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EAN : 9782390063759
484 pages
Reines-Beaux (17/12/2018)
4.06/5   18 notes
Résumé :
Début de l'automne 1954 à Amorea, petite ville perdue dans les montagnes. Les horreurs de la guerre s'effacent devant un futur prospère. Personne ne ferme sa porte à clé la nuit, et l'entraide entre voisins reste une réalité tangible. Les gens ici ont des certitudes : il fait bon vivre à Amorea, un bon communiste est un communiste mort, le Club des femmes dirige Amorea d'une main de fer dans un gant de velours blanc. Et le libraire, Mike Frazier, aime Sean Mellgard,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Quelle claque...

Je ne sais même pas comment ce livre c'est retrouvé dans ma liseuse. Je présume que la couvertures m'a plu et qu'il devait être en promo, mais je ne saurai dire quand et pourquoi je l'ai choisis. Et parfois, le destin fait bien les choses, car ce livre est ma révélation de ce mois de Juillet. le coup de coeur inattendu et bouleversant.

Dés le début, l'auteur pose ses mystères, son ambiance à mi-chemin entre réalité et rêve et c'est clairement une force de ce livre. Car même si le lecteur comprends, au fil du récit, les enjeux liés à ce mystère, jamais il ne peut prendre la totale mesure de ce qui se joue et jamais il ne parvient à deviner la fin !

L'histoire est lente, je ne vais pas vous mentir et bien que je préfère l'action, le dynamisme, j'ai apprécié la lenteur de ce récit, qui prends le temps de poser ses personnages, qui prends le temps de poser son intrigue, qui prends le temps pour qu'on s'attache à nos petits gars... Et c'est clairement judicieux, j'avais besoin de cette attachement pour savourer pleinement les enjeux et le final de cette histoire.

Ce roman a quelque chose de pur, de touchant. Cela se ressent dès le début du livre, alors que Mike fait la cours à Sean, à l'ancienne, avec douceur. C'est une romance entre gentleman, une romance presque irréelle tant elle est belle. J'ai ressentie cette pureté tout le long de l'histoire. Ce qui rends d'autant plus vibrante la fin du livre et la encore c'est une réussite.

Mike et Sean sont nos personnages centraux et ils sont clairement des hommes venus d'un autre monde. Un Irlandais tendre et timide, un jeune homme souriant et plein de vie, tous deux ne se ressemblent pas mais se complètent à la perfection. Et la manière dont ils interagissent ensembles sonne juste. Vivre leur romance, leurs petits riens qui font tout est bouleversant. L'auteur parvient réellement à retranscrire tout cet amour, en simplicité, avec pudeur et douceur.

Au delà de la couverture qui est magnifique, je dois dire que j'ai aussi été très surprise par la richesse du vocabulaire. C'est sans rougir que je dois vous avouer qu'il m'a fallu chercher une ou deux définitions...

Et on parlait ouvertement ?

Je terminerai en disant que je suis d'accord avec la première critique qui dit que ce livre aurait du garder son titre Murmurations. Car il colle parfaitement au roman. Un roman riche, qui possède différent de degré de lecture et qui est la bonne surprise pour moi...

Bonne lecture à tous.
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Une grande déception...

J'ai découvert TJ Klune il y a quelques années et, jusqu'ici, j'ai toujours eu un coup de coeur pour ses livres. Je ne m'étais contentée que de ses livres fantastiques, avec des dragons et autres magiciens, mais j'étais certaine que c'était son style d'écriture qui me plaisait. Je me suis donc lancée dans Murmures (Murmuration en anglais - ce qui aurait mérité une meilleure traduction) qui, à première vue, est une romance MM classique, dans les années 50.

Mike et Sean sont amoureux. Tout le monde le sait, eux aussi, mais ils ne sont pas encore ensemble. Ils prennent leur temps pour se rapprocher peu à peu. Voilà essentiellement le résumé des trois cents premières pages. On comprend rapidement que quelque chose cloche chez Mike, qui a des genres de visions, d'hallucinations, mais en général, il ne se passe pas grand-chose. La première fois que j'ai tenté cette lecture, j'ai d'ailleurs abandonné au bout d'une centaine de pages. C'était trop répétitif et je m'ennuyais.

