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Elle le dit elle-même, Ginette Kolinka ne raconte pas, elle revit ce qu'elle a vécu.
Aucune critique ne peut être formulée sur un tel ouvrage. Rien à dire, juste à lire...
Ginette Kolinka fait partager encore et toujours des moments à Auschwitz.
Elle est l'une des derniers témoins de cette période, il est tellement important quelle transmette encore et encore. Sinon, comment nos générations actuelles pourraient elles se douter de l'atrocité qui a pu exister dans notre monde.....
Un incroyable et courageux travail de transmission et de partage, à découvrir par tous.
Je suis heureuse de pouvoir aller à la rencontre de cette femme qui vient partager, ce soir à Strasbourg.
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Il y a un temps pour tout, et parfois le moment de parler n'est pas encore venu.Ce qu'il y avait à dire était trop dure, trop insupportable, trop inimaginable pour que les gens vous croient. Si tu en es revenu, c'est que ce ne devait pas être si dur, devaient penser beaucoup de gens à l'époque. S'il savait... Ou peut-être ne voulait-il pas savoir, ne pas culpabiliser. Et puis, une jeune fille de dix-neuf ans, au retour de l'enfer, n'a qu'une envie, vivre normalement, si toutefois c'est encore possible.
Maintenant, ces témoignages sont devenus indispensables, car il y a de moins en moins de témoins. L'horreur ne doit pas être oubliée, pour ne pas qu'elle recommence. Or, plus on s'éloigne de cette époque, et plus on voit refleurir des partis et des propos extrémistes, comme si on oubliait, ou comme si, trop sûr des hommes, on se disait que ça ne pourrait pas revenir... Mais non...il faut veiller, et ces livres nous aident.
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Un roman touchant qui est même parvenu à me mettre les larmes aux yeux.

Ginette Kolinka, une vieille dame âgée de 94 ans, rare rescapée d'Auschwitz-Birkenau, pourtant silencieuse pendant 55 ans, après s'être promise de ne jamais en parler, nous relate sa triste histoire.

A son entrée dans le camp, elle n'imagine même pas une seule seconde les souffrances qu'elle va y endurer. Des choses impensables, inhumaines que cette vieille femme a pourtant racontées avec un incroyable courage.

“ Ce n'est pas possible d'avoir survécu.” déclare t-elle.

Un témoignage poignant et bouleversant. Un de plus qui témoigne des atrocités d'autrefois.

Un seul but pourtant : pour qu'on n'oublie jamais.
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Bouleversant.

Cette autobiographie est d'une puissance inimaginable. La première partie du livre est plutôt dédiée à son parcours d'Avignon à Birkenau puis jusqu'à son retour à une vie normale, Mme Kolinka raconte son histoire d'une façon rapide et concise, pourtant avec un niveau de détails déconcertant. Certains passages sont réellement durs à encaisser même si nous sommes que de simples lecteurs. Quant à la seconde partie, elle est plutôt dédiée au devoir de mémoire et fait une critique sincère de ce qu'est devenu Auschwitz ainsi que ses alentours, qui, avec un peu de recul n'est pas fausse. Mais je vous laisserai en juger par vous-même.

C'est une très belle autobiographie à mettre entre toutes les mains car ce sera bientôt à nous de raconter l'histoire de Mme Kolenka et de tous ses semblables.
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Ce témoignage m'a touché en plein coeur, bien que court, Ginette a su aller à l'essentiel pour nous rappeler l'horreur des camps d'exterminations. Malgré « l'adaptation » que les déportés juifs ont vécu dans ces camps de l'horreur, le plus dur à vivre est la faim. Enfin, c'est ce que retient l'auteure et ce qu'elle veut faire passer comme message. En effet, malgré l'absence d'humanité, malgré la violence, la mort, la puanteur, le manque d'hygiène, ce qui traumatisera le plus Ginette est le manque de nourriture qui la poursuivra encore après son retour des camps.

Le fait que cette dame soit surprise, même choquée par le retour à la vie normale de nos jours autour du camp avec des maisons qui se dressent, comme si rien ne s'était passé, ne me surprend pas. Tout comme cette envie de crier sur cette dame qui fait son footing sur les chemins du camp. En effet, après avoir vécu une telle horreur, je comprends que l'on ai dû mal à accepter ce genre de comportement. Tout comme je comprends son « choc » lorsqu'elle a réalisé que Auschwitz Birkenau était devenu un musée immaculé, sans odeurs, ni cadavres ; lorsqu'elle a réalisé la réalité de l'endroit où elle dormait, soit à côté des fours crématoires et de la taille du camp.

Ce témoignage est étonnant. Alors que d'horribles choses s'inscrivent dans la mémoire historique de notre société, son amitié avec deux filles m'a profondément ému : Simone Jacob devenue Simone Veil et Marceline Rosenberg devenue Marceline Loridan-Ivens. J'ai été touchée par l'humanité qui a découlé de leur comportement. Et malgré l'horreur qu'elles ont subis, le hasard qui les a fait rencontrer leur a permis de rester soudées, de s'aider, et de rester amies. Une part de légèreté dans une sombre histoire.

