AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 639 notes
°°° Rentrée littéraire 2022 # 28 °°°

La quatrième de couverture promet un American psycho à la japonaise et c'est bien le cas. Seiji Hasumi fait énormément penser au Patrick Bateman de Bret Easton Ellis : charismatique, séduisant, ce professeur d'anglais est adulé par ses élèves auxquels il semble totalement dévoué ... une apparence sociale à des années-lumière de ce qu'il est, un monstre total, psychopathe et tueur en série.

Mais contrairement à Bateman qui fantasmait des crimes atroces en un flux de pensée ravageur, Seiji Hasumi les commet réellement et les assume. Aucune ambivalence.

"Tout le monde récolte, au jour le jour, son lot de soucis quotidiens, n'est-ce pas ? Lorsqu'un problème se présente, il faut le régler. La seule chose qui nous différencie, vous autres et moi, c'est que l'éventail de mes possibilités d'action est bien plus vaste ! Dans beaucoup de cas, il s'avère que l'homicide représente la solution la plus simple à un problème donné. Or la majorité des gens hésitent à s'y résoudre. On a peur d'être arrêté par la police, ce genre de choses ... Moi, cela ne me freine pas. Je suis comme les athlètes de sports extrêmes. C'est temporiser, tergiverser, qui est fatal. Mais si on y va à fond, on parvient à se dépasser !"

Malgré une narration distante à la troisième personne, on a l'impression d'être placée dans la tête du psychopathe. Être froid et pervers, Seiji Hasumi est totalement dépourvu à toute empathie ou compassion, simulant une certaine normalité émotionnelle en imitant les réactions de ceux qui l'entoure. Il met sa capacité de raisonnement et son intelligence extrême à percer la psychologie de chacun au service du mal. Pour lui, le médiocre lycée privée dans lequel il exerce n'est qu'un vaste plateau de jeu d'échecs. Collègues et élèves ne sont que des pions à déplacer selon ses intérêts et son bon-vouloir.

Dans la première partie, Yûsuke Kishi prend son temps pour installer les personnages ( nombreux ) et le décor peu reluisant, dressant au passage un tableau bien noir du système scolaire japonais ( quelle ribambelle de profs mauvais ou dangereux pour les élèves ). Il distille très habilement quelques détails dérangeants sur Hasumi. le trouble du lecteur ne fait que grandir avant que le récit bascule réellement lorsque quelques élèves commencent à démasquer le monstre qui se terre derrière leur professeur.

La deuxième partie s'accélère dans un rythme effréné rempli de rebondissements et de surprises, l'auteur éclairant le passé d'Hasumi ou plutôt son parcours de tueur en série fort prolixe. La tension, de plus en plus oppressante, culmine en une nuit d'horreur au lycée, bien gore, jouant avec les terreurs du lecteur, complètement pris par la découpage narratif à la minute (de 18:25 à 22:20) qui le transforme en voyeur addict.

Sur le coup, les presque dernières pages m'ont déçue. Je trouvais le sort fait à Hasumi insatisfaisante ou du moins un peu trop facilement réglé. Jusqu'à ce que les ultimes lignes me réjouissent par leur cynisme ironique. La leçon du mal tend en pleine face un miroir à la fois hyper-réaliste et satirique de notre société ultra-violente. Yûsuke Kishi ne propose aucune solution, facile ou pas, ne délivre aucune information réconfortante ni aucune suggestion pour que l'amour ou la foi en l'homme puissent finir par sauver la situation. Tout ce qui reste, c'est la sensation poisseuse et terrifiante que nous avons créé un monde terrible, terreau fertile pour que les monstres y prospèrent, cachés à la vue de tous.
Commenter  J’apprécie          13226
Terminé il y a quelques jours et encore sous le choc ! Un thriller éprouvant et remarquable !

