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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les émotions de lecture de Cécile
Je suis partie sur les routes de Malaisie avec La Somme de nos folies de Shih-Li Kow.
Une première pour moi tout à fait réussie. Des personnages haut en couleurs : une propriétaire d'un B&B non loin de Kuala Lumpur, aînée d'une famille aux multiples demi-soeurs et frères et femmes de son père, une ado orpheline, un directeur d'une conserverie galant non officiel de la première, un artiste potier-prof de techno charmeur, un transgenre qui sait apporter la lumière aux jours de chacun. C'est l'histoire d'une adoption, d'une famille qu'on subit comme on choisit. D'un monstre à la Loch Ness qui rode dans le lac. D'un village imaginaire d'un petit coin de Malaisie qui hésite encore entre modernité et tradition.
Un joyeux mélange qui sait se faire grave, mélancolique, drôle avec une pointe parfois d'âmes errantes, de légendes et d'animaux mystiques.
J'ai savouré l'histoire comme la plume de cette écrivaine malaise faite d'humour, de personnages attachants comme décalés et la chronique douce-amère d'une société confrontée aux changements ! Ça pétille et ça grince.
À dévorer !
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Nous voici à Lubok Sayong, en Malaisie, de nos jours. Et si certains manquent d'eau, ce n'est pas le cas de cette petite ville régulièrement inondée. Elle est entourée de trois lacs. D'après la légende, le plus grand, celui de la Quatrième Epouse, a été formé par les larmes d'une princesse promise à un vieux prince, goujat et laid. Elle se jeta donc d'une falaise, suivie par ses deux demoiselles de compagnie dont les larmes ont formé les deux autres lacs.
Faisons connaissance de Beevi lors d'une inondation. Elle n'est pas toute jeune, vit dans une maisonnette, est un peu excentrique (elle parle à son poisson, qu'elle va libérer, et refuse toute aide). Elle adopte Mary Anne, qui devait l'être par la soeur de Beevi et décide de convertir une grande maison de feu son père en maison d'hôtes.
Le tout est raconté en alternance par Mary Anne et Auyong, un vieil ami directeur d'une conserverie. Jolie chronique d'une petite ville, qui pourrait être n'importe où avec ses petits drames, ses petites disputes, Mary Anne qui veut grandir et rejoindre son amie d'orphelinat Mary Beth, Beevi qui a une drôle de conception d'un « bed & breakfast ». C'est drôle, tendre, foisonnant…. Dépaysant. Je vous invite à un beau voyage, et peut-être un séjour dans la maison d'hôtes de Beevi ? En tous les cas, un prix du premier roman bien mérité.
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Mary Ann vit en orphelinat avec son amie Mary Beth, jusqu'au jour où un couple l'adopte. Mais durant le trajet de l'orphelinat à leur domicile a lieu un terrible accident et ses nouveaux parents décèdent.
La jeune fille se retrouve alors confiée à Beevi, demi-soeur de cette nouvelle mère qu'elle n'a connu que quelques heures, personnage pittoresque, bougon mais pleine d'humanité. Elles vont vivre désormais dans La Grande Maison, et y accueillir des touristes en chambre d'hôte.
Auyong l'ami de Beevi, directeur d'une conserverie de litchis est très présent dans leur vie et contribue à lui faire découvrir Lubok Sayong, village inconnu pour elle ainsi que l'histoire rocambolesque de cette famille, qui est désormais la sienne.

Un roman à deux voix, qui s'alternent, offrant un récit totalement atypique et qui fait voyager. Voyager en Asie et découvrir les différentes ethnies qui composent sa population, ses légendes, ses croyances mais aussi voyager dans la réflexion sur le monde, la mondialisation, le tourisme de masse, le climat ou la transidentité...
Archaïsme et modernité se côtoient dans cette province reculée de Malaisie; pour l'exprimer voire l'expérimenter, le style incisif campe des personnages hauts en couleurs aux personnalités affirmées.
Premier roman très réussi. Cette lecture est un pur bonheur.
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En cette rentrée littéraire 2018, les éditions Zulma ont choisi de nous faire découvrir une écrivain malaisienne, issue de la communauté chinoise et qui écrit en anglais, en publiant son premier roman, La somme de nos folies. La littérature malaisienne étant très peu traduite en France, il faut saluer cette initiative de la part de l'éditrice, Laure Leroy, qui a déjà développé un « catalogue » dédié aux littératures asiatiques assez conséquent.

