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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Depuis l'âge de dix-sept ans, la vie de Dellarobia est confinée dans cette ferme du Tennessee, dans cette maison, partagée entre son mari et ses deux enfants. Insatisfaite de sa vie, elle étouffe, a soif d'autre chose et ne se sent plus la force de suivre sa raison. Pourtant bien consciente de son erreur et des dégâts qui vont en découler, elle se dirige vers la petite cabane de chasse, vers une aventure extraconjugale.
Cet automne des plus pluvieux a détrempé les lieux mais elle grimpe la piste raide et rocailleuse. Même les arbres couchés à cause de ce sol imbibé qui ne les retient plus ne l'arrêteront pas.
C'est en premier lieu une petite tache orange qui capte son attention dans la forêt de sapins puis, comme suspendus aux conifères, une multitude d'amas brunâtres, « telles d'énormes grappes de raisin » tremblant dans la canopée. À la percée d'un rayon de soleil, l'embrasement des arbres avec une couleur orange crépitant de toute part la cloue sur place et s'envole alors l'envie de l'adultère qui allait être commis.

Dellarobia revient dans son foyer et ne peut annoncer la nouvelle car il faudrait expliquer sa présence là-haut dans la forêt.
La famille vit sur les terres des parents de Cub, son mari. Dellarobia vit au rythme de ses deux enfants, allège sa routine monotone en se confiant à son amie Dovey. Ses tâches, en dehors du foyer, se résument à débarrasser des impuretés la toison fraîchement tondue des moutons. Ses plus proches voisins sont ses beaux-parents qui prennent toutes les décisions et son mari l'exaspère souvent par sa soumission envers eux. Hester, la belle-mère est sèche et fière, autoritaire, et pour elle toutes choses se rapportent à Dieu.
La ferme ne rapporte plus, enfin pas assez. Les emprunts contractés asphyxient la famille et l'unique remède financier est le déboisement de la forêt. Dellarobia va insister pour que Cub se rende sur place avant de concéder à la vente du bois afin qu'il constate la présence des papillons qui s'avèreront être des monarques. Ceux-ci on décidé de passer l'hiver dans le sud des Appalaches au lieu du Mexique en raison de catastrophiques glissements de terrain qui ont tout ravagé sur leur lieu de repli hivernal.
Cub, et par ricochet toute la congrégation, pensent qu'elle a été touchée par la grâce puisqu'elle a « senti » que quelque chose d'extraordinaire, de miraculeux, avait eu lieu sur leur petit bout de montagne. Cela donne lieu un chapitre entier, long comme un sermon, sur la lourde influence de la religion dans ces contrées.
La nouvelle de la présence des papillons attire une équipe de scientifiques qui s'installent sur la propriété. Dellarobia se passionne pour ces monarques et sa soif de connaissances lui permet de côtoyer un monde auquel elle aurait pu avoir accès si elle n'avait pas dû interrompre ses études en raison de sa première grossesse qui s'était pourtant terminée trop prématurément. Elle comprend que la vie de famille est trop étriquée pour elle. Elle va s'épanouir lorsqu'ils lui confieront certaines tâches. Son fils de sept ans sera aussi de la partie, avec sa maman, et il aura un comportement magnifique de maturité, un sacré petit bonhomme curieux du monde qui l'entoure !

Fatalement, nous aurons le cliché des évènements extraordinaires qui ameutent leur lot de curieux et de journalistes voyant là le prétexte à un scoop de plus en passant à côté de l'alerte climatique de cet évènement inhabituel.

Mon enthousiasme pour ce roman est sans bornes. J'y ai trouvé l'exhaustivité des sujets qui me passionnent. On sent vraiment l'attachement de Barbara Kingsolver à la nature, au vivant, quand elle parle des ces papillons. Chaque évocation est féérique.
Le quotidien de Dellarobia est décrit longuement et précisément si bien que j'ai eu le sentiment d'être à ses côtés presque physiquement. Cette proximité en a fait une amie le temps du roman. Son complexe d'infériorité face aux étudiants et aux scientifiques m'a particulièrement émue.
On est vraiment dans le concret lorsque l'auteure aborde les préoccupations du monde agricole impacté économiquement par le climat et pris en tenaille par les banquiers et d'un autre côté le monde scientifique qui voit l'écosystème en péril et essaie de tirer l'alarme. Ils dénoncent une évidence exponentielle : «un monde qui se désagrège dans le feu et l'eau ». Même les saisons sont diluées.
Tous les passages liés aux monarques ont nourri mon intérêt pour la biologie dont l'extraction de leurs lipides, source énergétique pour leur survie face aux températures qui chutent. Quel prodigieux travail de documentation !