Tout commence par le portrait d'un prof d'anglais, dans un lycée d'une petite ville du Kansaï, plébiscité par ses élèves, particulièrement les filles, presque toutes amoureuses du charismatique enseignant. D'autant que face à lui, les adversaires ne sont pas à craindre, un prof de maths dépressif et lunaire et une prof de japonais revêche...
Certes son attitude vis-à-vis du chien de son voisin laisse planer quelques inquiétudes, majorées par le sort qu'il réserve aux corbeaux qui le narguent dans son jardin, mais pourquoi pas ?

Rapidement cependant les mesures prises pour contrôler les agissements des collégiens ou des collègues qui ont le malheur de lui déplaire posent question.
A partir de là, l'évocation de son histoire personnelle laisse planer le doute, d'autant que son parcours atypique compte de nombreuses zones d'ombres.

Au rythme des révélations, le lecteur assiste à une escalade dans la noirceur ! Chaque page en révèle un peu plus et nous entraine dans un cauchemar inimaginable ! On finit en apnée, partagé entre le désir de découvrir le dénouement et l'envie de fermer les yeux pour ne plus voir les phrases qui traduisent l'horreur.


Même si les personnages sont un peu caricaturaux, ce roman est recommandé à tous les amateurs de frissons !

Merci à Netgalley et aux éditions Belfond

544 pages Belfond 25 Août 2022
Traduction (Japonais (Diane Durocher)
#LaLeçondumal #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          740
Le très charmant professeur d'anglais, Seiji Hasumi, n'a aucun mal à résoudre les problèmes de l'établissement où il travaille. Alors que ses élèvent l'adulent — il excelle dans sa profession — trois d'entre eux sont plus méfiants. Puis les choses commencent à déraper, d'abord à cause de deux corbeaux qu'ils ne supportent pas, puis avec un père d'élève qui l'irrite. Pas si gentil que ça, finalement.
Si j'ai apprécié la première partie, très intriguée par le personnage, la deuxième m'a franchement ennuyée. Les actes du professeur sont « inimaginables » comme le dit si bien la quatrième de couverture, au point de ne pas être crédibles.
Les rebondissements sont nombreux, le personnage d'Hasumi est fascinant en tant que psychopathe de compétition et le basculement du charmant professeur en terreur est parfaitement amené.
Merci aux éditions Belfond et à NetGalley pour cette lecture.

Lien : https://dequoilire.com/la-le..
Commenter  J’apprécie          580

Hé lala ! Pas certaine que j'aurais aimé faire ma scolarité dans une école privée du Japon. Car on apprend dans La leçon du mal, que les écoles privées au Japon ne sont pas si bien cotées que ça, que n'importe qui ou presque peut y enseigner et que leur gestion est plutôt déroutante.
Hasumi est le prof d'anglais et le prof le plus populaire du lycée. Beau garçon, brillant, il a un fan club des plus fidèles. Surtout les filles qui ne manquent aucun de ses cours de conversation anglaise. Hasumi est également responsable d'une classe de 4e, s'est également porté volontaire pour de la surveillance et se voit plus que ponctuellement solliciter par le proviseur adjoint afin de régler des problèmes. Problèmes du genre discipline avec des élèves, relations avec des parents, mésentente entre des profs, bref, on a en Hasumi une confiance aveugle car avec lui les soucis disparaissent comme par magie. (Les soucis et ceux qui les causent...)
Le prof et le collègue idéal quoi !
Et au fil de notre lecture nous découvrons en Hasumi un être malfaisant, manipulateur, égoïste, psychopathe. Une âme noire qui ne tolère pas que des gens se mettent à travers de son chemin. La leçon du mal c'est une incursion dans la tête de ce malade qui n'a de cesse de concocter des plans, et de se débarrasser des nuisances.
Un thriller psychologique, sanglant, horrible, car nous découvrons une personnalité bien sombre sous des dehors de gentillesse, de serviabilité et de charme. Dans la première partie du livre, nous découvrons petit à petit qui est réellement Hasumi et comment tout le monde est sous le charme. Tout le monde sauf trois élèves qui doutent. Et dans la deuxième partie, voilà le crescendo, la terreur, l'inimaginable que toute la première partie a, d'excellente façon, amené.
C'est une lecture étonnante et dérangeante. L'écriture de Yûsuke Kishi est vive, nerveuse et accomplie dans le terrible.
Commenter  J’apprécie          555
Hasumi est un professeur adoré par ses élèves, surtout les filles d'ailleurs, auxquels il enseigne l'anglais, animant en parallèle des ateliers de conversation. Il a décidé de faire également partie de l'équipe de surveillance.

