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Gris et rose… Pourquoi en gris et en rose me diras-tu ? J'écarte rapidement toute spéculation si tu penses à un vol de flamands roses sous un ciel gris. Avec une âme d'enfant, Takeshi Kitano complètera que ce sont les seuls pots de peinture que son vieux avait en stock. Il revient ainsi sur sa mémoire, tisse quelques mémoires à travers son regard d'enfant sur ce que fut ses jeunes années. Il fait revivre alors, le temps de courts chapitres, la maison familiale d'après-guerre. Dehors, quelques étrangers font leurs apparitions, des blancs et des noirs, des soldats d'occupation. Give me gum. L'amuseur public de la télévision japonaise ne semble pourtant pas avoir vécu une enfance très rose mais plutôt grise, un gris d'un foncé très sombre. Une enfance parfois, souvent, violente ; est-ce de là que viendra son goût d'afficher des éclaboussures écarlates sur la chemise des yakuzas, trous dans la tête, morceaux de cervelles sur le parebrise…

Avant d'être cinéaste, Takeshi traînait dans les quartiers chauds d'Asakusa, en qualité d'amuseur public. Là, je l'ai lu dans « Asakusa Kid », premier roman où l'auteur affichait ses débuts dans le monde du spectacle. Avec « La vie en gris et rose », l'auteur s'allonge sur un canapé pour se psychanalyser et parler de sa tendre enfance. Pas si tendre. Un père alcoolique, une mère rouée de coup, un frère doué pour les études, une pauvreté qui le met à l'écart des autres. de rose, il n'en est jamais question, à part lorsque son paternel, peintre en bâtiment en plus d'ivrogne notoire et d'ex-laqueur, repeint la façade d'une maison avant de ravaler celle de sa femme. Entre les chapitres de sa vie, l'auteur-dessinateur m'illustre d'un crayon naïf et enfantin ses propos. Une case, histoire de montrer qu'il faut voir en Takeshi un artiste aux multiples facettes, comique et producteur, comédien et réalisateur, peintre et dessinateur, une trajectoire qu'une telle enfance ne laissait pas prévoir…

Alors pour tout te dire, j'ai apprécié me plonger dans sa vie, Takeshi Kitano faisant partie de mes réalisateurs japonais préférés. Mélodie en « Sonatine » sur une plage d'Okinawa, la plus belle histoire d'amour silencieuse de « A scene at the sea », le regard d'un enfant dans « l'été de Kikujiro », les fleurs d'artifice de « Hana-bi »… Ses films m'ont beaucoup marqué à une certaine période de ma vie, et j'en garde encore des traces au fond de moi. Parce que sa violence n'est pas que violence, elle se teint d'une profonde humanité et de quelques instants de poésie visuelle. Et que dire du premier choc Kitano de ma carrière, son face-à-face avec David Bowie « Furyo », Merry Christmas Mr Lawrence, avec la musique lancinante de Ryuchi Sakamoto puis celle de Joe Hisaïshi qui le suivra sur l'ensemble de sa filmographie. Pour revenir à ce petit bouquin, il s'adresse avant tout au fan des réalisateurs, comme tout roman biographique même parcellaire. On ne l'ouvre pas par hasard, on le feuillette parce que le cinéma de Takeshi peut intriguer, déranger, passionner. La vie en gris et rose n'est pas un film, juste un bout de vie d'un gamin réel qui ne rêvait même pas de cinéma à cette époque, qui ne rêvait probablement pas du tout, sauf quand son esprit s'envolait avec les libellules.

Merci.
Lien : https://memoiresdebison.blog..
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Takeshi Kitano écrit comme il filme. Farceur intrépide, il nous raconte avec beaucoup de simplicité,dans un langage brut, son enfance dans l'après-guerre, dans les quartiers misérables de Tokyo.

A travers des petites anecdotes, sans suite chronologique,il nous croque par écrit et par petits dessins malicieux, son papa peintre en bâtiment, ivrogne et violent à ses heures,qui teste ses mélanges de pots de peinture sur la porte de leur maison;sa maman trés sévère,mais probablement grâce à qui, il pu faire des études; ses amis ,dont la plupart baignent dans la même misére, pourtant heureux , avec lesquels il s'amuse à chasser les grillons, convoiter les toupies, ....un chenapan qui profite de la vie et ne recule devant rien pour réaliser ses grands rêves d'enfant, comme posséder un porte-cartes en plastique où ranger les photos des sumos et joueurs de base-ball....