Pour terminer, le « pacte de durabilité » proposé par un sensibilisateur montre bien le décalage entre les propositions des gens bien-pensants et la réalité du quotidien des foyers modestes. Celui-ci cherche à expliquer à Dellorobia qui n'a pas un sou, ne sort jamais de sa ferme, comment maîtriser son empreinte carbone : « moins » d'avion ? Elle ne l'a jamais pris. Moins de voiture neuve ? Ils ont changé déjà deux fois le moteur de la leur pour la faire durer. Acheter d'occasion ? Elle ne fait que ça. Changer l'électroménager pour des moins énergivores ? Elle n'a pas du tout les moyens… Tout est dit : elle n'a pas les moyens de contribuer activement au dérèglement climatique ! Ce luxe destructeur est plutôt réservé à tous ceux qui gagnent trop d'argent.
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J'aime beaucoup Barbara Kingsolver, ses personnages sont consistants et leur psychologie n'est pas le fruit du hasard, ils ont toujours un passé qui explique ce qu'ils sont aujourd'hui. Ensuite, ses jolies histoires s'entremêlent avec des problèmes environnementaux pas fantaisiste (Etant biologiste de formation on peut compter sur elle pour ne pas dire de bêtises).

C'est à nouveau le cas ici, avec d'un coté, Dellarobia, une jeune mère de famille qui s'interroge sur le sens de sa vie, les événements plus ou moins dramatiques du passé l'ayant coincée dans une vie pas folichonne. D'un autre coté, les monarques, ces papillons qui s'installent dans leurs montagnes des Appalaches pour la première fois (fait fictionnel), alors qu'habituellement ils passent l'hiver au Mexique. le réchauffement climatique serait à l'origine de ce déplacement aussi merveilleux qu'inquiétant. Ils sont des millions, survivront-ils à l'hiver beaucoup plus rigoureux que celui du Mexique ? Toute l'espèce est menacée, il ne semble pas qu'il y ait une autre issue que la fin des monarques.
Le personnage de Dellarobia évolue en parallèle avec les phases de l'hivernation des papillons. Collaborant avec un scientifique venu étudier ce phénomène, elle se révèle et s'affirme. Aura-t-elle une vie plus consistante ? Ou, comme pour les papillons, est-il trop tard ?

On en apprend beaucoup sur les monarques et on prend conscience du fragile équilibre qui régit notre monde, combien il est menacé... tout ceci sans ennui, ni leçon de morale.

J'ai pris un très grand plaisir à cette lecture et peut-être, ai-je aussi récupéré une once de la sagesse de l'auteure.
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Coup de coeur! C'st magnifique. Un thème captivant, des personnages d'emblée sympathiques une écriture toujours aussi remarquable, tout est au rendez vous pour quelques heures de pur bonheur pour le lecteur.

Nous sommes en plein coeur de l'Amérique profonde, dans les Appalaches. C'est moins la crise que le climat devenu fou qui pèse sur les épaules de ces paysans. La pluie incessante pourrit tout. Il pleut aussi dans la vie de Dellarobia, mariée à 17 ans pour « réparer » la faute. Isolée au sein d'une belle famille hostile, affublée d'un benêt de mari soumis à ses parents, ce sont ses enfants, son amie de toujours et ses rêves lui évitent de perdre pied.

C'est un papillon qui va changer le cours de son existence, ou plutôt des millions de papillons : les monarques, cette année se sont arrêtés avant le Mexique, et leur couleur a embrasé la vallée. le trou perdu sort de l'anonymat. Médias, militants, gourous mais aussi scientifiques accourent. Et Dellarobia se retrouve au coeur de la farandole qui va bouleverser son destin.