Bref, en apparence, c'est le professeur idéal que tous les élèves rêvent d'avoir, son enseignement est interactif, loin du cours magistral classique. Une véritable « armée » d'élèves s'est constituée autour de lui, regroupant les fans de la première heure, prête à tout pour lui, y compris aller faire un tour dans son lit.

Toutes les filles ? Il semblerait que non, une des élèves, de nature hypersensible, sent bien que le tableau n'est pas aussi idyllique que cela et le comportement de Hasumi l'angoisse ; elle reste donc sur ses gardes.

Tout n'est pas aussi simple, en effet. Hasumi a été prié de quitter son précédent établissement pour des raisons qu'il préfère minimiser : plusieurs élèves s'étant suicidés mais il a été blanchi, mais pourtant envoyé dans un autre lycée. Il suffit aussi de voir le sort qu'il réserve à un couple de corbeaux qui s'approche trop près de lui, ou encore son comportement avec le chien du voisin, qui lui a bien flairé la personnalité trouble du professeur…

Certes, il est compréhensible que les élèves pour la plupart, soient en admiration devant ce professeur charismatique, car les autres enseignants sont ternes sinon monstrueux : le professeur de sport qui se livre à des attouchements sur les filles, le professeur de maths qui est attiré par la dive bouteille…

Yûsuke Kishi nous entraîne en fait dans une descente aux enfers, ou une escalade de la violence, comme on préfère, avec une description magistrale de la manipulation, à travers ce professeur trop poli, trop bienveillant pour être honnête, et ceci pour notre plus grand plaisir.

J'ai adoré me faire manipuler par l'auteur, fasciné par ce personnage machiavélique, dont je n'avais qu'une envie, qu'il s'en sorte pour que mon plaisir de lecture dure encore un peu, tant ce roman est addictif. On sait comment ça va se terminer, mais c'est un régal de voir comment fonctionne ce personnage pervers à souhait, (individu que dans la vie de tous les jours je déteste, je précise pour qu'il n'y ait pas de malentendu !). La presse a souvent évoqué « American psycho » en parlant de cet OVNI de la rentrée littéraire…

Une scène m'a beaucoup intéressée : la mort violente des parents de Hasumi et comment il a réagi, mais je n'en dirai pas plus…

J'ai bien aimé aussi la fascination de Hasumi pour « l'opéra de quat'sous » de Brecht dont il siffle souvent la « complainte de Mackie » notamment dans les moments où sa violence augmente et dont l'auteur partage le texte avec nous.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions qui m'ont permis de découvrir ce roman et ainsi que l'univers de son auteur dont j'aimerais bien lire d'autres livres.