La seconde partie, quand on apprend ce qui cloche justement chez Mike, est un peu plus intéressante, car elle apporte des éléments nouveaux et un peu plus complexes qui nous obligent à nous concentrer davantage sur la lecture. Elle est cependant trop courte à mon goût et mène à une troisième partie qui laisse un goût d'inachevé. Même avec la note de l'auteur, j'ai l'impression que ce livre n'est pas fini, qu'il manque une partie.

Les personnages ne sont pas particulièrement attachants. Ils sont creux. On comprend pourquoi lors de la deuxième partie, mais cela rend la lecture très superficielle. Même Mike et Greg n'ont pas été intéressants à mes yeux. Ils se répètent constamment et, au final, on peut compter sur les doigts d'une main les choses qu'on sait sur eux.

Finalement, et je déteste écrire ça, car je sais comme ce travail est compliqué, mais le texte est parfois pénible à lire. Je n'accuse personne, je sais que plusieurs personnes (traducteurs, relecteurs, correcteurs, éditeurs) ont travaillé sur ce livre et je ne sais pas de qui viennent les erreurs... mais certains passages étaient franchement illisibles. La répétition innombrable des prénoms, des "mais", les calques de l'anglais et les erreurs comme "j'ai été chez le médecin" ont rendu ma lecture frustrante. Ce qui est particulièrement étrange, c'est que d'autres passages étaient très fluides et parfaitement rédigés... Toutefois, je pense que la VO n'a pas été d'une grande aide, à cause de cette "poésie" qui était plus un micmac sans nom.

Bref, je crois que pour cet auteur, je me contenterai des livres fantastiques plus centrés sur l'humour et les aventures que sur la romance.
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L'écriture apporte la poésie toujours présente dans les romans de T.J.Klune.
Sean et Mike sont humains, maladroits, crédibles, et terriblement touchants et attachants.
Les personnages qui gravitent autour d'eux ne manquent ni d'intérêt ni de présence.
L'histoire nous enrobe d'abord dans la douceur d'un quotidien doux et tendre, relevé d'une pointe d'humour et plein d'amour. Une ambiance presque paradisiaque.
Avant de nous plonger dans des interrogations et des intuitions stressantes. Et la crainte que ça tourne mal arrive rapidement, constante et envahissante, comme si la panique en arrière-fond de Mike allait nous tomber dessus sans qu'on puisse l'écarter.
Un roman magnifique que j'ai fini par regretter d'avoir commencé, parce que je n'aime pas les romans trop axé "psychologie", parce que j'ai détesté certains personnages (les docteurs, le jardinier et même Greg) et détesté encore plus découvrir qui étaient les habitants d'Amorea (et je pense comme l'éditeur que "Amorea" ressemble à "immoral")…

…sans pourtant être capable d'arrêter ma lecture avant le mot "fin".

Un détail est resté obscur pour moi : Oscar. Lui aussi avait aimé et s'en souvenait, lui aussi se posait des questions.
À lire à vos risques et périls : ce roman a été pour moi, à la fois, un véritable coup de coeur, et, une lecture amère pendant un bon tiers du livre.
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Un village idéal un peu surréaliste, figé dans le temps, où des choses bizarres se passent, qu'on oublie aussitôt, la mémoire des gens ne va pas au delà de leur arrivée dans ce village qui n'a aucun contact avec l'extérieur, et pourtant les livres et autres marchandises sont livrées, même si on ne se souvient pas avoir vu le livreur.
L'amour entre Mike Frazier et Sean Mellgardi se développe avec lenteur sous le regard attentif et encourageant de tout le village, et c'est peut être la seule chose réelle.

