses préoccupations et de ses personnages de la classe ouvrière britannique.
Une Angleterre qui parait lointaine dans l'avenir mais proche dans les faits, l'Etat se désengage des services sociaux de la santé. On retrouve dans cet ouvrage (et dans quelques scènes bien précises) un parfum du roman et du film "Orange mécanique".
Quelques phrases du livre donneront le ton bien mieux que moi :
- L'Occident s'est rangé et a fait de grands progrès. le Royaume-Uni n'a jamais été mieux rationalisé et n'a jamais moins gaspillé. Hors de question de laisser se reproduire les soulèvements de jadis.
- Chose étrange, ces voyous représentent une progression naturelle au mouvement syndical, bien qu'ils vivent une époque d'apathie politique. La racaille, oui, mais de la racaille dangereuse et très bien organisée.
Le bien ou le mal ? le bien est-il si bien qu'il en a l'air ? le mal si profond que l'on pense ? Et si tout cela ne dépendait en réalité que d'appréciations toutes personnelles ?
Les progrès de la science ne sont-ils en réalité qu'un trompe l'oeil qui comme le pense Jeffreys, ont pris le pas sur la seule loi qui régissait le monde à sa création, celle du plus fort !
Sorti de cela, tout n'est-il pas littérature ? N'ai-je pas grâce à ma position sociale tous les droits... en particulier celui de vie ou de mort ?
Plusieurs personnages, mais deux principaux que beaucoup de choses oppose !
La personnalité de Jonathan Jeffreys est l'une des plus complexes et ambiguës que je connaisse dans la littérature. Il est tout et s'imagine être l'inverse ! Il pense être à l'écoute des autres, il n'est que condescendant ! Ce qu'il espère être de l'empathie n'est qu'une manière déguisée d'humiliation, il se veut juste... il ne défend en réalité que les prérogatives de sa caste. Par certains de ses comportements il est plus malade que les patients qui fréquentent l'hôpital qu'il dirige !
Un homme que l'on voit changer au fil des pages... au début homme de convictions, mais assez attachant, qui devient carrément détestable lorsqu'il dévoile certains aspects de ses penchants.
Ruby est jeune et belle, elle aime la vie avec tout ce que cela comporte de peines, de joies et de plaisirs en tous genres ! L'infirmière Ruby James est professionnellement parlant compétente. Un peu trop sentimentale, d'après Jeffreys, qui se réfère au chagrin causé par la mort, somme toute naturelle, de Ron Dawes. Celui-ci lui avait raconté sa vie d'ancien de la marine, bourlingueur ayant maintes fois frôle la mort. Ensuite devenu ouvrier, militant, syndicaliste, puis retraité ! Un homme de l'ancien temps.
Pleins d'autres ombres passent et trépassent au fil des pages...
Un excellent roman que je qualifierai de plus ambitieux que ses précédents. En effet il est ici question de deux couches de la population antagoniste : les riches et dominants réclamant des sacrifices aux autres, et en dessous les travailleurs en milieu hospitalier qui sont soumis sans arrêt à des restrictions budgétaires et une détérioration de leurs conditions de travail.
Un très grand livre avec une fin haletante !
Une découverte !
Lien : http://eireann561.canalblog...
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