#LaLeçondumal #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          478
Attention, ce n'est pas le roman auquel on pourrait s'attendre...
Comme disait Nietzsche : « Chaque homme cache un enfant qui veut jouer ».
Cet homme c'est Seiji Hisumi, professeur d'anglais au lycée japonais Shinkô Gakuin de Machida. Dévoués à ses élèves, il prend toujours partie pour eux et met un soin particulier à régler les conflits dès qu'il en a l'occasion. Mais derrière cette façade idéale se cache un monstre, dénué de toute empathie, sadique, calculateur et manipulateur. Accidents, suicides et meurtres vont s'accumuler...
On peut reprocher la lenteur dans la narration de cette histoire qui met du temps à démarrer. L'auteur distille goutte à goutte les éléments de ce roman de l'horreur, malheureusement sans jamais tomber dans le sensationnalisme bien que l'on sente que tel était son but. Il fait planer l'ombre d'un suspens qui ne nous saisit pas d'effroi car l'auteur flirte souvent avec la banalité des situations.
Il reprend les clichés des mangas, adolescents dissipés, adolescentes à la sexualité à fleur de peau. Il joue avec le mythe que la culture de l'empire du soleil levant apprécie, celui de l'homme mur qui séduit une mineure, le fantôme de la « Lolita » de Nabokov hante ces pages, mais sans le talent de l'auteur américain.
Ce n'est pas la découverte romanesque de l'année, ni le thriller qui donne des sueurs froides, bien au contraire, on est dans le convenu, dans les clichés. le style de Yûsuke Kishi est propre, lisse, sans aspérité. Son écriture est loin de révolutionner la littérature japonaise, ni la littérature en général.
« La leçon du mal » est un roman agréable à lire mais ne s'inscrit pas du tout dans la lignée des page-turner qui laissent un souvenir impérissable.
C'est « nippon, ni mauvais ». A lire par curiosité...
Traduction de Diane Durocher.
Editions Belfond, 10/18, 621 pages.
Commenter  J’apprécie          461
Au lycée privé Shinko Gakuin de Mashida, Seiji Hasumi est un professeur d'anglais populaire. L'homme est attentionné, charismatique, apprécié de ses supérieurs et adulé par les élèves de sa classe. Toujours prompt à régler les conflits, il veille à désamorcer les tentatives de harcèlement, à faire respecter les règles et à ce que chacun, ses étudiants comme ses collègues, s'épanouissent au sein de l'établissement. Pourtant, trois élèves n'ont pas succombé au charme de Seiji. Reika, Keisuke et Yûicho se méfient de ce professeur trop parfait pour être honnête. Et quand ils élaborent un plan pour le démasquer, Seiji entre en guerre…

Sombre et féroce, ce polar japonais est une immersion dans l'esprit torturé d'un psychopathe. Un homme qui cache, sous des dehors avenants, une âme d'une totale noirceur. Grâce aux flashbacks savamment distillés par l'auteur, on découvre tous les secrets du professeur Hasumi dont les méfaits remontent à sa plus tendre enfance. Incapable du moindre sentiment, manipulateur et préoccupé de sa seule personne, le professeur préféré des élèves n'hésite pas à éliminer ceux qui se mettent en travers de sa route. Pourtant, trois élèves soupçonnent de sombres manigances et décident de mener l'enquête. Or, Hasumi ne compte pas les laisser révéler sa vraie nature. Commence alors un jeu du chat et de la souris où les adolescents constituent une proie de choix pour le prédateur. Poussé à bout, il perd le contrôle…
La leçon du mal est un thriller psychologique et sanglant qui fait froid dans le dos. La tension et la violence vont crescendo pour finir sur une énième pirouette de ce tueur aussi insaisissable qu'intelligent. Âmes sensibles s'abstenir.
Commenter  J’apprécie          420
Un roman étonnant, déroutant, fascinant pour finir !

Au début j'ai eu un peu de mal avec le style assez froid et détaché ; le sourire parfait du professeur Hasumi, les paroles adéquates, toujours, et même sans savoir ce qui allait se passer j'ai senti une certaine angoisse monter ! En même temps que l'angoisse, j'ai été subjuguée par ce roman, par sa forme tout autant que par son contenu !

Hasumi est un professeur apprécié de tous les élèves, ou presque, tant il sait les captiver dans ses cours d'anglais et il n'y a pas mieux comme professeur principal, la plupart des autres étant là faute de mieux ou de moins pire ! Une élève a peur de lui et de certains autres, sa sensibilité exacerbée lui fait ressentir des choses invisibles et insaisissables !

La terreur s'installe incidemment et ne quitte plus l'histoire jusqu'à la dernière page ! Roman impossible à poser alors que je savais que tout allait mal tourner sans savoir à quel point ! Je salue aussi la traductrice Diane Durocher pour avoir su transmettre ce malaise et ce détachement face à la manipulation et à l'absence de sentiments. Remarquable !

