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Claire Buchbinder (Traducteur)
EAN : 9782743617844
520 pages
Payot et Rivages (05/03/2008)
4.02/5   173 notes
Résumé :
Un manifeste écologique, par l’un des auteurs américains les plus influents. Best-seller aux États-Unis.

Cette escapade dans un monde alimentaire effrayant pourrait bien vous conduire à changer vos habitudes. Aux États-Unis le mouvement Slow Food prend de l’ampleur et Barbara Kingsolver, romancière et femme de conviction, en est. Avec toute sa famille, elle a décidé d’agir et s’est lancée dans un combat écologique d’envergure.

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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 173 notes
Ce n'est pas un roman, c'est le récit d'une démarche courageuse pour que l'on puisse envisager un avenir viable à cette planète. C'est un pas dans la bonne direction…
Barbara Kingsolver, son mari Steve L. Hopp et leurs deux filles décident de reprendre une petite ferme dans les Appalaches en Virginie et de vivre de leur production ou de celle de leurs voisins. Ils sont des « locavores », consommateurs de produits locaux. L'auteure, presque à la façon d'un journal de bord, va narrer cette expérience de déconstruction d'un mode de consommation pour le remplacer par un mode beaucoup plus en adéquation avec la nature et l'environnement de sa famille. Elle en profite pour dénoncer l'organisation mafio-agro-industrielle qui empoisonne la planète et nos estomacs.
Il y a les écologistes des villes et les écologistes des champs. Les uns parlent, les autres agissent. Les premiers se disculpent d'être des pollueurs en triant leurs déchets mais en consommant toujours aussi mal et toujours autant, les seconds dépassent les mots des discours imbéciles des premiers et ont les deux pieds bien ancrés dans la planète, ils agissent. Barbara Kingsolver et sa petite famille vont opérer cette mutation.
On ne devient pas « écolo » avec une empreinte carbone égale à zéro du jour au lendemain. le processus passe d'abord par la déconstruction de l'individu, car l'écologie est avant tout une affaire d'éducation afin d'adopter les bons réflexes, les bons usages. C'est la même démarche qu'un séjour en clinique de désintoxication, sauf qu'en l'occurrence on ne parle pas d'une addiction mais de dizaines d'addictions dont il faut s'affranchir. C'est pourquoi les générations montantes ont plus de chances d'être la solution pour la sauvegarde de la planète alors que leurs ainés, eux, sont plus ou moins perdus à la cause.
« Un jardin dans les Appalaches » est une oeuvre intéressante à découvrir. Elle peut susciter des vocations. L'écriture de l'auteure est toujours pleine de fraicheur et de candeur, la lire est une véritable promenade de santé.
Traduction de Claire Buchbinder.
Editions Rivages, 499 pages.
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Que fait un écrivain quand il n'écrit pas? Voilà une réponse possible, celle de Barbara Kingsolver, auteur à succès depuis de nombreuses années. Son intérêt et ses inquiétudes en ce qui concerne l'avenir de notre planète malmenée apparaissaient clairement dans son dernier roman publié (Dans la lumière, qui contait la modification intempestive du trajet migratoire des papillons monarque dont l'étape inattendue dans une petite ville des Appalaches bouleverse la vie locale). On est donc moyennement étonnée de retrouver l'auteur, avec sa petite famille dans une ferme des Appalaches, manches retroussées et bottes au pied, pour tenter l'aventure d'une d'une vie de fermier, en quasi autarcie, et pour le reste, le recours à des productions locales, à moins d'une heure de voiture.
Toute la famille joue le jeu, avec beaucoup de conviction et une implication sans réserve (Lily est très impressionnante du haut de ses neuf ans, lorsqu'elle organise un négoce d'oeufs, s'escrimant à mettre en application toutes ses connaissances en calcul, choisissant avec soin les races de poules pour composer des douzaine multicolores, organisant la com et la distribution…)

Il s'agit donc de démarrer au printemps, période des semis et des plantations, (c'est dans cette période que le recours aux producteurs locaux prend tout son intérêt). Puis vient le temps de la récolte, intense, entre les travaux au jardin et les préparations de provisions pour l'hiver. C'est l'époque où les courgettes sont maudites, au point de devoir apposer sur la barrière de la ferme un panneau d'interdiction d'en déposer…L'imagination est de mise pour accommoder ces légumes prolifiques…
La famille se consacre aussi à l'élevage de volailles, pas uniquement pour les oeufs. Pas de végétarisme chez les Kingsolver, mais on exclue bien entendu du régime, la viande qui provient de ces élevages en batterie où les animaux macèrent dans leurs excréments et croupissent dans un espace confiné qui leur interdit tout mouvement (on se souvient du pamphlet de Jonathan Safran Foer Faut il manger les animaux).

