Puisque sa vie dépendait à ce point de son travail, autant ne pas rester au chômage.
Le pingouin aussi manifestait de l'intérêt pour ce nouvel objet. Il lui arrivait de se coller à l'écran et de ne plus bouger, empêchant Victor et Sonia de regarder leur émission. D'ordinaire, la fillette se levait et l'entraînait gentiment dans la chambre, où il aimait étudier son reflet dans le miroir.
Ce fut d’abord une pierre qui tomba à un mètre de son pied. Victor se retourna. Au bord de la chaussée aux pavés disjoints, deux types le regardaient, l’air narquois. L’un d’eux se baissa, ramassa un nouveau projectile, et, comme s’il jouait au bowling, le lança vers Victor, en contrebas. Celui-ci fit un bon de côté, et, d’un pas rapide proche de celui des marcheurs de compétition, gagna le coin de la rue, où il tourna, se répétant : » surtout ne pas courir ! » Il ne s’arrêta qu’à proximité de son immeuble. Un coup d’œil à l’horloge publique lui apprit qu’il était vingt et une heures. L’endroit était calme et désert. Il entra dans le hall. La peur l’avait abandonné. La vie des gens ordinaires est si ennuyeuse, les distractions sont devenues hors de prix. C’est pour cela que les pavés volent bas.
C'est un écrivain enlisé entre journalisme et prose médiocre. Ce qu'il réussit le mieux ce sont les courtes nouvelles. très courtes. Tellement courtes que même si on les lui payait, il ne pourrait pas en vivre.
Pendant qu’il l’enlaçait, la caressait et faisait l’amour avec elle, il oubliait tout. La chaleur de sa peau lui semblait être ce printemps qu’il espérait avec impatience.
Elle posait parfois sa tête sur son épaule et semblait s’endormir, plongeant dans des rêves où Victor n’avait sans doute pas sa place. Il n’était admis à exister que dans sa réalité, mais il s’y sentait souvent inutile.
Souvent, la vie oblige à tuer, mais la mort d’un proche oblige à continuer à vivre, à vivre malgré tout…
J'écris sans arrêt, et personne ne me lit...
"Le jour où on t'expliquera tout, ce sera uniquement parce que ton travail, comme ta vie d'ailleurs, seront devenus inutiles..."
Le passé avait foi fans les dates, et la vie de chacun était composée de dates qui lui conféraient un rythme, la sensation de progresser, comme si, de la hauteur d'un nouveau repère, on avait pu se retourner, et, regardant en bas, apercevoir le passé, un passé clair, simple, divisé en événements carrés et en routes droites.