#rentreelitteraire2022 #LaLeçondumal #NetGalleyFrance

Challenge ABC 2022/2023
Challenge Mauvais Genre 2022
Challenge Pavés Thématique 2022
Commenter  J’apprécie          420
Ce thriller japonais tout à fait étonnant et détonnant m'a littéralement captivé ! Une très belle réussite pour un roman bien construit et présentant une architecture redoutable. de la première partie présentant Hasumi, prof d'anglais, beau charismatique, aimé de tous chez lequel on perçoit quand même quelques bizarreries et étrangetés on sombre dans l'horreur absolu durant la deuxième partie. Je n'ai pas souvent vu une telle narration ... On sait que tout ce qui arrive est mal, mais on ne peut pas s'empêcher de continuer à lire et de vouloir connaître la suite ! Ames sensibles s'abstenir !
Commenter  J’apprécie          371
Professeur d'anglais jeune et charismatique, adulé par ses élèves et reconnu par ses collègues pour sa capacité à gérer les situations difficiles, Seiji Hasumi est, a priori, un homme sur lequel on peut compter et s'appuyer… Par ailleurs, dans une société où il ne faut surtout pas faire de vagues, cet homme discret et secret est très apprécié pour ces deux qualités. Mais, ne vous a-t-on jamais dit qu'il fallait se méfier des apparences car elles peuvent s'avérer trompeuses? Ce vieux proverbe n'a jamais semblé aussi juste qu'avec ce personnage glaçant, capable de mettre son intelligence supérieure au service des desseins les plus noirs… Car, pour Seiji Hasumi, le meilleur moyen de régler un problème, c'est d'éliminer sa source et peu importe qu'il s'agisse d'une vie humaine ou animale… Alors, quand le jeune professeur se sent sur le point d'être démasqué, il n'hésite pas à frapper le premier, quitte à provoquer un véritable bain de sang…

Voilà un moment qu'un roman ne m'avait pas pris aux tripes de la sorte! J'ai été littéralement sidérée et glacée par cette surenchère de violence gratuite qui m'a rappelé le souvenir quelque peu traumatisant que m'avait laissé le film “Battle Royale”, adapté du roman de Koshun Takami, quand j'avais 14 ans…

Cela dit, j'ai trouvé le personnage de Seiji Hasumi absolument fascinant. Il incarne la figure du psychopathe dans toute sa splendeur: un esprit brillant et manipulateur, un coeur dénué de la moindre empathie, un individu pragmatique et dépourvu d'émotions, qui suit sa propre logique de manière implacable et qui fait preuve d'une maîtrise parfaite de ses réactions. Bref, tout ce qui fait que l'homme est faillible et vulnérable semble absent chez cet être et fait de lui, par la même occasion, une véritable machine à tuer, impitoyable car dénuée de conscience… Et, même si le lecteur, de par sa position, découvre avec un malaise croissant les facettes insoupçonnées de cet aimable professeur, il n'imagine à aucun moment les proportions et les rebondissements à venir et se retrouve pris, malgré lui, dans une espèce de spirale infernale devenue incontrôlable.

L'effet de surprise tient notamment au rythme de l'intrigue, plutôt lent au début. L'auteur prend le temps de planter son décor en nous présentant un système scolaire japonais assez peu reluisant, ainsi que les nombreux personnages qui le composent (enseignants et élèves compris). Ce n'est qu'à la deuxième partie du roman que le rythme s'accélère et que l'on découvre le passé de Seiji Hasumi. La tension va croissante et les présages quant au drame à venir ne cessent de s'accumuler. le sentiment d'horreur, léger au début, s'intensifie et parvient à nous surprendre, malgré les nombreux indices semés au fil de la lecture… Finalement, la dernière partie s'achève sur une apothéose de violence difficilement imaginable (à moins d'avoir un esprit tordu!).
Ainsi, avec “La leçon du mal”, Yûsuke Kishi nous offre un thriller terrifiant, à la mécanique implacable qui s'avère terriblement efficace et addictif et qui n'hésite pas à bousculer son lecteur.
Commenter  J’apprécie          342




Lecteurs (1956) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..