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Critique de BillDOE


Attention, ce n'est pas le roman auquel on pourrait s'attendre...
Comme disait Nietzsche : « Chaque homme cache un enfant qui veut jouer ».
Cet homme c'est Seiji Hisumi, professeur d'anglais au lycée japonais Shinkô Gakuin de Machida. Dévoués à ses élèves, il prend toujours partie pour eux et met un soin particulier à régler les conflits dès qu'il en a l'occasion. Mais derrière cette façade idéale se cache un monstre, dénué de toute empathie, sadique, calculateur et manipulateur. Accidents, suicides et meurtres vont s'accumuler...
On peut reprocher la lenteur dans la narration de cette histoire qui met du temps à démarrer. L'auteur distille goutte à goutte les éléments de ce roman de l'horreur, malheureusement sans jamais tomber dans le sensationnalisme bien que l'on sente que tel était son but. Il fait planer l'ombre d'un suspens qui ne nous saisit pas d'effroi car l'auteur flirte souvent avec la banalité des situations.
Il reprend les clichés des mangas, adolescents dissipés, adolescentes à la sexualité à fleur de peau. Il joue avec le mythe que la culture de l'empire du soleil levant apprécie, celui de l'homme mur qui séduit une mineure, le fantôme de la « Lolita » de Nabokov hante ces pages, mais sans le talent de l'auteur américain.
Ce n'est pas la découverte romanesque de l'année, ni le thriller qui donne des sueurs froides, bien au contraire, on est dans le convenu, dans les clichés. le style de Yûsuke Kishi est propre, lisse, sans aspérité. Son écriture est loin de révolutionner la littérature japonaise, ni la littérature en général.
« La leçon du mal » est un roman agréable à lire mais ne s'inscrit pas du tout dans la lignée des page-turner qui laissent un souvenir impérissable.
C'est « nippon, ni mauvais ». A lire par curiosité...
Traduction de Diane Durocher.
Editions Belfond, 10/18, 621 pages.
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