Etre virée, c'est comme recevoir un coup d'une violence inouïe.
Admirer la ligne d'horizon de la cité. S'imprégner de son histoire. Passer devant Big Ben et l'entendre sonner en vrai. Emprunter les stations de métro qu'on a vu des centaines de fois dans des films sur le Blitz. Sentir qu'on se trouve à l'évidence dans une des plus formidables capitales du monde. Vivre à Londres , c'est comme vivre dans un décor de cinéma, depuis ses ruelles à la Dickens jusqu'à ses hautes tours scintillantes, en passant par ses places secrètes et ses jardins cachés. A Londres, on peut être qui on veut.
Au début de mes recherches, j'ai reçu pas mal de mails me proposant des boulots comprenant "beaucoup de potentiel", "des possibilités d'évolution", "une expérience précieuse". Il m'a suffi de trois coups de fil pour comprendre le sens de ces formules qu'on peut traduire par : " pas de salaire" .
Rien ne peut altérer mon humeur de rose. Ni la pluie qui redouble de force. Ni le bus qui m’éclabousse entièrement en roulant dans une flaque. Ni les moqueries d’une bande de garçons quand j’essore tant bien que mal ma jupe trempée.
Ces jouets font un vrai tabac en Asie. Ils sont censés être l’antidote au stress moderne. Le fabricant veut les diffuser dans le monde entier.
Elle s’arrête brusquement tandis que nous retenons notre souffle. C’est une autre de ses habitudes : commencer une phrase vraiment percutante et stopper à mi-parcours, comme si quelqu’un lui avait retiré ses piles.
Mon travail est intéressant.
Dans un sens.
Presque.
Tout dépend en fait de la définition qu’on donne au mot « intéressant ». En ce moment, je travaille sur un projet très excitant : le lancement d’un nouveau produit laitier de la marque Coffeewite qui transforme instantanément le café en cappuccino moussant.
Vivre à Londres, c’est comme vivre dans un décor de cinéma, depuis ses ruelles à la Dickens jusqu’à ses hautes tours scintillantes, en passant par ses places secrètes et ses jardins cachés. À Londres, on peut être qui on veut.
Il n’existe pas d’échelle assez haute pour me faire grimper à la place de Demeter. À moins de gagner au loto, d’avoir des parents richissimes ou de produire une idée de start-up géniale qui ferait ma fortune.
Les gens parlent d’ascension professionnelle, de structure de carrière, de progression dans la hiérarchie. Personnellement, je ne vois aucune échelle capable de me hisser vers la vie de Demeter, même si je bosse comme une folle.