Son langage d'enfant qui s'adresse à un interlocuteur invisible, adoucit les descriptions de l'enfer d'une vie de famille et d'un environnement assez sordide.Mais c'est de l'aigre-doux, comme dans ses films,derrière l'humour à la Kitano, la violence n'est jamais loin. Il termine avec un épilogue touchant,"Je voudrais préserver indéfiniment ma sensibilité d'enfant.Aussi mature, aussi riche que je devienne, je veux rester intégre.,fidèle à moi-même, à ma vérité."
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Une enfance japonaise : des anecdotes autobiographiques illustrées de dessins de l'auteur.

Le gris et le rose sont les couleurs utilisées par son père pour peindre les maisons, mais ce sont aussi les couleurs de l'enfance de Takeshi Kitano : le gris de la pauvreté, de la violence et de l'alcoolisme, et le rose des plaisirs de l'enfance, de la sensibilité et de l'imagination de ceux qui doivent inventer leurs jeux.

Une écriture vraie, qui parle les joies et les petits et grands drames de l'enfance : ne pas avoir de train électrique ou voir sa mère se faire battre par son père sont racontées avec une même calme lucidité.

De beaux extraits d'enfance qu'on aimerait voir durer plus longtemps, car on parcourt rapidement les 125 pages de ce charmant ouvrage.
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Je connaissais Takeshi Kitano l'acteur, le cinéaste, je découvre maintenant l'auteur. Ceci n'est pas un roman (quoi que j'ai lu ici ou là) mais un recueil de souvenirs d'enfance, dans lequel Takeshi nous parle de ses parents, de sa jeunesse, de sa pauvreté, qui paraît à peine croyable aujourd'hui. Il prend à témoin son lecteur de ce qu'il a vécu, en le tutoyant, comme s'il était un vieil ami. Chaque chapitre est extrêmement court (quatre à six pages), illustré par des dessins naïfs. J'ai pensé, en le lisant, au manga Une sacrée mamie, qui évoque aussi des conditions de vie difficile dans le Japon de l'après-guerre.
Le gris et le rose sont des couleurs emblématiques pour le père du narrateur, peintre en bâtiment de son métier. Un métier méprisé : les autres enfants n'auraient pas aimé avoir un père artisan, et Takeshi lui-même aurait aimé avoir un père salarié, policier, bref un père bien plus normal, un père qui aurait pu jouer avec lui au base-ball, comme le père des autres garçons de son âge, plutôt que de repeindre la porte de leur maison en gris, ou en rose, selon les pots de peinture qu'ils avaient en stock chez eux – et essayant de convaincre les clients que cette couleur était vraiment faite pour eux. Mais oui, le rose est à la mode, mais oui, le gris est ce qu'il vous faut.
Cela pourrait prêter à sourire n'était le caractère sordide de la situation. Ce père est alcoolique, violent, la mère s'acharne à faire étudier ses enfants, quand elle n'est pas battue comme plâtre par son mari. La famille est pauvre, les vêtements sont dans le même état que le paletot du jeune poète de Ma Bohème d'Arthur Rimbaud – en plus crasseux. Pourtant, il est encore des familles plus pauvres que les Kitano, il est beaucoup d'enfants orphelin à cause de la guerre. Toujours Takeshi Kitano raconte ce qu'il voit avec son regard d'enfant, sans compassion pour les autres, et certainement pas pour lui-même, sans dureté non plus : il assume tout ce qu'il a fait ou pensé étant enfant.
La vie en gris et rose est un récit émouvant pour tous ceux qui veulent connaître un peu mieux le Japon d'après-guerre, et un peu plus Takeshi Kitano.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Takeshi Kitano, c'est le grand réalisateur, l'acteur de cinéma, l'artiste-peintre, l'humoriste. Mais c'est aussi un écrivain. Et quand il nous raconte ses souvenirs d'enfance dans le Japon d'après-guerre, il le fait avec sincérité en peignant son portrait de famille avec toutes les couleurs de la vie…

A coeur ouvert, Takeshi Kitano livre ce qu'il a gardé en mémoire de ses années en culottes courtes : la pauvreté du fils d'artisan méprisé par beaucoup de ses camarades, l'alcoolisme d'un père qui frappe faute de trouver les mots pour s'exprimer, l'espoir d'une mère qui veut le faire étudier quand lui aurait voulu éternellement jouer. Les joies de la cour de récréation, des après-midi avec les copains, les peines, les jalousies, l'imagination débordante des enfants qui avec une toupie, deux branches et trois brins d'herbe savaient s'occuper toute une journée.

