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Robert Kirkman tente parfois de délaisser les morts-vivants et les super-héros pour s'attaquer au domaine du polar et du thriller. Ce maître voleur, en collaboration avec Nick Spencer et Shawn Martinbrough, est l'occasion d'ouvrir son « Kirkman-verse » à un autre genre.

Comment échapper aux poncifs du genre quand on nomme sa nouvelle série « le maître voleur » et que l'on mise sur un scénario faisant penser, au fur et à mesure, à Ocean's Eleven, devenu depuis sa sortie une marque de fabrique à part entière ? Eh bien, on ne peut s'en sortir que difficilement. Robert Kirkman nous propose un as des as soumis au plus terrible des choix : continuer sa vie tumultueuse et mettre sa famille de côté ou bien se ranger et du même coup devoir se protéger de son milieu professionnel. Nous avons là un scénario très classique, car nous comprenons rapidement que l'intrigue est faite pour introduire le casse parfait, forcément compliqué à réaliser, mais un scénario diablement efficace quand il enchaîne de manière fluide les moments d'action et efficace quand il évite les allers-retours incessants entre présent et passés plus ou moins lointains. Ces petites manies chères au scénariste rendent parfois l'ensemble plutôt fouillis.
Le fouillis aurait pu également caractériser le dessin de Shawn Martinbrough. Toutefois, quelques pages suffisent pour s'y familiariser et l'expérience de lecture se révèle finalement agréable. le graphisme est tonique, vraiment tout en mouvement et cela correspond à l'enchaînement de l'action une fois que le « casse du siècle » est mis en route. Tel un rouleau compresseur, une fois la machine lancée, le comics ne se lâche décidément plus. Nous pouvons en revanche regretter que la psychologie du personnage principal, ce Redmond, qui doit pourtant mener de front deux vies parallèles, car finalement la seule chose à retenir est que pour arrêter son job criminel il doit le faire encore une fois de la pire des manières. Classique, pour le moins.

Le maître voleur n'est donc pas caractérisé par son originalité, mais bien plus par son dynamisme et sa réactivité. Nul doute que le deuxième tome saura nous emmener un peu plus loin dans l'histoire même de Redmond alias Conrad Paulson, car ses différentes compétences ont de toute façon déjà été mises en lumière dans ce tome introductif.

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Autant j'ai adoré Walking Dead du même scénariste, autant je trouve cette série un peu fade en comparaison. Nous sommes dans le milieu des voleurs de haute voltige. L'auteur utilise tous les codes du genre à commencer par Ocean Eleven.

Cependant, la sauce ne prend pas réellement en ce qui me concerne. On nous a fait tellement de fois le coup du maître qui raccroche et qui finalement va reprendre du service. Bon, il y aura des retournements de situation plutôt bien sentis.

Les amateurs du genre polar seront sans doute séduits car le récit est construit sous forme de puzzle dont les pièces s'assemblent au fur et à mesure.
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Ce tome regroupe les épisodes 1 à 7 d'une nouvelle série, débutée en 2012. Cette histoire est complète et peut se lire indépendamment de toute autre. le scénario est de Robert Kirkman (oui, celui de Walking Dead et Invincible) et Nick Spencer (celui de Morning glory academy), et les illustrations de Shawn Martinbrough.

Conrad Paulson est connu dans les milieux spécialisés sous le nom de Redmond. C'est un voleur professionnel de renommée internationale. Alors que le récit commence, il est sur un paquebot de luxe en train d'essayer de visiter la cargaison. Au fil des scènes, il apparaît qu'il travaille depuis quelques temps avec Celia qui est devenue son apprentie. Conrad Paulson a été le partenaire de James, et a épousé Audrey sa soeur, avec laquelle il a eu un fils prénommé Augustus. Actuellement, il est lassé de sa vie de voleur et souhaite se ranger des voitures (enfin des tableaux et autres babioles). Mais il a aussi promis de réaliser un casse exceptionnel qui a nécessité 3 ans de préparation. Il doit également esquiver l'enquête menée par l'agent spécial Elizabeth Cohen qui s'approche dangereusement de Conrad Paulson.

Le début de ce tome se lit très facilement. Kirkman et Spencer ont opté pour une narration en sous-entendu avec une chronologie éclatée et en laissant parler les images. le lecteur passe ainsi d'une première page dans laquelle Paulson contemple un cadre vide accroché sur un mur (sûrement d'un musée), à la séquence à bord du bateau de luxe, puis à la première rencontre entre Celia et lui, etc. Chaque scène est savamment composée pour en dire le plus possible avec une économie de mots et d'images. Martinbrough compose des pages avec une moyenne de 4 cases par page (parfois une ou deux de plus, quelques pleines pages). Ses visuels apparaissent pourvus uniquement d'éléments servant à la narration, rien de plus.

Le lecteur suit donc Paulson de scène en scène en reconstituant facilement la chronologie puisque le passage du temps présent au temps passé s'effectue à chaque fois soit pour donner plus d'information sur un personnage secondaire, soit pour relater un moment clef de l'histoire personnelle de Paulson. le résultat est sympathique, plutôt décontracté et assez policé. Certes il ya bien quelques coups de poing portés, avec visage tuméfié à la clef, mais rien de gore ou d'ultra-violent. Certes Paulson se met en danger en souhaitant tout plaquer, mais le lecteur sent bien que les conséquences les plus graves sont l'atteinte à son moral, et non un risque de représailles quelconque.

