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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Derrière cette couverture « incongrue » se cache l'histoire d'une prof de suédois et d'anglais, mère de trois enfants, mariée à Erik. Eva-Lena est ce qu'on appelle une femme organisée, une championne de l'organisation même. Son leitmotiv est de mettre de l'ordre dans le chaos, elle règle donc ses journées et celles de sa famille avec précision, elle calcule, elle anticipe tout pour ne jamais être prise au dépourvu. Autant dire que la porte qui se referme et l'enferme un vendredi soir dans le local à photocopies de son collège – sans son téléphone portable, bien sûr – crée une forme de chaos totalement inattendu. Tenter de toutes les façons possibles de sortir, de se mettre dans la position la plus confortable, apprendre par coeur le mode d'emploi de la photocopieuse, ça occupe un temps mais ça a ses limites.

Le roman alterne les pages où Eva-Lena se morfond en se demandant si quelqu'un va se rendre compte de sa disparition et les pages de son quotidien de prof, de mère de deux ados qui s'éloignent d'elle et d'une adorable petite fille, femme d'Erik qui a depuis pas mal de temps perdu le goût de se rapprocher de son épouse. Un quotidien dont elle ne se rend même pas compte de la grisaille et de l'ennui (elle-même étant une source de grisaille pour ses proches – et elle ne s'en rend pas compte non plus) jusqu'à l'arrivée dans son collège d'Aurora, une prof de dessin, ancienne copine d'enfance, qui ne craint pas de révéler ses failles, ses gaffes, ses histoires d'amour parfois douloureuses. Peut-être le chaos va-t-il gagner une petite place dans la vie d'Eva-Lena ?

Voilà un roman sympa, sans prise de tête mais qui vous procure une rafraîchissante remise en question, surtout quand vous êtes vous-même prof (vous savez bien que les profs ont tendance à tout régenter partout, en se croyant en permanence dans leur salle de classe…) Mention spéciale au personnage d'Aurora mais Eva-Lena elle-même est attachante dans son obsession d'ordre et sa fragilité bien cachée. Sur ce point le roman aurait pu être un peu plus riche, c'est mon seul bémol.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Challenge ABC 2107-2018
19/26

Que faire, enfermée dans le local photocopie de son établissement scolaire sans téléphone et sans que personne ne sache où vous êtes ? Compter, mesurer, nettoyer. Mais ensuite ? Penser. Se souvenir. Se remettre en question.
Et ça marche pour ceux qui attendent sans savoir.
Et si être en-dehors du monde était salutaire parfois, pour faire le point ?
C'est ce que nous disent les livres de développement personnel, mais qui le fait ? Ou y croyons nous seulement ? Sans doute aussi avons nous peur de ce que nous pourrions découvrir. Or pour Eva-Lena et sa famille, c'est positif.
Pour autant, ce n'est pas gnan-gnan ou plein de bons sentiments. On sent qu'elle est bouleversée, bousculée et qu'elle n'a pas l'habitude. Que sans sa routine, elle est perdue et qu'elle lui sert de soutien, depuis longtemps.
Et montre à la fois qu'être une femme parfaite, qui assume tout à la maison et au boulot n'est ni souhaitable ni vivable sur le long terme et que le modèle scolaire suédois n'empêche ni le décrochage scolaire ni le harcèlement.
Et surtout que les êtres humains sont capables d'évoluer et d'apprendre de leurs erreurs. Même s'ils ont besoin d'un local à photocopie pour s'en rendre compte.
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Un local à photocopieuse à la serrure défaillante dans un collège suédois, une professeur à la vie de couple ternie, une amie d'enfance qui vient secouer le quotidien, mélangez le tout et vous obtiendrez "Hors-service", un savoureux petit roman où notre héroïne se retrouve enfermée, pour finalement mieux se libérer. Un livre qui ne révolutionnera pas vos lectures mais vous assurera un bon moment de détente. Quant à moi dès lundi je vérifie que le local photocopieuse s'ouvre bien de l'intérieur!!
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Enseignante dévouée Eva-Lena se retrouve un vendredi soir enfermée dans le local à photocopies de son école. La voilà coincée pour tout un week-end seule, seule avec elle-même.
L'occasion de faire un point sur sa vie, de peut-être se remettre enfin en question.