L'histoire du roman se situe à Lubok Sayong, petite ville imaginaire au Nord de Kuala Lumpur. Dès le début du livre, on découvre cette ville et les personnes qui y vivent et on peut dire que tout est atypique, tant la topographie que la personnalité des habitants. Nous faisons connaissance par l'intermédiaire du récit de son ami Auyong avec Beevi, personnalité locale au caractère bien trempé. Cette dernière va se retrouver à adopter la deuxième narratrice du livre, Mary Anne, jeune orpheline qui a un regard très intéressant sur le monde. La narration nous fait alterner entre la voix de Auyong, vieux Monsieur directeur de la conserverie de litchis locales et la facétieuse et douce Mary Anne, avec au centre tout de même du roman Beevi et sa famille. Les personnages de ce livre sont extrêmement attachants, c'est un roman foisonnant avec beaucoup de péripéties. C'est un roman sur l'amitié, la famille, la tolérance – notamment à travers un personnage transgenre Miss Boonsidik – ainsi que sur la culture malaisienne bien sûr et notamment le multiculturalisme dans ce pays. Les dialogues dans le roman sont nombreux, souvent enlevés, tour à tour drôles, touchants. le fantastique fait parfois irruption dans le réel. Comme l'argumentaire le dit, c'est « la chronique absolument tendre, libre, drôle, profonde, et volontiers incisive, d'un genre très humain quelque part en Malaisie, aujourd'hui ». On ne peut s'ennuyer en lisant ce formidable roman déjà plébiscité par de nombreux lecteurs sur la toile. C'est une nouvelle très belle découverte que nous proposent les éditions Zulma. La couverture est comme d'habitude splendide et la traduction de Frédéric Grellier rend justice à ce très beau roman pour lequel j'ai eu un coup de coeur.
Lien : http://passionlectures.over-..
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Charmant récit, tour à tour humoristique et léger, grave et profond, dans lequel un homme vieillissant et une jeune fille alternent les prises de parole pour dire leur vie, leur ville, des anecdotes sur Beevi, leur amie commune. Rafraîchissant, tendre, on pourrait croire à une suite de petites nouvelles racontées de deux points de vue. Lorsque Auyong prend la parole, il revient sur la fin de l'événement dont parlait Mary Anne juste avant, et inversement, avant que chacun ne prolonge l'histoire. Ce qui fait qu'on en sait beaucoup sur eux, sur Beevi, sur Lubok Sayong et sur la vie en Malaisie en général.

Très bien mené, la note reste positive même lorsque Shih-Li Kow aborde des sujets encore délicats dans la société malaisienne -et dans beaucoup d'autres aussi-, comme l'homosexualité, le trans-genre, mais aussi la polygamie. L'auteure constate, donne parfois un avis tranché par ses personnages, mais laisse souvent le lecteur se faire sa propre opinion, elle décrit avec humour certaines situations difficiles, ajoute ici et là des traces de fantastique ou de légendes. Par exemple (pour l'humour, la légèreté), le jour où les habitants devaient choisir un nouveau non pour leur village :

"Tous les habitants furent conviés à une réunion, à l'ombre d'un cerisier près du principal arrêt de bus, pour choisir un nouveau nom. Vu que nos transports publics relèvent du tiers-monde, entièrement soumis aux caprices de l'appétit, de la soif et de la vessie du chauffeur, les gens arrivèrent au compte-gouttes. Entre l'attente, les discussions et le vote, une bonne partie de la journée y passa. Toute espèce de créativité fut étouffée par la chaleur, et la vision d'une cité étincelante, moderne, s'estompa bientôt parmi ces gens qui se grattaient le dos et se curaient les ongles des pieds en attendant qu'il se passe quelque chose." (p. 132/133)