Les illustrations sont également très agréables et faciles à lire. Martinbrough utilise un style un peu simplifié avec un encrage appuyé qui donne un aspect sérieux aux péripéties. Il réalise des mises en scène simples, avec des mouvements de caméras qui soit suivent l'action, soit alternent champ et contrechamp. Si cette technique semble simpliste, Martinbrough l'utilise avec une efficacité redoutable. La superposition de cases de la largeur de la page permet de montrer les personnages, ainsi que l'environnement dans lequel ils évoluent. Martinbrough prend soin de dessiner les décors très régulièrement, ne s'en dispensant que lorsque la conversation dépasse une page. Cet empilage de cases de la largeur de la page permet aussi de créer des effets très expressifs de contraste d'une case à l'autre. Lorsqu'une équipe est recrutée pour un nouveau casse, chaque membre est présenté dans une page de 4 cases larges sans dialogue. Cela suffit pour que le lecteur se fasse une idée de l'apparence du complice, de sa spécialité, avec en plus un élément humoristique et de la raison pour laquelle l'individu se laisse facilement recruter, une narration exemplaire. Les visages sont immédiatement reconnaissables, sans être très détaillés. Ils arborent souvent une expression fermée ou décidée, avec quelques personnages qui sourient. le lecteur pourra juste regretter les lèvres systématiquement trop pulpeuses des femmes.

Et puis, petit à petit, le lecteur commence à se rendre compte que derrière les scènes attendues et classiques, derrière les illustrations sympathiques et sans prétention, se cache une intrigue plus retorse que prévue. Kirkman et Spencer ont structuré leur narration au millimètre près pour mieux rendre leurs personnages sympathiques et attachants. Mais au fur et à mesure, il apparaît des informations et des situations qui prennent par surprise et qui transforme petit à petit cette histoire juste agréable en une mécanique bien huilée. le suspense s'installe et il n'est plus possible de lâcher le tome avant de l'avoir fini. Ils ont conçu une intrigue bien ficelée qui constitue le moteur du récit, avant les personnages, et sans réelle considération sociale ou philosophique. Mais ce qui commence comme un petit polar gentillet et inoffensif, devient un thriller où tout le monde ne joue pas carte sur table. Sans être un polar révélateur des turpitudes de notre société, "J'arrête." est un thriller de bonne tenue.
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Pour la touche finale.

Redmond est un spécialiste des vols "haut de gamme".
Beaucoup de complices, des gains qui permettent largement de récupérer la mise de départ à chaque hold-up.
Il forme sa complice depuis un moment déjà, et d'un coup, décide d'arrêter.

Là, çà grince des dents dans son entourage, et en plus il a deux problèmes.
L'agent spécial Elizabeth Cohen, flic têtue qui veut sa peau, d'une manière ou d'une autre.
Et son fils, Augustus, qui s'est mis vraiment dans de sales draps.

Quand on a le cerveau de Redmond, comment on se sort, de toutes ces misères ?

Pendant longtemps on tourne les pages de cette BD, sans passion et sans trop y croire, mais le "casse" final nous réveille bien.
C'est vraiment le seul moment qui vaut le coup (mais faut lire le reste avant pour comprendre...).
(plus d'avis sur PP)
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Du Noir un peu comme tout ces titres dans la mouvance du très bon et défunt 100 Bullets (en moins brillant cela dit) qui se pare d'un esprit Ocean 12. Plutôt fun, et assez rythmé, avec beaucoup de rebondissements mais avec aussi néanmoins un gros air de "déjà vu". Au final, c'est d'une pointe d'originalité dont manque ce Thief of Thieves, ou au moins la gouaille d'un Parker par exemple. Cela dit, c'est agréable à lire, et le dessin est bien adapté au sujet, même si la colo ne lui rend pas trop justice et si certaines facilités "à la Bendis" (voir l'exemple ci dessus) pouraient être évitées. Un bon point, ce 1° TPB (où le personnage principal, voleur super doué décide de « prendre sa retraite » avant de se retrouver disons…coincé) se suffit à lui même, donc si par la suite ça ne s'améliore pas, on aura quand même eu un arc entier.
Lien : http://bobd.over-blog.com/
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Conrad Paulson, alias Redmond, est le maître parmi les voleurs. Référence incontournable dans le milieu du grand banditisme, il décide néanmoins de mettre fin à ses activités professionnelles afin de recoller les morceaux de sa vie privée. Se retirer du métier avec un curriculum vitae si impressionnant ne semble cependant pas si évident. Surtout que son fils a des ennuis et que le FBI surveille chacun de ses faits et gestes. Allez, encore un dernier grand coup, puis il arrête...

Le maître voleur (Thief of Thieves) est une série co-écrite par Robert Kirkman (Invincibles, Walking Dead) et Nick Spencer, le premier signant les intrigues et le second se concentrant sur les dialogues. Délaissant zombies et super-héros, Kirkman propose un scénario qui n'est pas sans rappeler celui d'Ocean's eleven. L'histoire de ce cambrioleur hors norme ayant raccroché les gants, contraint d'effectuer une dernière mission, n'a certes rien de vraiment original, mais s'avère particulièrement bien menée. Pourvu d'une narration intelligente, livrant une à une les pièces d'un puzzle qui multiplie les allers-retours, le récit tient le lecteur en haleine, le menant progressivement vers un dénouement très réussi. Au fil des incursions dans le passé de cet as du crime, l'auteur approfondit les liens entre les différents protagonistes, tout en soignant leur psychologie. Visuellement, sans être exceptionnel, le dessin de Shawn Martinbrough contribue à installer une atmosphère propice au genre.

Bref, un premier tome très efficace qui reprend tous les ingrédients du bon polar.
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