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sur 1172 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Deux étudiants de l'école supérieure d'agriculture sont séduits par une conférence sur les vers de terre et leur potentiel de régénération de la planète. Tous deux vont tenter d'en faire leur métier. Leurs entreprises sont racontées là avec une luxe inouï de détails romanesques. On ne s'ennuie pas mais on va d'échec en échec, tous parfaitement logiques et parfaitement imprévisibles pour le lecteur. C'est noir et prenant. Dépressifs s'abstenir.
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Humus ou le destin croisé de deux passionnés de lombrics, plus communément appelés les « vers de terre ».
Ce roman m'a fait découvrir le fascinant et inestimable monde souterrain. Je n'avais pas conscience du caractère essentiel de ces animaux, le maillon essentiel de la vie sur terre.

L'Histoire se lit à travers Arthur et Kevin, deux protagonistes aux vies sociales diamétralement opposées, et pourtant qui se lient de passion pour ces fameux lombrics à la suite d'une conférence de Marcel Combe, un spécialiste. (Référence à Marcel Bouché).

Durant tout le livre, j'ai été pris de passion par ce sujet. Jamais je n'aurais pensé pouvoir me passionner autant pour les vers de terre. Par ce sujet de fond, l'auteur navigue dans les classes sociales, avec une remarquable aisance et connaissance. Des ZAD aux cabinets ministériels, du monde paysan aux diners mondains, de la vie rurale à la vie d'entreprise parisienne… 

Je suis fasciné par la capacité de Gaspard Koenig à dépeindre la nature humaine avec un regard philosophique, chacun en prend pour son grade. C'est sûrement l'adage du philosophe, prendre un recul certain sur nos comportements.

Bref, au sortir d'un tel roman, j'ai appris un tas de choses sur les vers de terre, sur la complexité du monde agricole et de l'absurdité du monde capitaliste. Dans le même temps, j'ai apprécié chaque personnage sans les aduler, éprouvant de la compassion pour chacun, en comprenant leurs difficultés.

Comme toujours, la solution c'est le vagabondage, ce que Kevin explore après avoir côtoyé la Sillicon Vallée, les cabinets ministériels et les comptes en banque à 7 chiffres.
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Avec un style et une trame romanesque classique l'auteur adopte un point de vue original pour nous parler du désastre écologique d'aujourd'hui. Et nous partons à la rencontre des besogneux vers de terre qui peuvent tant pour régénérer les sols agricoles. Des deux chemins empruntés par deux amis agronomes nous découvrons deux univers qui , malgré leurs préoccupations communes entretiennent un dialogue de sourds. Instructif et passionnant.

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Ce roman met en scène deux étudiants en agronomie Arthur et Kevin, en prise de conscience écologique sur les bancs d'AgroParisTech. Ils nouent une amitié autour du désastre écologique de notre politique agricole qui conduit à la disparition des lombrics, indispensable à la vie des sols et donc à la production agricole.
Ils refusent le défaitisme et rejoignent le rang des bifurqueurs. Pour exorciser leur eco-anxiété, ils vont suivre deux voies différentes qui vont les séparer. Apres cette séparation vont-ils se retrouver ?
L'un (Kevin, fils d'ouvrier agricole) va un peu malgré lui vers le capitalisme vert les start up les investissements. L'autre (Arthur, fils d'avocat parisien) vers une néoruralité de plus en plus radicale et de plus en plus politisé. Leur point d'entrée commun dans l'écologie c'est la question des vers de terre
Les deux personnages candides dans leur environnement respectifs au cours de leur apprentissage mettent leur idéaux à rude épreuve
Les rebondissements se bousculent entre tempêtes amoureuses et financières, les erreurs et les échecs répétés de l'un, l'engrenage du succès en mode start-up pour l'autre non sans difficulté,
Koenig semble être en cheminement sur ces questions d'écologie. A travers Kevin et Arthur, la néoruralité et le monde des start-up sont exposés sans s'enfermer dans une solution plutôt qu'une autre.
Le personnage Philippine que l'on va croiser dans ce roman semble inspiré d'Élisabeth Holmes.
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Il faut un certain talent pour susciter de l'enthousiasme (et davantage) pour ces vers de terre, que j'avais injustement réduits à leur rôle tragique dans les parties de pêche de mon enfance.

Il en faut encore plus pour cristalliser autour des lombrics et de leurs deux compagnons d'infortune les contradictions de l'époque et la quête de sens dans un monde qui laisse entrevoir le pire ; pour rendre universel et romanesque un tel sujet de niche ; pour rappeler qu'Homme vient de Humus, et qu'il y trouvera peut-être son avenir.

On passe des bancs de l'Agro à la BPI, d'un champ de permaculture à la Silicon Valley, de Tarnac au ministère des finances avec une aisance balzacienne et une acuité décapante. Il n'est pas parfait, la fin est outrée (personnellement, je trouve que le genre romanesque autorise les fins outrées), les femmes n'ont pas le meilleur rôle, il y a une forme de caricature sans doute assumée. Mais sur ses défauts, ses qualités l'emportent largement.
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