L'hiver arrive avec une période de repos pour le jardinage, il faut alors gérer les réserves pour boucler l'année, et faire l'inventaire pour que le mois de février, qui en cherokee se dit « mois affamé » ne le soit pas.

Le bilan est positif : l'année s'est bien déroulée, les Kingsolver s'en sont sorti avec une santé resplendissante et un bilan financier positif (50 cents par personne par repas en moyenne).
L'adhésion totale de la famille est attestée par les encarts qui apparaissent tout au long du récit. On a même en prime quelques recettes de cuisine.

Ce parcours familial (et les talents de conteuse de Barbara Kingsolver n'y sont pas pour rien) est intéressant. Certes il vaut mieux avoir des affinités avec le jardinage pour s'extasier avec l'auteur sur les catalogues de semences et les dénominations originales des tomates ou des aubergines. Mais le combat écologique ne peut pas laisser indifférent, d'autant que la partie est inégale face aux multinationales (dont Monsanto) qui n'a pas dans ses objectifs d'améliorer la santé de l'humanité.



J'ai vécu par procuration une année dans les Appalaches et mon admiration pour Barbara Kingsolver n'en est que plus grande.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Vous aimez la nature, cultivez ou aimeriez cultiver vos propres légumes, vous vous intéressez au retour à une alimentation plus naturelle, vous aimez bien manger, partager avec la famille et les amis ce livre devrait vous plaire.
Si les arguments des écologistes vous tapent sur le système, si dès que l'on parle de réduire votre consommation vous sortez le fusil, alors passez votre chemin, ce sera meilleur pour votre coeur.
Barbara Kingsolver raconte son expérience d'une année de production de la nourriture de toute une famille, elle est accompagnée par sa fille qui donne ses impressions ainsi que des recettes et par son mari qui donne quelques repères théoriques sur les grands problèmes liés à l'alimentation.
Cela fait un livre très vivant, qui peut parfois paraitre un peu trop "donneur de leçon", les thèmes sont traités d'une façon très complète et les recettes proposées donnent envie de se mettre aux fourneaux.
Barbara Kingsolver est une romancière confirmée et cela se sent.
Un livre avec lequel on apprend beaucoup avec plaisir.

Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Je ne connaissais pas Barbara Kingsolver. de ce que je sais maintenant, elle a obtenu de nombreux prix littéraires pour ses oeuvres de fiction, écrit aussi des essais - comme celui-ci - est une fervente écologiste et est biologiste de formation. Je suis tombée sur une interview croisée avec Richard Powers, rien que ça suffit pour que je l'apprécie énormément.
Je n'étais pas du tout sûre de lire la totalité des 500 pages de ce livre où Barbara relate son année de production locale en famille, avec des titres de chapitres comme "courgettes à gogo" ou "bataille de potiron". En fait, je me suis régalée!
Avec cet humour très américain qui relativise tout, elle réussit à nous captiver avec ses délicieux potirons ou encore, chapitre inégalable à lire absolument si vous ne deviez lire que celui-là, la reproduction naturelle des dindes, de la manifestation de leur désir auprès du mâle (quelque soit son espèce!!) jusqu'à l'éclosion plus qu'improbable de leurs oeufs.
S'il n'était question que de dérision et de bons petits plats, mais non! Cet essai est surtout très bien documenté en ce qui concerne l'industrie agroalimentaire versus l'alimentation locale, le manque de connaissances des Américains concernant tout ce qui sort de la terre. le constat qu'elle fait de la situation alimentaire américaine est effroyable, et encore ce livre date de 2007. La situation est moins grave en France parce que nous sommes étroitement liés à la gastronomie mais en regardant de plus près nos pratiques de consommation, ce n'est pas terrible non plus.
J'avais conscience de l'impact des importations et de l'élevage intensif mais cet essai m'a permis de clarifier la manière dont tout cela fonctionne.
Il s'agit d'un ouvrage familial, co-écrit par Barbara, essentiellement, son mari pour tout ce qui est faits et chiffres, et sa fille Camille pour son regard de jeune adulte et ses recettes de cuisine.
A déguster!

