Humus ou le destin croisé de deux passionnés de lombrics, plus communément appelés les « vers de terre ».
Ce roman m'a fait découvrir le fascinant et inestimable monde souterrain. Je n'avais pas conscience du caractère essentiel de ces animaux, le maillon essentiel de la vie sur terre.
L'Histoire se lit à travers Arthur et Kevin, deux protagonistes aux vies sociales diamétralement opposées, et pourtant qui se lient de passion pour ces fameux lombrics à la suite d'une conférence de Marcel Combe, un spécialiste. (Référence à
Marcel Bouché).
Durant tout le livre, j'ai été pris de passion par ce sujet. Jamais je n'aurais pensé pouvoir me passionner autant pour les vers de terre. Par ce sujet de fond, l'auteur navigue dans les classes sociales, avec une remarquable aisance et connaissance. Des ZAD aux cabinets ministériels, du monde paysan aux diners mondains, de la vie rurale à la vie d'entreprise parisienne…
Je suis fasciné par la capacité de
Gaspard Koenig à dépeindre la nature humaine avec un regard philosophique, chacun en prend pour son grade. C'est sûrement l'adage du philosophe, prendre un recul certain sur nos comportements.
Bref, au sortir d'un tel roman, j'ai appris un tas de choses sur les vers de terre, sur la complexité du monde agricole et de l'absurdité du monde capitaliste. Dans le même temps, j'ai apprécié chaque personnage sans les aduler, éprouvant de la compassion pour chacun, en comprenant leurs difficultés.
Comme toujours, la solution c'est le vagabondage, ce que Kevin explore après avoir côtoyé la Sillicon Vallée, les cabinets ministériels et les comptes en banque à 7 chiffres.