En ce début d'année scolaire, Eva-Lena doit bien se rendre à l'évidence: sa vie a perdu tout éclat.
Femme soignée et conventionnelle, fière de ses compétences domestiques et professionnelles, c'est une sorte de maniaque du contrôle (rien ne lui apporte plus de plaisir que des crayons parfaitement aiguisés...).
Elle n'est que contraintes et rigidité: des leçons parfaitement préparées, une maison impeccable, pas de grignotage entre les repas et la liste est sans fin.
Sa recherche de perfection constante a bien sûr des répercutions sur sa vie familiale. Deux grands enfants qui étouffent et un mari qui commence à regarder vers d'autres femmes plus spontanées.

Durant ce deux jours, notre psycho-rigide va avoir le temps de réfléchir à tout ça.
Épuisée, sale et déshydratée, elle laisse son esprit vagabonder dans les rêveries et les fantasmes.

Tout ça fait un pitch de roman bien intéressant mais c'est finalement l'ennui et la platitude qui l'auront emporté.
Le cocasse de la situation aurait pu en faire un livre drôle: je n'ai pas souri un seul instant.
Les réflexions d'une femme en crise auraient pu me toucher: je l'ai trouvé énervante.
Verdict: ce livre n'était pas pour moi, mauvaise pioche.
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Eva-Lena, 30 ans et des poussières, maîtrise l'art de l'organisation. Ses élèves, ses cours et corrections de copies, ses enfants, son mari. Tout est planifié, chaque chose à sa place, chaque activité son horaire, tous inscrits dans un enchaînement logique, parfaitement huilé. Patatras, la voilà enfermée un vendredi soir (sinon ce n'est pas drôle) dans le cagibi réservé au photocopieur de son collège. Elle a oublié son téléphone portable à la maison et la fonction mail du copieur ne fonctionne pas. Aucun moyen de communiquer, aucune possibilité d'être secourue. Après avoir épuisé les joies du rangement des ramettes de papier, appris par coeur le mode d'emploi du photocopieur (qu'elle trouve par ailleurs intéressant !), Eva-Lena est pour la première fois de sa vie sans occupation, sans rien à faire, obligée de se confronter à elle-même. Commence alors de façon contrainte un travail d'introspection sur son couple, sa famille, son rôle d'enseignante. Son petit monde d'apparence bien lisse se révèle plus chaotique qu'il n'y parait. Fêlures réelles ou simple crise de milieu de vie ?
Commencé sur un mode humoristique, ce roman tourne au doux-amer au fur et à mesure des réflexions de l'héroïne, auxquelles se mêlent petit à petit les voix de son mari tenté par l'infidélité, de sa fille en pleine crise d'adolescence ou encore d'Aurora, l'amie fofolle et envahissante qui délivrera pourtant quelques clefs de vie à Eva-Lena.
Petit bémol pour une fin en queue de poisson, j'aurais aimé un peu plus de radicalité ou de panache. Mais à la réflexion, l'option retenue par l'auteure correspond plus à la réalité qu'à la fiction. Cela constitue une leçon en soi.
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Se retrouver 2 jours enfermé dans un cagibi sans fenêtre, sans eau, sans nourriture, sans toilettes et sans téléphone portable .... serait-ce le meilleur moyen pour apprendre à se connaitre et tirer des conclusions sur sa vie ?
C'est en tous cas ce qui arrive à Eva-Lena, insupportable femme parfaite, aigrie et ennuyeuse et qui ne s'est jamais aperçu qu'elle enquiquinait tout le monde, y compris son mari et ses enfants.
Un roman amusant qui met le doigt là où ça fait mal : comment gérer le quotidien et l'usure du temps ?
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Enfermée, bloquée dans l'attente d'être secourue, confinée dans un petit espace ... Une mésaventure très désagréable pour Eva-Lena, enseignante de 39 ans, qui se retrouve avec pour seule compagnie une photocopieuse et pas même un téléphone portable pour appeler au secours. Un point de départ idéal pour Hors-Service, le roman de la suédoise Solja Krapu, pour faire le point d'une existence (trop ?) bien ordonnée au gré des pensées qui traversent l'esprit de son héroïne et des souvenirs qui reviennent dans le désordre. Eva-Lena aime planifier, tant dans sa vie privée que professionnelle, au point qu'elle a gommé tous sentiments parasites qui pourraient lui faire remettre en question cette routine bien confortable. Elle n'avait juste pas prévu qu'elle allait rester enfermée dans le local de la photocopieuse et que, forcée pour une fois de se poser de vraies questions existentielles, elle allait en tirer un bilan plus que contrasté. Sur un ton doux/amer, Solja Krapu s'immisce dans la tête de cette femme, révèle ses doutes, sa fragilité qui apparaissent sous le vernis. le thème n'est pas très nouveau en littérature, le style, efficace et précis de la romancière ne brille pas non plus de mille feux. Hors-Service se lit pourtant avec un plaisir croissant, le livre s'ouvrant, au fur et à mesure du récit, vers d'autres personnages qui gravitent autour d'Eva-Lena. Aurora, en particulier, son amie d'école et désormais collègue d'enseignement, son exact opposée, extravertie et sans tabous, qui trouve dans ses échecs successifs une raison de rebondir et de positiver. Solja Krapu raconte avec malice le quotidien au collège d'Eva-Lena, les conflits plus ou moins larvés entre profs, la difficulté de comprendre des élèves rebelles ... Et aussi la situation de son couple, au degré zéro du désir, avec des enfants qui grandissent et s'éloignent d'une figure maternelle de moins en moins présente. Bon, tout ceci n'est pas d'une originalité folle, c'est un fait. Ce n'est pas non plus de la chick lit, hein. Quoi alors ? Un roman sans prétention, qui sonne juste, lucide et réaliste, le portrait d'une femme à mi-vie, à la croisée des chemins et des choix à faire, qui va tenter de donner un sens, justement, à cette vie.
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Eva Lena est enseignante, épouse et mère de trois enfants. Extrêmement consciencieuse et perfectionniste, voire psychorigide, elle mène sa vie professionnelle et personnelle avec la même méticulosité.