J'ai frissonné sous les trombes d'eau, écarquillé les yeux devant la beauté des myriades de papillons, trépigné avec Dellarobia face à l'obstination de ses proches, rit aux réparties de son amie et admiré la précocité de son fils.


Le thème du dérèglement climatique n'est pas abordé à la légère. Barbara Kingsolver sait de quoi elle parle, le sujet n'est pas traité par une groupie de la dernière heure. de même qu'elle connait bien le terrain : diplômée en écologie et biologie, elle vit dans sa ferme des Appalaches. C'est certainement ce qui confère à ce roman son authenticité et sa crédibilité.

Un immense merci aux éditions Rivages et à Price Minister pour ce partenariat.
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Dans la lumière raconte l'histoire d'une femme dans une petite ville des Appalaches, dans le sud des Etats-Unis. Dellarobia s'est mariée jeune, suite à une grossesse non désirée. Elle a arrêté ses études, s'est installée dans la propriété agricole de ses beaux-parents, a eu deux enfants et est devenue femme au foyer. Quand commence le roman, elle est à l'aube de la trentaine. L'histoire débute le jour où elle décide pour la première fois de tromper son mari. Rendez-vous est pris dans une cabane sur la colline. Dellarobia grimpe jusque là-haut en s'interrogeant sur sa vie et sur l'acte qu'elle est prête à commettre. Puis une particule orange traverse son champ de vision, puis, une deuxième, une troisième,… Elle se rend compte que d'étranges petites choses volent autour d'elle par milliers. La forêt flamboie, les arbres semblent se changer en feu. Dellarobia est dans un état si intense qu'elle décide de rebrousser chemin. La couverture du roman ne nous cache pas ce que sont ces particules orange. Il s'agit de papillons migrateurs, de monarques plus précisément, qui de façon exceptionnelle et jamais vue, ont décidé de s'arrêter dans la propriété des beaux-parents de Dellarobia.

L'arrivée des papillons crée des réactions en chaîne. Surmédiatisation, afflux de touristes, récupération religieuse et débarquement d'une équipe de scientifiques en sont les principales conséquences. La présence des papillons a également un impact plus personnel chez Dellarobia. Elle commence à tenir tête à sa belle-mère, une femme sèche et sans compassion et surtout, elle se lie avec les scientifiques qui viennent analyser les papillons. Ce contact réveille beaucoup de choses en elle et renforce le sentiment que sa vie est particulièrement étriquée. le fil qui conduit tout le roman est justement là : aura-t-elle le courage d'aspirer à ce qui la rendrait plus heureuse ?