Joli roman de cette rentrée littéraire, original, particulièrement plaisant, qui parle d'un pays peu présent en littérature -je crois que c'est mon premier roman malaisien. C'est aussi le premier roman de Shih-Li Kow.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Auyong habite la ville malaisienne de Lubok Sayong depuis qu'il est retraité. Il est le directeur de la conserverie de litchis de la ville.
Lubok Sayong est une ville plus connue pour ses inondations que pour ses attraits touristiques, pourtant Auyong s'y plaît. Contrairement à Kuala Lumpur où il n'y voyait qu'une foule d'anonyme, à Lubok Sayong il connait un bon nombre de ses habitants.
Mary Anne vient également de Kuala Lumpur. Elle a grandit dans un orphelinat où tout le monde s'appelait Mary quelque chose. Elle vient de se faire adopter par Beevi qui vient de réintégrer la grande maison familiale. Avec l'aide de Mary Anne, elles transformeront "La Grande Maison" en une chambre d'hôtes.

"La Somme de nos folies" nous apporte, à travers une histoire très souvent drôle - notamment grâce à ses nombreux personnages aussi farfelus que leurs récits -, une fenêtre ouverte sur ce pays multiculturel qu'est la Malaisie. On ne peut que tomber sous le charme de ce roman dont chaque page est un pur plaisir.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Quel roman enchanteur !

Nous suivons Auyong et Mary Anne dans un petit village près de Kuala Lumpur.

Mary Anne est arrivée par hasard dans le village. Elle a grandi dans un orphelinat de KL, mais un jour, une famille est venue l'adopter. Malheureusement, le jour où le père et la mère viennent la chercher, ils sont victimes tous les 3 d'un accident de voiture qui tuent les deux adultes et la laisse défigurée.

Auyong est lui un ancien du village qui connait ses traditions et chaque habitant.

J'ai aimé Mary Anne qui vit avec son temps et crée le site de réservation de la Grande Maison.

J'ai aimé la Grande Maison et ses fantômes, Beevie la directrice et ses histoires inconcevables (adjectif qu'elle affectionne).

J'ai aimé que les rapports de Mary Anne avec son amie Mary Beth évoluent car les deux filles grandissent.

J'ai aimé le garçon du jardin, énigmatique.

J'ai aimé Miss Boonsidik et ses lady-boys.

La vie est un peu folle, mais c'est pour cela qu'on l'aime.

L'image que je retiendrai :

Celle du poisson du lac de la Quatrième épouse capable de manger un homme.

Une citation :

C'est particulier, ce va-et-vient entre chagrin et apaisement qui nous prend. Dans l'intermède entre nos marées distinctes, nous échangeons de menus propos sans grande portée. (p.362)
Lien : https://alexmotamots.fr/la-s..
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Loin de Kuala Lumpur, le village de Lubok Sayong, ses trois lacs, ses habitants… ça pourrait commencer comme un guide touristique tant le paysage donne envie, mais non, la vie à Lubok Sayong n'a rien d'idyllique. Enfin, ça dépend pour qui ! Et en fait, au moment où commence cette narration, elle n'est peut-être pas aussi paisible qu'elle en a l'air.

Dès le début du roman, nous faisons la connaissance de Beevi alors qu'une inondation mémorable vient de détruire la plus grande partie du village, et sa maison… C'est à ce moment-là qu'elle décide de libérer son poisson... Cette année là également, alors que sa soeur et son beau-frère partis adopter la jeune Mary Anne décèdent dans un accident de voiture, Beevi prend sous son toit la jeune fille doublement orpheline.

Cette femme âgée mais alerte, seule mais très dynamique et truculente, est secondée par Auyong, un chinois installé depuis longtemps au village, directeur d'une conserverie de litchis. Auditeur attentif de ses contes et de ses bavardages, il assiste en spectateur fidèle aux péripéties de la vie de Beevi.

