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Olivier de Broca (Traducteur)
EAN : 9782253058151
192 pages
Le Livre de Poche (01/11/1991)
4.23/5   1125 notes
Résumé :
À Welton, un austère collège du Vermont, dans les années 1960, la vie studieuse des pensionnaires est bouleversée par l'arrivée d'un nouveau professeur de lettres, M.Keating. Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l'anticonformisme, et secouer la poussière des autorités parentale, académique et sociale. Même si un drame met un terme à cette expérience unique, Keating restera pour tous celui qui leur a fait découvrir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (199) Voir plus Ajouter une critique
4,23

sur 1125 notes
Ce roman, si on le lit à 20 ans, on se dit, oui je veux faire comme le dit ce poète, à travers la voix du professeur de littérature :
"Cueille les moments d'aujourd'hui sans te soucier du lendemain!"

Puis, quand on le relit à 50 ans, l'angle de vue a changé, comme si on était debout sur le bureau de la salle de classe de Mr Keating. Ce n'est pas si simple.

Les mots de Todd m'ont captivée aujourd'hui plus qu'hier.
"La vérité est comme une couverture qui nous laisse les pieds froids...On a beau la tirer à nous dans tous les sens, elle ne couvrira jamais entièrement...Du jour où on entre dans ce monde, vagissant, à celui où on le quitte, agonisant, on ne peut que s'en couvrir la tête et gémir, pleurer ou hurler !"

Même si ma vision a changé, j'aime toujours, sinon plus, ces mots, qui ont le pouvoir de changer le monde, au moins dans nos rêves.
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Plus que l'écriture, c'est l'idée qu'a Keating de monter sur la table qui est fondamentale : ce changement de perspective, si tout le monde pouvait l'avoir, pourrait révolutionner la civilisation capitaliste.
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Un des plus beaux livres que j'ai jamais lus, tiré, il faut le dire, de mon top trois de mes films préférés avec le Grand Bleu et le Bon, la Brute et le Truand.
Knox Overstreet, Neil Perry, Charlie Dalton, Steven Meeks, Pitts, Richard Cameron et Todd Anderson, tous 17 ans, sont camarades d'internat au collège ( lycée en Français ) de Welton, dans le Vermont. C'est un collège de traditions et d'excellence, un peu du style du collège Poudlard.
Un nouveau professeur, John Keating ( l'excellent et regretté Robin Williams ), ancien brillant élève de ce même collège, leur enseigne la littérature. Celui-ci est excentrique et, au lieu de leur faire ingurgiter des sommes de connaissances, choisit de les faire réfléchir afin qu'ils puissent développer leur personnalité et deviennent des esprits libres. C'est mal vu par la direction, bien sûr. Il leur apprend par exemple, et ça m'avait marqué dans le film ( 1 ), qu'en montant sur leur bureau, ou en changeant de perspective, on voyait les choses sous un autre angle. Ceux-ci découvrent aussi que Keating avait créé le Cercle des Poètes Disparus, au rang desquels les idées de HD Thoreau ( que j'adore ) et de Whitman trônent en bonne place.
Les sept ados, enthousiastes, recréent ce cercle dans une grotte près de l'école, et se font la belle tous les soirs pour y organiser des assemblées. Ils découvrent le plaisir de déclamer et de créer des vers. L'un d'entre eux, Neil Perry, se découvre même une passion pour le théâtre, s'entraîne, et est embauché pour la représentation d'une pièce. le jour de la générale, c'est un triomphe pour lui. Mais il n'est pas majeur, on est en 1959, et son père, psycho-rigide, veut qu'il soit médecin : il le désinscrit de Welton pour le mettre ailleurs.
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Désolé d'en avoir dévoilé autant …

Je me vois à l'université d'EPS ( UFRAPS ) avec une prof marginale comme Keating, qui nous a emballé pour Jean-Marie Brohm et les protestations contre Videla lors de la coupe du monde de foot en 78 : ce n'était pas au sacro-saint programme, je suis revenu sur Terre pour avoir mon CAPEPS ; ceux qui ont été complètement embarqués ne l'ont pas eu, mais ils savaient réfléchir.