De Ginette Kolinka à Simone Veil, un long fossé les sépares. Alors que Simone Veil s'est « battue » pour parler des horreurs du camps, Ginette Kolinka a préféré rester silencieuse. Et sa raison me touche profondément. Mais laquelle me diriez-vous ? Je vous invite à lire son livre. Cependant, des années après cet horrible massacre, cette femme accepte de témoigner afin que perdure la mémoire, afin que l'on n'oublie jamais ce qu'elle et sa communauté à vécu.

Ayant moi-même eu l'honneur d'entendre le témoignage d'un déporté ( résistant ou juif, hélas je ne pourrais pas m'en souvenir, cela date de ma classe de CM2) et ayant pu visiter par moi-même, grâce à ma professeur de polonais, Auschwitz et Auschwitz Birkenau, ce témoignage ajouté par Ginette ne peut qu'une fois de plus me glacer le sang face à l'horreur qui a été fait entre les années 1930 à 1945. Tout comme je ne peux que confirmer le fait que la vie ait repris autour et dans le camp. Mais j'espère que ce ne sera pas au détriment de l'Histoire, et qu'on retiendra tous la leçon cette fois-ci.
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"Au nom de tous mes camarades
qui n'ont pas eu ma chance."

Un témoignage de Ginette Kolinka des horreurs qui se sont produites il y a moins d'un siècle ; on se demande "Mais comment des humains il y a si peu de temps ont été capable d'administrer ce genre de traitement à des êtres humains parfaitement semblable à eux ?"
Ce témoignage est bref et concis, le texte est concret et va droit au but.
Ce livre, c'est le genre de livre que l'on garde dans sa bibliothèque, et qui passe de génération en génération, et que chacun devrait lire car si il ne reste plus de preuves, de témoignages du passé, qu'est ce qui l'empêche de se reproduire? Ginette Kolinka a fait un cadeau à l'humanité en fournissant ce témoignage en espérant qu'il passe entre les mains et la conscience d'un maximum de personnes.
Au delà de ses 97 ans, Ginette Kolinka est une des ambassadrices de la mémoire de la Shoah.
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J'ai visité Auswhwitz-Birkenau au printemps (juin 2011), il faisait beau et nous étions en vacances. C'était verdoyant et le soleil brillait.

Même en ayant conscience des atrocités commises, on ne peut pas imaginer la boue, les cris et les silences, la faim, la peur.

Raison pour laquelle les témoignages des survivants sont importants, car les murs et la terre ne parlent pas. Mais il est aisé de comprendre qu'après la libération Ginette Kolinka est fait le choix du silence.

Comment raconter ?

Narrer comment ils n'étaient plus des humains et que pour éviter les coups et la mort, elle avait pris la décision de ne jamais se révolter.

Lors de sa première visite sur le camp depuis la libération, elle est stupéfaite de voir une femme y faire son jogging, mais le temps passe et les vivants occupent l'espace.
Aussi, Ginette Kolinka mentionne aux collégiens qu'elle accompagne "sous chacun de vos pas, il y a un mort."

Récit court et fluide. A lire et faire lire !
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Je n'envisage même pas d'écrire une critique. Ce récit est un témoignage poignant et pudique de ce qu'elle a vécu. Tout y est dit, sans en faire trop. Tout ne peut-être raconté car les souvenirs ne peuvent tous être racontés tant ils sont douloureux, particuliers, liés au vécu, aux odeurs et ressentis.
Je salue, en fin de récit, sa foi en L'humanité et en la jeunesse qui fera la société future!
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📚 Extrait - "Je décide de me faire la plus petite possible, de ne jamais me révolter, de tout accepter."

🖊️ Ginette Kolinka livre un sincère témoignage, dans un court format. Pétri de sensations, de ressentis. On lit et Ginette Kolinka nous parle à l'oreille, de sa voix magnifique. Et met des mots sur l'indicible.

🖊️ "J'espère que vous ne pensez pas que j'ai exagéré, au moins ?" Non, Ginette Kolinka, nous vous croyons.

🫂 Prenez deux heures de votre temps, lisez-le.
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Très émouvant et nécessaire témoignage de Ginette Kolinka, qui a été déportée à Birkenau en 1944 avec son père, son frère et son neveu et qui sera la seule à en revenir.
On passe par toutes les émotions en lisant ce court mais puissant témoignage : l'effroi, la tristesse, l'inquiétude, la joie... Si tout est important et nécessaire dans ce livre, j'ai aimé les dernières pages du livre où Ginette Kolinka raconte son travail d'accompagnatrice lors de voyages scolaires à Auschwitz, mais aussi son ressenti sur le fait de revenir sur les lieux 60 ou 70 ans après.
Je ne sais pas quoi dire d'autre à part lisez ce livre.
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