Fable écologique, critique de l'éducation aux Etats-Unis, réflexion sur la médiatisation, sur les problèmes liés à la crise économique, roman psychologique sur les choix de vie, sur les poids des secrets familiaux, … «Dans la lumière» est tout cela à la fois.
Passionnant et doux-amer, ce roman est remarquable. Nous sommes plongés dans le coeur d'une petite ville américaine, bousculée par des problèmes écologiques qui s'opposent aux intérêts économiques. Les personnages sont profondément humains, l'auteur réussit à leur insuffler une force et une justesse hors du commun. L'histoire est racontée avec beaucoup de nuances et sans aucun jugement. J'ai adoré.
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Imaginez cette partie du Tennessee au pied des Appalaches: des fermes éparpillées à quelques kilomètres du petit bourg le plus proche, constitué d'une école, une église, un café, un fast-food et une bibliothèque fermée.
Des pâturages à flanc de montagne, des moutons bruns et blancs, des fleurs au printemps, et une route qui sillonne entre les fermes, un bus scolaire, quelques pick-up, une moto de temps en temps.
La population: des familles de fermiers se réunissant le dimanche à l'église, des enfants qui arrêtent l'école à seize ans car les études, c'est pas pour eux et une méfiance généralisée de la culture, la science, de tout ce qui vient d'ailleurs et qui ne correspond pas à ce que la radio partage avec eux.
Dans l'une de ces fermes, Dellarobia, mariée en hâte à 17 ans au père du bébé qu'elle porte, partageant maintenant sa vie entre son mari gentil mais pas très dynamique et les parents de celui-ci, et ses deux enfants. Sur son CV: forte en gestion de conflits et en achats au plus bas prix pour tout, tout le temps.
Un jour, elle veut en finir. Pas avec la vie, mais avec son couple. Folle un instant, elle part dans la montagne rejoindre un jeune don Juan avant de se retrouver face à un événement incroyable: des millions de papillons orange et noirs ont colonisé la forêt!
Miracle, comme le pensent les paroissiens? Ou catastrophe environnementale comme le constatent une équipe de chercheurs venus observer ce phénomène?
Barbara Kingsolver nous parle avec justesse de cette Amérique à deux vitesses et plus particulièrement de la vie dans cette Amérique profonde si souvent moquée et critiquée, qu'elle ne revendique pas mais tente d'expliquer.
En parallèle, nous suivons la vie même de Dellarobia, entre déceptions, frustrations et sa soif de comprendre, d'apprendre, même si c'est pour y perdre ses dernières illusions.
J'avais beaucoup aimé le livre autobiographique Un jardin dans les Appalaches, et j'ai beaucoup aimé ce roman, très bavard certess (et parfois maladroitement traduit à mon avis) qui nous donne à penser de tous les côtés, nous fait revoir nos convictions et nous alerte sur la situation catastrophique vers laquelle nous nous dirigeons.
J'ai apprécié le fait que tout en voulant rester dans une narration aussi proche de la réalité que possible, elle a réussi à donner une tonalité poétique désespérée à ce récit. Une belle lecture militante et féministe.
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Barbara KINGSLOVER est née aux Etats Unis en 1955, ses écrits reflètent son intérêt pour la justice sociale et la biodiversité. Ses études spécialisées lui ont permis d'écrire une fiction dans un cadre biologique plausible : L'hibernation spectaculaire, à la suite d'un dérèglement climatique, de toute la colonie des Monarques, papillons migrateurs, dans une région inhabituelle d'Amérique du Nord : les Appalaches. Non seulement, elle nous passionne avec les explications scientifiques de l'équipe de biologistes venue étudier cette situation exceptionnelle mais aussi par son analyse percutante des protagonistes notamment de la jeune DELLAROBIA mère de 2 petits enfants, épouse du fermier propriétaire de la forêt hébergeant les grappes rougeoyantes de papillons. Toute la communauté rurale de cette région est en émoi, elle transpire des superstitions et des traditions religieuses, les activistes écologistes et les médias s'en mêleront aussi. Avec une écriture alerte et très contemporaine, avec beaucoup d'humour et de justesse dans ses analyses psychologiques, l'auteur nous fait vivre des moments passionnants.
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Scientifique de formation, B. Kingsolver interpelle notre conscience d'humain face à ses responsabilités écologiques. Mais le propos va plus loin encore, jusqu'au coeur d'une Amérique rurale, pieuse et traditionnelle. Il dresse le portrait d'une femme qui s'ouvre au monde et dépasse les contraintes de son environnement pour s'engager et libérer les énergies contre l'irréparable. Ou comment les lumineux battements d'ailes des papillons peuvent bouleverser tout un monde…
Véronique
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Barbara Kingsolver comme un Balzac américain. On ne comprendra rien à l'élection qui se profile sans lire ses deux derniers romans. "Dans la lumière" met face à face des personnages qui ne savent plus parler une langue commune, et qui ne savent plus lutter contre la dégradation du monde qui les entoure. La crise climatique est aussi une crise de l'intime, de l'existence. Les personnages assistent aux extinctions qui se succèdent sans possibilités de lutte. Celles de leur famille de leur métier (petit fermier ou scientifique), des papillons, du rêve américain d'ascension sociale et d'accès à l'éducation, et surtout d'un langage commun.Le combat est rude, deux mondes s'opposent, l'un rural et religieux, l'autre scientifique, « deux mondes qui se faisaient face, chacun se comportant comme si le sien était tout ce qui comptait. Avec une telle résistance à communiquer l'un avec l'autre. Pratiquement sans langage commun ». C'est magnifique et bouleversant parce que Kingsolver sait écrire et écrit pour inverser le déni généralisé. C'est stupéfiant de simplicité, de radicalité et de beauté.
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Pfiou, cette lecture fut très bonne ! On suit la vie de Dellarobia qui, dès le début du roman, trouve au sommet de la forêt d'où elle habite, des milliers, non, des millions de papillons oranges qui recouvrent toute la forêt. Des "monarques" on les appellent. Elle est la première à découvrir cette chose tout bonnement incroyable et inattendu. Les monarques n'ont absolument aucune raison d'être ici, dans les Appalaches. Pourquoi sont t-ils tous ici d'un seul coup ? Ça sera la grande question de l'histoire. Dellarobia vit en pleine campagne avec son mari et ses deux jeunes enfants. Ses beaux-parents sont à juste quelques centaine de mètres de chez elle. Ils n'ont pas beaucoup d'argents. Ils n'ont pas non plus les mêmes moyens qu'en pleine ville, forcément et ont une vie plutôt difficile question finances. Lorsqu'elle va dévoilée l'arrivée des papillons, il va se passer beaucoup de choses dans sa petite ville toute tranquille. Ça sera le début des journalistes qui viennent, de la presse, elle tournera en boucle dans les JT à la télé. Et comme elle vit dans une petite ville où tout le monde se connait et tout le monde connaît tout sur les habitants, ça va pas être facile de gérer tout ça. L'arrivée de scientifiques qui restent chez elle pour établir leurs camps pour comprendre ce qu'il se passe va aussi être un grand changement pour elle. Ses beaux-parents ne sont pas des tendres non plus. J'ai adoré les nombreuses descriptions des environnements et de la nature. On ressent là un véritable combat pour la beauté de la planète et des espèces en voies de disparitions. de la déforestation aussi, il sera question. Des catastrophes naturelles qui sont de plus en plus nombreuses et violentes. L'auteur en profite aussi pour faire une critique d'internet et des débordements que cela peut avoir avec les réseaux sociaux et les sites de partages de vidéos. Ainsi que des journalistes et de la presse qui manipulent tout pour faire de l'audience au détriment de la véritable information nécessaire. "Dans les lumières" est très bien écrit. Une fois arrivé à la fin, qui est assez étonnante et déconcertante car on voudrait en savoir plus, on se dit "ah mince, j'étais bien avec cette famille ! Quel dommage d'en être déjà à la fin !". 