Comme le titre l'explique, sa vie n'est vraiment pas toute rose, mais elle n'est pas non plus toute grise. C'est peut-être le propre de ses années innocentes d'oublier rapidement les malheurs pour passer à autre chose, même si ces souvenirs resurgissent avec beaucoup de violence bien plus tard. Gris et rose, c'est tout de même une palette des tonalités de la vie intrigante…Sachez qu'il s'agit des couleurs avec lesquelles son paternel peignait les maisons de ses clients, au gré de la disponibilité. Mais je n'en dévoile pas plus, l'histoire vaut le coup d'être lue !

Beaucoup de douceur, d'émotions se dégagent des mots employés par Takeshi Kitano. A aucun moment, il ne juge la vie qui a été la sienne, le contexte dans lequel il a grandi. Sans amertume, il en parle avec simplicité et s'adresse directement au lecteur, si bien qu'il crée une intimité touchante avec nous. L'enfance détermine beaucoup notre sensibilité d'adulte selon l'auteur. La sienne explique au moins autant son talent que sa créativité, l'attachement au détail et la présence à l'autre qui se dégagent de lui.

La vie en gris et rose est un petit livre qui nous ouvre une porte sur la connaissance de l'auteur. J'aime beaucoup ses films, il m'a souvent fait rire, notamment dans Kikujiro no Natsu et c'est un plaisir d'en apprendre plus sur lui. C'est une promenade bien agréable en sa compagnie, où la présence de dessins enfantins vient prolonger la résonance de l'histoire racontée, tout en en disant long sur les enfances japonaises de l'époque.
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Kitano nous raconte une part de son enfance sans pudeur. Une famille pauvre : un père peintre, alcoolique , rustre, violent et peu instruit. Une mère colérique se battait en vain pour que son fils travaille en classe, et n'hésitait pas le motiver à coup de beigne. Les humiliations et les joies à l'école, ou avec sa bande copain. Il y a des histoires touchantes : par exemple celle qui raconte son désir son désir d'avoir un train électrique, et qui va se terminer par une beigne de son père…

Je connaissais surtout Kitano en acteur et en réalisateur. Mais c'est ici une nouvelle facette que je découvre. Un récit autobiographique plein de sensibilité et de réalisme : "Je voudrais préserver indéfiniment ma sensibilité d'enfant. Aussi mature, aussi riche que je devienne, je veux rester intègre, fidèle à moi-même, à ma vérité". On pourrait facilement faire un parallèle à un "petit Nicolas" japonais, dans sa version petit Nicolas des cités … Un récit découpé en petits chapitres, des anecdotes marquantes qui retrace sa jeunesse tout en HUMOUR, très rapide à lire.
Lien : http://nounours36.wordpress...
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Takeshi KITANO est un réalisateur qui nous livre ici une courte biographie de 127 pages tout à fait succulente. Un petit bonheur.

Il nous raconte son enfance dans le Japon de l'après-guerre auprès de son papa, peintre en bâtiment.
La famille est plutôt pauvre et chaque chapitre est un souvenir d'enfance raconté avec un ton d'enfant et un point de vue d'enfant. Les anecdotes m'ont souvent fait sourire et elles étaient souvent ponctuées de la phrase suivante dès lors que ses plans d'enfants capotaient : "La misère, je te dis".
Takeshi KITANO aborde les thèmes de l'argent de poche, de Noël, de l'école, des cerf-volants, le tout avec un trait d'humour et de joie malgré le manque d'opulence.

Je vous le recommande vivement.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à découvrir sa filmographie.
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J'ai découvert Takeshi Kitano avec des films comme "Zatoichi", "Sonatine" ou encore "Battle Royal". Ces films sont de superbes expériences cinématographiques que je ne peux que conseiller, par un acteur et réalisateur japonais de légende ! J'ai un attrait particulier pour les films japonais dont certains, comme "Hanezu", transportent dans une expérience contemplative. J'aime le Japon, sa culture et sa capacité à allier la tradition à la modernité. J'ai été ravie de découvrir ce livre, une autobiographie centrée sur l'enfance de Takeshi Kitano.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le Japon lui aussi se reconstruit. Au-delà de la vision "propre sur soi" de ce pays, nous découvrons une famille totalement dysfonctionnelle : un père alcoolique et violent préférant dépenser l'argent de son travail dans les bars, une mère autoritaire qui n'hésite pas non plus à lever la main sur son fils. Loin des codes de bonnes conduites, l'auteur nous présente sa famille sans voile ni artifice, égrenant ses souvenirs aussi douloureux soient-ils. Ils vivent dans la pauvreté, ce qui ne permet pas au jeune Takeshi de partager certains jeux trop onéreux avec ses camarades d'école. Une enfance bien malheureuse. Cette histoire est aussi l'imagination débordante des enfants qui pouvaient s'occuper avec trois fois rien, les espoirs d'une mère forçant ses enfants à étudier pour se sortir de ce quotidien miséreux.