Cet ouvrage est très différent des autres livres de T.J. Klune, mais toujours avec cette prose naturelle et fluide si appréciée, cette "romance" psychologique est très mentale, on essaye de comprendre, une fois immergé il est difficile d'arrêter sa lecture.
Édité par Reines-Beaux, je ne sais si cela correspond à leur clientèle habituelle, il serait dommage que ce livre ne soit pas disséminé auprès d'un plus large lectorat.
Un livre dont le rythme incite aux réflexions et à l'introspection, difficile à classer dans un genre, mais sans conteste un bon livre …

PS : Dommage que le titre original n'ait pas été respecté, "Murmuration" n'a pas grand chose à voir avec "Murmures" n'est ce pas ? (voir l'explication dans les citations)
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Que j'aime cet auteur ! Il arrive toujours à m'atteindre en plein coeur avec son univers si bienveillant et si doux. Pourtant si, au départ, l'histoire semble très mignonette avec ce grand nounours et ce sexy serveur qui se tournent autour tout en prenant leur temps. La ville ressemble à un Eden où chacun peut être lui-même sans jugement et avec bienveillance car chacun fait parti d'un tout et que ce tout est juste parfait, ce qui doit être pour chacun et pour tous. Et puis, cela devient bizarre avec cette autre histoire, cet sorte de monde parallèle ou je ne sais quoi. Et là, j'ai failli décrocher ou du moins sauter ces passages inopportuns. Et heureusement que j'ai fait confiance à T.J. Klune car loin de massacrer cette romance désuète, il la sublime par une entourloupe digne d'un Stephen King (que j'adore aussi) mais qui fonctionne du feu du diable et conclue d'une manière magistrale et juste parfaite cette histoire sans fin.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Elle peut tout garder. L’argent. Les actions. Tout. Il prendra juste quelques vêtements de rechange, ses cartes de crédit personnelles, et il partira. Alors peut-être qu’il arrivera à dormir. Il n’aura plus rien, mais ça ira. Il n’a besoin de rien. Il a déjà redémarré de zéro une fois. Il peut le refaire.
Il est perdu dans sa rêverie, son monde à lui où il est sur la route, la fenêtre baissée, la brise soufflant dans sa barbe et ses cheveux, et il est heureux. Il est libre.
Il est perdu dans ses rêves, il ne se rend pas compte tout de suite de ce qui se passe derrière lui.
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Cet homme n’était pas séduisant, pas selon les canons de beauté classique. Il était si frêle, et peut-être que ses lèvres étaient trop minces, ses doigts trop noueux, crochus comme des pattes d’araignée. Il avait l’air de ne pas avoir terminé sa croissance, mais il y avait quelque chose en lui qui fascinait Mike plus que quiconque avant lui. Les gens d’Amorea étaient les personnes les plus charmantes qu’il soit. Ils l’avaient fait se sentir bienvenu. Ils ne lui avaient jamais fait cet effet.
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Tu le savais ? Une murmuration est le nom savant d'une nuée d'étourneaux, quand ils volent en groupe comme s'ils n'étaient qu'un seul individu. C'est proche de murmures, n'est ce pas ? tu le savais ? Ces foutus piafs. Je t'aime tant que j'en ai du mal à respirer. Tu es le meilleur de moi-même, et je ne peux pas supporter l'idée de te perdre. De nous perdre.
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Les gens ici ne volent pas. Les gens ici ne cambriolent pas. C’est pour ça que personne ne verrouille jamais les portes de leurs maisons ou de leurs commerces. Si quelqu’un a besoin de quelque chose après les heures d’ouverture, vous pourriez mettre votre main au feu qu’il laissera un mot et la somme exacte au cent près sur le comptoir.
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- (...) et nous allions quelque part au-delà de l’amitié, quand tu as décidé de jouer les imbéciles.
Cela ne devrait pas lui faire autant plaisir. Il eut un mal fou à ne pas le montrer sur son visage. C'était un soulagement, vraiment, de l'entendre finalement dit à haute voix, même si c'était déguisé en au-delà de l'amitié.
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Vidéo de T. J. Klune
Interview en anglais au moment de la parution de Under the whispering door.
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