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J'ai moi-même été un prof limite marginal, je détestais les "programmes" et la "réunionnite", je faisais réfléchir les élèves un peu comme Keating : quand je vois des énarques qui ne pensent qu'à se remplir les poches, je pense de plus en plus comme Montaigne que "Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine".
Et même en REP+ où j'ai voulu terminer ma carrière, et où beaucoup de jeunes font des bêtises par manque d'affection et de réflexion, une tête bien faite me semble être la bienvenue.
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Bref, il faut, oui, il faut faire de la philo dès l'âge de trois ans : )
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A l'époque de sa sortie, j'avais adoré le film. Film culte de mes années d'adolescence. Synonyme de liberté, d'acceptation de soi...
Il y a quelques temps, je trouve ce livre dans une brocante. Je l'achète, et là, déception, oh déception.
Le style est pauvre, fade... Je n'accroche pas du tout à l'histoire.
En faisant quelques recherches sur l'auteur, j'apprends que le livre est tiré du film, et non l'inverse. Cela explique ce manque de profondeurs, de détails...
Autant le film était inspirant pour l'adolescente que j'étais, autant ce livre est désespérant pour l'adulte que je suis...
Alors, un seul conseil, regardez le film et évitez ce pseudo roman.
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Le Cercle des Poètes disparus est d'abord un film. Réalisé par Peter Weir en 1989 sur un scénario original de Tom Schulman, qui reçut à cette occasion l'Oscar du meilleur scénario. On notera au passage que ce même scénariste a pondu le scénar de l'inoubliable "Chérie j'ai rétréci les gosses", une oeuvre majeure du 7è art.....Nobody's perfect!
Le film a eu un succès planétaire, tant au box office qu'auprès des critiques. Des hordes d'adolescents ont appris des répliques par coeur et visionné le film en boucle. Lire de la poésie, avec le corollaire "vouloir changer le monde", a eu les effets dévastateurs que l'on sait: effondrement de Wall Street et du capitalisme, chute de toutes les dictatures, Tennyson et Mallarmé remboursés par la sécu, statues de Walt Whitman dans tous les collèges.
Le livre de Mme Trucmuche n'a été publié qu'après, histoire de bien profiter des retombées commerciales du film et de l'engouement suscité.
Comme des millions de spectateurs, j'ai adoré regarder Keating-Robin William lors d'une soixante douzième rediffusion la semaine dernière à la télé, c'est presque aussi beau que Sissi Impératrice, les crinolines en moins.
En conclusion, nous saluons la belle réussite de ce film intelligent qui repose principalement sur un scénar très habile et un acteur qui croit à son personnage.
Et puis pour une fois, c'est pas Rambo ou Schwarzy qui sauvent le monde.
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Que de force et de poésie dans cet ouvrage!!
Tiré du film éponyme (Oscar du meilleur scénario en 1990), ce livre relate très fidèlement le film de Peter Weir.
Mr. Keating, un professeur de littérature va enseigner de manière peu orthodoxe et avec des manières originales, comment penser par soi-même et mettre un peu de poésie dans nos vie. Dans une société rigide et élitiste des années 1960, dans une Amérique qui prône la réussite, ce poète va réveiller les consciences de ses élèves.

Le film m'avait bouleversé et révolté. Mais au fil des années, j'avais un peu oublié... Prise dans le mouvement conformiste de la vie.lire le livre m'a rappelé qu'il ne fallait pas se contenter des idées préconçues qu'on nous livre tous les jours.

Ô Capitaine, mon Capitaine!
Réveillez-vous!
Sucez la moelle de la vie
"Cueillez dès maintenant les roses de la vie
Car le temps jamais ne suspend son vol
Et cette fleur qui s'épanouie aujourd'hui
Demain sera flétrie."
CARPE DIEM
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Citations et extraits (150) Voir plus Ajouter une citation
« 𝑪𝒖𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒛 𝒅𝒆̀𝒔 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕 𝒍𝒆𝒔 𝒓𝒐𝒔𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒆
𝑪𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒏𝒆 𝒔𝒖𝒔𝒑𝒆𝒏𝒅 𝒔𝒐𝒏 𝒗𝒐𝒍
𝑬𝒕 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒇𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒒𝒖𝒊 𝒔’𝒆́𝒑𝒂𝒏𝒐𝒖𝒊𝒕 𝒂𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒅’𝒉𝒖𝒊
𝑫𝒆𝒎𝒂𝒊𝒏 𝒔𝒆𝒓𝒂 𝒇𝒍𝒆́𝒕𝒓𝒊𝒆. »

Il s’arrêta.

- Cueillez dès maintenant les roses de la vie, répéta Keating. (...) Quelqu’un sait ce que ça veut dire ?

Il marqua une longue pause. Le silence régnait dans la galerie [...]

- 𝓒𝓪𝓻𝓹𝓮 𝓭𝓲𝓮𝓶, murmura Keating d’une voix d’outre-tombe. Profitez du jour présent. Que vos vies soient « extraordinaires ».
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Et ne restreignez pas la poésie au seul langage. La poésie est présente dans la musique, dans la photographie, voir dans l’art culinaire-partout où il s’agit de percer l’opacité des choses pour en faire jaillir l’essence à vos yeux. Partout où ce qui est en jeu, ‘est la révélation du monde. La poésie peut se cacher dans les objets ou dans les actions les plus quotidiens mais elle ne doit jamais, jamais, être ordinaire.
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Messieurs, nous portons tous en nous ce désir d'être accepté; mais tâchez d'encourager ce que vous portez d'unique ou de différent, même si vous devez pour cela vous faire taxer d'excentrique. Je cite Frost: "Deux routes se sont offertes à moi; j'ai choisi la moins fréquentée et ça a fait toute la différence."
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Le Cercle des Poètes Disparus était une société dont les membres se fixaient pour objectif de sucer toute la moelle de la vie. C'est par cette expression de Thoreau que nous ouvrions la séance. Nous étions une poignée à nous réunir dans la vieille grotte indienne et, chacun à notre tour, nous lisions Shelley, Thoreau, Whitman - ou nos propres vers - et, dans l'enchantement du moment, ces poètes exerçaient leur magie sur nous.
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Poème complet de Alfred Lord Tennyson "Ulysse"