Au fil de l'histoire, le lecteur assiste avec un humour, une humanité et une allégresse renouvelés à chaque page, à la vie de ces habitants, de ces hommes, femmes, enfants, prêts à vivre autrement. Que ce soit à l'orphelinat, où toutes les filles élevées par une soeur Tan bien peu orthodoxe – ou catholique c'est selon- portent toutes pour premier prénom Mary, ou dans le Bed and Breakfast de Beevi, à l'usine ou au village, où l'on croise un potier un peu rêveur, une folle qui élève des sangsues, une Miss Boonsidik attachante...
Lire la chronique complète sur le blog https://domiclire.wordpress.com/2018/09/12/la-somme-de-nos-folies-shih-li-kow/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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"La somme de nos folies" un titre intriguant pour une histoire qui l'est tout autant.. L'auteur nous entraîne à Lubok Sayong, près de Kuala Lumpur, qu'une crue exceptionnelle vient d'envahir. Ses habitants se battent pour rendre leur village habitable, et puis les événements s'enchaînent: Beevi relâche son poisson, adopte, contrainte et forcée, Mary Anne, une jeune orpheline, ouvre un Bed and Breakfast et embauche même une ladyboy.

Les habitants sont hauts en couleurs et sont tous plus extravagants et attachants les uns que les autres. Ils sont tous très différents et pourtant se complètent parfaitement. Tout y est "inconcevable", terme préféré de Mami Beevi pour raconter ses histoires, histoires qui parsèment le livre et nous font ouvrir grands les yeux...

Ce village du bout du monde, avec ses préoccupations, nous semble très éloigné de notre quotidien et pourtant.. les protagonistes écoutent Adèle et les écoliers connaissent les RTT ; ils ont d'ailleurs une drôle de définition pour caractériser une fourmi RTT (je vous laisse la chercher dans le livre..)

En clair, j'ai adoré ce livre. L'écriture est percutante et touchante.

On y découvre une société malaisienne ambiguë, entre traditions et modernité, entre sérieux et comique.. Ainsi, l'on s'amuse du comportement de Miss Boonsidik, le ladyboy de Mami Beevi, mais on s'indigne du traitement que subissent les jeunes ladyboys et on s'émerveille de la mise en place d'une gaypride locale.... On y apprend le respect de la nature et le respect de la différence qu'elle soit ethnique, religieuse ou sexuelle.. On comprend les bienfaits et les méfaits des touristes dans les villages reculés et cela nous interpelle sur notre propre comportement à l'étranger ...

Finalement, ce premier ouvrage est un petit livre étonnant, extravagant et qui fait beaucoup de bien ...

Avis d une exploratrice arrivée à la page 100..."la somme de nos folies" un titre intriguant pour une histoire qui l est tout autant.. L'auteur nous entraîne à Lubok Sayong qu'une crue exceptionnelle vient d envahir..ses habitants sont hauts en couleurs et sont tous plus extravagants et attachants les uns que les autres. Mary Anne, une orpheline va rejoindre cette bande dans laquelle elle.ne depareille pas... Je suis pressée de connaître la suite des aventures de Beevi, Auyong et Mary Anne..
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Beevi, jeune malaisienne, entreprend de transformer en bed and breakfast la grande maison biscornue dont elle vient d'hériter aux environs de Kuala Lumpur. Pour l'aider, elle adopte une jeune orpheline, Mary Ann puis engage Miss Boonsidik. Commence alors la chronique de leurs aventures, menée à deux voix, celle de Mary Ann qui n'a pas sa langue dans sa poche, et celle de Auyong, l'ami de toujours.
Une histoire pleine de surprises, de rebondissements, de personnages hauts en couleurs, de lieux inconnus, de tendresse, de drôlerie, de fantômes. Une histoire qui vous emmène loin, très loin et qui ne vous lâche pas jusqu'à la dernière ligne. Un bonheur de lecture, une de ces pépites que vous réserve la littérature et qui embellissent la vie.
À lire absolument !
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