le plus frappant dans ce texte court, c'est le style : j'ai lu ce livre avec la voix de l'acteur en tête comme s'il me racontait son histoire. C'est une force, car le lecteur est partie prenante de ce que lui confie l'auteur. Il n'y pas d'effet d'exagération : c'est une simple description de ce qu'il a vécu dans son enfance dans une famille pauvre dans un Japon post Seconde Guerre mondiale. Il n'y a pas de jugement de ce passé, il n'accable pas ses parents et sans les excuser, donne des éléments de compréhension : l'illettrisme, le changement de travail de son père... Ce ton peut même sembler perturbant, car il y a aussi un peu de malice de la part de l'auteur, mettant à distance ces sombres années.

Durant cette époque, qui longe son enfance et sa préadolescence, Takeshi Kitano évoque les nombreux jeux auxquels il jouait avec ses copains : des jeux simples, la toupie qui m'a beaucoup marqué, le lecteur comprendra. Il met en parallèle cette façon simple de s'occuper et tout ce qui est mit à disposition aujourd'hui dans une société où on peut tout trouver tout de suite... Que l'on délaisse aussitôt débuté pour passer à autre chose.
Il y a beaucoup de tendresse dans ce livre. jusque dans la description du travail de peintre en bâtiment de son père qui testait des mélanges de couleur sur la porte de leur maison. Sans chercher à se faire plaindre, il évoque surtout son âme d'enfant. "Je voudrais préserver indéfiniment ma sensibilité d'enfant." Sans compter toutes ces privations : ce que certains copains avaient que lui ne pouvait qu'espérer... Mais il retient surtout cette belle amitié qu'il partageait avec eux qui, comme lui, n'avait rien.

En bref :

Un récit autobiographique qui nous plonge aux côtés d'une famille japonaise pauvre au sortir de la Seconde Guerre mondiale. de la tendresse, une enfance marquée par les coups et les privations, dont l'auteur apporte un beau témoignage.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Les années 90 ont été la dernière grande décennie pour le cinéma indépendant et de genre : Tarantino, Jarmusch, Fincher... Et soudain on découvrit sur les écrans Violent Cop, un film japonais d'une violence sèche et d'un humour pince sans rire qui enchanta les spectateurs. Takeshi Kitano (le réalisateur) a ainsi enchaîné une petite dizaine de chefs d'oeuvre (Sonatine, Hana-Bi) alors que son pays le considère et le connaît avant tout comme un animateur déjanté de jeux télévisés. Outre un talent certain pour la peinture, c'est un véritable délice de découvrir avec ce livre l'enfance de Kitano qui n'était pas rose, loin s'en faut...
L'écriture de cet artiste rappelle énormément le style de ses films, il se dégage de ces petites pastilles nostalgiques une crudité poétique qui n'existe nulle part ailleurs.
De plus l'ouvrage est parsemé de dessins de l'auteur illustrant les péripéties quotidiennes d'un jeune enfant japonais qui a grandi dans la misère.
Je ne sais si ce livre pourrait plaire à un non amateur de Kitano, mais pour celles et ceux qui l'apprécient, ce serait dommage de passer à côté !
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J'ai bien apprécié ce court roman qui est articulé en plusieurs instants, moments de l'enfance de Kitano Takeshi !

Il nous décrit son enfance assez misérable, la violence et la colère de son père mais aussi la difficulté qu'il avait à exprimer ses sentiments, la sévérité et le dévouement de sa mère. Il nous parle de ses potes, de son quartier, de la précarité et de ses jeux.

J'ai adoré le ton qu'emploie l'auteur. Il tutoie son lecteur, l'interpelle, lui parle comme à un pote. le lecteur est proche de l'auteur, et le récit en devient plus intime. Il peut aussi avec ce ton assez léger et ironique décrire des scènes dures sans que cela en devienne pesant.

J'ai beaucoup apprécié les descriptions des jouets. La patience qu'avaient ces enfants pour obtenir un jouet, LE jouet. L'argent qu'ils mettaient de côté, les sacrifices qu'ils faisaient. J'ai aimé revoir des scènes de jeux de cartes, de cerfs-volants, de toupies, de petits trains et de rails. Bref, les vieux jouets de mes parents qui ont une valeur aussi bien nostalgique que sentimentale.

C'est un court roman très touchant et remplie de nostalgie.
Lien : https://www.labullederealita..
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