Strophe I

[Traduction libre] À quoi bon, en roi oisif que je suis,
Auprès de cet âtre silencieux, parmi ces rocs stériles,
Marié à une épouse âgée, que je mesure et dispense
Des lois sans règle à une race sauvage
Qui s'enrichit, dort, mange et ne me connaît pas.
Je ne puis me passer de voyages ; j'entends boire
La vie jusqu'à la lie : toujours, je goûtais
De grandes joies et de grandes souffrances, que ce fût avec ceux
Qui m'aimaient ou seul ; à terre et lorsque,
À travers le déferlement des rafales, les pluvieuses Hyades
Contrariaient la mer obscurcie : je connus la renommée ;
Sans cesse errant le cœur inassouvi,
Je vis beaucoup et beaucoup je connus, cités des hommes,
Mœurs, climats, conseils et gouvernements,
Moi-même non le moindre, honoré de tous ;
Ainsi, je m'enivrais des délices du combat entre pairs,
Au loin, sur les plaines résonnantes de la venteuse Troie.
J'appartiens à tout ce que j'ai connu ;
Toute expérience, cependant, s'ouvre comme une arche d'où
Luit le monde inexploré à la frontière
À jamais et toujours évanescente alors que j'avance.
Quelle tristesse de s'arrêter, de marquer le pas,
Et de rouiller sans ternir, de perdre le lustre de l'usage !
Comme si respirer était vivre ! Empiler les vies
Eût été trop peu pour moi, et de la mienne seule
Ne reste presque rien : mais chaque heure qui passe
Est sauvée du silence éternel, mieux encore,
S'enrichit de nouveaux apports ; indigne serait
Pour quelque trois étés de me ménager,
Tandis que mon cœur vieilli s'enflamme du désir
De poursuivre le savoir, tel une étoile qui décline,
Par-delà l'ultime limite de la pensée humaine.

Strophe II

Voici mon fils, mon propre enfant Télémaque,
À qui je laisse ce sceptre et cette île –
Je l'aime tendrement ; il est habile à accomplir
La dure tâche d'adoucir par une lente prudence
Un peuple rude, et par d'insensibles degrés,
Le soumettre à ce qui est utile et bon.
Sans reproche, tout entier absorbé
Par les devoirs communs, il s'oblige à ne point faillir
Aux offices du cœur, et à rendre, moi parti,
L'adoration qui est due aux dieux du foyer ;
Il remplit sa tâche, moi la mienne.

Strophe III

Voici le port ; le vaisseau gonfle sa voile :
Les vastes mers luisent obscurément. Vous tous, mes matelots,
Qui connurent la peine, la rudesse du labeur, à moi unis en pensée,
Vous qui toujours, l'humeur folâtre, pâtirent
Du tonnerre et du soleil, et se dressèrent
Cœurs libres et fronts libres – vous et moi sommes vieux ;
La vieillesse garde son honneur et son labeur ;
La mort est la fin de tout ; mais quelque chose avant la fin,
Quelque œuvre fameuse peut encore être accomplie,
Qui ne soit pas indigne d'hommes ayant lutté avec des dieux.
Les feux commencent à scintiller sur les rochers :
Le long jour pâlit ; la lente lune monte ; l'océan
Gémit à l'entour d'une multitude de voix.
Venez, mes amis, point n'est trop tard pour se lancer en quête
D'un monde nouveau ; poussons au large et en rangs serrés,
Fendons ces sillons sonores ; car je garde l'envie
De voguer au-delà du coucher du soleil où baignent
Toutes les étoiles occidentales, jusqu'à ma mort.
Il se peut que les courants nous porterons,
Il se peut que nous nous échouerons aux Îles Fortunées
Et verrons le grand Achille que nous connaissions N 2 ;
Bien que beaucoup ait été pris ; il nous en reste beaucoup,
Et si nous avons perdu cette force
Qui autrefois remuait la terre et le ciel,
Ce que nous sommes, nous le sommes,
Des coeurs héroïques et d'une même trempe,
Affaiblis par le temps et le destin,
Mais forts par la volonté
De chercher, lutter, trouver, et ne rien céder.
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Video de N. H. Kleinbaum (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de N. H. Kleinbaum
"Le cercle des poètes disparus" (vo "Dead poets society") - 1989 Réalisé par Peter Weir Avec Robin Williams, extrait
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