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Arrêt à 80 pages. Mal choisi le moment en étant en vacances. Une famille californienne s'installe dans les Appalaches pour ne manger que les aliments qu'elle cultive et les produits locaux. L'autrice dénonce l'absurdité des transports, le fait que les enfants ne sachent pas d'où proviennent les légumes, dénonciation des fournisseurs de graines, etc. Trop américain. J'ai déjà lu beaucoup de choses sur ce sujet, en autre avec Pierre Rabhi. Beaucoup de chiffres, que de toute façon je ne retiendrai pas. Et la colère qui monte avec cette sensation que les politiques s'en fichent et que ça restera comme ça. Cela ne correspond pas à ce que j'attendais : une expérience de vie et non des dénonciations qui sont importantes, certes, mais où je suis trop impuissante.
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Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
Ici, aux Etats-Unis, nous sommes estomaqués par ces individus qui, dans une société d'abondance, s'abstiennent de toute gloutonnerie. Nous avons même créé une expression pour désigner cette étrangeté : le paradoxe français. Comment peuvent-ils à la fois éprouver du plaisir à manger du fromage et du foie gras d'oie et rester minces ? Après avoir vécu quelques temps en France, j'ai ma petite idée sur le sujet : ils n'engloutissent pas des litres de soda ; ils mangent plusieurs plats au cours d'un repas mais la proportion de graisse reste faible ; ils fument comme des pompiers (bien que cela soit en train de changer) ; ils font trainer en longueur les repas en bonne compagnie, il ne s'agit donc pas de s'empiffrer.
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Ils avaient patienté trois ans pour obtenir la certification biologique. Ils avaient arrosé, désherbé et cueilli, séparé les tomates rondes des difformes afin de proposer les tomates bio parfaites commandées par les chaînes de supermarchés. Soudain, alors qu'ils les avaient transportées par camions entiers dans l'attente d'une bonne rémunération, quelques acheteurs se rétractèrent. " Pas cette semaine" a dit un magasin, puis un autre, sans avertissement. Ni la semaine suivante, ni celle d'après. Une tomate ne peut être mise de côté. Des montagnes de fruits mûrs se sont entassées derrière l'usine de conditionnement avent de se transformer en une bouillie orange pullulant de nuées de drosophiles.
Ces tomates étaient parfaites, les acheteurs affamés. Des accords avaient été passés. Mais des palettes de tomates bio californiennes s'étaient mises à inonder le marché à quelques dollars de moins. C'est dur à avaler vu le montant d'essence impliqué dans l'affaire mais, pour les grosses compagnies, le transport est déductible des impôts si bien que c'était nous, les contribuables, qui financions ces expéditions.
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Les hommes inventent des médicaments pour lutter contre leurs prédateurs bactériologiques tandis que les bactéries redoublent d'effort pour combattre les antibiotiques. Ceux qui ne croient pas à l'évolution sont aussi soumis que les autres à cette preuve flagrante de son existence
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Chaque tomate a sa spécificité, d'ordre pratique en général, mais parfois excentrique comme les Dolly Parton qu'une vieille amie collectionneuse de graines nous a offertes. "Elles ressemblent à quoi ?" lui ai-je demandé. Elle a fait mine d'entourer deux énormes globes imaginaires de ses mains et m'a lancé: "T'es forcée de me poser cette question ?"
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Si chaque citoyen américain consommait chaque semaine un repas (quel qu’il soit) composé de viandes et légumes produits localement de façon biologique, la consommation de pétrole du pays serait réduit de plus de 1,1 million de barils de pétrole par semaine.
Steven L. Hopp
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Vidéo de Barbara Kingsolver
Barbara Kingsolver vous présente son livre « On m'appelle Demon Copperhead », Prix Pulitzer 2024. Ce livre vous attend dès maintenant chez votre libraire ! Pour en savoir plus : https://www.albin-michel.fr/on-mappelle-demon-copperhead-9782226478375
>Techniques spécifiques, équipement>Culture et récolte>Méthodes de culture : jachère, assolement irrigation (10)
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