C'est ainsi, qu'un vendredi soir, elle décide de prendre de l'avance sur son travail et d'aller faire des photocopies au collège où elle exerce. Mais voilà qu'elle se retrouve enfermée dans le local de la photocopieuse, condamnée semble-t-il, à y passer le week-end.

C'est là l'occasion pour elle de se livrer à une introspection, de se remettre en question. Elle réfléchit à sa vie de couple, au quotidien qui la grignote peu à peu.

L'histoire alterne les chapitres à la première personne, moments où Eva Lena – enfermée - se livre à l'analyse de son existence et chapitres à la troisième personnes où l'on revient sur les événements de ces derniers mois, découvre ses préoccupations, ses états-d'âme et où l'on suit également le questionnement de sa famille à propos de sa disparition.

C'est en étant enfermée physiquement qu'Eva Lena prend conscience qu'elle est également enfermée dans sa propre existence.
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Un joli roman surprenant .
On pense à une lecture facile juste pour se distraire , sans prise de tête et on découvre une écriture espiègle et fine.
Sous prétexte d'un incident ( enfermée dans un cagibi le temps d'un week-end) , l'auteur capte notre quotidien avec justesse et humour ; le couple, la famille, le boulot , les collègues , les apparences et les non-dits.
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La première moitié du roman est plutôt drôle et intéressante. Autant j'ai mis une soirée à la lire, autant j'ai patiné pour finir la deuxième partie. L'auteur n'avait pas l'air de savoir comment terminer son histoire. A la fin, je me suis dit "tout ça pour ça". C'est le genre d'histoire qui aurait été parfaite sous forme d'une nouvelle d'une vingtaine de pages. Mais les enjeux sont beaucoup trop limités pour étirer ça sur la longueur d'un roman.
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