Je voulais absolument lire ce livre. le film est sans conteste mon préféré d'entre tous, un véritable chef d'oeuvre ; alors comprenez, je me disais que le livre, dont était adapté le film, allait être encore meilleur ! Je me suis vendue du rêve à moi-même tant le film m'avait marquée, tant je l'avais adoré... Jusqu'à en monter littéralement sur une table de classe (si tu venais à passer par là, mon Capitaine, je te salue ) ! Je dois dire qu'il est d'une qualité remarquable. Mais je me suis fourvoyée ; c'est du film qu'avait été adapté le livre, et non le contraire. Ma foi, tant pis, je l'avais en ma possession ; et il faisait la bagatelle de 190 pages. Lisons-le donc !
Que dire... le film est infiniment meilleur, comme bien souvent les oeuvres originales le sont à leurs adaptations. Habituellement, on peste contre les adaptations cinématographiques, qui manquent de profondeur, qui restent trop superficielles, et/ou qui ont laissé de côté tout un pan de l'histoire dont nous étions tombé amoureux. Les adaptations livresques restent plus rares, pour ma part je ne pense pas en avoir déjà lu avant
le Cercle des Poètes Disparus, mais nous serions en droit d'attendre quelque chose de mieux : la littérature, en terme d'adaptation, offre de plus larges horizons que le cinéma. Et bien... Raté.
Ce n'est pas mauvais, et ce livre en vaut la peine rien que pour revivre quelques phrases prononcées çà et là par John Keating, si vous ne pouvez revisioner l'oeuvre originale ; mais il est infiniment moins bon. Les personnages, à ma grande stupéfaction, me paraissent acquérir plus d'épaisseur psychologique... Dans le film. le livre m'a déçue ; il paraît si... Insipide, quand on a vu le chef d'oeuvre original ! Ç'en est presque insultant, le point fort de cette histoire étant tout de même l'émotion (qui, mis à part dans quelques répliques... Originales, qui se retrouvent dans le film, est à peu près absente) ! Et puis, il faut dire ce qui est... le style est complètement inexistant. Il s'agit d'une simple retranscription, sans aucune marque spécifique... Gros point négatif pour moi.
Ce qui sauve tout de même ce bouquin d'une énorme déception, ce sont les quelques scènes ajoutées, sûrement coupées au montage du film. Notament la scène où John Keating parle de la manière dont on rédige une dissertation d'examens. Elle est tout simplement magique... Et il y en a deux ou trois, comme ça, que je suis heureuse d'avoir découvert !
Ce n'est donc pas une catastrophe, mais si vous envisagez de le lire, voyez plutôt le film...