Pour voir un peu plus simplement les choses, ce roman traite des sujets : survie pour les humains et les autres espèces de la Terre, morale sur le comportement des humains qui veulent tout tout de suite et ne font même plus attention de là où ils vivent et ne pensent qu'à eux sans se dire qu'elles en seront les conséquences dans l'avenir, la religion, la vie de famille avec des revenus très faible et les bons et mauvais moments ensemble, les médias et internet et l'amour de la nature. Très très bonne pioche ! Et petit message aux éditions "Rivages" : le livre est très agréable en main et la couverture à une bonne qualité.
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Dellarobia, mise enceinte à 17 ans, a renoncé au collège. Elle s'est mariée et s'est ajustée aux attentes de la belle-famille. Elle veut partir de ce milieu qui l'étouffe, mais elle a deux enfants qu'elle adore et un mari qui l'aime encore.

Un matin, tous les arbres de leur terrain montagneux se couvrent de monarques.

Pourquoi ici? Les scientifiques se le demandent, les journalistes y exploitent un scoop sensationnaliste, les doux rêveurs et les illuminés se précipitent et la belle-mère organise les visites payantes... Dans cette marmite, la fermière retrouve son goût d'apprendre auprès d'Ovide, un spécialiste des monarques qui craint leur disparition.

*

Un roman ambitieux, qui porte autant sur l'ennui, les occasions manquées, que sur l'impact des perturbations climatiques sur la vie de gens très ordinaires.

Ce livre est absolument savoureux, chaque page remplie de perles qui forcent à poser le livre pour éclater de rire.

Et il déjoue toutes les attentes. La belle-mère a elle aussi des secrets douloureux (méchant punch!) le scientifique est (heureusement) marié. le pasteur est sympa. Dellarobia prendra une décision qui déjoue les clichés dramatiques des romans de lit-gen.

C'est dire que vous voyez passer ces 400 pages trop vite.
Lien : https://www.goodreads.com/bo..
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