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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans cette traduction par Louise Guiyesse-Breal, le texte de Pierre Kropotkine est d'une extraordinaire actualité. Il évoque l'intelligence des animaux, leur sociabilité, sans se poser de questions compliquées sur leurs définitions, et ses constats sur la diminution des populations sauvages pourraient avoir été écrits aujourd'hui. L'observation est utilisée pour glisser par analogie vers les sociétés humaines anciennes puis au moyen âge, jusqu'à la société "moderne" de la fin du XIXe siècle.

La démonstration sur la sociabilité comme critère de sélection naturelle semble déjà exceptionnelle pour l'époque, alors que le capitalisme, comme d'habitude, s'était déjà emparé des thèses de Darwin pour les détourner à son avantage : les dominants survivent au dépend des dominés, chacun pour soi !
Bien sûr certains concepts de races, de sauvages datent de cette époque, mais le propos prend tout son sens quand on voit ou nous emmène le capitalisme... avec de tels idées de compétition.
Le plus étonnant reste la description historique des communautés constituées au moyen âge (communes, guildes, cités) dont la prospérité a permis des constructions telles que les cathédrales et l'analyse de cette prospérité par le système de gouvernance mis en place par ces communautés. Rien d'étonnant à ce que ce sujet soit passé sous silence dans l'histoire officielle, dans la mesure où nul chef suprême, nulle organisation étatique centralisee et verticale ne vient troubler cette prospérité, l'histoire étant celle des puissants.
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L'un des pères de l'anarchisme nous livre là un livre presque "spirituel" : en s'opposant aux ambassadeurs du "darwinisme social", c'est-à-dire ceux qui posent comme prémisse que la lutte est l'équation perpétuelle des individus, Kropotkine, en se basant sur Darwin aussi bien que des preuves empiriques dans le monde de la faune et celui des hommes, prouve que, au contraire, c'est l'entre-aide qui est la récurrence dans nos rapports à l'Autre ; les hommes, qu'ils aient été en famille, clan, communauté rurale, guilde urbaine, ... n'ont jamais arrêté de s'aider les uns les autres, de fructifier un esprit de solidarité aux dépends des fluctuations économiques ambiantes.

Cet ouvrage est, réellement, une démonstration de "écologie humaniste" qui a émaillé les relations des animaux et hommes entre eux, depuis la nuit des temps, et nie la "métaphysique" belliqueuse de ceux qui voudraient que la violence ait été le monocle exclusif par lequel l'humanité a observé le "différent".
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